un poids stable après 2 mois ?
Bonjour !
JE me demandais tout de même comment se faisait-il que le corps résiste autant au changement... cela fait deux mois que j'ai commencé la méthode et mon poids est stable au gramme près malgré mes changements d'alimentation. Cela faisait par ailleurs au moins un an que je n'avais pas grossi (avant la méthode). Mon corps a-t-il cette capacité (que je déplore évidememnt) de se maintenir au même poids pourtant très élevé (140 kg) ?
Merci pour votre aide,
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Bonjour Hellome, je comprends ta frustration, moi j'ai pris 2.5kg depuis mon inscription en mai dernier et je n'ai toujours pas perdu de poids. Mais je prends mon mal en patience (après avoir critiqué la méthode et en avoir douté) car je pense que pour moi le chemin sera long vu tout ce que ma manière de manger cache. En ce moment je me sens comme un oignon que l'on pèle une couche après l'autre, je suis en pleine découverte de moi même, après 25 ans de déni.
J'ai d'abord découvert que je savais pas ce qu'était ma bonne faim, j'ai appris à la reconnaître.
Ensuite j'ai découvert que j'étais une immense mangeuse restrictive, encore bien au delà de ce dont j'avais conscience. J'ai d'ailleurs utilisée la méthode comme un régime durant les 3-4 premiers mois, sans en avoir conscience. Donc tant que j'étais encore dans la restriction, je n'était pas dans l'application de la méthode (manger quand on a faim, s'arrêter à satiété). Ensuite j'ai appris à reconnaître ma satiété mais toujours pas de perte de poids car non respect de ma satiété la majorité des cas car je faisais des EME, mais je n'en avais pas conscience (car pour moi EME = grosse compulsion alimentaire hors repas et non le fait de finir mon assiette sans faim par exemple). J'ai donc appris à reconnaître mes EME.
J'ai ensuite résisté à la RPC, sous prétexte que j'en faisais 20 à 30 mn le matin depuis près d'un an, j'avais décidé que ça devait suffir. Mais c'est quand j'ai fait des pauses durant la journée, et surtout en fin de journée que mes EME du soir ce sont calmées. Mais toujours pas de perte de poids.
J'ai alors résisté à faire l'EME-zen, pendant 1 mois puis il y a quelque semaine je me suis lancée et c'est là que j'ai découvert dans le moment de respiration, les émotions qui m'habitaient. Je n'ai pas mangé lors des dernières EME mais j'ai du constaté que je ne savais pas (malgré plusieurs essais et les exercices) vraiment déguster car je suis encore dans un schéma restriction/rébellion dont j'ai pas encore fini de faire le tour. Du coup je mange encore beaucoup avec ma tête sans en avoir toujours conscience, donc je mange des "aliments santé" qui ne me satisfont pas autant que si je mangeais des aliments qui me font vraiment plaisir et je crois encore que ce n'est pas 3 CS d'haricots verts en trop qui vont me faire grossir. Je sens que les quantités sont encore fonction de mes schémas de restriction, comme si j'avais peur de me faire réellement confiance. Je suis encore loin de la "liberté" dont tu parles et dont d'autres parlent et pourtant ça m'attire.
J'ai surtout découvert que mon obsession pour la nourriture, mes compulsions alimentaires cachaient bien d'autres choses. J'ai longtemps cru que mon problème était mes compulsions alimentaires mais le vrai problème est que lorsque l'on enlève l'obsession on découvre alors des blessures qu'elle était censée dissimuler. Et depuis 3 semaines, c'est l'avalanche, tout un tas d'émotions que j'ai passé des années à enfouir sont en train de sortir et avec ça des prises de conscience de la souffrance que j'ai subi enfant. On m'a privé d'une enfance heureuse, de tout ce que ça implique, amour, sentiment de compter pour quelqu'un, acceptation. Je me bats depuis des années contre ça, je refuse de voir la vérité en face croyant que cela va m'anéantir. J'ai appris à me maltraiter car on m'a maltraité. J'ai pris conscience que j'utilisais les régimes et la nutrition pour continuer à me maltraiter car c'est familier pour moi. Mais depuis quelques semaines j'affronte courageusement tout ça, je pleurs énormément, je pleurs mon passé, mon enfance et pleins de choses liées à ma mère sont en train de refaire surface. Tout ça pour dire que pour moi je sens que je "porte" des choses depuis longtemps et je suis sûre que c'est lié à mon poids. Le poids est bien plus complexe qu'on ne le croit. Je pense aujourd'hui que mes phases de "résistance" envers la méthode étaient des tentatives de ne pas soulever la chappe de plomb que j'avais mis sur mes émotions. Je dis pas que c'est ce qui se passe pour toi mais je me dis souvent que la perte de poids sera la conséquence d'un nouveau comportement que j'arriverai un jour à mettre en place.
Quand je suis découragée de ne pas avoir perdu de poids je me rappelle la chose suivante : je commencerai à douter de pouvoir perdre du poids quand il se sera passé plus de 6 mois où j'aurai réussi à manger quand j'ai une bonne faim (ce qui implique que je saurai la reconnaître et la respecter), avec plaisir (ce qui implique que je saurai déguster), tous les aliments que j'aime sans restriction(ce qui implique que je me serais réconcilier avec tous les aliments et n'aurais plus d'aliments tabous), et m'arrêter à satiété (ce qui implique que je saurai la reconnaître précisemment et la respecter) et ce souplement (ce qui implique que je pourrai manger pour me réconforter de temps à autre sans culpabilité ni peur car j'aurai pleinement intégrer que la faim me protège de prendre du poids).
magnifique témoignage de Liegama.... j'aime beaucoup ton analyse
Merci Izabelle de ton retour, j'apprécie surtout venant de toi que je perçois comme "the expert LC"!!! (oui toujours ma tendance à idéaliser les autres). Analyser ça je sais faire, pratiquer c'est autre chose!
Hier j'ai voulu me peser, ma coach m'avait dit de le faire demain. Je me suis dit, à 2 jours près, c'est pareil. Je me suis levée le matin en pleine forme, mon ventre me paraissait plat, je me suis plu en me regardant dans la glace, je me suis trouvée belle, alors qu'à peine réveillée. Et toute heureuse je suis montée sur la balance. 71kg, soit 500g de plus qu'il y a 15 jours. 500g, 1/2 kilo de farine, presque rien, trois fois rien, un chiffre sur une machine. Et ben ça m'a mis une claque. Moi qui fanfaronnais depuis des mois : je ne me pèse plus, le stresseur poids n'a aucun impact sur ma vie, je suis tellement bien loin de ma balance etc... et bien non, retour à la réalité, le stresseur poids a toujours un impact énorme sur ma vie.
La preuve, j'ai passé la journée d'hier remplie de rancune et de colère pour d'autres raisons que mon poids. Mais le chiffre aperçu sur la balance a fait basculer toute ma journée dans une tonalité négative.
Comment faire avec cette balance? Ne plus me peser du tout comme je l'ai fait entre septembre et décembre pour ensuite découvrir que j'avais pris près de 3kg sans m'en rendre compte? Cela renforce en moi la croyance que je ne peux pas me faire confiance, la preuve, si je ne m'étais pas pesée j'aurai peut être encore plus grossi? (bien sûre j'ai omis de voir toutes les EME que j'ai fait durant cette même période, car j'avais pas trop conscience à quel point j'en faisais).
Me peser toutes les 3 semaines comme le suggère ma coach? Ceci a pour conséquence de me pourrir une journée toutes les 3 semaines à constater que j'ai pas perdu ou que mon poids stagne. Ceci relance toute mon attention, voir mon obsession sur cette perte de poids alors qu'avant de me peser mon énergie était concentrée sur mon avancée, mes progrès dont la jauge portait sur d'autres éléments que la perte de poids.
Que faire? Je sens qu'Izabelle va me suggérer d'accepter tous ces ressentis issuent de ce stresseur poids.
Bonsoir,
Liegama tu écris :".......Je me suis levée le matin en pleine forme, mon ventre me paraissait plat, je me suis plu en me regardant dans la glace, je me suis trouvée belle, alors qu'à peine réveillée. Et toute heureuse je suis montée sur la balance......."
C'est ça qui est important, s'apprécier, porter un regard positif sur SOI, s'acccepter...Et tu as réussi , peut être que quelques secondes mais tu as réussi...BRAVO
"La preuve, j'ai passé la journée d'hier remplie de rancune et de colère pour d'autres raisons que mon poids. Mais le chiffre aperçu sur la balance a fait basculer toute ma journée dans une tonalité négative. "
Et si la balance, le poids devenaient "des objets", prétextes, faux problème pour cristalliser toute sa colère, son chagrin d'une histoire douloureuse, surtout quand je lis que tu t'es trouvée belle le matin même....
A te lire ces posts, d'autres, tu as progressé sur 3000 choses, et si tu faisais une liste de tous tes progrès et que tu te félicitais de toutes ces découvertes sur toi même
Rappel : Dans les mille raisons qui font qu'on ne maigrit pas , il peut y avoir celle d'être arrivé à son poids d'équilibre ....(?)
Fabienne
[quote=lorraine]
Rappel : Dans les mille raisons qui font qu'on ne maigrit pas , il peut y avoir celle d'être arrivé à son poids d'équilibre ....(?)
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ben oui justement!!!! c'est ça le gros stress.... enfin je parle pour moi
Bonjour tout le monde. Quel fil de discussion passionnant, où chacun se livre, avec ses doutes, ses difficultés, et ses avancées !
La plupart d’entre vous ont bien relevé les obstacles à l’amaigrissement : la difficulté à manger attentivement, en pleine conscience, et le fait qu’on utilise la nourriture comme un pare-choc émotionnel. Enlever ce pare-choc, c’est permettre à tant de problèmes bien enterrés de refaire surface !
Mais l’inquiétude, c’est aussi : et si mon corps avait décidé de s’installer à 100, 120, 140 kilos ? Si c’était là mon poids d'équilibre ? Alors, revenons un peu sur cette affaire de poids d'équilibre.
Le poids d’équilibre ou set-point est le poids que l'on fait quand on mange selon les besoins de son organisme, c'est-à-dire quand on respecte ses sensations de faim et de satiété. Mais beaucoup de personnes sont au-dessus de ce poids. Elles peuvent donc espérer mincir et se stabiliser sans privation, en mangeant en fonction de leurs sensations alimentaires.
Comment savoir si on est au-dessus de son poids d’équilibre, et donc si on peut espérer maigrir durablement? Il n’existe pas de moyen de mesurer ce poids d’équilibre, mais il existe certains indices :
- Les membres de votre famille sont plus minces que vous, sans effort particulier de leur part;
- Vous mangez souvent sans avoir véritablement faim ;
- Quand vous commencez, vous ne pouvez plus vous arrêter;
- Vous vous interdisez de manger certains aliments, mais vous mangez impulsivement parfois ou souvent sans pouvoir vous en empêcher;
- Vous mangez parfois ou souvent en raison de fatigue émotionnelle, de situations difficiles ou d’émotions douloureuses.
Si vous êtes dans un de ces cas de figure, vous avez sans doute la possibilité de maigrir.
La question qui reste : est-ce que je mange vraiment selon mes sensations alimentaires, ou bien est-ce que je crois seulement les respecter et ne les identifie pas correctement ? Les exercices du programme consistant à fragmenter les repas permettent de préciser dans quelle mesure on respecte véritablement ses sensations alimentaires. On a parfois des surprises !
Enfin, dernier point : on sait aujourd’hui que les états de stress ont des effets métaboliques et hormonaux (cortisol augmenté, en particulier) qui peuvent faire prendre du poids ou en tout cas freiner l’amaigrissement. Ce qui pourrait expliquer qu’on puisse se mettre parfois à perdre du poids parce qu’on va mieux psychologiquement, alors qu’on mange de façon identique. Ce qui est mal connu, c’est l’importance de ce phénomène. Car en fait, souvent, sous l’effet du stress, on mange plus sans forcément en avoir conscience…
Je sais que ce labeur, qui consiste à apprivoiser ses démons, cette horde, un par un, est un chemin ardu. Une aventure, en fait, un voyage, comme on en vit peu dans sa vie. C’est à la fois exaltant et éprouvant. En fait, surtout éprouvant. Nous sommes avec vous de tout cœur, et nous faisons de notre mieux pour vous aider dans ce périple.
Je suis rassurée d'une certaine façon par la réponse du docteur car si je regarde honnêtement;
- Les membres de votre famille sont plus minces que vous, sans effort particulier de leur part;
oui pour mon frère, ma mère, et 2 de mes 3 soeurs, l'autre étant dans la compulsion un peu comme moi mais avec un IMC normale.
- Vous mangez souvent sans avoir véritablement faim ;
je mange encore souvent en ayant une trop petite faim je crois, car quand j'ai une bonne faim, que je confonds encore parfois avec le début de la grande faim, je note que je reconnais mieux la satiété car à un moment, après une bouchée, la nourriture ne m'intéresse plus vraiment. Rien à voir avec l'envie de faire dure indéfiniement le repas qui arrive quand je commence à manger avec une petite faim
- Quand vous commencez, vous ne pouvez plus vous arrêter;
oui encore souvent, envie que le repas, le plaisir ne s'arrête jamais
- Vous vous interdisez de manger certains aliments, mais vous mangez impulsivement parfois ou souvent sans pouvoir vous en empêcher;
je n'ai pas l'impression de "m'interdire" de manger certains aliments mais je constate durant les dégustations des aliments tabous que je ressens encore de la culpabilité, l'impression de transgresser et la difficulté à m'arrêter de manger car la peur de "manquer" de l'aliment. Durant les EME je mange encore de manière impulsive et surtout en trop grande quantité des aliments tabous ou non.
- Vous mangez parfois ou souvent en raison de fatigue émotionnelle, de situations difficiles ou d’émotions douloureuses.
oui encore, je fais encore régulièrement des EME
La question qui reste : est-ce que je mange vraiment selon mes sensations alimentaires, ou bien est-ce que je crois seulement les respecter et ne les identifie pas correctement ? Les exercices du programme consistant à fragmenter les repas permettent de préciser dans quelle mesure on respecte véritablement ses sensations alimentaires. En effet, durant la semaine de fractionnement j'ai constaté que je "tenais" plus de 6h avec la moitié de mon pdj actuel, et sur une journée je faisais 2 repas au lieu de 3 avec la moitié des quantités habituelles. D'ailleurs tout cela m'a inquiété (comment je peux avoir tous mes "nutriments" avec si peu d'aliments?). Maintenant je n'ai fait cet exo que durant une semaine.
Compte tenu de tout ça, et même si je pense avoir eu de belles prises de conscience sur pleins de points (ne serait-ce que ceux indiqués ci-dessus, qui n'étaient pas évidents au début du programme), il me parait alors normal que je ne maigrisse pas.
Par contre je ne grossis pas non plus (1 ou 2 kg soit loin des + / - 10kg par an que j'ai fait durant 25 ans), ce qui est déjà une bonne chose.
G.Apfeldorfer a dit plus haut:
"Enfin, dernier point : on sait aujourd’hui que les états de stress ont des effets métaboliques et hormonaux (cortisol augmenté, en particulier) qui peuvent faire prendre du poids ou en tout cas freiner l’amaigrissement. Ce qui pourrait expliquer qu’on puisse se mettre parfois à perdre du poids parce qu’on va mieux psychologiquement, alors qu’on mange de façon identique. Ce qui est mal connu, c’est l’importance de ce phénomène. Car en fait, souvent, sous l’effet du stress, on mange plus sans forcément en avoir conscience…"
Est-ce que le phénomène inverse existe aussi? Je m'explique: lorsque ma maman était malade, dans les moments très périlleux (découverte de l'étendue du cancer lors d'opérations, ou chimio n'agissant pas, ou remontée des marqueurs...) ma famille et moi nous maigrissions, et nous perdions du poids même en mangeant... Le stress peut-il aussi faire maigrir en modifiant les hormones ou autre, sans que cela ait à voir avec une réduction calorique dûe aux émotions stressantes?
Je ne sais pas si je suis claire... Mais je me suis souvent posé la question!
tu me connais trop bien... cette journée toutes les trois semaines sera peut-être plus dure que les autres, mais.. ça ne sera qu'une journée
il faut trouver un compromis entre faire l'autruche avec la balance, et l'utiliser comme un outil de contrôle au quotidien...
toutes les trois semaines me semble en effet idéal, et toutes les trois semaines, c'est pas tous les 10 jours!!!
ça permet d'avoir une vision plus réaliste de la perte de poids....
donc bien sûr cela ne fait pas disparaitre le stresseur poids (qui faut en effet accepter et ressentir), mais au moins cela a l'avantage de ne pas nous faire stresser sur de "faux" problèmes
j'ai l'air zen comme ça mais moi aussi j'y suis dans le stresseur poids, ça fait quand même deux mois que je n'ai pas perdu un gramme et je flippe à mort..... je sais que j'ai eu plus d'EME, mais maintenant je n'en n'ai plus, alors j'ai toujours l'illusion que ça y est, ça doit se remettre à descendre tout de suite, maintenant....
le stresseur poids, il est irrationnel, il est là, on doit le gérer, alors ne pas se rajouter de fausses infos, ça peut aider quand même
Oui il est tout à fait vrai que j'ai acquis beaucoup plus de liberté, avec des rechutes tout de même ;), par rapport à la nourriture. Mais j'ai un tel parcours à faire encore, en terme de perte de poids, je n'en peux juste plus par moment. Du coup, alors que depuis 2 mois mes compulsions étaient presque miraculeusement évanouies, elles reviennent. Et je n'ai RIEN fait du week end pour les arrêter. Je suis assez découragée. Sincèrement, je suis contente des progrés fait, bien sûr c'est agréable de mieux digérer, de ne pas avoir toujorus le ventre en vrac de "trop" de nourriture... mais sincèrement quand on souffre réellement de son poids, c'est juste une goutte d'eau par rapport à ce qu'on endure par ailleurs (douleurs aux pieds, genoux etc.).
Je pense honnètement que mon poids est bloqué... sur une échelle haute. Difficile de penser que ça pourra "marcher" alors qu'aucune statistique n'est connue sur cette méthode et que de facto je constate l'échec sur mon cas. Enfin, je sais que ça peut paraître bizarre, mais c'est mon ressenti.
Par contre, moralement, curieusement, la méthode reste très épanouissante ! Juste le poids ne semble pas vouloir être concerné ;)