Vieux démons et second souffle .
Vous devez vous connecter pour poster un commentaire
Vous devez préalablement être authentifié auprès de votre assureur afin d'accéder à nos services
Répondre
Y a-t-il vraiment une "fin du chemin" ? J'en suis à me dire que comme aux alcooliques anonymes je suis une hyperphagique qui a cessé de compulser. Je sais qu'il me reste(ra) toujours une faiblesse de ce côté-là. Que les jours de fatigue extrème, de grande colère, de difficulté, je me tournerai vers la nourriture. Mais je sais aussi que je ne le ferais plus jamais à m'en rendre malade à crever, que même si je dépasse ma satiété je ne serai plus dans le compulsif non maîtrisable, celui qui me faisait me haïr et me mépriser et dont je m'éveillais le lendemain bouffie et méconnaissable.
Bonsoir ,
Merci pour vos messages qui m'aident à traverser ce passage à vide. C'est fou comme les conseils venus des autres peuvent faire bien plus écho en nous que si l'on se disait exactement la même chose tout seul.
Concernant mon poids je suis satisfaite en un sens car je me sens bien mieux qu'avec mon poids en début de programme, mais d'un autre coté j'ai ce sentiment de pas fini qui me taraude car je ne suis pas encore une mangeuse completement régulée et je doute encore de mes sensations . Du coup cela déclenche du stress et parfois des eme . J'en suis consciente mais entre s'en rendre compte et modifier son comportement ...
Tu as raison Nikaia les kilos se sont installés sur du long terme, presque sournoisement . Il serait injuste envers moi même de vouloir que des années de déréglement se retrouvent régulées au bout de 6 mois . Il serait injuste du coup de tout abandonner. Merci de l'avoir souligné c'est bon de l'entendre de quelqu'un d'exterieur.
Emilie .
Bonjour Billie,
Et oui le chemin est long mais tu as déjà énormément progressé, et même obtenu une perte de poids, ce qui n'est pas systématique pour tout le monde!! Et si tu acceptais justement de ne pas toujours te demander si tu as faim pour manger, d'être plus "spontanée", au pire tu ferais une EME que tu rattraperais plus tard en attendant d'avoir à nouveau faim pour manger, au mieux tu te rendrais compte que toutes ces questions que tu te poses avant/pendant/après avoir mangé commencent peu à peu à s'intégrer dans ta façon de vivre et de manger sans que tu ne t'y arrêtes plus que ça. Tu as pêur de perdre le contrôle, pas le contrôle d'un régime certes mais celui de tes sensations alimentaires cette fois. Lâche un peu prise, tu verras que même si tu dérapes parfois, après 6 mois de pratique, certains comportement deiennent plus naturels.
A propos du poids, celui que tu as atteint te convient-il?
Bonne continuation!
bonjour billie
Déjà un premier point .. tu dis que tu manges parfois sans faim .. c'est NORMAL! Les dr AZ le disent: même les personnes régulées mangent parfois sans faim (pour des raisons sociales, pour se réconforter ...) le tout est ensuite d'attendre le retour de la faim .. il ne faut donc pas être trop perfectionniste ... il faut juste éviter que ce soit tous les jours comme avant...
Pourquoi dis tu qu tu as échoué? tu as déjà fait des progrès énormes (et perdu du poids) ... tu n'es juste pas arrivée au bout en 6 mois ... et bien accorde toi encore 6 mois de plus pour travailler les points que tu as identifié cmme étant des problèmes : tu as mis des années à prendre tous tes kilos (en tout cas c'est mon cas) ... accorde toi des années pour les perdre également.. en douceur, en bienveillance :) et pour que des bonnes pratiques deviennent petit à petit des automatismes ...
Je crois qu'il ne faut pas se faire d'illusion, les démons seront toujours là, plus ou moins forts...(un peu comme une personne qui a arrêté la cigarette) ... nous aurons longtemps le risque de retomber dans nos travers (trop mangé, ne pas s'écouter..) .. mais nous saurons nous remettre sur la bicyclette et reprendre le chemin et ça s'est essentiel. Je t'invite à lire l'un des post de Joel (je crois dans le livre d'or) où il explique que suite à des gros problèmes il était retombé dans ses travers .. mais qu'il avait su après quelque mois quand ça aller mieux, reprendre son écoute...
Bon courage
Nikaia
Bonjour billie et tout le monde,
Travailler à s’améliorer n’est pas quelque chose qui se termine, puisqu’on ne devient jamais « parfait », puisqu’on peut toujours « faire de son mieux ».
Connaissez-vous les Parfaits, dans la religion cathare ? Ils étaient des Bons Hommes ou Bonnes Dames, qui menaient une vie ascétique, mangeaient végétalien, jeûnaient souvent, ne devaient pas avoir de rapports sexuels et ne pas procréer, car la matérialité de la chair était en soi mauvaise, et le mieux eût été que la vie disparaisse de la terre, et que les âmes s'en retournent dans le sein de Dieu.
On voit où la recherche de « perfection » peut conduire ! En fait, mieux vaut plutôt se témoigner de la gentillesse, de la patience, accepter qu’on puisse fatiguer et qu’on ait besoin de repos, de détente, de prendre l’air. Accepter l’imperfection.
Et accepter que les choses avancent à leur rythme, et qu’on ne peut pas aller plus vite que la musique. Comme vous le disent nikaia, danseuse, pommedereinette, les 6 mois de notre programme n’en sonnent pas la fin.
Le plus important, me semble-t-il, est que vous preniez de la distance par rapport à votre balance, que vous cessiez de vous stresser sur votre poids. Il convient d’avoir une vision souple de ce poids qui ne cesse de monter et descendre, habituellement dans une fourchette de 1 à 2 kilos, selon les rythmes de vie, alimentaires, hormonaux. Ce poids évolue lentement jusqu'à atteindre le poids d'équilibre, en douceur. Par la suite, l poids oscille autour du PE, sans qu'on fasse autre chose que manger selon ses sensations alimentaires, la plupart du temps.
Faites confiance à vos processus de régulation et remisez votre balance ! Occupez-vous de votre faim, de votre rassasiement, de vos appétences, là encore en souplesse, en acceptant qu’à certains moments vous ne les suiviez pas, et en acceptant ensuite de les suivre à nouveau.
Travailler vos points faibles me semble une excellente idée et c’est ainsi que nous avons conçu le programme : arrivé au bout du programme, on le poursuit, en se centrant sur les outils qui aident à travailler ou retravailler ces points faibles.
La vie continue, et nous marchons sur le chemin, en faisant de notre mieux. On ne peut pas faire plus que cela. Ce serait inhumain.