Dégustation
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Oui, je n'ai plus envie de manger toute seule dans mon lit, parce que je déguste lentement ce que je mange à table, que je garde longtemps le manger dans ma bouche pour en garder et mémoriser leur goût.
Que je fais une fois/ jour une EME ZEN, et que je pratique en mangeant la respiration en pleine conscience en mangeant et après manger (3 min)
Du coup, comme je suis satisfaite, du bon goût que j'ai eu en bouche, je n'ai pas envie le soir, je n'ai même pas l'idée de penser à de la nourriture, puisque que j'ai était satisfaite dans la journée.
Mais quand j'ai envie dans la journée de manger une pâtisserie, je la prépare, et attends l'heure des repas pour la déguster au dessert, donc, moi envie et satisfaite, j'ai éprouvé du plaisir à faire la pâtisserie, j'ai senti la bonne odeur de ce que je cuisiné et après, je l'ai dégusté lentement en gardant longtemps la longueur en bouche.
Ma méthode fonctionne.
J'ai perdu 400 GR cette semaine.
C'est une victoire, et je suis contente de moi.
un petit fil pour ceux qui font des repas de fête
le défi est ici d'être dans le plaisir, la dégustation au moins une fois au cours du repas
au moins une bouchée par plat.....
porter son attention sur le goût, c'est déjà faire de la pleine conscience, être dans le présent
pour ma part je n'ai pas beaucoup de repas de fête, mais au moins un petit ce soir intime à la maison et demain midi chez mes parents
donc ça sera l'occasion de relever ce défi
je sais que c'est plus compliqué pour ceux qui recoivent beaucoup de monde, mais justement ce défi est une bonne idée pour se reconnecter à ses papilles et.... déguster
Je vais penser à le faire pour le réveillon du jour de l'an => ça va être facile, je ne vais préparer que des bonnes choses !
Bon réveillon de fin d'année à tout le monde !
c'est comme mettre une bouchée dans sa bouche et la déguster, même sur un repas "ordinaire" - le petit truc de tous les jours
Bonjour à tous et toutes,
Je renoue en ce moment avec les exercices de dégustation car ça fait du bien, parfois, de retourner un peu en arrière pour le plaisir et pour se surprendre encore !
Alors je vous propose de venir ici pour décrire vos dégustations, si ça vous dit. Pourquoi ne pas prendre le temps, ne serait-ce qu'une fois par jour et avec un seul aliment, de se poser et porter attention à ce que l'on mange ? Personnellement, le fait d'écrire ce que je vis pendant la dégustation m'aide aussi à avoir une attention plus aigüe et un sens critique plus développé !
Je me lance ! Aujourd'hui, dégustation d'une part de quiche lorraine.
Vue :
- elle est plutôt bien dorée, la pâte semble croustillante, elle a l'air généreuse ;
- du coup, j'opte pour ça en guise de repas !
Toucher :
- en la prenant, je sens que ma part est chaude ;
- mon doigt s'enfonce un peu quand j'appuie sur la pâte ;
- par contre, mon doigt reste gras... Du coup, ça ça ne m'emballe pas !
Odorat :
- une odeur de salé et de lardons...
- rien d'autre. Je suis plutôt déçue.
Ouïe :
- chouette ! La pâte fait "crrr" quand je la coupe avec ma fourchette ! J'aime ce bruit !
- sinon rien d'autre, même une fois dans la bouche. Le croustillant qui fait "crr" disparaît très vite.
Goût :
- je ressens immédiatement le gras. Il y en a trop à mon goût :-(
- et il y a aussi trop de sel !! Entre la pâte qui contient du sel, l'appareil qui contient du sel et les lardons qui contiennent du sel, ça m'envahit la bouche et cache le goût du reste...
- sur la fin, je finis quand même par sentir le poivre, qui donne un coup de fouet !
- pas d'arôme particulier. Vraiment, l'excès de sel et de gras plombent cette jolie part de quiche...
Bilan, un 5/10. La mienne faite maison est nettement meilleure ! ;-)
Rebelote aujourd'hui avec un morceau de fromage de chèvre, du picodon ardéchois mi-frais, produit dans une petite ferme pas loin de chez mes parents. Les gens qui vendent ce fromage sont vraiment très gentils, et les chèvres vivent dans un cadre idyllique : la montagne ardéchoise.
vue: c'est un quart de picodon mi-frais, c'est à dire qu'il est encore peu affiné, mais beaucoup plus ferme que les chèvres frais. la couleur est assez homogène, blanc cassé, la peau est veloutée, la texture à l'air homogène.
toucher: il est moelleux et fondant sous les doigts, mais beaucoup plus ferme que ce à quoi je m'attendais. il se tient bien, et mes doigts glissent sur sa surface asser douce mais ferme.
odeur: il a une odeur asser forte de lait caillé, assez acide, finalement pas très agréable. Il ne sent pas du tout la chèvre.
dans la bouche:
la température est bien fraiche sur mes lèvres, et lorsqu'il est entré en entier dans ma bouche wahoo! feu d'artifice! il fond sous la langue c'est un vrai bonheur, quand je le croque il chuinte doucement, toute ma bouche n'est que douceur. Il colle légèrement aux dents quand je le mache, ce qui produit un petit bruit sec au milieu de toute cette douceur.
au gout, on ne ressent pas du tout l'acidité du lait caillé, il est légèrement salé, très légèrement amer, encore une fois tout est très doux.
les arômes sont doux et subtils, je sens le gout du lait de chèvre, gras et nourrissant, et étrangement, comme un arôme de bébé chèvre, qui vient de naitre, allongé sur la paille.
des pensées me viennent alors de jolies chèvres blanches en train de brouter une belle herbe bien verte et bien grasse, et un petit chevreau tout mignon qui tête sa mère en frétillant de plaisir. Et là j'ai l'impression que cette jolie chèvre blanche est en train de me nourrir comme elle nourrit son chevreau, comme ma mère m'a nourrie quand j'étais bébé, et c'est une pensée très émouvante et très réconfortante.
lorsque j'avale ce morceau de picodon, maintenant devenu liquide, c'est presque à regret, et je le suis en train de descendre dans ma gorge. Heureusement, son gout reste dans ma bouche encore quelques minutes, et l'arôme qui perdure le plus longtemps est celui, très doux, du bébé chèvre qui vient de naitre.
Envie de partager mon plaisir.... et de découvrir les vôtres !
Je ne parviens pas à être dans une dégustation systématique, même si c'est devenu un réflexe de me recentrer sur mes sensations au moins une fois pendant que je mange.
Par contre, il y a une chose que j'aime déguster, c'est le "bon" chocolat, celui que je porte dans mon estime, celui est fait pour être dégusté. Je m'achète parfois une boîte chez un chocolatier, et si je peux manger du chocolat en tablette sans trop déguster, celui-ci, du fait de la boîte, des qualités que je lui prête, des petites portions de chaque chocolat et du jeu de saveurs que j'y cherche, se prête super bien à être dégusté. Par exemple, ça me plaît beaucoup qu'il y ait un mélange de chocolats dans la boîte, je cherche alors à retrouver ou identifier les saveurs que je sens, car tout n'est pas au même goût. Je prends le petit carton où chaque chocolat est identifié et que je teste, pour voir si ce que j'imagine en lisant et ce que je ressens en mangeant correspond ou non. Pour d'autres, je cherche simplement à deviner pour pouvoir redemander ensuite mes préférés quand on peut aussi faire soi même ses boîtes. C'est très intéressant l'air de rien car ça demande de noter ce qu'on ressent pour essayer de le décrire à quelqu'un d'autre.
Au menu de cette semaine, une boîte de petits chocolats noirs avec une ganache aux fruits et aux épices, comm poire/vanille ou passion/curry. J'adore.
Et vous, quels sont les aliments que vous allez plus spontanément déguster ?
moi j'adore déguster les fruits. j'adore les sentir, et surtout j'adore le moment ou je croque dedans pour la première fois, et où le jus envahit ma bouche. j'adore leur gout sucré et acidulé ou bien amère comme pour le pamplemousse. et tous leurs aromes mmmmmmmmmmm!!! c'est trop bon! j'ai l'impression de croquer un bout de soleil. je me suis même rendue compte que certains fruits n'ont pas le même gout partout. par exemple les poires ont parfois un coté plus sucré, ou les quartier d'orange ont parfois un gout légèrement différents entre eux. Pour moi les fruits, c'est vraiment le feu d'artifice de ratatouille. d'ailleurs je crois que je vais le regarder ce film... par contre quand je tombe sur un fruit dégueu, je suis trop déçue, et alors là c'est impossible de le manger, c'est poubelle direct, je m'en fiche que ce soit bon pour la santé, plein de vitamines et blablabla, si c'est dégueu, je ne vais surement pas me forcer!
il m'est arrivé la même chose c'est pourquoi durant ces quelques jours où j'ai expérimenté les trois bouchées, je ne l'ai fait qu'avec des aliments qui me convenaient et que je pouvais garder dans la bouche assez longtemps pour les ressentir, les déguster ( pain, dattes, agrumes ...) mais surtout pas de viande, beurk ! J'ai aussi utilisé des herbes et condiments qui aident à définir les saveurs ;)
Hier j'ai posté un petit billet sur mon blog, et au vu des commentaires positifs que j'ai reçu, je me permets d'en faire un copier-coller ici, pour faire (peut-être) profiter d'autres personnes de ma nouvelle découverte!
Il y a quelques jours j'écoutais de la musique en mise aléatoire. J'ai régulièrement des exercices de RPC qui passent, car j'ai dans mon baladeur toutes les RPC de LineCoaching, mais aussi les méditations de Christophe André, Bernard Giraudeau (jon kabat-zin) et les exercices du livre "manger en pleine conscience. Ça devrait me motiver, mais.... :-)
Quoi qu'il en soit voilà que dans mes écouteur j'entends un enregistrement pour apprendre à manger moins vite, tiré du livre manger en pleine conscience. Par curiosité je l'ai écouté. C'est tout simple: il suffit de reposer ses couverts sur l'assiette entre chaque bouchée. Mais pas faire semblant. On pose sa fourchette, et quand on a bien mâché sa bouchée, avalé, que plus rien ne subsiste dans la bouche, on a le droit de reprendre sa fourchette. Cet exercice m'a tout de suite parlé, car il s'agit d'un exercice "mécanique". Je ne suis pas du tout hermétique à la pleine conscience, bien au contraire. Mais j'ai beaucoup de peine à faire des respirations avant de manger ou autre. J'ai donc essayé d'appliquer ces conseils. Et pendant que je le faisais je me suis observée. Au début, nickel. Je prends une fourchettée, je savoure ma bouchée, la fourchette sagement reposée au bord de mon assiette. Quand ma bouche est bien vide, mes molaires débarrassées des dernières herbettes (j'y peux rien, mes dents accrochent tout!! Des grains de framboises aux feuilles de romarin!!)
Je savoure mon assiette de cette manière. C'est agréable. Je suis détendue. Mais arrivée aux deux-tiers de mon assiette, je commence à ressentir une certaine lassitude à manger. Alors que la faim est encore présente, et le goût de mes aliments toujours satisfaisant. Mais c'est long de manger comme ça!!! C'est fatigant!! La lassitude fait gentiment place à une sorte d'empressement. Une sorte d'urgence s'empare de moi. Il faut que j'augmente la cadence. Je VEUX finir mon assiette rapidement, je veux que cette lenteur s'arrête! Comme je ne suis plus novice, malgré mon recommencement de programme à zéro, je sens l'eme de fin de repas arriver. Je n'aime pas sentir cette espèce de frénésie qui m'envahit. Malgré l'envie dévorante de finir mon assiette en mode baffrage, je m'oblige à poser ma fourchette entre chaque bouchée. Puis je me lève pour aller faire la vaisselle et couper avec cette eme qui commençait à pointer le bout de son nez!
Durant l'exercice j'ai repensé à deux choses: d'abord à ma mère qui a été mince sans efforts toute sa vie, en mangeant vraiment tout ce qui lui faisait plaisir, mais qui, il n'y a pas de hasard, était toujours la dernière à finir de manger!!
Ensuite je me suis rappelée que petite j'étais moi aussi parmi les derniers à finir de manger. Puis à quinze ans j'ai commencé une école professionnelle, donc finis les repas à la maison. Je mangeais au réfectoire de l'école, et je me souviens que c'était pour moi une torture de manger devant les gens. Impossible aussi de manger dans la rue. J'étais une ado hyper timide, et le regard des autres sur moi m'était très très difficile à supporter. Je me retrouvais donc à angoisser de chaque repas, sachant que je devrais affronter le regard des autres sur moi, à chair fin de repas, quand tout le monde avait fini son assiette et que j'en étais, moi, qu'à la moitié!! Je me suis donc entraînée, forcée à manger super vite pour éviter cette situation. Et j'ai très bien réussi. Je suis devenue une avaleuse de bouffe, finissant avant tout le monde.
Aujourd'hui j'ai 32 ans, je suis nettement plus ouverte et à l'aise en société. Il est grand temps que je redevienne une mangeuse qui prend son temps. Ce sera bénéfique à mon poids car une bonne façon de réduire les portions, et les effets collatéraux d'une bonne mastication et d'une réduction des portions c'est bien-sûr une digestion sereine!
Je vais donc essayer d'appliquer l'exercice du poser de fourchette le plus souvent possible. J'ai d'ailleurs mis une alarme dans mon iPhone pour me rappeler chaque jour à midi pendant un mois de manger lentement! On verra ce que ça donne! Le but étant évidemment qu'au bout d'un mois j'aie acquis l'automatisme de ralentir le rythme!
Bonjour tout le monde
Hier soir j'ai fini le travail tard, et le temps de récupérer les enfants, etc j'ai cédé à la facilité de ne pas cuisiner et j'ai décongelé un plat Picard (feuilleté au jambon pour ne pas le citer).
J'en suis à l'étape de la dégustation des trois 1ères bouchées, et en me concentrant sur mes sensations et sur ce que je dégustais, et je me suis mise à penser 'humm, il y a du bon beurre dans le feuilletage, du bon fromage et euhh, dans cette sauce là, peut-être qu'il y a du glutamate, des conservateurs, et ce jambon, là? ce n'est sans doute pas du label rouge, etc" et ce que j'ai commencé à avoir un autre oeil sur ce que je trouvais jusque là bien bon....
et je remarque que je me suis mise à penser la même chose ce midi, en mangeant mon pain aux graines "oui mais les graines ne sont pas bio donc le pain doit être bourré de pesticides, etc"
et cela peut se décliner à l'infini, puisque nous sommes bombardés d'infos sur nos aliments, conventionnels ou bio d'ailleurs et au final plus aucun aliment ne peut être considéré comme "bon"
d'ailleurs, j'ai été élevée à la campagne, avec des oeufs fermiers, de la bonne viande, etc et que mes parents mettent encore en avant l'importance de la provenance des aliments, etc OK
MAIS actuellement on ne peut plus avoir cette certitude du "bon aliment" (même la farine achetée par le boulanger pour fabriquer son pain peut contenir jusqu'à 19 substances chimiques...)
Je cuisine énormément, prend soin de bien choisir mes ingrédients, mais voilà, on ne maîtrise pas tout, alors comment ne penser que du bien de ses aliments?
(et quand je déguste, j'entends aussi ma petite voix intérieure, enfin celles de mes BP orthorexiques, qui critiquent tous mes aliments: je m'en rends compte, j'essaie de ne pas me laisser parasiter ces idées)
et vous, comment vous faites?
je pense que c'est très important de considérer que tous les aliments qui sont vendus en France sont "bons pour la santé"
y'a des normes quand même, on ne nous vend pas du poison
personnellement, c'est au "palais" que je préfère les produits simples nature, et même de plus en plus bio (depuis que j'ai gouté la différence de gout sur certains trucs, genre les courgettes et les pommes de terre-carrottes) que les trucs industriels
en fait, je n'aime pas l'industriel, au gout (déjà depuis longtemps les desserts industriels je ne peux pas en avaler)
mais si on en mange de temps en temps, cela ne peut pas nous faire de mal à la santé
c'st vrai que si on en mange des quantités astronomiques et en permanence, cela ne sera pas idéal
mais normalement si on s'écoute, on a des appétits spécifiques qui vont nous orienter vers nos besoins
personnement j'ai même eu du mal à reconnaitre que j'avais plus de "plaisir" avec des légumes (de bon gout, donc bio finalement) qu'avec n'importe quoi d'autre
il y a le livre "manger en paix" qui peut être très bien si on est stressé sur ce que l'on mange
alors là, ça ne m'étonne pas! je dirai même que c'est un des intérêts de la dégustation des trucs sucrés, très sucrés vendus tout prêts dans le commerce. Par exemple, je n'aime plus trop le nutella depuis que j'ai dégusté du nutella: c'est gras, c'est rapeux sous la langue, je sens l'huile de palme plus que la noisette bref ça perd un certain attrait.... je crois que se forcer à déguster des produits tout fabriqués est le meilleur moyen de revenir à une alimentation moins préfabriquées pour retrouver le plaisir de la saveur de base, du chocolat...même chose, avant je pouvais manger sans me poser de questions des ferreros, des kinder, etc...et bien , maintenant je me suis limitée à un seul type de chocolat noir, quasiment sans sucre et avec uniquement du beurre de cacao...
Bonjour à tous,
Je me lance sur le forum et je copie le billet de mon blog.
Activité du jour : déguster un morceau de baguette
Quelques minutes de respiration pleine conscience et c'est parti
J'ai cassé le quignon de cette baguette farinée, vous savez ce quignon bien pointu qu'on ne résiste pas à casser à peine sorti de la boulangerie.
La croûte de mon morceau de pain est bien dorée, rugueuse et de la farine forme de petits paquets compactes.
Je ferme les yeux et j'approche mon morceau de pain de mes narines frémissantes, l'extrémité pointu sent un peu le brûlé tandis que du côté entamé une forte odeure de levure se dégage.
Sous l'effet de ma respiration la farine volète et tombe sur mes lèvres. Le bout de ma langue la ramasse avec gourmandise.
A force de palper ce bout de baguette poudreux, j'ai les doigts de la main droite enduit de la même texture. Je ne résiste pas à à frotter mon pouce contre mon index et mon majeur.
Je casse la corne du quignon et je la porte à nouveau à mon nez, y'a pas de doute ça sent le "trop cuit", voir le brûlé.Je porte en bouche et je mastique, ça craque avec grand bruit sous l'assaut des insicives. Le goût confirme ce que mon nez avait détecté, l'extrémité est carbonisé et c'est peu agréable. Je réduit en bouilli cette bouchée à coups de molaires et je la ballade dans toute la bouche et finalement je n'insiste pas sur les papilles car ce n'est pas franchement bon. J'avale.
Deuxième bouchée avec mie et croûte, il me reste un goût de brulé en bouche qui gâche encore la saveur de cette deuxième bouchée. Au bout de quelques mastications, le brûlé se dissipe laissant place à un goût plus caractéristique de bon pain. Je sens la croûte plus fine et le goût de levure de la mie. C'est plus tentant de garder en bouche, d'insister sur les papilles et je découvre l'endroit du goût sur cette langue auquelle je ne prête habituellement aucune importance.
Troisième bouchée, je ne prend que de la mie. La texture est élastique et en bouche je ne sens plus que la levure. A peine besoin de mastiquer, ça fond sous l'effet de la salive et ça glisse dans la gorge.
Dernière bouchée, un morceau lambda de ce quignon. je racapépète toutes les découvertes : Mes yeux qui se sont régalés à l'avance de ce morceau de pain doré et fariné, la croûte craquante, la mie à l'odeur de levure, la farine qui poudre les lèvres, l'endroit de la langue qui détecte le goût. Le nez qui hume les diverses odeurs de cet aliment. Le tout s'appelle la flaveur. Nouveau mot à retenir
La dégustation terminée, il reste de petits morceaux de croûtes entre les dents et dans les recoins de la bouche. La langue s'amuse à les dénicher.
J'ai trouvé l'expérience amusante. Je me dis que chacun d'entre nous peut devenir un dégustateur averti, reconnaître, apprécier ou rejeter des sensations décomposées.
Dès cette première dégustation, ça devient une évidence qu'on ne peut apprécier, juger, comparer, choisir les mets les plus savoureux si on ingurgite sans mettre en action tous nos sens.
Bonne dégustation les amis
eh ben dis donc!!!
quelle attention portée au goût.... c'est chouette!!
merci de ton partage