Se couper de ses émotions : mal être supplémentaire
Hier soir, en prenant ma douche ( c'est toujours en prenant ma douche que tout s'éclaire dans ma tête), j'ai compris un truc
genre
parce que dans la soirée, je me sentais genre "pas assez aimée", en "manque"
ce qui est assez étrange, vu que j'ai un chéri adorable et très démonstratif (bien que pas en super forme actuellement)
Je trouvais ça bizarre ce ressenti, quand soudain, ça fait un beau (j'aime ces moments)
J'ai soudain compris qu'à cause des inquiétudes (angoisses!!) qui me taraudent en ce moment, je me suis coupée de mes émotions, afin de ne pas trop "resssentir", pour ne pas laisser l'angoisse prendre trop de place
du coup, m'étant coupée de mes émotions, je ne "ressens" plus
et paf..... ça se transforme en "personne ne m'aime, je suis seule, en manque, etc....."
c'est fou à quel point ça m'a frappé
en effet, j'ai des réticences à prendre ma douche (pour moi un grand signe de lutte, car elle me connecte toujours à mes émotions), à m'interroger sur ce que je ressens en cours de journée.....
je suis heureuse d'avoir enfin compris, dans mes tripes, à quel point me couper de mes émotions peut engendrer, en tant que tel, un mal-être
je ne dis pas que je pourrais accueillir vraiment l'angoisse du jour au lendemain, mais au moins, quand je me sens " coupée", comme ça, je saurais pourquoi.....
au lieu d'accuser le monde entier..... je pourrais au moins tenter de me reconnecter à moi-même
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Fred a fait une très bonne synthèse des principales idées du groupe redpsy.
Je voudrais ajouter quelque chose qui m'a bien aidée il y a quelques années: La distinction entre l'angoisse et les autres émotions.
En gros, chaque émotion nous est utile en nous signalant quelque chose de particulier, par ex., la tristesse: il y a un manque, une perte, nous avons besoin de quelque chose d'absent à l'heure actuelle ou quelque chose nous a été enlevé (typiquement, le deuil). Même chose pour la colère, la joie, la peur (= les émotions de base.) Donc ressentir ces émotions est l'occasion de mieux se connaître et d'identifier nos besoins.
Par contre, l'angoisse est le "vigile de notre santé mentale", elle pointe le bout de son nez quand nous avons négligé nos émotions (et donc nos besoins) à de nombreuses reprises. L'esprit passe alors à un mode plus aggressif pour se faire entendre: l'anxiété ou l'angoisse. La difficulté étant que ressentir cette angoisse n'a aucun intérêt ! il faut parvenir à savoir quelles autres "informations émotives" se cachent derrière et c'est devenu (encore) plus difficile ! Il s'agit d'une sorte de descente aux enfers (oui, enfer, vraiment pour ceux et celles qui ont vécu des choses similaires). Renverser la vapeur est possible mais demande beaucoup de volonté, et souvent une aide extérieure.
Merci de noter qu'il s'agit d'une interprétation béotienne de ce que j'ai lu (il y a environ deux ans...) et je prie les experts en la matière de m'excuser pour ses raccourcis un peu hasardeux. Toujours est-il que je voulais partager cela car comprendre le sens de l'angoisse me semble crucial pour réussir à s'en libérer.
c'est toujours dur de théoriser l'angoisse, mais on peut exprimer son ressenti
je suis une anxieuse de base, mais ce qui m'aide le plus, c'est la démarche des thérapies modernes type ACT ou pleine conscience, où l'on apprendre à considérer ses anticipations anxieuses comme un simple produit de notre cerveau super développé, qui cherche simplement à controler les choses (et à l'avance, parce qu'il est trop trop efficace)
du coup, y accorder moins d'importance, en prendre conscience et se recentrer sur le présent sans rentrer dans des ruminations est pour moi le plus utile....
à ce prix, je n'ai plus d'anxiété généralisée, je suis plutôt zen au quotidien, même si j'ai toujours tendance à prévoir tous les difficultés qui pourraient arriver, dans le moindre détail (genre les allées-venues des gens sur ma voirie perso et que s'ils se croisent, il pourrait y avoir un accident, et qu'alors on serait dans la mouise, on aurait un procès, qu'il faudrait appeler un dépanneur, qui ne pourra jamais s'engager sur ce chemin......)
mais.... j'ai appris à leur accordre moins d'importance, donc dès que je commence à partir en mode "inquiétude", je mets une étiquette mentale et je me recentre sur la réalité du présent
ensuite, parfois j'ai des angoisses qui me saississent, comme des angoisses de mort d'enfant tel que je l'ai vécu la semaine dernière, et alors j'ai fini par me couper de mes émotions, plus ou moins, pour pouvoir continuer à vivre
ces angoisses là, elles sont liées à mon histoire et à l'histoire de ma famille
dans ces moments-là c'est plus dur de laisser vivre en soi une émotion tellement intense qui ramènent des souvenirs sur trois ou quatre générations
mais je pense qu'un jour je pourrais accepter ces angoisses là aussi, en leur donnant moins d'importance.... mais disons que leur charge émotionelle est pour l'instant d'une force inouie, du fait que cette histoire (de mort d'enfant) est à la fois universelle, et à la fois largement ancrée en moi de part mon histoire et ma famille
je pense qu'au final, ce qui se "cache" derrière l'angoisse et l'anxiété, c'est surtout le besoin de contrôle, de maitrise....
[quote=FRED73] Peut on assouvir maintenant des besoins qui ne l'ont pas été pendant l'enfance ?[/quote]
J'aimerais répondre que oui mais je n'en sais en fait rien.
Peut-être qu'Izabelle aura des éléments de réponses ?
Pareil, la douche m'angoisse un peu...
Prendre du temps pour soi, c'est s'exposer à trop se reconnecter! Et pourtant, une fois dedans, qu'est-ce qu'on est bien...
Sur ce bien vaste sujet, je vous conseille le livre "L'enfer de la fuite" de Michelle Larivey et Jean Garneau. Sur le site ci-dessous, il y a également de nombreux articles sur les émotions en général et sur l'angoisse générée par le déni (la fuite...) des émotions et de ses besoins sur le long terme.
//www.redpsy.com/infopsy/
Le graphisme du site n'est pas extra mais je trouve que les articles sont de qualité et ils ont le mérite d'être très "pratiques", de la "psychologie appliquée", somme toute.
"Mieux ressentir pour mieux vivre", "à quoi servent les émotions ?", "Comment développer l'estime de soi", autant de titres pour vous mettre l'eau à la bouche !
j'espère que mon message n'était pas trop confus
à le relire, je ne le trouve aps tr_s clair, mais c'est peut-être moi qui suis fatiguée!!!
en tous cas, moi je suis hypersensible, mais en lutte contre mes émotions depuis ma naissance
alors je revendique le titre de la "super-super nulle des émotions"
personne ne me détronera !!