Se couper de ses émotions : mal être supplémentaire
Hier soir, en prenant ma douche ( c'est toujours en prenant ma douche que tout s'éclaire dans ma tête), j'ai compris un truc
genre
parce que dans la soirée, je me sentais genre "pas assez aimée", en "manque"
ce qui est assez étrange, vu que j'ai un chéri adorable et très démonstratif (bien que pas en super forme actuellement)
Je trouvais ça bizarre ce ressenti, quand soudain, ça fait un beau (j'aime ces moments)
J'ai soudain compris qu'à cause des inquiétudes (angoisses!!) qui me taraudent en ce moment, je me suis coupée de mes émotions, afin de ne pas trop "resssentir", pour ne pas laisser l'angoisse prendre trop de place
du coup, m'étant coupée de mes émotions, je ne "ressens" plus
et paf..... ça se transforme en "personne ne m'aime, je suis seule, en manque, etc....."
c'est fou à quel point ça m'a frappé
en effet, j'ai des réticences à prendre ma douche (pour moi un grand signe de lutte, car elle me connecte toujours à mes émotions), à m'interroger sur ce que je ressens en cours de journée.....
je suis heureuse d'avoir enfin compris, dans mes tripes, à quel point me couper de mes émotions peut engendrer, en tant que tel, un mal-être
je ne dis pas que je pourrais accueillir vraiment l'angoisse du jour au lendemain, mais au moins, quand je me sens " coupée", comme ça, je saurais pourquoi.....
au lieu d'accuser le monde entier..... je pourrais au moins tenter de me reconnecter à moi-même
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Cela fait longtemps que je lutte contre ma sensibilité, j'étais en lutte permanente contre ma mère car la situation chez moi était compliquée !
Je devais être forte à tout prix, et pour cela j'ai occulté mes émotions à tout prix, sauf la colère qui était ma seule expression et à 18 ans je suis partie vivre sans son aide, sans l'aide de personne ... car je devais être forte et quand on est fort, on ne demande rien !
Aujourd'hui je découvre que je suis hypersensible alors que tout le monde me disait "insensible", ça fait un choc ! je m'autorise à m'émouvoir, à m'attrister, et à pleurer, moi qui ne pleurais jamais ! Je me découvre de la compassion, énormément..ça fait 40 ans que tout cela est occulté, Izabelle, tu as de l'avance ^^
J'étais toujours la meilleure amie de tout le monde, gardant mes propres émotions à distance et n'y cédant pas. Je devais tout controler en permanence, être parfaite pour ne pas prêter le flan à la critique de ma mère, en perpétuelle attaque contre moi........heureusement je suis en analyse maintenant et j'avance, j'ai ouvert les portes les unes après les autres, et je continue...
Je comprends en vous lisant pourquoi participer à une fête pleine de monde me mettait aussi mal à l'aise, trop d'émotions à gérer, trop de perfection à tenir, trop de tout ! et maintenant eh bien, ça reste compliqué encore, car trop d'émotions toujours, et même si mon perfectionnisme a été mis à l'écart, j'ai l'impression que mon coeur vogue sur une mer déchaînée et que je vais aller m'échouer n'importe où quand la vague va retomber !
d'où aussi un fort sentiment de solitude ...qui revient en sourdine.. et crée des EME
j
moi j'ai grandi dans un milieu bienveillant, eh bien, même topo.....
c'est vrai que lorsqu'on commence ce travail, sur LC, à vivre ses émotions, on peut avoir qq surprises.....
se découvrir hypersensible alors que l'on a toujours lutté contre
quand j'étais petite je faisais des crises de nerfs terribles qui destabilisaient mes parents, ils m'ont emmené consulté moultes medecins (jamais de psy! et aujourd'hui je suis psy pour enfant.....)
finalement j'ai trouvé la nourriture....... et j'ai arrêté les crises de nerfs
je crois franchement que, même bienveillants, mes parents étaient contents..... ils me préféraient grosse que survoltée.....
voilà comment une vie s'engage, à lutter contre ce que l'on ressent
Ici, on apprend ensuite à ne plus lutter contre ce que l'on ressent
heureusmenet, on a des outils précieux comme la pleine conscience qui nous aide à dédramatiser et ne pas s'identifier à tous ces ressentis puissants qui passent en nous, toutes ces "histoires" intérieurs qui démarrent au quart de tour
mais au début c'st sûr, ça fait bizarre....
ce qui m'aide le plus, pour me réapproprier ma haute sensibilité, c'est d'en vivre les bons aspects, les atouts : la sensibilité à l'art, à l'intuition, au subtil......
toutes ces émotions, cette mer déchainée nous semble menaçante pour l'instant, parce qu'on n'a pas appris à naviguer dessus
mais ce qui nous aide le plus, c'est de ne pas s'identifier au frele esquif, sur cette mer, mais à l'océan lui-même, celui qui contient toutes ces vagues, qui est assez large pour contenir toutes ces vagues....
à chaque fois que je me sens en lutte contre une émotion (c'est facile : soit j'ai envie de manger, soit je rumine des pensées scrogneugneu), j'essaie de m'élargir, être un océan, être l'espace lui-même.....
a-t-on déjà vu un océan lutter contre ses propres vagues?
"a-t-on déjà vu un océan lutter contre ses propres vagues?"
Quelle belle métaphore la sensibilité te fait créer !
"a-t-on déjà vu un océan lutter contre ses propres vagues?"
Quelle belle métaphore la sensibilité te fait créer !
Superbe phrase qui me parle , comme tout ton post d'ailleurs...
Je suis dans une période où je me re-connecte à mes émotions,... dur, dur mais parfois je vis de tels moments que ça en vaut le coup ; il faut juste ne pas aller trop vite pour ne pas prendre peur !
Merci de ta réponse. Je viens de comprendre pourquoi, moi aussi, j'ai des appréhensions irrationnelles chaque fois que je dois aller à une fête.
Je me rends compte que je n'ai pas évolué dans un milieu bienveillant quand j'étais jeune, et que ça laisse des traces.
Nous sommes la mère et les émotions nos bébés!
merci Lavienrose, c'est une très jolie image qui me parle bien.
Pour exprimer mes sentiments et en particulier la colère, j'utilise la technique du Message-Je (cf Th.Gordon). Et je commence à accepter que si je n'exprime pas mes sentiments , les personnes que je cotoie ne les devineront pas!
oui il ne faut pas aller trop vite!!!!
ça c'est vrai!
les message-je, oui, c'est super pour exprimer ce que l'on ressent
d'ailleurs, cela nous aide, justement, à nous focaliser sur ce que nous ressentons, ce qui est excellent pour en prendre conscience
c'est pour ça que ça fluidifie énormément les rapports humains, parce qu'en ayant conscience de ce qu'on ressent, et en se centrant sur ça, cela permet de dédramatiser beaucoup de ressentis, et donc de ne plus fonctionner en pilote auotmatique, parler vrai, de façon authentique, en étant connecté à soi-même
ah mais moi aussi, j'adore et j'adhère à l'idée d'être un océan qui ne soit pas en lutte contre ses propres vagues :) Bravo, Iza, quelle belle idée pour aborder une journée en lien avec soi.
Et pour avoir opté aussi pour le rôle du personnage lisse, froid, détaché, pas en lien ni avec les autres ni avec moi-m^me, avec des phases de dragons colériques ... je trouve ça dingue qu'on soit si nombreuses à avoir préféré l'alternive "force-colère' pour ne pas verser dans ce qu'on a dû penser être le combo "émotions-faiblesse". fou, fou, fou.
merci Soleluna.... d'habitude j'essaie de mettre ce post-là en lien dès que j'écris le mot défusion, parce que c'est vrai que c'est un truc un peu spécial.....
ça correspond en effet à nommer ce que l'on ressent et le dédramatiser, le considérer comme une "histoire" ou simplement comme des mots, selon les méthodes
pour ma part, cela a été fondamental pour arrêter d'être en lutte contre moi-même
mes EME ont fondu comme neige au soleil à partir du moment où je l'ai pratiqué
parce que les ressentis que je voulais faire disparaitre en mangeant étaient principalement de l'ordre de la pensée, mais sans mots en ce qui me concerne, ce sont les histoires du genre : "l'impuissante", "l'incompétente", "la nulle" "la reine de beauté vexée" "l'incomprise" "la mal-aimée".... "l'échoueuse"
à partir du moment, où grace à la défusion, j'ai arrêté de lutter contre ces histoires-là (qui ne sont au fond que des histoires qu'on se rejouent dans la tête), mon comportement alimentaire a changé du tout au tout....
cela m'arrive encore d'avoir des EME, mais surtout maintenant pour des angoisses, ou si je rentre en lutte malgré tout contre des sentiments tels que "mal-aimée", ou du fait de ma sensibilité
en fait, on entre en lutte tout simplement parce qu'on juge ces ressentis intolérables, menaçants, dangereux...
quand on apprend à les dédramatiser, à les laisser en nous comme un caillou dans la chaussure qui ne nous empêche pas de continuer à avancer.... on arrive à rester enfin connecter à soi-même et à ses valeurs, à agir en fonction d'elles et donc finalement être beaucoup plus heureux
par exemple en ce moment j'ai des inquiétudes de santé (encore!!!!) mais comme j'accepte le fait d'avoir des inquiétudes, de continuer à vivre bien que j'ai des inquiétudes, je me sens infiniment plus heureuse, car pour une fois pas coupée de moi-même, pas ce fameux "sentiment de vide" qui s'installe quand on est "en lutte" contre ce que l'on ressent
après Morghane, faudrait que t'aille jeter un oeil de côté de l'hypersensibilité si ça te concerne
voir ce fil-là : //www.linecoaching.com/content/les-eme-liees-lhyper-sensibilite
car quand on arrête d'etre en lutte contre ce que l'on ressent, c'est vrai que ça peut faire bizarre, au début, de se découvrir tellement sensible
c'était mon cas
maintenant je me rends compte à quel point j'ai occulté ma sensibilité pendant toutes ces années
ma lutte contre ma sensibilité est depuis toujours ma principale cause d'EME, et la réapprivoiser n'est pas de tout repos.... mais c'est passionnant