La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
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Bonjour chers docteurs et bonjour à tous ceux qui voudront intervenir sur ce fil,
Ma question vient de cette réponse du quizz.... que j'ai trouvé lumineuse !
[quote]S’occuper l’esprit en travaillant, en ayant des loisirs actifs, en faisant du sport, en étant toujours de sortie, en parlant à ses amis, en regardant la télévision, a ses limites et nos pensées et nos émotions finissent toujours par nous rattraper. Ne pas ressentir d’émotion négative n’est tout simplement pas possible. Avoir une meilleure tolérance émotionnelle, c'est-à-dire savoir prendre du recul par rapport à ses pensées et ses émotions permet de ne plus avoir besoin de répondre à ses problèmes en mangeant.[/quote]
A une époque où j'allais très mal, j'étais "internet addict".
Mes journées et mes nuits (j'étais en arrêt longue maladie pour dépression), étaient "comblées" par internet. A peine si je levais le nez de mon intense activité de jeux en ligne ou de discussions enflammées sur des forums politiques, vers 20H, car mon estomac criait famine, violemment (après quasi 24H sans manger)...
Là, je sortais m'acheter un bon frites kebab et une grosse boîte de biscuits au chocolats, que j'avalais goulûment.
A ce régime pendant un an, j'ai bien pris 20 ou 30k... et pourtant, la nourriture était bien le cadet de mes soucis... Paradoxal hein ?
Bon ceci dit, à cause de cette période, j'avais cru que j'aimais ne rien faire. Et je m'aperçois avec vos explications que je jouais compulsivement, je surfais sur le web compulsivement, je me recréais un ersatz de vie virtuelle ultra dynamique... pour emplir l'angoisse du vide que je ressentais à l'époque : en effet, je changeais de métier du tout au tout à 40 ans, et j'avais sacrément le vertige. Aujourd'hui, il s'avère que ça a été un des meilleurs choix de ma vie et je fais enfin le métier que j'aime. Cela m'a réconforté avec l'idée qu'une période vécue comme un échec intense est a posteriori une période de révolution qui permet toutes les transformations.
Etait-ce du farniente ? Etait-ce de l'hyper activité ? Je n'arrive pas à trancher du coup...
Je suis très en colère. Indignée. Inquiète. Et pourtant, même pas surprise.
Je suis enseignante dans un lycée, et bien sûr je supporte gentiment toutes les campagnes "mangez bien, mangez religieusement, au nom des fruits, des légumes, et du saint équilibre alimentaire" qui fleurissent ça et là dans les établissements. La sacralisation du petit déjeuner. La diabolisation de l'encas, avec mes élèves qui meurent de faim à onze heures, et qui me répondent, alors que je leur demande naïvement pourquoi ils ne prévoient pas une collation pour la matinée : "Bah non madame, c'est MAL de manger entre les repas !".
Mais là, c'en est trop : ils ont restreint le ketchup à la cantine !
J'explique : le ketchup (et la moutarde) ont toujours été en libre service, ça ça n'a pas changé. Mais pour éviter que les élèves en prennent trop, et donc pour "lutter contre l'obésité" (je cite) on ne le renouvelle plus une fois le bidon terminé. Passons sur le fait que les élèves qui mangent tôt continuent donc à se servir comme ils veulent, et que par conséquent seuls les élèves qui mangent au deuxième service sont restreints, ou plutôt complètement privés de ketchup (qui au passage, leur sert souvent à améliorer l'ordinaire de la cantine qui laisse souvent à désirer niveau goût...).
Non, le plus drôle (l'humour est la politesse du désespoir n'est ce pas), c'est que la vinaigrette, elle, reste en libre service et continue à couler à flots ! Mais oui, le ketchup est diabolique, alors que la vinaigrette, c'est bien connu, est pure car elle accompagne la Sainte SALADE !
Je connais bien une des CPE qui participe aux réunions administratives, et je lui ai donné les teneurs caloriques des deux aliments (110 kcal pour 100 g de ketchup, contre 500 environ pour une vinaigrette maison classique si je ne me trompe pas), histoire de lui fournir des arguments pour mettre à jour l'absurdité d'une telle mesure ! J'espère seulement qu'ils ne vont pas interdire la vinaigrette en plus !
Ma question est la suivante : que puis-je faire ?
Je sais que je ne pourrai pas empêcher le gouvernement de diffuser ses "ne mangez ni trop gras, ni trop salé, ni trop sucré" à tout bout de champ, mais concernant mon établissement, mes élèves, j'ai vraiment envie de tenter quelque chose. Je ne peux pas m'appuyer sur les infirmières qui applaudissent des deux mains cette mesure (ce sont elles qui font l'apologie du petit déjeuner en gavant nos élèves de nutella même s'ils n'ont pas faim à sept heures....). J'aimerais pouvoir mettre en avant des études, mais je me perds dansmes recherches sur internet (vous comprenez bien que si j'arrive en brandissant avec "Maigrir sans régime" ou "Mangez en paix" tel un petit livre rouge, on me prendra simplement pour une illuminée).
Autre idée : faites vous des interventions dans les établissements scolaires ? Je serais ravie qu'une partie du budget du lycée serve à cela !
Merci d'avance pour votre aide,
une enseignante triste, en colère, et surtout inquiète pour ses élèves.
ni l'un ni l'autre
j'ai été élevée comme ça, plus pour des raisons écolo et humanitaires, on va dire.... je n'en ferais pas le détail ici
du coup nous ne mangeons pas de viande, moi et mon mari (sauf grande exception, à peu près une fois par an et si on n'a pas le choix), et à chaque fois que ma fille a eu l'occasion d'en manger (à l'école), elle ne l'a pas digéré et est tombée malade systématiquement
à mon sens c'est parce qu'elle n'est pas habituée, mais bon dans son esprit elle y est allergique (j'en doute beaucoup et je lui ai dit) alors elle ne veut plus retenter l'expérience, peut-être plus tard, pour avoir un tout petit peu de souplesse, quand même...
Merci Izabelle,
Bien sûr c'est un mélange ! La sortie du travail, de toute la tension nerveuse ou cérébrale qu'il implique déclenche de grandes EME chez moi. Mais j'ai aussi faim. Et je n'arrive pas à me rassasier avec un fruit ou quoi ou qu'est-ce.
Je pense aussi que je ne mange pas assez aux repas, mais je suis souvent aussi rassasiée (en fait, je crois que j'ai un petit appétit. J'ai été mince quelques années, parfaitement régulée, je ne mangeais pas beaucoup en fait).
Hier en sortant du bureau, j'ai fait 10 minutes de la RPC de fin de journée, je n'ai pas mangé, mais une heure plus tard, je dévorais. Je vais tenter la petite collation en pleine conscience.
Bonsoir,
Je suis actuellement en vacances, et la première semaine c'est bien passée, j'ai géré mes pulsions, j'ai parfois mangé un peu plus qu'à sasiété, mais j'ai attendu ensuite que la faim revienne, bref, je me sentais bien.
Depuis 3 jours j'ai perdu un peu pied, j'ai mangé parfois sans faim, j'ai mangé un peu plus que de raison pendant certains repas, j'ai décalé les heures de repas et pour attendre la faim, j'ai sauté des repas communs à cause de cela, puis finalement mangé des bêtises en plein après midi quand elle était là...
j'ai lu un chat avec JP Zermati du 15 ou 13 août dernier qui traîtait des EME.
Il est dit tout le long que ce sont des contrariétés, du stress, de la colère, de l'énervement qui déclanche les EME.
Mais je ne me sens pas actuellement en état de stress, ni contrariée..je suis en vacances et je profite.
Ce soir, après une balade dans une très jolie ville, nous sommes rentrés à la chambre d'hôte, nous avons bien profité de la piscine, j'ai eu faim, nous avons pris un apéro (bière-chips) qui m'a coupé l'apétit. je suis retournée nager au moins 1/2 heure, puis la grillade est arrivée et je n'avais toujours pas faim, mais j'ai eu envie de manger (donc une EME), mais c'était par plaisir, un moment de bonheur lié à la détente...on était bien et j'ai eu envie de profiter...maintenant forcément je me sens mal, je suis gonflée, j'ai mal au ventre et je culpabilise...
En plus je n'ai pas de bascule, et je ne pourrais pas me peser avant mon retour chez moi.
Tous les étés depuis 6 ans je grossis, je prends entre 3 et 4 kilos par été sans jamais les reperdre.
Je m'étais fixé pour objectif de rentrer de vacances, pas en ayant maigri, mais au moins en ayant rien pris de plus cette fois.
Et là j'ai peur, je ne peux pas contrôler mon poids, je ne sais pas où j'en suis, je ne sais pas si j'ai déjà commencé à prendre ou pas...
Voilà, donc j'ai des EME sûrement, mais pas liées à des angoisses, ni à de la colère, pas de stress ni de contrariété (si ce n'est celle que j'ai après ma prise alimentaire, car je me déçois).
Comment reconnaître des EME de "plaisir", et finalement est-ce que ça existe ?
Merci pour tout
Bonne continuation à tous.
Bonjour à tous
gincko,
quand j'ai lu " la seule différence c'est que je peux en parler sans me sentir coupable" j'ai d'abord pensé "veinard" puis "il n'a pas conscience à quel point c'est un progrès fantastique" et ça je le pense encore Puis j'ai fait le point sur ma situation et mes réactions.
Hier soir j'étais triste car j'avais pris conscience ce weekend de plusieurs états de fait sur lesquels je ne peux pas agir.Je me suis laissée aller sur des caramels j'ai accepté un appéritif accompagné d'un paquet de chips à moi toute seule puis ai accepté de passer à table alors que je n'avais pas du tout faim Intérieurement je me regardais faire avec découragement et tristesse... mais ce n'est pas la même chose qu'autrefois ou je culpabilisais sans fin. Le repas fini, sans autres excès, je me suis absoute en me disant que je compenserais en attendant d'avoir faim pour les déjeuners suivants.C'est à ce genre de nuances que je me rend compte que j'ai évolué même si je reste fragile face aux compulsions alimentaires compensatrices dites EME sur LC...
ou
Ni ange, ni démon mais un peu plus zen chaque jour ça je m'y exerce
Bon courage à ce qui me liront
Voilà 3 mois que je suis ici mais j'avais commencé en fait début janvier le méthode que je connaissais déjà.
3 longs mois à travailler sur les sensations et j'ai pris 2 kg.Depuis quelques jours je ressens enfin la satiété assez clairement (alleluia!!!).
J'en suis à l'étape de la dégustation que je n'ai pas encore pu commencer (pas évident de trouver 20 minutes tranquilles).
Par contre la RPC je n'y crois pas trop je préfère la respiation abdominale. Je fais un peu d'exercice, je mange à ma faim, je ml'arrête qund jen'ai plus faim, je n'ai pas d'aliments tabous (ça c'est le reste de mes premières expériences aevc les bouquins de Zermati : j'ai du Nutella et des twix dans le placard sans pour autant m'en baffrer).
Depuis quelques jours également je me force à me regarder dans la glace toute nue après la douche, je me passe de la crème, je m'épile et je me dis que c'est pas si terrible que ça les bourrelets que j'ai !!!
Bref, tout ça c'est bien joli, mais pas un gramme de perdu à l'horizon, voire l'inverse. Cela devient problématique car je ne sais pas comment m'habiller je n'ai presque plus d'"options" dans mon placard et pas de sous pour me rhabiller. Etant grande(1m78) je fais un bon 42 habituellement, là je suis à 44, et il n'est pas évident detrouver des vêtements assez longs (surtout les pantalons pour aller travailler - si je pouvais aller bosser en jogging ça serait plus simple).
Mais le pire c'est j'ai toujours limpression d'être en train de grossir !!! Au secours!!!
Et vous, combien de temps avez vous mis pour perdre du poids? Sachant que suis à 72 kg, et mon set point autour de 68, ça se joue à pas grand chose... à croire que moins on a à perdre plus c'est long!!??
Il faudrait inventer les vêtement qui s'ajustant à notre taille automatiquement !!
J'attends vos témoignages sur vore perte de poids (ou prise??).. Merci !
Bonjour Maligne..
Je comprends ton inquiétude face à ce genre de médicament, car on peut peut-être avoir tendance à céder à la facilité leur action..
Pourquoi dans ce cas ne pas essayer l'homéopatie?? Ca peut donner de bon résultat , pas aussi rapidement que les 'vrais' médicaments, mais sans accoutumance.
C'est vrai que beaucoup de généralistes considèrent ça comme des remèdes de grand-mère.. mais ça peut valoir le coup de demander à ton pharmacien si ton médecin fait parti des septiques..
Bon courage à toi
Bienvenue et bonne route dans cette belle aventure Savi :-)
Bienveillance et écoute de soi, puis on se laisse guider par de nombreux exercices qui nous font découvrir toutes sortes de choses sur nous !
Merci de votre réponse Dr. Zermati. On se demandait ce qu'il s'était passé...
Lorsque vous reprogrammerez le chat sur la dégustation, vous reprendrez les questions que nous avons déjà posées ?
Merci et à bientôt.
Suite à ma question précédente, sur quand partir, je n'ai pas voulu le faire sans m'être attaquée à la question des lettres.
C'est chose faite sauf que... ça a fait remonter bien de la vase à la surface...
Maintenant je me demande s'il "suffit" parfois de se formuler les difficultés pour les dépasser.
Après avoir écrit le pourquoi, en partie, celui que j'appréhende, de ma non perte de poids, comment aller au-delà ?
Depuis, j'essaye de me mettre en mode RPC : je me regarde être triste :-)
Ah, que j’aime bien vos posts !
Rikki, qui écrit : Ca a toujours été ma question face aux approches psys, quelles qu'elles soient : on met le doigt sur là où ça fait mal, on comprend... et après ? J'ai toujours eu l'impression que le fait de nommer les problèmes de les affronter, ne les faisait pas disparaître.
Izabelle, qui répond : l'acceptation, bien sûr, l'observation, surtout des pensées qui pourraient entretenir cette tristesse.
Pommedereinette : J'en suis à l'étape où je me dis qu'il faut accepter d'être triste au lieu de vouloir immédiatement passer à l'après.
Isana, qui va dans le même sens. Bien vu, tout ça ! Bon, je ne vais pas citer tout le monde, hein ?
Je vous recommande un petit livre, qui est centré sur une seule émotion, la colère, mais ce qui y est dit est en fait transposable à toute émotion : La Colère : Transformer son énergie en sagesse. Thich Nhat Hanh, Pocket, 2004. L’auteur est bouddhiste, mais je lui pardonne.
L’auteur donne deux images. Celle des pommes de terre, les émotions doivent cuire en nous comme les pommes de terre, et on doit laisser la cuisson aller jusqu’à son terme, avec patience.
Autre image : la colère est comme un petit enfant perturbé. Le mieux est de prendre soin de lui, avec patience, de rester avec lui, en ne se laissant pas contaminer par ses émotions et attendre simplement qu’il se calme de lui-même.
Bon, je cite de mémoire, à ma sauce.
Les émotions sont passagères, lorsqu’on les laisse suivre leur cours, sans mettre le l’huile sur le feu ! Comme cela change les choses que d’attendre, en observateur, avec curiosité et bienveillance, de voir ce qu’elle deviennent.
Pendant ce temps, la vie continue. On s’engage dans des actions qui en valent la peine, qui enrichissent notre vie, qui font qu’elle mérite d’être vécue. Même si cela comporte une dose inéluctable de souffrance.
N'est-ce pas cela, l'essentiel?
Bonjour chers Docteurs, bonjours chers Linecoaché(e)s :-),
Voilà, tout est dans le titre …
Depuis 2 ans, la pédiatre me met en garde : la courbe de poids de mon fils monte trop fort, il grandit à la vitesse grand V, mais son poids est proportionnellement trop élevé. C'est maintenant qu'il faut agir, c'est très important, il faut que pour l'année suivante, il ait stabilisé son poids, il ne doit pas en perdre, mais il ne peut plus monter. Sans véritablement parler "régime" (mais tout ça devant lui, et ça m'ennuie), elle me rappelle les "règles du bien manger" et comment "faire attention" en réduisant les biscuits, les bonbons, en ne se resservant pas, en buvant de l'eau, en mangeant plus léger le soir, etc ... en réalité, tout ce que j'essaie déjà d'appliquer (collations pour l'école faites de fruits, de produits laitiers, tartine à la place des biscuits, biscuits et bonbons de manière occasionnelle, etc). En tout cas, ça me met une pression énorme : je vois sans cesse toute mon enfance défiler sous mes yeux, et je souhaite lui éviter toute cette douleur due aux restrictions.
Mon fils a maintenant 9 ans, malgré qu'il se montre "fort", celui que ça n'atteint pas, je le sens très mal dès qu'on parle de poids. Il est tout comme moi : tout en hypersensibilité, hyperémotivité, et avec une large tendance à l'hyperactivité ! Et, tout comme moi (les pommes ne tombent pas bien loin de l'arbre ou les chats ne font pas des chiens, comme vous préférez ;-)), il mange très, très vite ! Il engloutit ses assiettes.
Quelle approche dois-je mettre en place ? Comment dois-je m'y prendre ? Sachant aussi que je n'aurai pas le soutien de mon ex-mari car il n'a pas du tout la même conception du poids que moi. Lui parle en principes diététiquement corrects, en réduction, en suppression, etc. Pour illustrer, il revient tout juste d'une semaine en all-in avec les enfants, et ses propos furent "Ça fait déjà plusieurs semaines qu'on essaie à la maison de faire bien attention à ce qu'il mange", "Durant les vacances c'était presque un combat à chaque repas, mais on a réussi à le conscientiser sur le fait de se faire des assiettes équilibrées avec légumes. On a essayé aussi de changer de féculent à chaque fois"et "il faudrait que tu appliques la même chose pendant tes vacances pour que ce qu'on a mit en place ne soit pas réduit à néant". Ses propos me font peur ...
Comment apprendre à mon fils à se "poser" et à déguster, alors que moi-même, je ne maîtrise rien de tous ces nouveaux comportements, aussi convaincue de leur bien-fondé que je puisse l'être ?
J'ai lu sur le site que les enfants ont une autorégulation innée mais … jusqu'à quel âge ? Quand mon fils me dit qu'il doit faire du sport pour maigrir, et qu'il ne peut plus manger de chocolat car ça fait grossir, n'est-il pas déjà en restriction cognitive ?
Je suis à l'affût de la moindre piste !
Déjà merci de m'avoir lue.
Bonne journée à tous.
Petit message juste pour confirmer que le livre "Calme et attentif comme une grenouille" est une vraie perle :-) !!! Génial autant pour les enfants que pour les parents, même si, à la base, destinés aux premiers ;-). Je le recommande chaleureusement :-D !
Sylvie75, citation d’un quizz : Ne pas ressentir d’émotion négative n’est tout simplement pas possible. Avoir une meilleure tolérance émotionnelle, c'est-à-dire savoir prendre du recul par rapport à ses pensées et ses émotions permet de ne plus avoir besoin de répondre à ses problèmes en mangeant.
A une époque où j'allais très mal, j'étais "internet addict". (…) A ce régime pendant un an, j'ai bien pris 20 ou 30k... et pourtant, la nourriture était bien le cadet de mes soucis... Paradoxal hein ?
Bon ceci dit, à cause de cette période, j'avais cru que j'aimais ne rien faire. Et je m'aperçois avec vos explications que je jouais compulsivement, je surfais sur le web compulsivement, je me recréais un ersatz de vie virtuelle ultra dynamique... pour emplir l'angoisse du vide que je ressentais (…)
Sitâ : Pour avoir passé moi-même une part non négligeable de ma vie en ligne, et de cette même façon compulsive, je te réponds sans hésiter que le geekage intensif n'est pas du farniente. Pas plus qu'un trip après une prise de drogue.
Certes, tu ne "fais rien" si on veut, dans le sens rien de tangible ou de productif, mais ton esprit est sollicité en permanence. A aucun moment tu n'as de place pour ce qui vient de toi (…) Dans le farniente au contraire, il y a une notion d'arrêt sur soi, de prendre le temps de se sentir vivre. C'est exactement, à mon sens, l'inverse de combler le vide par une activité permanente (…)
Lorraine : Tout ce qui est ou ressemble à de l'addiction (au jeu, au travail...) c'est à dire quelque chose qui prend toute la place dans nos journées, dans nos préoccupations, nous sert d'anesthesiant à nos émotions. On ne ressent plus. On fait .
On est dans le mode FAIRE complètement "scotché" à son activité ne laissant aucune place à nos sensations corporelles et émotionnelles.
L'idéal est d'être dans le mode ETRE, être relié à soi même, à ce qu'on fait, le plus possible dans l'instant, savoir pauser, se poser, pour s'observer et continuer ,autrement éventuellement. (…)
Le farniente , je l'entends comme "prendre son temps à ce qu'on fait" (…)
Mims68 : Le temps est primordial, on doit respecter son rythme, avancer doucement mais sereinement en intégrant et digérant chaque étape, pourvu que le corps et l'esprit ne fassent plus qu'un et que la symbiose opère..... (…)
Je persiste et signe !
Merci pour ces posts. Je ne saurais mieux dire. Ne ressort-il pas de tous ces posts que lorsqu’on cherche à fuir des pensées, des émotions pénibles, on en est soulagé à (très) court terme, mais qu’à moyen et long terme, on développe une addiction qui ne fait qu’ajouter des problèmes aux problèmes ?
On peut ainsi devenir addict à Internet, ou aux séries télévisées, ou au travail, ou au sport (que l’on pratique alors sur le mode compulsif), aux achats frénétiques, et ainsi de suite. Ce qu’on appelle aujourd’hui les addictions comportementales.
Ces addictions soulagent-elles de l’addiction à la frénésie alimentaire ? Que nenni, elles s’y superposent et entretiennent le système addictif.
Le contraire de la frénésie est-il donc de « ne rien faire » ? Tout dépend de ce qu’on entend par là. Ne rien faire d’utile ? ne rien faire du tout ? Et quand on « ne fait rien », que fait-on en réalité ? Que fait notre esprit ? Est-il accaparé par des stimuli externes, ou bien est-on dans le mode ÊTRE, comme le pointe si bien Lorraine ? A-t-on fait mentalement ce pas en arrière, qui nous permet de nous placer en position d’observateur de nous-même, de nos processus mentaux ? Dans ce cas, on fait ce constat : « je » est celui qui observe les pensées, les émotions, les sensations, et n’est pas ces pensées, émotions, sensations. « Je » est ce qu’on peut appeler la conscience, une conscience qui reste toujours la même, de l’enfance à la mort, tandis que pensées, émotions, sensations, corps, tout cela ne cesse de changer.
Est-ce cela, le farniente ? Je ne le pense pas, car la pleine conscience demande de l’attention, de l’éveil, alors que le farniente évoque plutôt l’assoupissement.
On peut aussi remarquer que la définition de Descartes, qui a tant marqué notre pays, ne colle pas avec cette vision : ce n’est pas le « je » qui pense, en tout cas pas celui est « est ». Comme le disait Lacan : là où je pense, je ne suis pas, là où je suis, je ne pense pas.
D’un autre côté, « être » ne peut se concevoir sans rien « faire ». La vie est faite d’engagements, d’actions. Une vie qui en vaut la peine, qu’est-ce donc sinon une vie où on s’implique, où on agit pour faire des choses qui donnent du sens à l’existence ? Le fameux « bonheur » qu’on nous vante tant n’est-il pas cela en définitive : avoir une vie riche, pleine de sens, tout en acceptant la douleur qui immanquablement l'accompagne (Russ Harris)?
Accepter les douleurs de la vie, sans les fuir, permet de s’impliquer dans des choses qui en valent la peine, qui ont du sens à nos yeux. Tout le contraire de l’addiction, à Internet ou autre, qui ne sont que des bouche-trous et autres passe-temps.
Comme quoi, vous pouvez le constater, je vous en ai écrit une tartine, mais sans rien dire de plus que ce que vous avez déjà dit.