Se motiver au quotidien
Sujets de discussion du moment
Coucou tout le monde
J'écris ici car j'ai remarqué que la peur du rejet est chez moi très très prononcée et qu'elle "nourrit" mes EME (!)
Des que je me sens mal à l'aise ou que j'ai l'impression de ne pas être entourée comme je le voudrais ou valorisée aux yeux des autres comme je le voudrais, cela passe difficilement chez moi.
J'ai du mal à renoncer à cette image de la fille parfaite qui doit "briller" en société, qui doit être populaire auprès de tous ect
Je sais bien que c'est un leurre mais plus j'y pense, plus je percois un décalage entre cette fille populaire et celle que je suis, plus je suis triste et je mange....
J'ai du mal à accepter que ma vie ne soit pas "parfaite" au sens où je l'entend. Souvent mon copain me fait aussi des réflexions comme par exemple: "pourquoi on ne t"'invite pas souvent en soirée" ect et j'avoue que ce genre de remarque "m'affolle" dans le sens où ne pas être acceptée/intégrée = être mal aimée = être inférieure ect
Bref comment briser le cercle vicieux?
Laissez moi vos impressions et votre expérience du rejet telle que vous avez pu le vivre et comment cela influt sur le comportement alimentaire
Bonne soirée
Aurélia
La vie, ça fonctionne souvent de manière cyclique je trouve. On fait face encore et encore aux même choses, aux mêmes problèmatiques (parfois sous différentes formes), comme si on devait apprendre quelque chose, trouver une nouvelle issue, pour passer à l'étape d'après, au tableau d'après. Les Hindous appellent ça la réincarnation et le karma.
Moi je trouve que c'est valable au sein d'une seule et même vie, celle de maintenant, la seule qui m'intéresse au demeurant et à laquelle je crois (auto-blague, je me fais des private jokes :)
Une des situations cycliques à laquelle je me retrouve confrontée régulièrement est liée au travail. Ici ce qui se profile : des grosses charettes, avec un boulot et des échéances dingos. Je vais en prendre pour facile 2 mois.
Habituellement, je fais le dos rond, je travaille souvent des 12-14h pendant des semaines, et au-delà de la quantité, ce sont des heures de pauvre qualité, douloureuses, pénibles, et insatisfaisantes, parce que dans la course et la dispersion. Je me coupe de mes émotions, de mes sensations (donc du corps) et passe en mode machine, robot. Je peux ainsi bosser jusqu'à 23h et enchainer. Je rentre, je suis épuisée mais montée sur ressorts. Impossible de me détendre, la batterie a surchauffé, elle tourne à vide, je mange, je regarde la télé, jusqu'à très tard, malgré moi, certainement pour rester déconnectée et fini par m'endormir d'épuisement. Bien évidemment je mange, trop aux repas pour me dédommager ou pour me "donner des forces pour faire face". Et EME à la pelle le soir, oeuf corse. Et le lendemain c'est reparti pour un tour. Dans les moments libres, le week-end, je suis une zombie. J'emmerde pas l'amoureux, mais j'ai zéro énergie et il ressent ma tension intérieure, ça l'affecte (alors que je croyais que non).
Voilà : c'est le TSUNAMI.
Je le reconnais, pour l'avoir vécu, et je réalise en laissant courrir ici mes doigts sur le clavier que j'ai une bonne appréhension (dans les deux sens ;) de la situation, c'est déjà ça, je peux m'en féliciter. J'ai identifié le schéma. C'est important. Et au-delà de ça, comme je suis désormais reliée à mon corps, j'ai senti hier l'angoisse monter et me serrer le coeur, j'ai senti mes machoires contractées (elles le sont toujours), mes épaules et ma nuque devenir du béton (c'est mon baromètre intérieur). J'ai vu que j'ai eu du mal à m'endormir et ai frissonné toute la nuit.
Bien. Très bien.
Mais après ? Je fais comment ?
Là je suis consciente et c'est différent des autres fois. Mais faut que ça me serve à quelque chose. Je ne peux plus faire comme avant. J'ai vu où ça m'a menée. Mon esprit s'y refuse, et mon corps avec. Pourtant, le Tsunami arrive, on me l'a dit à la météo, alors quoi faire ? Fight or flight. Je ne peux pas me soustraire.
Je veux faire face, mais AUTREMENT.
Pour me préserver, ne pas prendre trop de coups. Et aussi pour que tout cela n'est pas servi à rien, la douleur passée.
Et je vois ce cycle revenir et me dis que c'est l'occasion, de faire autrement. Mais je sais pas comment, comment traduire cet autrement, de manière pragmatique.
Le Tsunami est le Tsunami, je peux rien faire. Il dépend pas de moi. Donc je dois concentrer mes forces sur ce sur quoi j'ai prise, moi. Aujourd'hui, la météo m'a prévenue. Et je fais quoi avec ?
Quand on voit des situations se reproduire, qu'on connaît l'issue habituelle, comment faire autrement avec ?
Comment faites-vous autrement ?
Comment on passe au tableau suivant ? :)
merci soleluna, pas de réponse encore, ça se passe plutot deuxièle quinzaine de mai
mais je me rends compte que j'ai moi aussi systématiquement programmé des courses ( triathlons, semi marathons, 10km) après la date fatidique lors de chacun de mes essais...bon à ma décharge j'ai l' emploi du temps de mes we qui dépend aussi de mes collègues donc si je veux être libre, je dois programmer. Mais à chaque echec, j'étais dans le faire , un semi marathon ça se prépare et ça occupe le corps et l'esprit.Bon ça n'a pas changé, j'ai encore programmé un été bien sportif...je ne sais pas ce que ça laisse entendre de ma façon de réagir, mais je sais que c'est pour moi essentiel pour sortir des atermoiments sur moi-même....bon , par contre, je ne suis plus trop à l'écoute de moi -même dans ce cas là, je m'en rends compte.
Bonjour,
Je suis nouvelle depuis hier. J'avoue que je navigue un peu...
Je souhaiterais avoir des témoignages de personnes addictes au sucre et qui ont réussi à vaincre ce probléme grâce à LC.
Après plusieurs régimes (restrictifs surtout) et une sleeve, je reprends mes kilos, pas doucement, mais sûrement (environ 15 kilos en un an).
Je suis gourmande et je mange du sucré tous les jours (goûters et choco le soir). Je souhaite aujourd'hui vaincre ce trouble alimentaire, manger un carré de chocolat sans finir la tablette, prendre un ou deux gâteaux sans en manger 10...et je suis du genre à prendre 1 kilo en mangeant un smarties....
Merci d'avance.
oui, moi aussi longtemps, j'ai le plus "mangé" quand j'étais dans des situations agréables, genre avec des amis, là je partais vraiment en cacahouète....
je me suis aperçue depuis qq mois que c'est parce que cela me générait une excitation telle qu'en fait je me "calmais" en mangeant plus que de raison
maintenant que j'en ai pris conscience, je n'ai plus besoin de manger autant, je m'autorise simplement à être dans un état plus alerte, plus excitée
ce n'est pas la déprime qui nous incite à manger, d'ailleurs dans mon cas la tristesse est à peu près la seule émotion qui ne me fait pas manger
par contre l'excitation m'incite plus à manger, ainsi que le stress
ce sont des émotions qui, si on n'y est pas habitué, on peut avoir envie de 'calmer"
écouter sa faim, ce n'est pas se controler
mais avoir envie de manger, sur-manger, c'est généralement toujours pour se calmer
une fois que l'on a appris à accepter ce que l'on ressent et qu'on n'a plus besoin de se calmer avec la nourriture, eh bien réellement écouter sa faim ce n'est vraiment pas du contrôle, c'est juste naturel, automatique
on n'a simplement "plus envie" de manger au delà de sa faim
parce qu'on n'a plus besoin de se calmer, alors on mange juste pour calmer sa faim, mais pas le reste.... pas l'excitation, le stress, les sentiments provoqués par l'interaction avec les autres
et manger à sa faim n'empêche pas la gourmandise, on peut manger d'excellentes choses en ayant faim.... et profiter vraiment!
pour l'instant ça te semble un peu lointain, mais je te promets que j'ai fait ce chemin et oui... ça marche
aujourd'hui quand je suis avec des amis, famille, des repas de fête, je n'ai plus besoin de calmer autre chose que la faim par la nourriture
donc je mange comme tout le monde
mais je suis gourmande.... donc je ne mange que des choses bonnes!
Moi aussi , super contente pour ta fille; ça c'est un super bonheur et une super réussite pour elle et toi
Pas facile les travaux, je confirme (nous 8 ans après on y est encore un peu) et les difficultés financières encore moins.
Bon courage à toi et tes chéris. Pensées
bonjour à toutes
j'ai commencé la méthode il y a quelques jours, j'apprécie beaucoup la formule, les explications, les expériences et les défis. je lis également le forum avec beaucoup d'intéret.
mon parcours en quelques mots :
j'ai fait mon premier regime à 16 ans, pas vraiment un régime plus un équilibrage (moins de pain, arret des sodas et cacahuetes, plus de légumes)
puis un deuxième pour mon mariage, hyperprotéiné celui ci, fallait que ca aille vite
puis un troisième, un quatrième, un Xième, tous hyperprotéinés, suite à l'arret du tabac
bref, me voici aujourd'hui en blocage total lorsque j'entends le mot régime, mais avec 30kg en trop
ces cinq dernieres années ont été particulièrement difficiles (perte de proches, veuvage, maladie, difficultés professionnelles et familiales). Je sors peu à peu la tete de l'eau et je démarre une nouvelle vie : réorientation professionnelle, achat immobilier et reprise en main de ma santé et de mon aspect physique et c'est donc pleine d'entrain et de motivation que j'ai démarré linecoaching.
malgré tout le bien que je pense de cette méthode, malgré les bénéfices que je ressens à suivre les différentes phases, malgré ma motivation à perdre ce poids tant honni, j'éprouve régulièrment des blocages à suivre la méthode comme si une partie de moi se rebellait contre ma démarche et sabotait tout.
il y a des jours ou je me sens pas si laide, ou je me mets en valeur, j'essaie de m'habiller de facon sympa, et ces jours la, je réussi tres bien à m'impliquer dans mon régime. Mais la plupart des jours j'ai honte de moi, j'ai peur de rencontrer certaines personnes, je me sens incapable d'aller passer un entretien professionnel, tellement je me fais honte, tellement je me sens laide, nulle, je me dégoute. je ne supporte pas de sentir mon ventre, ma poitrine, encore moins de sentir mon pantalon marquer ma taille, ca me révolte, me met en colère.
La rage contre ce poids, et l'incompréhension face à mon état et à mon comportement m'envahissent complètement. Et c'est ces jours la que je n'arrive pas à suivre le régime, je passe la journée en rage contre moi meme, à m'insurger contre ce poids intolérable, et dans le meme temps je suis dans l'incapacité de me restreindre.....
pour ceux qui ne vivent pas ca, c'est à se taper la tete contre les murs de betise ! pour ceux qui le vivent, c'est un enfer...suis je la seule ?
Mavo, c'est impressionant comme ton parcours personel ressemble au mien.
J'ai parlé d'une partie de ce sujet , peur de maigrir par peur de ne plus avoir à m'occuper de moi, peur de perdre l'un de mes sujets de préoccupations majeurs, avec la dieteticienne...en en parlant avec elle, je n'ai pu que me rendre compte que cette façon de m'occuper de moi, d'être à l'écoute de mes sensations ( poids, balance, ) d'une façon monomaniaque, pouvait bien aisément être remplacé par des façons bien plus agréables que je mets en place progressivement à l'aide de la PC, de l'écoute de mes autres sensations ( faim, satieté, mais aussi tous les autres petits plaisirs de la vie que je découvre progressivement en étant à mon écoute ).
c'est ça qui est intéressant, c'est que dans une thérapie, même brève, on est amené à "rejouer" des scénarios
il faut absolument s'en ouvrir au thérapeute car c'est la prise de conscience qui permettra de dépasser le schéma
il doit avoir cette capacité d'accueillir les ressentis qu'il provoque chez ses patients, et s'en servir pour les aider, eux, car ce que ses patients vivent avec lui, c'est ce qu'ils ont besoin de travailler, et ce de façon beaucoup plus urgent que n'importe quel outil de thérapie brève
en l'occurence BlueJay, tu aurais pu lui dire que son attitude provoquait en toi un grand désarroi, l'impression de ne pas "être aimée", parce que là c'était un point à travailler très important
c'est un peu le reproche que l'on peut faire à certains psy de thérapies breves ou comportementales, ils ont parfois des outils super, mais si on n'a pas cette conscience de ce qui se joue dans la relation patient-thérapeute, on passe tout à côté de la moindre opporturnité de changement
parce que ce ressenti de ne pas être aimé est essentiel à prendre en compte, il doit agir très fréquemment
t'es quand même tombée sur une "gratinée"
mais non, tu es bien dedans!!! peur de ne plus etre aimée à cause de ma "différence"
ce n'est pas vraiment irrationnel dans le sens où "on" m'a toujours fait comprendre que ce n'était juste pas possible de ressentir si fortement et que ce n'était "pas bien", et que dans mon adolescence les garçons me l'ont bien fait comprendre à leur tour....de façon assez cruelle pour moi qui part au quart de tour...
heureusement pour moi, mon chéri aime la sensibilité, bon surtout dans ses bons aspects, mais en tous cas il est une des seules personnes que je connaisse qui valorise cette chose-là et la comprenne
ça n'empêche qu'il se sente mal à l'aise dans certains cas, mais là du coup on en a bien discutés et j'ai mieux compris comment lui signifier que j'ai besoin de sa présence
en fait, le contact physique dans ces moments-là le rebute car mon chéri est un grand romantique-amoureux et ne veut pas mélanger le physique avec ces moments-là, mais il m'a assuré qu'il serait "présent" avec moi si je voulais bien l'exprimer simplement par des mots..... et ne pas lui mettre de pression physique
alors on va tester!!!!!!
c'est vrai que tu as raison que je dois accepter cette peur, mais pour l'instant elle est encore sans doute trop effrayante, car je me retrouve avec du pain et du chocolat à la main
je pense quand même que j'y arriverai un jour, je veux y arriver un jour, à mon avis j'aurais l'occasion de m'y exercer, en tous cas!!!
merci de ton éclairage
Je suis arrivée à une étape de mon parcours où je me sabote moi-même. Mon poids danse au-dessus d’un chiffre « barrière psychologique » que mes EME l’empêchent de dépasser. En gros, c’est le poids que je pesais à un moment clé de ma vie, lorsque, jeune et insouciante, j’ai été confrontée au deuil, aux difficultés de la vie active (recherche d’emploi, harcèlement moral), à la séparation d’avec mes parents, quand j’ai quitté le cocon familial pour vivre avec mon ami, et ce, en l’espace de trois mois.
Dès que je vois ce seuil approcher sur la balance, je rachète des sucreries (dont en réalité je n’aime pas le goût), et je me « drogue ». Une fois bien tendue de sucre, le regard brouillé, l’esprit migraineux, je réintègre ma léthargie, je plonge dans un sommeil hypnotique, je vie au radar, de loin, par la fenêtre.
Et là, je me dis : es-tu pour ou contre maigrir ? de quoi as-tu peur ? contre qui te rebelles-tu ? où te réfugies-tu ? pourquoi ne pas lâcher prise ? (étrange que le lâcher prise corresponde maintenant pour moi à une perte et non une prise de poids…)
POUR
- Si je maigris, je serai plus à l’aise dans mes mouvements, j’aurai moins chaud l’été.
- Si je maigris, cela fera plaisir à mon ami.
- Si je maigris, je serai moins gênée du regard que l’on pose sur moi.
- Si je maigris, je serai plus jolie.
- Si je maigris, je reprendrai plaisir à m’habiller.
- Si je maigris, l’image que je renvoie va changer.
CONTRE
- Si je maigris, mes parents ne m’aimeront plus.
- Si je maigris, les regards vont se tourner vers moi et je ne saurai pas les gérer. Je ne veux pas perdre mon ami.
- Si je maigris, je serai quelqu’un d’autre, mais qui ?
- Si je maigris, je serai une personne d’une meilleure qualité, et il me faudra donc améliorer tous les autres aspects de ma vie
- Si je maigris, les autres seront plus exigeants avec moi.
- Si je maigris, je dirais adieu à l’enfance définitivement.
- Si je maigris, alors il faudra que j’aie des enfants.
- Si je maigris, l’image que je renvoie va changer.
J’ai l’impression de devoir gérer différents points clés dans ma vie en ce moment, de ne plus savoir où donner de la tête :
- Chercher du travail (je suis en CDD)
- Soutenir mon ami qui est au chômage
- La trentaine approche, quel est le bilan, quelles orientations je souhaite donner à ma vie ?
- Comment partager davantage de temps avec mes proches qui me manquent ?
Enfin, que de peurs et de questions ? Que me conseillez-vous ? Avez-vous aussi atteint des moments charnière dans votre parcours ? Merci d’avance de vos réponses !
Quel "poids" tu mets sur l'aspect "poids" de ton corps ;)
En tout cas, je trouve que c'est bien et courageux d'avoir réussi à lister ces pensées automatiques et parasites qui devaient tourner en toi depuis des années. Je suis sure que ça va beaucoup t'aider! Quand je l'ai fait, ça m'a beucoup aidé, en tout cas.
Mais on voit aussi que tu t'imposes beaucoup de choses. Et toi, au fond de toi, que veux tu? quels sont tes moteurs, tes plaisirs, tes envies?
Je plussoie les conseils qui t'ont été donné et surtout de lire les livres de Russ Harris: le piège du bonheur ou le grand saut. Pour te reconnecter (ou te connecter tout court) à toi, à ce que tu veux vraiment. Et le poids deviendra une donnée à part, secondaire, avec certes une importance, mais qui ne te définit pas en tant qu'individu, qui ne guide pas tes choix dans la vie...
Bonne continuation.
C'est vrai que la sensibilité est parfois difficile à accepter.. Je me compare souvent à mon frère ou aux autres et j'ai l'impression d'être une alien pour qui tout est un challenge.. Mais depuis que j'ai commencé la RPC, je remarque que les choses bougent peu à peu dans ma tête: je n'ai pas besoin de me fixer des objectifs pour tout (être mince, avoir telle nombre d'amis, faire ci ou ca) mais accepter que les choses ne soient pas comme je le voudrais, et c'est souvent tant mieux!
Mais c'est vrai que pour moi être hypersensible c'est pas toujours facile... Je crois que je compense ce trait de caractère en ayant erigé une carapace de la fille super forte à la place.. J'en prend progressivement connaissance pour faire tomber les masques
Merci pour les références des bouquins, je vais surement me plonger la dedans :)