Quand on n'y arrive plus...
Je ne sais pas ce qu'il y a dans ce "y", mais je n'y arrive plus.
Je n'ai même pas l'impression de manger parce que j'ai une EME (je déteste ce sigle, en fait, il ne me parle pas, ne m'a jamais parlé, et peut-être que je devrais éviter de l'employer) mais parce que j'ai envie de manger sans y penser.
J'ai envie de faire les choses en pleine inconscience.
Je retrouve des comportements anarchiques dans la manière e me nourrir. Du coup, je ne remplis plus rien, ni les comptes rendus d'exercice physique (et pourtant, j'en fais pas mal !), ni les comptes rendus de programme alimentaire (la satiété ? Tu parles, Charles, je commence déjà à manger sans avoir faim, alors...)
Comme je fais n'importe quoi, je me réveille chaque matin avec l'intention de m'y remettre. Ca vous rappelle quelque chose, ça ? "Demain, je m'y remets", "A partir de ce matin, je fais gaffe" ? Bien évidemment, je fais tout le contraire. Je recommence à jouer contre mes propres intérêts. Du coup, ça me met en colère contre moi-même, et devinez comment je me "punis"...
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Coucou Bibi, c'est déjà vraiment encourageant que tu reviennes nous lire sur les forums. Je crois que pendant certaines périodes, ça peut suffire: on a l'impression qu'on ne "fait rien", mais à force de lire un peu chaque jour ou chaque semaine sur le sujet, les idées font leur chemin et petit à petit, on les fait rentrer dans notre quotidien.
C'est donc un pas important de revenir simplement traîner sur le site, voilà qui est un super bon début d'année pour toi!
Comme Courtepatte, Bibi, je pense que ça fait du bien de s'arrêter un peu, de se poser pour prendre du recul. Même si pendant ces pauses, on fait un peu n'importe quoi, et qu'on culpabilise. C'est comme tout apprentissage: il faut l'oublier un peu pour mieux l'intégrer (j'avais un prof qui nous expliquer que pour retenir quelque chose à vie, il fallait l'apprendre et l'oublier 7 fois!)..
J'ai aussi fait une pause forcée (coincée dans une phase avec l'exercice de dégustation que je ne trouvais jamais le temps de faire). Et du coup, j'avais l'impression de ne plus avancer. J'ai pu sauter cette phase, et je repars avec de la confiance et de l'envie.
Concernant cette aversion du terme EME, je vous avouerais que moi non plus, je n'ai pas l'impression que mon comportement est maladivement compulsif! Moi je mange trop, comme beaucoup d'entre nous, en fins de repas, à l'apéro, quand je m'ennuie, quand on me propose quelque chose de bon... Mais c'est rarement à l'occasion d'une grosse angoisse et d'une grosse colère, ou de quelque chose de très identifiable. Ma vie n'est pas mouvementée au point que je subisse des émotions intenses tous les jours, à en vider les placards et le frigo en 10 minutes. Pourtant, tous les jours, je suis tentée par de la nourriture et par l'action de manger "un peu trop", alors que je n'ai pas ou plus faim.
Pour moi, ces moments-là sont des EME. Car je sais que beaucoup de gens régulés sont capables de s'arrêter de manger, lorsqu'ils n'ont plus faim, sans que cela leur coute un effort. Alors que moi, qui suis loin d'être insconsciemment compétente, je dois me poser la question sans cesse... ça me semble complètement fou d'en être arrivée là. Je n'ai pas encore mis le doigts sur toutes les raisons, mais j'ai quelques idées. Je pense qu'il y a eu beaucoup beaucoup d'émotions dans le passé, qui m'ont poussées à manger, surtout dans mon enfance et mon adolescence. Et c'est resté, une habitude, un truc insensé et inconscient, qu'il faut corriger.
Je crois que le "émotionnel" de l'acronyme EME ne concerne pas tant mes émotions actuelles que celles du passé. Et ma prise de recul vise justement à m'éloigner de ce passé, à tourner des pages, pour rester à mes 36 ans, ne plus rabacher mes 2-35!!
courage!
Je découvre ce fil de discussions et ce que tu dis , Maggy, ( dans ton post du 14/01) me touche particulièrement car c'est exactement ce que je vis et ressent.
Tout ce que vous dites, au fil des discussions, me parle et m'apporte beaucoup. C'est RIKKI, je crois, qui a lancé le débat et elle a soulevé un point important, qui semble faire réagir beaucoup d'entre nous.
C'est vrai que le " lâcher prise" à certains moments , est déstabilisant et on se demande si l'inconsciemment compétent va savoir prendre le relais. C'est ce qui vient de m'arriver car je suis parti 6 jours à New York aves ces amis et il est évident que j'ai beaucoup trop mangé par rapport à ma faim. Maintenant, revenue dans mon cadre habituel, j'attends que la faim me revienne. Mais je me rends compte que sortie de ma routine, ce n'est pas gagné !
Doremi
doublon suppprimé
Les docs expliquaient que la vraie gourmandise c'est de tellement se réjouir de ce que l'on va manger que l'on est d'accord d'attendre.....ou d'arrêter d'en manger pour en reprendre plus tard. La gourmandise c'est savoir différer pour obtenir un plaisir attendu.
Donc pour moi aussi j'imagine qu'il y a des eme là derrière. Ou des pensées stressantes. Par exemple la tentation, quelqu'un me propose quelquechose si je n'arrive pas à refuser ca rentre dans les difficultés à dire non. Derrière il y a surement l'idée que si je refuses...que vont penser les autres? a ton la droit de refuser? qu'est ce que je risque de perdre en disant non?
Les "mauvaises habitudes" ce sont des comportements que l'on a mis en place à un moment donné et si on continue il y a bien une raison derrière. Enfin je n'imagine pas possible que je mange trop.......pour "rien".
Pour ma part une difficulté qui persiste est de ne pas finir mon assiette. J'ai du mal à jeter quelquechose de bon que j'ai cuisiné. Et ca correspond à une autre difficulté plus générale à me séparer de certaines choses. Mais il y a des exercices spécifiques pour cela sur LC.
POur Rikki quand on n'y arrive plus et bien on peut se faire une petite bienveillance avec une mini action . Se regarder avec douceur, faire preuve d'indulgence, se relaxer. Et si un truc ne va franchement pas bien je consulte la personne qui sera susceptible de m'aider. Pour ma part ces temps niveau sommeil c'est pas le top . Et du coup fatiguée. Et du coup envie de manger. Sachant que l'accupuncture me fait vraiment du bien pour le sommeil je vais y aller.
Je veux dire par là que le programme ne peut pas tout.
Bonjour Bliss,
Tu dis que tu persistes à avoir du mal à ne pas fiinir ton assiette. C'est donc que tu te sers encore des parts trop importantes par rapport à tes besoins. Je pense qu'en fait tu as du mal à intégrer le fait que tu as des besoins en nourriture qui sont moindres et que tu dois te servir des parts plus petites. Une aide proposée sur ce site est de se servir dans une asssiette à dessert.
Nous avons commencé à peu près au même moment. J'en suis justement à la phase satiété dans laquelle on apprend à réduire les portions et le nombre d'unités prises à chaque repas. Si tu n'as pas encore abordé cette phase, tu verras, c'est très intéressant. Je suis en train de terminer cette semaine-là et j'ai perdu deux fois plus de poids que pendant chacune des autres phases.
J'aime bien te lire. Bon courage !
Didil