La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
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Depuis plusieurs semaines, sinon mois, je délaisse LC. Ma 3ème version du dernier carnet est en panne, et si je continue à passer sur le forum je n'y interviens plus que fort épisodiquement.
Bon, me suis-je dit, il est donc temps de te désinscrire, forte de tout ce que tu as appris ici, libre de reprendre tel ou tel exercice et surtout adepte de la RPC. Sauf que... il a suffi que je me le formule pour que les EME reviennent en avalanche. Et je ne parviens à les contenir que en reprenant le carnet :-(
Comme si "rendre des comptes" me servait de garde-fou.
D'où ma question: est-ce que j'ai tout intérêt à rester encore un peu et m'atteler à quelques défis laissés de côté (au hasard, les lettres...) ou cette résurgence virulente des EME n'est que réaction à ma peur d'avoir de nouveau à gérer seule mon rapport à la nourriture, et donc à dépasser ?
Je me sens comme un oiseau au bord du nid. Ai-je les ailes assez fortes, ou vais-je finir à terre ?
Vous me direz, ici, on a la chance de pouvoir y remonter, dans le nid :-))
Chers docteurs et chers linecoachés,
Quand j'ai découvert linecoaching, j'étais pleine d'enthousiasme à l'idée d'avoir découvert une méthode sensée et intelligente, de cotoyer virtuellement des gens bienveillants et qui partageaient mes interrogations, et pleine d'admiration aussi pour nos bon docteurs. Et ça a été une très belle expérience. Je crois toujours en la méthode, d'ailleurs, mais... pour les autres! Je l'ai lâchée voici maintenant plusieurs mois à l'avant-dernière étape, et bien sûr j'ai regrossi (j'accumule les EME). J'ai quand même conservé de petites améliorations, comme la capacité à refuser un plat, à ne pas se resservir systématiquement et à choisir des aliments qui me font le plus envie.
Depuis des semaines, je me dis que ça ne sert à rien de payer pour être inscrite puisque je ne fais aucun exercice, que je ne vais plus sur le forum etc. Et pourtant, je n'arrive pas à renoncer. Je dis que je n'ai plus envie de maigrir et en même temps, je ressens de l'ambiguité dans cette affirmation. Au fond, je ne m'en fiche pas totalement de mon poids, même si je m'accepte beaucoup mieux qu'avant. J'ai mal au dos, aux genoux, j'ai honte que la ceinture de sécurité de la voiture soit trop courte, j'y réfléchis à deux fois avant d'aller à la piscine et je trouve presque normal qu'on m'accorde moins de valeur qu'à une autre. A un message laissé sur un forum il y a des semaines, Dr Apfeldorfer m'avait répondu que c'était peut-être le moment pour autre chose, pour moi. Et j'ai essayé de développer d'autres projets, en dehors de l'éternelle question du poids.
Voici ma question: comment faire pour rompre ce cercle vicieux? J'ai arrêté linecoaching comme j'ai arrêté toutes les thérapies que j'ai faites : brusquement, et dans la culpabilité de ne pas aller au bout de ce que j'avais commencé ou de procrastiner (exemple, pour répondre à la coach!). J'ai le sentiment intense de me couper l'herbe sous le pied systématiquement. Je m'en veux, et pourtant, l'histoire se répète sans cesse. Pourquoi et... que faire??? Et en filigrane, y a -t-il encore un espoir de maigrir un jour?
Par avance, très grand merci pour votre aide.
Bonsoir à tous et à toutes,
Je reviens assez tard pour vous remercier d'avoir répondu à ce post.
Je sors d'une nouvelle grosse période de turbulences, de doutes, de "j'y arrive pas", et puis voilà que je sens que je reprends pied. Ce soir, j'ai pris le temps de relire le post en entier, et ça m'a donné le vertige. C'est drôle, toutes ces phases par lesquelles on passe et qui s'enchaînent tellement vite. Pour ma part, j'ai été surprise de voir tout le chemin parcouru en si peu de temps. La route est sinueuse et pleine d'éléphants, certes, mais elle est drôlement intéressante et on y fait de belles rencontres.
C'est tout un chemin pour accepter que perdre du poids n'est pas le but ultime du voyage... (parce qu'au fond, notre vrai but n'est-il pas d'être plus heureux?)
Bon voyage ... à dos d'éléphant!
HAHAHA je peux répondre mais je vais laisser faire l'auteur de cette belle expression :))
Bonjour,
Je ne suis pas sûre de poser la question au bon endroit mais je tente ma chance.
Cela fera bientôt 1 an que j'ai commencé LC et j'avoue avoir pas mal perdu grâce au programme. Ce fût un travail assez intense (émotionnellement, pour moi en tout cas, j'ai réalisé que j'étais contrainte par pas mal de blocages) mais aujourd'hui je suis contente du chemin parcouru.
Il me reste cependant une question sur l'image et le rapport à l'image de son propre corps.
En effet, j'ai toujours du mal à me rendre compte de mon image, de mon poids réel. Comme dans les périodes où j'ai pris du poids sans m'en rendre compte j'ai perdu sans me rendre compte de tous les kilos. Les gens me dise que j'ai changé mais j'ai toujours du mal à l'intégrer.
Avez-vous des astuces, des conseils pour gérer cette transition ?
J'ai oublié de précisé aussi @mariepaule => moi aussi j'ai avancé mon siège de voiture :) Ta remarque m'a fait sourire comme pour sassoeir sur des fauteuils, je peut me mettre en tailleur désormais !
Je ne savais pas trop où poster, mais finalement je mets mon petit message ici. Inscrite de l'été 2011 au printemps dernier, je me suis mise un peu en retrait du site. Pause nécessaire.
Je me suis depuis engagée dans un travail avec une nutritionniste trouvée sur le site du GROS. Nous nous sommes vues deux fois, je suis ravie, je la revois la semaine prochaine.
Et puis depuis quelques jours, cela me travaillait, de me réinscrire ici, de profiter encore de dialogues, d'échanges, avec vous et avec nos éminents spécialistes :).
Voilà, pour la petite histoire, je suis au même (sur)poids qu'à mon arrivée il y a un peu plus d'un an. Mais depuis un an, j'ai modifié pas mal de comportements.
Pas assez toutefois. Du beau travail sur la planche.
Bises à tous.
Emmanuelle.
Oui bon courage aussi ! Merci de ton message !
C'est exactement la même chose pour moi! J'aurais pu écrire ton message...
J'en suis à l'étape "J'ajuste ma consommation journalière" où il faut réduire la taille et/ou le nombre d'une ou plusieurs unités alimentaires et j'ai l'impression de revenir à l'époque des régimes avec des grosses faims en journée et des craquages sur n'importe quoi le soir. Retour à la restriction cognitive, ma pire ennemie...
J'en ai parlé hier à la coach et je vais revenir à ce que j'ai découvert comme bien pour moi après l'étape sur la faim, à savoir oser manger suffisamment le matin et à midi et ne plus lutter en permanence contre la faim.
Bonne journée,
Catherine
Dans la méthode on nous parle des envies de manger émtionnelles (ou EME), mais il arrive que les émotions, plutôt que de donner envie de manger, nous coupent l'appétit parfois sur plusieurs jours.
J'ai perdu mon oncle il y a quelques jours et pendant 3 ou 4 jours j'avais très peu d'apétit, j'ai grignoté un peu à l'heure des repas, mais sans envie (plus pour "être ensemble" que pour manger finalement).
Et donc je me demandais si j'ai bien fait de manger quand même un peu, si j'aurais du ne pas manger du tout ou si au contraire j'aurai du manger un peu plus ? (la faim étant doucement revenue depuis c'est une question que je me pose pour un éventuel épisode futur).
Bonsoir Hervée. Je vous présente toutes mes condoléances.
En fait, la réaction normale lors d'une émotion intense et d'avoir l'appétit coupé. Une envie de manger émotionnelle est un mécanisme de défense visant à éviter cette émotion. Ce mécanisme de défense fonctionne bien pour les émotions petites et moyennes, mais en cas d'émotions importantes, comme lors d'un deuil, très souvent, l'appétit se trouve coupé. Dans ce cas, tout de même, mieux vaut manger une quantité minimale de nourriture, afin de ne pas dépérir.
Bonjour, cela fait deux mois que je suis inscrite sur LC.
J'ai déjà fait pas mal d'exercices, compris certaines choses (notamment sur ma faim).
J'ai peur de me faire censurer à écrire des choses comme ça, mais tant pis.
Est-ce que quelqu'un a déjà eu envie (ou fait) un régime pendant l'apprentissage LC ?
Depuis que je suis ici, ma victoire, c'est ne pas avoir pris de poids (alors que j'étais en évolution constante), mais je ne perds rien du tout et je suis très mal dans mon corps.
Me traîner dans cette enveloppe m'empêche d'être gaie comme avant, d'avoir envie de bouger, la plupart du temps je n'ai pas envie de sortir, je n'aime pas être dans le monde, je n'aime pas être au travail..j'ai honte de l'image que je renvoie en permanence.
C'est encore pire devant les personnes qui me connaissaient avant (et qui doivent vraiment se demander ce qui se passe)..
Bref, comme je me suis rendue compte qu'effectivement "la faim nous protège", j'ai de mauvaises pensées en ce moment, moi qui n'ai jamais encore fait un vrai régime de ma vie, j'ai envie de tenter quelque chose qui me ferait perdre du poids rapidement puis qu'ensuite j'ai les clés pour ne pas regrossir...
Même si je comprends la tentation du régime pour perdre vite du poids car on sait que dans un premier temps c'est assez efficace, il me semble toutefois qu'on ne peut pas "penser"LC et suivre un régime à la fois! On est dans l'opposition entre deux systèmes de pensée qui ne peuvent pas vraiment cohabiter dans un même cerveau. Comment faire le choix au moment d'une envie précise entre "je ne peux pas manger ceci car c'est hors régime" et si j'en ai envie je le mange car sinon je vais être dans la frustration et je risque d'avoir une EME?
Je pense que LC n'est pas une sorte de solution miracle qui va empecher la reprise depoids après un régime mais c'est une nouvelle façon de penser l'alimentation, c'est un travail de longue haleine dans lequel il faut s'investir avec des hauts et des bas mais y croire en bannissant à jamais le mot "régime". Et ça marche!
J'ai déjà posé la question dans la section "couple" mais me permet de la remettre par besoin de réponse, dont celle d'un des Dr si possible (et merci à Marie-Paule et Titou).
J'ai mis plusieurs mois à comprendre mais il semble que plus j'arrive à réguler mes EME, moins avoir recours à la nourriture de façon compulsive, plus mon conjoint mange et grossit. Je serais enceinte je le croirais en couvade !
De plus, j'ai fait accepter (enfin imposé) à l'ensemble de la famille que nos fils ne sont pas tenus de finir leur assiette, manger de tout, ne faire que des repas équilibrés... (Merci Dr A ! ) mais je vois bien que cela va à l'encontre de tous les principes d'éducation qu'il a lui-même subi (comme moi, comme beaucoup ici) et le dérange. Il finit systématiquement les restes des enfants (au point qu'un jour d'éxaspération je lui ai dit qu'il n'était pas obligé de faire office de poubelle).
A chaque fois que j'évoque LC, le chemin effectué ici, que j'essaye de lui en parler, grand silence.
Peut-être aussi que je me trompe. Que ses propres difficultés actuelles ne sont pas en lien. Je ne sais plus. Dois-je continuer ma route et me taire ? Continuer à lui parler de ce que je découvre ici ? (Entre autre incidence, méditation avec les enfants grâce au livre d'Eline Snel). C'est comme le laisser sur le bord de la route. Et chez nous le malaise grandit.
Tout d'abord, un grand merci à tous et toutes pour vos réponses. Pour l'humour, mais aussi la sollicitude et les pistes proposées.
Faire moins à manger pour ne pas jeter, ou éviter que l'autre ne joue les poubelles. Si simple... Et pourtant je n'y avais pas pensé ! Comme quoi, le chemin n'est pas fini...
C'est drôle : depuis que j'ai lu vos réponses, que je les ai mûries dans ma tête, l'atmosphère s'est détendue chez nous, sans qu'on en reparle. Mais parce que j'ai cessé de lui mettre la pression, cessé de vouloir à tout prix qu'on chemine de compagnie. Il sait ce que je fais, pourquoi je viens ici, ce qu'est la méditation, il ne désapprouve pas, c'est le principal. Après, ce serait comme oublier les années de régimes et de thérapie avant d'adhérer à LC. Comme si je voulais lui faire faire le même chemin en accéléré, en oubliant combien j'ai appris de ces erreurs accumulées.
J'ai à plusieurs reprises prêté le livre du Dr Z. Maigrir sans régime, à des membres de ma famille ou des amies de longue date qui s'étonnaient de mon changement de comportement alimentaire. La seule qui l'ait lue se faisait du souci pour... son mari :-)) Les personnes concernées en 1er lieu -dont ma mère ! - l'ont mis dans un coin sans le lire. Décidément, nul n'est prophéte en son pays !
Je vais commencer ou essayer de commencer la partie "Je déguste 3 aliments tabous en pleine conscience", la dégustation ne me pose pas de problème mais devoir jeter ce que je ne vais pas manger me semble inconcevable. Rien que d'y penser, ça me mets mal à l'aise sans trop comprendre pourquoi. Je sais très bien que même si ce n'est qu'un exercice et que je ne l'appliquerai que 3 fois, cela me "PANIQUE" avant même de passer à l'action, surtout pour un aliment que j'aime (sinon cela ne me génèrait pas). Pour l'instant je ne m'en sent pas capable et c'est la 1ère fois que je tarde un peu à faire l'exercice. Je n'arrive pas à avoir les idées claires sur ce sentiment. C'est vrai que je suis de nature dans tous les domaines à être assez concervatrice. Est-ce en rapport ? Ai-je peur de manquer ? Mais je sais très bien que je ne vais mourir de faim pour autant !! Avez-vous des pistes de réflexion pour m'aider à avancer ?
Donc en attendant pour me motiver à faire l'exercice je vais essayer de le faire en ne jetant pas mais en mettant de côté le reste. Mais du coup je sais d'avance que je vais culpabiliser car je le ferai pas correctement ! Merci pour vos conseils
Merci pour ta réponse Cara...
Il faudra donc apprendre à jeter ...
"Partir, ce n'est pas rompre le lien. Car ce qui est vécu est vécu, et on n'efface pas le passé!"
Quelle belle phrase du Dr A.
J'en suis au tout début du programme, mais vos interrogations font echo en moi et je vous lis, et je vois aussi que vous portez les réponses à ces questions.
Bref merci du partage et bonne route, quelque soit la route choisie, ce sera votre route :)