moi et les emotions

^{CmoiChantalou jeu 28/09/2017 - 05:42}

Pour ma part, je laisse vivre ces questions en moi en ce moment sans tenter d'y répondre car je sais que sans ça, je vais le faire avec une rationalisation bien éloignée de mes émotions réelles, soit à fond dans les émotions en ruminant en permanence !

 Bien vu, Chantalou ! Moi aussi, j'ai cette tendance à faire de tout un sujet d'étude, à intellectualiser : en soi, ce n'est pas un problème, mais c'est parfois une défense pour entretenir la déconnection entre mon corps et moi !

Bonne soirée à toutes, 

Adonon

^{Milagros mer 27/09/2017 - 23:03}

Ouh la la, quelle tartine. Désolée. 

ah non ne t'excuse pas !!!!   c'est une très belle tartine

Existe, rayonne, c'est la meilleure façon de sortir de ce conditionnement qui t'a emprisonnée

sois comme un soleil, sois toi-même, rayonne,  vibre, existe.....

et sois heureuse surtout

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bonjour

je viens de tomber par hasard sur ce fil. Très beaux vos témoignages à toutes ! Je suis touchée par vos réflexions diverses et m'y retrouve ici et là. La séduction ou pas, le confort du corps, la santé, l'image de soi.... tout cela est tellement personnel, en lien avec notre histoire.

Pour ma part, je laisse vivre ces questions en moi en ce moment sans tenter d'y répondre car je sais que sans ça, je vais le faire avec une rationalisation bien éloignée de mes émotions réelles, soit à fond dans les émotions en ruminant en permanence ! Je crois en effet que la solution se trouve pas tout à fait là, dans les sensations et en restant juste attentif à notre manière d'aborder les émotions sans s'y complaire ni les éviter (en mangeant par exemple). Pas facile. Aujourd'hui, je sais que les sensations que me procure mon surpoids, l'âge venant ne sont pas top et plutôt handicapantes. L'idée de me délivrer et de ce poids et de cette préoccupation autour de lui et de l'alimentation (et tu as raison izabelle de la question éternelle comment je m'habille) est la plus présente.

Merci pour ce fil

Bonsoir. Merci de vos témoignages et de toutes ces réflexions.

En ce qui me concerne, je crois que depuis petite, j'ai eu le sentiment de ne jamais être à la hauteur aux yeux de ma mère. Il fallait toujours viser plus haut, faire toujours mieux. Fille unique, j'étais seule face à une mère ultra-exigeante (pour mon bien, bien sûr …) et un père silencieux. Et je pense que la nourriture est arrivée comme un réconfort et un plaisir.

Lorsque les kilos sont devenus envahissants, j'ai détesté mon corps et je me suis laissée aller. Vraisemblablement parce qu'inconsciemment je considérais que je ne méritais pas de prendre soin de moi. Il m'arrive encore trop souvent de le penser. Du coup, je me suis renfermée sur moi-même, je crains le regard des autres, je me dis, à tort, que quand on est gros, on n'a pas droit à l'erreur et j'ai fini par ne plus oser et perdre confiance en moi.

Alors pour moi, devenir mince ou ne plus être obèse ( ce serait déjà ça), ça voudrait dire que j'aurais gagné mon combat contre la petite voix qui me dit qu'on ne donne pas des perles aux cochons, que je ne mérite pas de m'acheter de jolies fringues, d'aller chez le coiffeur, que je ne dois pas me faire remarquer etc., que je ferai tout ça quand je serai mince, alors que c'est maintenant que je dois prendre soin de moi. Ça voudrait dire que j'ai réussi à m'estimer suffisamment pour me respecter. Que je me suis un peu "réparée" en quelque sorte. Je n'ai pas envie de plaire, que l'on se retourne sur moi dans la rue, je crois que ça me mettrait au contraire très mal à l'aise, j'ai juste envie de me sentir bien (pas lourde et pataude), de pouvoir m'habiller dans n'importe quel magasin et de reprendre confiance en moi dans mon rapport avec les autres. 

Et merci Izabelle de nous rappeler que l'on s'aime lorsqu'on vit selon ses valeurs. 

Ouh la la, quelle tartine. Désolée. 

Merci arcenciel.

J'ai relu attentivement tes messages, tes questions (se plaire, être en bonne santé), et un mot sur la féminité aussi. Je me demande quels liens tu établis entre ta venue dans le programme LC et ces questions. Toutes ces questions peuvent-elles être contenues dans le rapport à la nourriture en général, ou le poids en particulier ?

Dans un message, tu parles de tes envies (être plus mince etc). C'est comme si tu te regardais toujours de l'extérieur, mais finalement, comment ressens-tu ton corps ?  Le scan est compliqué... Les changements possibles avec LC reposent essentiellement sur les ressentis, et le scan corporel est un exercice difficile si on est peu habitué à se mettre à l'écoute de ses sensations. 

Je suis inscrite sur Petit Bambou, un site qui propose des  séances de méditation. L'une d'elles s'appelle "présence corporelle", ce sont des séances de 12 minutes. Il existe sans doute d'autres propositions ailleurs pour apprendre à percevoir son corps. C'est tellement important, et ça peut prendre un peu de temps, mais c'est possible, la preuve : j'y arrive, peu à peu, et je partais de très loin !

A bientôt, 

Adonon

quelle belle discussion

merci Adonon et Emeraude de vos beaux témoignages

bravo arcenciel de t'être posé la question : en ai-je vraiment envie?????

c'est ça le plus important, faire les choses pour soi, pour ressentir le bonheur qui vient de l'intérieur   et non pour répondre à une attente, rentrer dans une case, se faire  "accepter" par le groupe

car bien sûr là  l'atterrissage est rude....

pour ma part quand j'ai maigri je n'ai rien constaté de différent au niveau de la séduction et le seul avantage réel  est que l'on se prend beaucoup moins la tête pour s'habiller.....  plus besoin de trop réfléchir à ce qui va masquer ci ou ça....

par contre j'ai trouvé un avantage incroyable, un bonheur intense,  à avoir développer cette capacité d'alimentation naturelle, régulée, de maintenir mon poids et même mincir au besoin  sans restriction, sans régime, juste en étant "raccord" avec ce qu'on ressent

ça, c'est un grand changement et un bonheur intense

car c'est le goût de la liberté, de la vie

la confiance en soi et en son corps

pour l'amour de son corps je pense que ça dépend de l'histoire de chacun, mais je suis persuadée que ça part aussi de l'intérieur,  tout cela est un tout

on aime son corps quand on s'aime soi-même

et on ne parvient à s'aimer soi-même que lorsque l'on vit selon ses valeurs, lorsqu'on se dirige vers ce qui nous fait vibrer, exister, intensément

Bonsoir, 

je découvre ce fil, bien intéressant !

"se réapproprier notre corps" : ton expression, Evelyne, résonne en moi. Comment l'avons-nous perdu, sous-traité (prescriptions diverses), voire maltraité, comment nous at-til échappé, au détour d'une maladie, d'événements douloureux...? 

Pour moi, l'enfance a été désastreuse en général, spécialement dans le rapport au corps, les troubles alimentaires en sont une conséquence. La proposition de LC est toujours orientée par la bienveillance envers soi-même, c'est d'une importance capitale dans mon parcours. Se faire confiance, parce qu'on est digne de confiance, parce que mon corps est digne de confiance, il m'adresse des messages sensés. 

Emeraude, ton témoignage m'a rappelé une expérience. J'avais perdu 40 kg en moins de 2 ans (régimes à fond !), puis chirurgie réparatrice. Je pensais mon corps non-aimable à cause de son poids, je n'ai pas du tout aimé le "nouveau" regard des hommes sur mon nouveau corps, et ce qu'il disait de mon corps d'avant. J'étais toujours "moi", mais le regard de la société avait changé, comme si je devenais respectable de fait de mon apparence. Au travail, on m'interrogeait sans cesse, on scrutait mon assiette, on voulait "la méthode", et je me prêtais au jeu, tout en me disant que j'étais mesurée par les regards des autres.

Alors mon arrivée sur LC (en deux temps, je reviens après quelques années) se fait dans la discrétion : je parle sur le forum uniquement, mon entourage personnel et professionnel ne sait rien de ma démarche, et je ne prends jamais part aux discussions "régimes" à la pause déjeuner, je ne réponds plus aux remarques sur mon poids, je fais diversion dès qu'on m'affirme que j'ai maigri.

Je fais ce programme sereinement, et j'entrevois des changements profonds. Je mange quand j'ai faim, les EME se raréfient...

Mon corps est le mien, il existe, j'existe. Que d'années pour arriver à ce point !

Adonon