Quand on n'y arrive plus...
Je ne sais pas ce qu'il y a dans ce "y", mais je n'y arrive plus.
Je n'ai même pas l'impression de manger parce que j'ai une EME (je déteste ce sigle, en fait, il ne me parle pas, ne m'a jamais parlé, et peut-être que je devrais éviter de l'employer) mais parce que j'ai envie de manger sans y penser.
J'ai envie de faire les choses en pleine inconscience.
Je retrouve des comportements anarchiques dans la manière e me nourrir. Du coup, je ne remplis plus rien, ni les comptes rendus d'exercice physique (et pourtant, j'en fais pas mal !), ni les comptes rendus de programme alimentaire (la satiété ? Tu parles, Charles, je commence déjà à manger sans avoir faim, alors...)
Comme je fais n'importe quoi, je me réveille chaque matin avec l'intention de m'y remettre. Ca vous rappelle quelque chose, ça ? "Demain, je m'y remets", "A partir de ce matin, je fais gaffe" ? Bien évidemment, je fais tout le contraire. Je recommence à jouer contre mes propres intérêts. Du coup, ça me met en colère contre moi-même, et devinez comment je me "punis"...
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Je n'y arrive toujours pas...
Mais j'ai arrêté d'avoir envie d'essayer !
[quote=Rikki]
Je n'y arrive toujours pas...
Mais j'ai arrêté d'avoir envie d'essayer !
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Parfois, arrêter d'avoir envie est la meilleure façon d'avancer... (Bon, pas sûre que ça t'aide que je dise ça mais je l'ai déjà expérimenté plusieurs fois)
[quote=Lyphaé]
[quote=Rikki]
Je n'y arrive toujours pas...
Mais j'ai arrêté d'avoir envie d'essayer !
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Parfois, arrêter d'avoir envie est la meilleure façon d'avancer... (Bon, pas sûre que ça t'aide que je dise ça mais je l'ai déjà expérimenté plusieurs fois)
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Si, si, je suis persuadée que tu as raison. Le fait d'arrêter de vouloir aller contre mon "besoin" de pause est pour moi positif. Je sens que je ne suis pas prête à travailler sur la satiété, je sens que je n'ai plus envie de cocher des cases pour l'instant, donc je prends un peu de distance, mais c'est pour moi en effet une manière sans doute d'aller de l'avant.
Et puis tu reviens un peu par ici, Rikki!
C'est chouette!
De voir tout le monde commenter ce fil, sauf toi, ça me faisait tout bizarre.... Je ne sais pas qui tu es, mais ça me faisait mal d'assister à ta disparition de ce site...
Tranquille tranquille, un jour où l'autre probablement que l'envie de recommencer reviendra, mais c'est comme pour tout dans la vie: il ne faut rien forcer... Les choses viennent quand leur moment est arrivé!
Moi j'aime bien voir ça comme ça en tout cas!
A bientôt j'espère!
Repose-toi , RIKKI, prends ton temps mais ne ferme pas complètement la porte. Ca va revenir...
Mais tu as gagné le fait de pouvoir "reprendre le fil" en revenant chez toi et c'est vraiment super non ?
Moi, en ce moment, j'ai plusieurs défis à mener de front au boulot.
1) terminer plusieurs projets ambitieux
2) Négocier une progression dans ma carrière
3) Aider mon mari à négocier une progression dans sa carrière.
Dès que j'ai tout ça à gérer, il se passe la chose suivante : Je mène les bagarres, je suis contente de moi, j'ai fait à peu près ce qu'il fallait. Puis je rentre à la maison, je suis en week-end. Et là, le problème, c'est que j'aimerais débrancher bien sûr. Passer à mes loisirs... Mais le fait que j'aie tout ça à gérer, ça continue à mouliner, à touner à vide, je m'en rends à peine compte en fait. Ce dont je me rends compte, c'est que je n'ai plus rien envie de faire là, alors que je suis enfin en congé. Je suis comme à l'arrêt, oh, pas tétanisée par la peur non, quoique, ça revienne un peu au même, mon esprit est totalement pollué de ruminations permanentes "Doh, ça fait beaucoup. Aïe, j'y arriverai jamais..." et autres "Je vais me planter, ce que j'ai fait ne suffira pas" plus ou moins conscientes.
Donc là, je vais tout arrêter pour de vrai, faire de la pleine conscience, et respirer à fond au travers de cette idée "Je vais me planter." sinon elle va me pourrir mon week end. Et que je me plante ou non, ce qui serait vraiment bête, c'est de me pourrir un week end pour rien. Déjà, je vais prendre mes défis séparés, et ne surtout pas les traiter en groupe. Et je vais voir ce que chacun d'eux séparément m'inspire. En gros, ça fait 2 projets ambitieux à examiner, examiner ce que chacun provoque chez moi à ce stade, l'un est presque fini, l'autre en plein milieu, puis j'ai deux projets en cours pour ma carrière, puis enfin examiner le projet de mon mari... Bref, j'ai du boulot de pleine conscience. Mais d'abord, je vais marcher !
Le tout est de savoir si on voit le verre à moitié vide ou à moitié plein...et ça, je dirai que ça dépend du moment ;)
Mais ce qui est sûr c'est que les notions de "je n'y arriverai pas" " je suis trop nulle", sont justement des phrases pour se protéger de l'echec. Car, du coup, on ne se lance pas, donc on échoue pas...et en ce qui me concerne, ce dont j'ai le plus peur: c'est le rejet social que j'associe à l'echec.
Il m'a fallut du temps pour comprendre que c'était réellement ça mon problème: la peur du rejet. Une peur terrible qui s'apparente à l'abandon et autres notions d'attachement...du coup je n'ai plus eu envie de me confronter à cette angoisse profonde. D'où le mécanisme de défense: l'echec, pour se proteger, pour ne plus jamais ressentir cela.
Alors oui, aujourd'hui je me vois bien essayer de freiner des quatres fers devant mes projets mais maintenant je suis capable d'avancer, c'est juste un peu plus long qu'une personne qui a confiance en elle mais bon...j'avance malgré tout.
Je ne suis ni amère ni frustrée de cette situation, c'est juste une lucidité bienveillante qui me permet de contourner la peur et d'avancer malgré tout.
Merci à vous, quoi qu'il en soit, de faire résonner les paroles des uns et des autres.
Lilliprune je te comprends quand tu parles du mécanisme qui recherche l'échec, je ne sais pas si je le formulerai comme cela mais je pense que j'ai vécu la majorité de ma vie en auto sabotage. J'ai très peur du rejet comme toi. Par exemple j'ai "testé" l'amour de mon mari pendant 11 ans. Dans toute situation je préférais "anticiper" la douleur éventuelle. Par exemple je préférais me critiquais moi même plus durement que n'importe qui, comme pour dire, tout ce que vous pourrez dire sur moi ne pourra pas être plus dur que ce je me dis sur moi, donc je suis protégée de votre jugement, et de la douleur de l'abandon éventuel. C'est très, très dur pour moi de prendre conscience depuis à quel point mon comportement (inconscient) m'a poussé sans relâche à détruire la seule relation saine et positive que j'avais pour confirmer le sentiment de "non valeur" qui m'habitait. Intellectuellement, quand j'y réfléchis, ça me dépasse. Je pense que c'est l'égo qui me dirigeait et l'égo préfère avoir raison, à tout prix. Donc par orgueil, inconsciemment, persuadée de ne rien valoir, j'ai préféré choisir la destruction pendant des années pour me démontrer que j'avais raison plutôt que d'accueillir ce que la vie me proposait. Cette attitude d'auto-destruction m'a amenée très loin dans l'ombre et a faillit détruire mon couple. Il y a eu un moment clef, pivot, minuscule, quelques secondes où tout a basculé, quand j'étais au plus bas du bas, qu'il n'y avait plus aucune issue, quand j'ai confronté ma plus grande peur (être rejetée de la seule personne qui comptait pour moi), quand j'ai constaté l'ampleur des dégats, mon mari a eu une parole qui a tout changé et mon coeur s'est ouvert pour la première fois, après des années de vie en forteresse. Depuis j'apprends à me construire, à accueillir, à construire une vie qui est la mienne. J'apprends à me connaître. J'ai passé ma vie à répondre aux besoins des autres et a cherché la validation chez les autres au point de me perdre. J'étais un patchwork des images que les autres avaient de moi. Comme un joli collage, incohérent et vide. Le sentiment de vide m'habitait et me propulsait dans des compulsions alimentaires fortes. Jusqu'à il y a peu la nourriture était la glue de ma vie, sans elle je m'écroulais, elle colmatait tout. Aujourd'hui j'essaye de laisser mon coeur ouvert pour ressentir dans mon corps les émotions qui me traversent et les identifier (parce que lorsque l'on a réprimé sa colère pendant des années, on sait plus à quoi ça ressemble). Très souvent, après un conflit (même léger) entre une personne et moi, mon mari me dit : qu'est-ce que ça te fait? et ma première réponse est toujours : rien, tout va bien. Il me faut un temps de pause, de respiration, de concentration sur ce qui se passe dans mon corps pour identifier l'émotion que je traverse. J'ai l'impression qu'à chaque fois que je prends le risque de ressentir des émotions inconfortable, je saisie également l'opportunité de constater que je ne meurs pas de cette émotion. Par conséquent, la prochaine fois que je la ressens, je peux l'accueillir encore un peu plus, et constater de nouveau que ça ne fait que me traverser. C'est la lutte contre l'émotion, la résistance qui lui donne du pouvoir qui lui donne de la force et qui génère la peur. Je ne sais pas si je suis claire. Tout mon fonctionnement fait que j'avance à pas de fourmi, d'acarien même, des micro-minuscules petits pas (au grand dam de mon mari qui aimerait souvent que je fasse des grands choix radicaux et des grands pas). J'ai l'impression de me traîner, mon changement n'est pas "joli", ni dramatique, grandiose, fabuleux comme dans les films que je me faisais dans ma tête toutes ces années (demain ça ira mieux, demain je serai mince, demain j'aurai réussi ceci etc...).
Merci !
Je ne ferme rien, pas du tout, surtout pas. Je continue à être vigilante sur mon poids. J'oscille autour de mon poids de "nouvel équilibre" — au pire 1 ou 2 kg de plus, au mieux 1 kg de moins — mais je ne vois pas de vraie amorce de remontée.
J'en conclus donc que je suis devenue partiellement inconsciemment compétente. Très partiellement, sans doute, mais suffisamment pour ne plus gonfler comme une outre dès que je ne surveille pas. C'est très bien.
J'ai énormément de travail, c'est l'hiver, et puis c'était la Chandeleur, et puis ça va être un anniversaire, bref, tous les prétextes sont bons. Au printemps, peut-être, je continuerai le programme. Ou je le recommencerai. Je ne sais pas.