Est-ce que je peux maigrir en mangeant gras même le soir ?
Bonjour,
Je vais essayer d'être claire sur cette question.
J'ai suivi ce programme dans une région où j'ai eu une grande chance : j'ai vu une diététicienne et un psychiatre du GROS...
Malheureusement, j'ai déménagé entre temps et je m'en remets au site.
J'ai souvenir que la diététicienne, avec qui nous avions conclu que j'avais bien intégré la méthode, me conseillait d'intégrer à mes repas des légumes, de privilégier des aliments "équilibrés", non transformés... Bref, j'ai entendu un discours de diététicienne et non pas de spécialiste du GROS...
Ce discours m'a interpellée, car pour moi, la méthode dit tout l'inverse, ou plutôt : on doit s'écouter et donc si notre corps ne nous demande pas de légume, ne pas se forcer à en manger... Suis-je dans le vrai ?
Je me suis tellement forcée à manger des fruits et des légumes durant des années car j'ai suivi des régimes comme beaucoup de monde ici, que mon corps n'en veut plus en ce moment, ou très rarement... Ai-je raison de suivre ces envies ?
Enfin, ce soir, je me pose cette question : j'ai mangé ce midi pomme de terre + fromage à raclette + charcuterie (avec faim et grand plaisir), et j'avais envie de la même chose ce soir, et je suis rentrée à 23 h.
J'avais donc très faim (surtout que j'avais suivi 4 h d'activités (tennis + danse)), et envie de nouveau de manger la même chose...
Et le discours de la diététicienne m'est revenu... Du coup, je me suis demandé si je ne devais pas choisir d'autres aliments qui m'auraient peut-être fait tout aussi envie (pas sûre...) si mon intention est de perdre du poids...
Merci de m'éclairer sur ce point, car j'avoue ne pas être sûre de moi, bien que j'ai bien vécu mon repas (j'ai choisi la raclette...)... Pourrais-je malgré tout me délester avec ce genre de repas ?
Lola
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Merci beaucoup pour votre réponse.
Bonsoir,
Moi, je commence le programme, et il me convient bien justement parce que je mange beaucoup de choses grasses, et pas du tout de légumes! Et quand j'ai faim, j'ai faim des choses que j'aime, donc....du gras!
Par contre, une question toute bête, comment je peux être sûre d'avoir faim? En fait, même ça, je ne sais pas! Je pense que lorsque mon ventre "gargouille" c'est que j'ai faim....donc je mange, mais en réalité, je ne suis jamais vraiment certaine à 100% que c'est vraiment la faim. Je me sens ridicule de poser cette question, mais depuis je j'ai découvert la méthode Zermatti, je suis un peu paumée dans mes sensations et dans mes certitudes!
Bonne nuit à toutes et tous.
bonjour Mona
tu n'as pas à te sentir ridicule, et en plus, là, sur le coup, tu es loin d'être la seule
il y a une étape du programme où justement on apprend à reconnaître la bonne faim
les gargouillis ne sont pas toujours un bon indice, ça dépend des personnes....
moi c'est un tiraillement, mais ça peut être un creux à l'estomac je crois, ou autre chose encore
ne t'en fais pas, tu vas découvrir tout cela pas à pas, déjà si tu t'interroges à chaque fois tu es sur le bon chemin
Merci Izabelle,
J'avoue être quand même pas mal perdue, mais j'ai bon espoir!
J'espère vraiment que je vais perdre quelques kilos avec cette méthode, car depuis plusieurs mois, sans vraiment faire de régime car je n'y arrive plus, mais en limitant fortement ma consommation de chips et autres cacahuètes, ainsi que mes grignotages, mais cela n'a rien changé, j'ai continué de prendre du poids. La cinquantaine peut-être?
Mais je ne supporte plus mon corps alors, là, j'ai vraiment beaucoup d'espoir. Une fois que j'aurais compris comment je fonctionne, détecter la faim et la satiété, j'espère arriver à mincir.
Et tout ça, en pouvant manger fondue (mon plat préféré) et raclette...waouwwww
Mais ma gourmandise ne va pas me lâcher comme ça, je sais que je dois vraiment m'obliger à arrêter de manger, et ça n'a rien à voir avec mon éducation car mes parents ne m'ont jamais obligée à finir mes assiettes, non, c'est parce que c'est tellement bon que je veux continuer....jusqu'à l'écoeurement, et même parfois, au-delà de l'écoeurement!
Là, j'arrive un peu à me modérer, mais difficilement, je l'avoue!
Bonne soirée à tous et toutes.
alors mona la bonne nouvelle c'est que si tu manges bien au delà de ta faim à l'heure actuelle, il est fort probable que tu es au-dessus de ton poids d'équilibre, et que donc tu pourras perdre du poids en ré-écoutant ton corps
ce que tu décris, de continuer à manger au delà de sa faim sans pouvoir s'arrêter, ça correspond à ce qu'on appelle ici une EME, une envie de manger émotionnelle, c'est à dire une envie de manger sans faim
tu auras l'occasion de travailler ça dans le programme et c'est vraiment une grande aide que d'avoir des outils pour changer cette façon de fonctionner...
mais je te laisse découvrir, c'est normal que tu sois un peu perdue au début, mais il te suffit de remplir ton parcours, et puis de venir sur le forum, ça sera déjà bien!!!! les tchats du mercredi aussi sont très instructifs
à bientôt!!!
J'ai moi aussi en tête le vestiges de longues années passées à entendre que le soir, il faut manger léger.
Mais, eh, et si j'ai faim d'autre chose que d'une soupe? Si j'ai envie d'une raclette, là, tout de suite, c'est peut-être parce que mon corps en a besoin, spécifiquement après une journée bien chargée?
J'ai longtemps culpabilisé de manger gras et/ou lourd le soir à cause de cela. Dans ma famille, le repas du soir est le moins important, et je me suis calquée sur un mode de pensée analogue: on prend un petit déjeuner, le midi on mange bien, l'après-midi on mange éventuellement un fruit ou un yaourt, le soir on ne mange pas ou alors quelque chose de très léger.
Bon, j'ai fini par quitter mes parents et faire mes propres expériences. Le premier repas qui a disparu spontanément de ma journée, c'est le petit déjeûner. J'ai découvert à 22 ans que le petit déjeuner me donnait mal au ventre et ne me permettait pas de déguster comme je le voulais mon déjeûner. Quand j'ai commencé à ne plus prendre de petit déjeûner (à moins d'avoir faim, ce qui arrive une fois tous les 36 du mois, mais arrive quand-même, et à ce moment là je mange à ma faim et bien souvent, je ne mange pas le midi parce que je n'ai pas encore faim), je peux t'assurer que j'ai redécouvert le plaisir de manger le midi. Je me rends compte que j'ai passé des années à me forcer à manger le matin alors que ça me donnait des crampes d'estomac (ma mère me disais que c'était parce que je mangeais trop de biscuits dans la journée, ahum).
Aujourd'hui, je suis un peu rôdée, je me rends compte qu'en fait, je n'ai pas besoin de 3 repas par jour et la plupart du temps, un seul bon repas me suffit, avec une collation dans la journée. Mon conjoint dit que je ne mange quasiment rien, je lui réponds que je mange à ma faim et que je ne me sens ni frustrée ni affamée dans la journée (sauf quand ma faim tombe pendant mes heures de boulot où je ne décide pas de ma pause!). Au final, je me retrouve à boire un café et/ou thé vers 11h/12h. Eventuellement, un petit bout de pain. L'après-midi, vers 18h, je mange un pain au chocolat ou je bois un chocolat au lait bien sucré(mon DIeu! que dirait ma mère... *rire* ). Le soir quand je rentre chez moi à 21h30, j'ai faim, et je me prépare un bon repas que je déguste. Et la plupart du temps, devine quoi? Il est plutôt copieux, pour la simple et bonne raison que c'est mon premier repas copieux de la journée (et dernier).
Le résultat? J'ai perdu du poids en respectant cette sensation de faim un peu décalée. Mon conjoint mange à peu près comme moi, mais lui, il a tendance à repousser sa faim jusqu'à ce que j'arrive pour ne pas avoir à manger seul.
Dans la semaine, j'ai mangé de la glace, du gâteau au chocolat (fait maison, miam), du saucisson, des chips, de la charcuterie, de la salade, du pain, du thon à tartiner, des oranges, du saumon à la crème entière.... Bref, je me suis fait plaisir, et j'ai encore perdu du poids.
Fais confiance à ton corps.
Si le soir, tu as envie d'une raclette, mange une raclette. Il te suffit de bien faire attention à tes sensations de faim et de plaisir. Lorsque cette dernière diminue, tu dois être attentive à tes signaux de faim.
On peut manger une raclette le soir sans se retrouver à se rouler par terre en se tenant le ventre, on peut manger une raclette sans avoir le ventre explosé et promettre de ne plus jamais rien manger de sa vie ;)
Et encore une fois, si tu profites un peu plus et que tu vas au-delà de ta faim par gourmandise, il te suffira d'attendre d'avoir faim le lendemain et de respecter ton envie.
Merci Ellyra pour me faire part de ton expérience.
Je vais donc continuer à manger ma raclette le soir quand j'en ressens l'envie ;)
Merci Izabelle,
Mais j'avoue que cela ne me parle pas encore, ce corps qui indique une disparition de la faim... Ou bien elle s'associe à ma sensation d'etre satisfaite, remplie, rassasiée... Peut-être une histoire de terme...
Je ne me sens pas lourde en fin de repas, j'ai attendu ma faim, j'ai pris le temps de réfléchir (si j'ai pu) à ce qui me donnerait un maximum de plaisir, je mange en essayant de déguster, puis lorsque je ne ressens plus la faim, je m'arrête... C'est là le point le plus compliqué mais personne ne peut entrer dans mon corps pour me traduire mes sensations alors je continue à y travailler...
J'ai de nouveau envie d'aliments gras et sucrés (car avant de reprendre sur LC j'étais de nouveau entrée dans des restrictions... du coup, j'ai plus de mal à ressentir la sasiété mais j'arrive à m'arrêter avant l'écoeurement ou la sensation d'être allée trop loin...
Tout ceci est à suivre...
Je poursuis comme tu me le conseilles et peut-être qu'après la pratique plus régulière de la pleine conscience, ton message me parlera plus :)
Merci à toi !
tu verras à l'usage.... l'essentiel est la qualité d'observation que tu portes sur tout cela, bravo!
Bien que Izabelle et d'autres aient fourni des réponses parfaitement satisfaisantes à vos questions, j'y réponds aussi malgré tout.
Doit-on s’écouter et manger ce dont on a envie ?
Lorsqu’on mange dans l ‘obéissance à ce que demande notre corps, notre mental, nos appétences varient en fonction des besoins de l’organisme et nous mangeons naturellement « équilibré ». Chaque repas n’est pas équilibré, et n’a nullement besoin de l’être. Ce qui est "équilibré", c'est mon alimentation globale, sur une quinzaine de jours.
Je peux avoir envie de raclette, et pourquoi manger autre chose, si cette envie, je peux la satisfaire ? Je peux avoir envie de cette raclette plusieurs fois de suite, puis sans doute, je n’en aurai plus envie.
Le plus souvent, sur une période de quelques jours, quelques semaines, on mange varié, car on n’a tout le temps pas le désir des mêmes aliments, dès lors qu’on s’écoute.
De plus, si je m’écoute bien, je ne mangerai pas de raclette en excès, au-delà de mon appétit, car pourquoi faire, puisque je sais que la raclette est toujours à ma disposition si l’envie m’en prend?
Les légumes : on en mange quand ça nous dit, et certains jours, justement, ça nous dit, et d’autres jours non. Personnellement, lorsque je n’ai pas mangé de fruits ou de légumes durant plusieurs jours, j’en ai de plus en plus envie. Si je ne peux pas en avoir, mon envie ne fait que croître, et je me débrouille finalement pour en avoir. Mais je pourrais dire exactement la même chose du chocolat.
Dans la mesure du possible, on écoute donc ses besoins profonds. Mais bien sûr, quand tout est déréglé, et c’est le cas lorsqu’on commence LineCoaching, on ne les entend pas, ces désirs profonds. Alors on risque de manger déséquilibré, n’est-ce pas ? Faut-il pour autant corriger « à la main » et suivre des règles nutritionnelles strictes ? Je ne le conseille pas. Manger déséquilibré, on peut le faire sans incidence pour sa santé, durant de longs mois. Alors patientons, mangeons ce qui nous fait envie, même si ce n’est pas diététiquement correct. Après une longue cure de Nutella, ou e raclette, on finit par se rendre compte que les haricots verts ont du charme et sont une gourmandise (surtout avec une noix de beurre) et qu’on peut prendre plaisir à les consommer. N’hésitons pas à attendre que cela nous vienne ! Car c’est ainsi qu’on quitte le haricot vert punitif pour entrer dans une alimentation gouvernée par notre plaisir à manger.
Cependant, nos mécanismes de régulation et la définition de nos besoins ont des points aveugles. Si nous avons bel et bien des appétits spécifiques qui nous inclinent à consommer des aliments riches en vitamine B9 lorsque nous commençons à en être carencés, nous n’avons pas cette fonctionnalité par exemple pour la vitamine C. Les physiologistes l’expliquent par le fait que nos ancêtres vivaient dans un environnement où on ne pouvait pas manquer de cette vitamine et que l’absence de capacité de détection n’était donc pas un désavantage du point de vue de la sélection naturelle.
Notre organisme ne fait pas non plus la différence entre les différents acides gras, saturés et insaturés, et pour les insaturés, les oméga 3 et les oméga 6. Il ne détecte pas non plus le manque d’un acide aminé essentiel, la lysine, dans les protéines de céréales (blé, avoine, riz, maïs, seigle), et le manque de méthionine dans les protéines des légumineuses, (lentilles, pois chiches, fèves, haricots, soja). L’habitude de coupler céréales et légumineuses dans le même plat (ce qui est important lorsqu’on est végétarien) s’est construite peu à peu dans les diverses sociétés et se maintient grâce à la culture alimentaire. Elle a pu représenter un avantage sélectif pour les sociétés qui s'en étaient dotées.
On ne peut donc pas faire une totale confiance à ses signaux internes, qui ont besoin de s’inscrire dans une alimentation structurée par une culture, des habitudes héritées de nos aïeux. Mais cela tombe bien, la culture alimentaire traditionnelle à la française aboutit à un bon équilibre alimentaire. Quelle chance nous avons !
Alors, bonne route, et ne vous martyrisez pas!