!e silence entre les mots
Je viens de faire l'expérience d'un non repas. Je n'ai pas faim, c'est l'heure du repas, je ne mange pas et je "goute" le vide dans ma bouche. Je suis etonnee de me sentir de plus en plus paisible.... comme si je me donnais la liberté de ne pas manger, je vis toujours, je respire encore et je suis toujours en sécurité. Ca paraît absurde de dire ça. N'empêche, c'est comme ça. Un peu comme le silence entre les mots. La liberté d'impression au lieu de la liberté d'expression...
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Je n'avais pas vu ta réponse Marie.
Alors... la couleur de la liberté donc, et la saveur du vide.
Questions inspirantes car c'est toute ma problématique, ça, lâcher le contrôle, laisser libre cours à mes sensations et accepter le vide (qui n'est pas du rien), ne pas chercher à le combler coûte que coûte.
Faire une chose à la fois, en conscience, autant que possible, sans chercher la perfection.
Accueillir le silence entre les mots, le vide entre les bouchées, entre les repas, entre le tic et et le tac.
Constater que la vie peut-être vécue en creux ou en volume.
Merci de ces échanges bien sympathiques qui remettent... les pendules à l'heure .
Belle semaine à vous.
Evelyne
Bonjour Izabelle, je repense à notre échange de samedi. Hier, j'ai préparé le repas pour m'inviter moi même à notre table. Décidément, en invitée, je mange de maniere beaucoup plus sereine :-) et te le raconter y donne encore plus de sens. Faire une seule chose à la fois? Tu as mille fois raison! Ca repose, ca repose...
Le silence entre les mots, c'est aussi oser contacter une amie malade sans penser, sans penser la déranger, puis l'écouter et chercher dans ses imperceptibles silences le sens, sans préparer de réponse toute faite à l'avance... L' écouter simplement, et lui donner à entendre. Partager avec amitié.
Je tombe à l'instant sur un petit texte ... il n'a pas de rapport direct avec le débat mais je ne sais pas où l'intégrer et comme tu viens de me répondre je te le propose ...
Un vieil indien cherokee dit- on ,expliqua un jour à son petit fils qu'il y avait en lui une rivalité entre deux loups. L'un n'est que colère, avidité, tristesse, regret, culpabilité, ressentiment...L'autre est joie, paix, amour, sérénité, humilité, générosité. Lequel des deux va gagner ? demanda le petit fils. Et le grand père de répondre : celui que tu choisis de nourrir... bon il est quand même question de nourriture...et d'émotions.