Pas autant faim que les autres
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Bonjour à toutes et tous,
Question poids d'équilibre, tout le monde a raison. Une personne dont le poids est nettement au-dessus de son poids d'équilibre à un appétit diminué puisque l'organisme vise à rétablir ce poids d'équilibre. Il doit pour cela diminuer les entrées.
Mais lorsque la personne maigrit, elle ne perd pas seulement de la masse grasse, mais aussi de la masse maigre (25 % de masse maigre et 75 % de masse grasse dans le poids perdu). Les besoins énergétiques diminuent donc, si bien que lorsque le poids se stabilise au poids d'équilibre, on ne mange pas davantage. Si donc on est un petit mangeur, on le reste.
Comme nous sommes dans une société extrêmement compétitive, nous avons tendance à considérer que plus est toujours mieux. Par exemple, il vaut mieux avoir cinq ou six rapports sexuels par jour plutôt qu'un, et il vaut mieux avoir un rapport sexuel par semaine plutôt qu'un par mois. Voilà le genre d'idées dans lequel nous baignons. Mais multiplier les rapports sexuels enrichit-il véritablement notre existence ? Ou bien, ce qui enrichit notre existence est-il la qualité de la relation que nous entretenons avec notre partenaire ?
Appliqué à nos comportements alimentaires : dévorer vaut-il mieux que déguster ?
S'affirmer, c'est accepter ses différences et conduire les autres à les accepter de même. C'est vivre sa vie tels que nous sommes. C'est montrer aux autres que nous sommes d'accord pour être nous-mêmes.
Coucou sophieme,
En te lisant, il me vient une autre piste, c'est peut-être parce que tu es très au-dessus de ton poids d'équilibre que tu as si peu d'appétit ?
Parce qu'il semble que le but de la faim et de la satiété, c'est de nous y ramener, à ce fameux poids d'équilibre : si on est beaucoup au-dessus, on aura peu faim car le corps cherche à éliminer le trop ; puis, lorsque l'on est proche ou que l'on atteint le fameux set-point, l'appétit augmente car désormais, le corps va chercher à maintenir ce poids, et non plus à le faire baisser.
Auquel cas ce serait plutôt une très bonne nouvelle, non ?
c'est vrai que j'ai connu beaucoup de personnes pour qui ce n'était pas un problème
quand tu les vois manger, ces personnes-là, eh bien elles mangent peu, lentement, et sont vite rassasiés
c'est vrai que moi ça m'étonnait, mais je n'aurais jamais eu l'idée de faire une remarque "pénible"
si tes proches ne sont pas suffisamment bienveillants pour ne pas "supporter" l'idée que tu respectes ton appétit, y'a comme un problème
quand mon chéri me dit qu'il ne dinera pas ce soir car il a abusé sur le gouter, je ne lui fais pas la tête.... ah bon, ben ok.....
ce n'est généralement pas un problème pour les petits mangeurs, mais pour toi ça l'est, en ce moment, parce que ça te donnes l'impression de te restreindre et que tu as des EME
eh bien tu vas travailler là-dessus dans ton programme
c'est vrai que pour la partie EME, il faut quand même pratiquer un peu de temps pour que l'on n'ai plus besoin de la nourriture pour se calmer
et pour la partie acceptation de ses besoins, et ne plus le vivre comme une restriction, je pense que ça viendra aussi
pour ma part les deux phénomènes se sont produits
je ne suis plus "jalouse" de la quantité calorique que peut manger mon homme, je n'ai pas l'impression de me restreindre en mangeant à ma faim (alors que je mange moins que lorsque je suivais certains régimes)
mais il est vrai que j'ai beaucoup travaillé mon rapport à mes émotions et je n'ai plus d'EME la plupart du temps
alors je pense que pour toi ça va venir, laisse-toi le temps et creuse la pleine conscience, il faut également du temps pour que ça fasse vraiment effet, car c'est un changement en profondeur
courage à toi!
Bonjour Izabelle,
Merci pour ta réponse, je ne l'avais pas vue avant de poster ma réponse à Cilou.
Tu as raison quand tu dis "si il ne sont pas assez bienveillants..." d'ailleurs en ce qui concerne mes collègues et mes amis, beaucoup ne me font aucune remarques. Elles viennent surtout de ma famille en fait. Je ne pense pas qqu'ils soient forcément malvaillants mais j'en vois deux sortes.
-Beaucoup de gens de ma famille sont minces naturellement (ma mère particulièrement), mais elle doit avoir un metabolisme très différent du miens, car elle mange des quantités astronomiques. C'est pour ça qu'elle ne peut pas comprendre que je mange si peu et qu'elle a l'impession que je me laisse mourir. Paradoxallement, durant les périodes ou j'ai eu quelques kilos de plus, elle me faisait des remarques "je ne comprend pas, tu ne manges pourtant rien".
-Plusieurs personnes (surtout dans ma belle famille) mangent bien, aiment manger, et sont plus ou moins enrobés. Selon moi, ils sont en quelques sortes " jaloux" de ma morphologie et aimeraient donc me voir manger autant qu'eux.
Je me réjouis donc des étapes qui m'apprendront à calmer mes EME. Tu as fini le programme de ton côté? Je suis justement à la deuxième étape, j'approfondis mes sensations et mes émotions, je remplis actuellement mon bilan.
Merci pour ton soutien!!
oui j'ai fini le programme, mais ça ne m'empeche pas d'avoir encore besoin de travailler sur tout ça
c'est bien que tu puisses ressentir assez finement les attitudes des proches
le sentiment de différence, finalement tu le vis avec ta famille, de minces gros mangeurs, et ta belle famille, de ronds gros mangeurs
et toi tu es mince (plutôt mince si je comrpends bien) et petite mangeuse
donc différente sur un point dans ta famille et doublement différente dans ta belle-famille
donc oui, tu te sentiras "différente", à la fois dans les deux clans, mais pour des raisons différentes...
et se sentir différent du clan, c'est une émotion inconfortable.... bien inconfortable
mais heureusement, une fois que tu as conscience que tu vis ce sentiment de différence, et que c'est difficile, tu commences déjà à prendre de la distance avec, c'est quelque chose que "tu vis", de désagréable, comme beauocup de sentiments humains, mais finalement pas dramatique
ça, ça va venir avec le temps, il faut que tu acceptes de ressentir cela, parce que ça fait partie de l'expérience humaine de ressentir cela, la différence, et de la ressentir périodiquement
et c'est inconfortable mais pas si dangereux que cela au final, quand on a compris que c'est simplement un ressenti désagréable, pas une véritable menace
à la fin, tu diras fièrement à tes deux familles "oui, je suis différente et alors ?????"
tu feras ton "coming-out" de petite mangeuse
pour ma part je ne peux même pas manger des frites, je n'aime pas ça tellement c'est "trop" rassasiant (enfin c'est mon interprétation, mais je n'aime rien de trop énergétique, donc je pense que je n'aime pas ça parce que mon corps n'a pas besoin de tant d'énergie)
et je me fais mousser en disant que je suis un produit plus sophistiqué puisque j'ai besoin de moins d'énergie pour un fonctionnement optimal..... en cas de disette, on sera les reines du monde...
bon tout ça sur le ton de la plaisanterie, mais la plaisanterie, ça aide pas à mal à dédramatiser des sentiments désagréables comme la différence
Merci pour ces réponses!
Je pense que tu que me comprends bien et que ton raisonement est assez fin izabelle. Tu touches juste quand tu dis que je me sens différente dans mes deux familles! Je suis pourtant quelqu'un qui m'affirme sans aucun problème dans ma vie. Et d'ailleurs même par rapport à cela, face à eux, je m'affirme aussi. C'est par derrière que j'ai plus de problème, et le fait d'avoir été différente me frustre et pousse plus ou moins régulièrement à des compulsions. C'est donc sortir de ce schéma que j'aimerais. Accepter d'être comme je suis et le faire accepter aux autres afin de ne plus ressentir de frustrations et donc d'éviter des compulsions. Mais j'ai encore un long chemin à faire de ce côté là...
Bonne nuit et merci pour votre soutien les filles!
oui, on a moins d'appétit quand on est au-dessus de son set point que lorsqu'on y est déjà puisque le corps prend en compte cette information là dans sa régulation par la faim
je suis moi aussi en apparence très affirmée et en fait à l'intérieur : pas du tout !!!
le sentiment de différence et d'incompréhension peut produire ces choses -là
j'ai lutté toute ma vie contre et maintenant que j'ai appris à faire autrement avec, à savoir l'accepter quand il se présente, sans chercher à le modifier ou le faire disparaitre, l'accepter dans son "aspérité"
à partir du moment où l'on n'a plus "besoin" de lisser tous nos sentiments, de les modifier, bye bye les compulsions
il "suffit" d'accepter de faire l'expérience de "ça"
et quand on l'accepte cette expérience reste désagréable, inconfortable, mais passagère et pas insurmontable
on se sent aussi beaucoup plus serein, quelque part, car présent à soi-même, au lieu de se fuir sans cesse, de s'abandonner sans cesse, par honte ou par peur
c'est un peu difficile à décrire, mais on a vraiment tout à y gagner, en plus du fait que notre comportement alimentaire se libère
Bonjour Sophie,
Je suis moi aussi une petite mangeuse. Effectivement, ça n'est pas facile à gérer, surtout quand on mange avec d'autres personnes.
Déjà il y a quelques trucs: manger lentement et faire durée les bouchées, poser régulièrement ses couverts et faire des pauses, ça aide à être au même rythme que les autres. Si le repas est composé de plusieurs plats, se servir de petites portions à chaque fois. Et puis, en général, on peut facilement, quand on mange avec les mêmes personnes, arriver à dire non à l'entrée et au dessert, et ne manger que le plat principal.
Après peut être qu'il va falloir que tu fasses aussi le deuil de cette part de nourriture qui est en trop et que tu acceptes d'être différente des autres, vis à vis de ton appétit, et du coup, te respecter et te faire respecter. Nous ne sommes pas tous faits pareils et être un petit mangeur, ça n'est pas une tare.
Je pense être à mon set point, vu tout le poids perdu, et pourtant mon appétit n'a pas augmenté. Je suis une petite mangeuse et je pense que désormais, ce sera pour toute la vie.
Peut être est ce une question de métabolisme de base ou bien une des conséquences des régimes ou de la restriction cognitive...je ne sais pas. Tout ce que je sais c'est qu'il vaut mieux accepter au plus tôt, et sans trop de douleur, qui on est, sans plus lutter.