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Etre en colère... Est ce un échec ?

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
11 juin 2013 à 23h
J'avoue que je suis complètement déroutée aujourd'hui. Alors que j'allais plutôt bien, une bonne prise en compte des conseils du programme, une vraie amorce de perte de poids... Depuis deux mois et demi que je suis là... Voilà qu'aujourd'hui, tout est parti en "live". Une bonne grosse colère contre ma fille, des contrariétés et des inquiétudes professionnelles, une allergie printanière difficile à supporter... J'ai hurlé, pleuré, sangloté, pété les plombs...la pleine conscience - que je faisais avec plaisir et que je trouvais utile - est totalement inefficace. Je suis en colère, ca ne passe pas, et je suis en colère d'etre en colère. Je ne sais pas ce qu'il faut faire. Laisser cuire la colère ? Depuis ce matin huit heures, elle devrait être cuite... Elle ne l'est pas. Je pensais avoir laissé derrière moi ces crises d'hystero-angoisse... Les voilà de retour.

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59 commentaires

En fait manifestement même si les ressentis sont souvent communs, j'ai l'impression qu'il faut parvenir, à force d'échanges et d'essais, à trouver sa propre recette, ce qui fonctionne avec soi. Et du coup on en revient à nos besoins propres. La RPC n'étant si j'ai bien compris qu'un moyen de se connecter à soi et d'accepter ce quon vit.

Excusez-moi c'est confus, je suis en pleine ébullition des neurones en ce moment (peut-être pour ça que je suis si fatiguée !)...

Bonsoir,

 

ce post me parle beaucoup.

moi aussi, j'ai ce semtiment de colère toujours prêt à exploser.

on dirait qu'elle attend que ça!

 

comme toi, noellie, je sais quel est le principal déclencheur à toutes ces colères : mon ex et père de mon fils.

il sait très bien jouer avec moi et moi je me sens impuissante, blessée, baffouée, nulle. donc de très grosses colères;

comme toi, marie, cette colère est dirigée contre moi car je me sens nulle, incapable de répondre à ses attaques ou au contraire de rester indifférente à tout ça.

 

cappuccino, je vais suivre ton avis sur la RPC. j'espère qu'elle aura le même effet sur moi que sur toi! :)

 

bon courage

Elodie

coucou Elodie

en fait, ta colère c'est surtout une lutte contre ce ressenti-là  qui te plombe

[quote=lo_3108]

 je me sens impuissante, blessée, baffouée, nulle [/quote]

c'est la lutte contre ce ressenti d'impuissance et de nullité qui est cette colère.....

bien sûr mélangé à un peu de saine colère classique.....

 

je pense que ça serait intéressant que tu puisses vraiment, dans ces moments-là,  être dans la conscience de ce sentiment de nullité, mais en le dédramatisant, car c'est surtout une pensée, ce n'est pas la vérité

de plus, tu le sais au fond de toi, mais ça n'empêche que cette pensée te mine, parce qu'on prend souvent les pensées pour argent comptant

tu pourrais, dans ces moments-là,  reconnaitre cette "histoire" qui vient s'inviter en toi, l'histoire de "la nulle bafouée et impuissante", et dédramatiser ce ressenti avec des techniques de défusion (voir ici pour plus d'explications),  genre en chantant sur un air connu la "complainte de la nulle bafouée et impuissante", soit en imaginant une bande annonce du film bientôt sur vos écrans (intérieurs)  "le retour de la nulle bafouée et impuissante"

cette prise de distance, par la défusion,  pourrait te permettre de vivre plus facilement ces moments, et de ne pas surajouter la "lutte"  à la colère légitime si tu dois défendre certaines choses

la colère nous donne l'adrénaline nécessaire pour établir les limites, pour remettre les choses à plat, il faut que tu t'en serves, c'est une force

mais pour y arriver, tu dois prendre de la distance avec l'histoire de la nulle,  certes elle viendra encore s'inviter, mais cela ne t'empêchera plus d'agir parce que tu l'auras dédramatisé, tu lui auras accordé moins d'importance

Voici mon expérience de la colère :

Chez moi la colère cache son jeu. Au premier abord, elle semble être dirigée contre autrui, puis quand je me repasse le film, il s'avère quasiment systématiquement que c'est contre moi.
C'est une colère rentrée, due à une frustration de ne pas avoir osé répondre ceci ou cela à mon interlocuteur (très souvent mon mari). Très liée à mon manque d'affirmation, donc. Celle-là, je pourrais la qualifier d'échec.

Les vraies colères franches contre autrui, j'en ai très rarement. Et je les vis comme quelquechose de sain (et donc pas un échec), car elles répondent à une vraie injustice et non à une frustration.

Moi, c'est toujours contre autrui, mais de façon tellement violente, quand ça touche au sentiment d'être prise pour une quantité négligeable, que je ne pense pas que ce soit très sain. Ca correspond effectivement à une injustice, Marie, et c'est souvent provoqué par un de mes enfants qui ne pense qu'à lui, à ses intérêts, à son petit monde, et m'utilise, puis change d'avis... Mais j'aimerais que ce soit moins violent, car après, quand je relis l'évènement, je vois bien que ça a été disproportionné par rapport à l'injustice qui l'a déclenchée. Donc, ce n'est pas si sain que ça, et c'est une frustration pour moi, celle de ne pas être reconnue par mes enfants qui ont grandi et qui sont très personnels, voire égoîstes dans leur façon d'entrer en relation avec moi.

Ceci dit, depuis quelques semaines, je trouve que de ce côté là, ça va mieux, j'assume mieux cette évolution de leur comportement et la colère me submerge beaucoup moins.

Moi aussi ma colère m'a fait peur, elle était là d'abord tapie au plus profond de moi, puis prête à sortir, à détruire, à tuer. J'aurais pû tuer de mes mains, j'en suis sûre si elle avait explosé. Elle était essentiellement dirigée vers mes proches ou des individus qui s'étaient joués de moi ou quand j'avais été niée, utilisée puis rabaissée,quand on utilisait le mensonge à mon encontre. La peur de voir cette colère destructrice s'emparer de moi, la peur de ne pouvoir la contrôler avec cette issue possible de me faire du mal pour ne pas détruire autrui.

RPC, RPC, RPC...à froid, à chaud, à tous moments. Aujourd'hui, lorsque la colère pointe son nez, le pourquoi m'importe peu, je veux juste la repérer et l'accepter, surtout ne pas la repousser sinon elle enfle, elle enfle... Alors je me dis tiens, là je suis en colère et je me parle, accepte cette colère, fais-lui une place, respire avec...Et je me pose et je respire avec et là elle s'en va, comme elle est venue et je suis capable aujourd'hui d'exprimer mon désaccord ou d'exprimer cette colère sans sauter à la gorge de la personne en face de moi. C'est vrai aussi qu'elle vient de moins en moins me visiter... Ceux qui me savaient colèrique et qui savait appuyer sur le bon bouton pour me faire sortir de mes gonds, qui me manipulaient, en sont pour leurs frais...Plus ils appuient sur le bouton et plus je respire et plus je suis calme. Il n'y aura pas d'effet spécial et amusée je vois leur colère monter...

Merci pour ce témoignage, Capuccino. J'ai beaucoup de mal avec la RPC, mais si la solution peut être là, je veux bien essayer. Tu en parles bien, et tu dis que tu arrives à faire retomber ta colère? Même quand elle est énorme, violente, destructrice?

Il faut vraiment que je m'approprie cet outil comme tu as l'air de l'avoir fait. Ca me servirait bien. Merci encore!

Bonjour, J'ai lu tout le fil de discussion ;-) La colère est un gros morceau pour moi.... Petite j'en avais pas le droit d'être en colère (mon père "toi tu n'as pas le droit d'être en colère" je m'en souviens comme si c'était hier) mais lui l'était, fort et violent, y compris physiquement. Néanmoins ce qui me faisait le plus peur avec le recul, ce n'était pas tant ses colères (parce qu'au fond on arrive toujours à se blinder contre ça) mais le fait qu'il était totalement imprévisible. Je ne savais jamais quand ou ce qui allait déclencher sa crise. Ma mère n'a jamais eu conscience de ma peur. Maintenant je me suis rendu compte que je pouvais être en colère mais bien sur j'ai du mal à gérer ça. Quand la pulsion de la colère vient,j ai l'impression d'être comme lui... Et pourtant parfois une bonne crise de colère ça fait du bien Le problème c'est qu'en ce moment j'ai l'impression d'être en colère tout le temps, une colère qui bout en moi et que j'essaie désespérément d'étouffer, de nier, d'oublier. Et plus je prends de "calmants" pire c'est. Je voudrais bien à accepter cette colère mais je ne connais ni sa cause ni son objet... Et pour tout vous dire elle me fait un peu peur, elle est si grande. J'ai parfois eu l'impression d'avoir un océan de lave au fond de moi... Et pourtant il m'est arrivé d'être calme, bien centrée et à ce moment-là, j'ai une patience et une compréhension infinie, avec mon entourage, avec mes élèves, c'est un vrai plaisir... Mais je n'ai pas encore trouvé le bouton ;-) comme si en ce moment ma colère était chronique. Et je me rends compte à quel point je prends sur moi, à quel point mon corps "trinque", toutes ces douleurs c'est pas pour rien et je pense même que mes angoisses sont dues à ça aussi. Une psychologue que j'avais vue il y a longtemps m'avait dit qu'il y avait les émotions autorises et les autres, autrement dit des émotions qu'on croit ressentir mais qui sont des leurres, qui masquent la vraie. Bref meli-melo pour moi là-dedans en ce moment. J'avais fait de la sophrologie il y a un an c'était presque magique, je réagissais très très bien mais cette année je n'ai plus le temps matériel d'aller consulter et je bloque phychologiquement pour le faire chez moi, comme la pleine conscience, alors que j'ai tous les outils qu'il faut... J'ai l'impression d'avoir ce qu'il faut pour aller mieux mais qqch en moi de très fort qui bloque et qui freine des 4 fers... :-(

Le blocage c'est signe de résistance, ell ene durera pas ... c'est une étape. yes Finalement c'est un bon signe.

Tu vas y arriver mais je crois qu'il est nécessaire de buter sur cette réistance, de comprendre ce qui se passe

et ça repartira ; jusqu'au prochain blocage.

Les avancées ne sont pas (suaf exceptions) linéaires mais se font souvent par à coups dans ce domaine.

Courgae Zabb.

Zab, je compatis à tes difficultés.

Moi, aussi, la colère, je sais ce que c'est, et ça peut enfler au dedans, tellement énorme et ingérable, que je prends peur quand ça m'arrive. Moi aussi, j'ai beaucoup de mal avec la RPC, je n'arrive pas à l'intégrer dans ma vie courante. D'ailleurs tous les outils "zen" (le petit sigle du ying et du yang, vous savez de quoi je parle!) me posent problème. Jusqu'à présent, je les ai ignorés, ou essayé sans succès, mais je sais bien qu'à un moment ou un autre, il va falloir que je m'appuie sur eux...

Zab, quand je sens la colère monter au dessus du niveau de l'acceptable, la seule chose qui me fait du bien, c'est de bouger frénétiquement: aller faire du vélo en appuyant sur les pédales comme une malade (un jour comme ça, j'ai traversé le village voisin à 30 km/h, tellement la colère me submergeait)... Mais après, quand elle retombe, je suis épuisée, comme si elle avait tout brûlé sur son passage, et qu'il ne me restait plus d'énergie... vidée...

Mais bien sûr pour bouger, il faut en avoir le temps. C'est la seule chose que j'ai trouvée qui ait une efficacité notable, pour que ça ne retombe pas sur mon entourage. L'avantage que j'ai, c'est que j'ai trouvé ce qui est à la racine de ma colère, le déclencheur: l'impression de n'etre rien, d'être baffouée, de ne pas compter, d'être utilisée...

J'ai le déclencheur, mais pas encore vraiment de solution idéale pour la gérer. Mais rien que d'avoir mis le doigt sur le pourquoi, il me semble que les "crises" se sont espacées, par rapport à avant. C'est déjà ça.

Bonne suite à vous toutes, et bon courage à toutes celles qui ont du mal avec ça...