Mon vécu du programme
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Je rebondis sur une phrase d'Izabelle qui m'a bien interpellée:
[quote=izabelle]dans une collation, on ne cherche pas forcément la satiété, mais plutôt pouvoir avoir une sorte de relais énergétique, et si on veut avoir faim à nouveau pour déjeuner, on a intérêt à ne pas trop manger non plus [/quote]
Et je me demandais comment ça se passait pour vous ?
J'ai parfois des moments de faim à des moments où il ne faudrait pas manger, en l'occurrence par exemple avant d'aller nager où si j'ai mangé cela ne sera pas un bon moment (remontées acides par exemple), et j'y tiens, à mon bon moment dans l'eau. Je peux manger, très peu, et certains types d'aliments facile à digérer. Ce ne sera pas forcément ceux dont j'ai envie à ce moment là par exemple.
Les collations semblent avoir justement cette fonction là de différer ET permettre la faim pour le moment estimé du prochain repas.
Ma difficulté est de manger "juste un peu" dans ces moments là où je voudrais manger plus pour être apaisée (psychiquement et/ou émotionnellement). Du coup je ressens une certaine frustration et j'ai alors envie d'énormément manger pour compenser cela.
Comment vivez-vous ce type de situation ? Qu'est-ce qui vous aide à ajuster vos collations sans forcément arriver jusqu'à la satiété/satisfaction globale ?
Encore 15 jours, et c'est le 25 décembre.
Aux fils des années, cette journée merveilleuse de souvenirs tendres, chaleureux de mon enfance en famille chez ma mémé, c'est transformée en parcours du combattant. Ma mère et ses nombres de cadeaux identiques en valeurs et en nombres et moi qui l'accompagne pour faire ses courses tout en lui donnant des idées et "tu crois ?", l'homme qui travaille jusque tard la veille, mon père en voyant mes décos "tu perds ton temps, au lieu de faire ....", préparations des listes de courses avec qui fait quoi et toujours ma mère et ses angoisses..... sans compter la belle famille qui rivalise avec la mienne.
Finalement, d'une asmala, je me suis retrouvée en famille à 6 personnes.
Mais ce que j'aimais tellement. Les décos dés le 1° décembre, un peu tous les jours, les recettes à tester, les cadeaux surprises et insolites à dénicher, ceux qui font briller les yeux des personnes que j'aime. Les cachettes pour garder le suspense. Le sapin à décorer, un vrai coupé chez un ami. Un môche tordu par le vent, avec des branches éparses et dé-équilibrées. La joie, la fébrilité les préparatifs. La belle table et la vaisselle du service de mariage. Sans parler de la dinde élevée par une amie, qui rentre juste dans le four, et qui met la journée entière à cuire.
Et Noël c'étais aussi la paix, le pardon, l'amour à donner et à recevoir. Une parenthèse à partager avec tous ceux que j'aime. Des lumières partout pour percer la nuit noire.
Les déménagements des plats que j'avais cuisinés, des cadeaux encombrants ou lourds, parfois d'affection et de tendresse, plutot que coûteux. Comme un sac de 10 kg de graines de tournesol.bien emballé, cadeau pour ma mère qui nourrit les oiseaux l'hiver. Et les rires à la découverte des présents pas très conventionnels, ou complètement décalés.
Et franchement, jusqu'à aujourd'hui Noël = je déteste, je hais, et si le calendrier passait du 10 décembre au 10 janvier de l'année d'après
Car ces dernières années, après une impressionnante dispute entre mes 2 fils, où ils en sont venus aux mains mes parents n'ont plus voulu passer Noël à la maison. Les jeunes ne voulaient plus être ensemble. Donc ça se passait chez mes parents. Et plus de cadeaux. Car très en souffrance, j'avais décidé : pas de concessions de la part de personnes, pas d'efforts donc plus de cadeaux ou autres.
Donc cette année, j'ai décidé que Noël c'étais à la maison, tous les 6 point. Je n'ai laissé le choix à personne. Chacun aura 1 cadeau, c'est moi qui les mettrais au pied du sapin, et j'ai rien dit à personne.
2015 sera surement un des derniers, et ils ne seront pas 10. Alors personne ne va m'échauffer les oreilles. Je fais mon Noël, mes souvenirs, et si quelqu'un a à y redire, à bon entendeur .....
J'ai prévenu ma mère que je ne supporterai pas mon père et son obsession de régime, que je ne voulais pas entendre parler de partyager les frais de ce que je cuisine. Mon fils cadet je lui ai demandé de se tenir convenablement à table, mon ainé je lui ai dit pas de conflit avec ton frère. Et enfin l'homme, n'asticote personne STP, et l'entreprise ferme 2 semaines.
Je crois que je le mérite bien après toutes ces années.
Désolée de vous avoir entrainé si loin.
j'ai la chance d'être très libre de mon Noel, à part aller déjeuner chez mes parents, mais dans la simplicité, nullement pesant, c'est à peu près un repas comme les autres, sauf que mes parents achètent des huitres et que c'est le seul moment de l'année où en mange
mais pour la veillée et le matin de Noel, c'est moi qui crée tout, qui fait tout (ou pas)
l'année dernière je m'étais un peu lassée, ma fille grandissant, et puis je n'étais pas en forme
et puis cette année je suis repartie de plus belle bien que n'étant toujours pas très en forme
décoration le 1er décembre, calendrier de l'avent plein d'actions de Noel, grande fete associative, chant de Noel travaillés au piano et au ukulele
l'important c'est de se faire plaisir
le seul truc c'est que m'occupant de tout, généralement je n'ai pas cadeau (sauf un de ma mère tout de même), mais bon, tant pis après tout on s'en fiche
c'est un tel luxe de ne pas avoir d'obligations familiales et sociales, pour créer Noel que tu veux, comme tu le sens
cette année c'est ma fille qui commence à prendre plaisir à chanter à deux voix avec moi, hier répét d'un chant de Noel à deux voix avec piano, ça c'est le plus beau des cadeaux (bon elle rale encore un peu mais ça devient beau, et maintenant elle tient sa voix!)
je te souhaite un très joyeux Noel Redgine, tu as bien raison de faire les choses à ta façon
Bonjour!
Ton message a été sans doute coupé!
Le docteur ne croit pas que la méditation t'aide à reguler la tension, c'est bien ça?
Peu important, fies toi à ce que tu ressens!
Belle journée!
Nous rencontrons toutes des difficultés sur le programme, mais j'aimerais que l'on vienne parler ici, si ça vous dit ,
De nos réussites, de nos progrès! C'est positif et ça valorise de regarder le chemin déjà parcouru.
On en a tous besoin...
Désolée si un tel post existe déjà, j'avoue avoir parcouru quelques pages mais je n'ai pas remonté entièrement tous les fils
Alors je commence... MES PROGRES:
J'apprends à analyser, à me confronter à ce qui ne va pas
Je réalise que j'ai de vrais soucis et j'apprends la patience!!! Tout un programme pour moi la championne du vite et bien !
J'arrête la restricition de dingue, je "re" mange du pain (quel pied d'ailleurs!) , je mange même comme ma tite famille (oh quel exploit!) bon bien sur il y a le revers de la médaille mais non non non on n'en parle pas ici !!!!
Je me sens (peut être un tout petit peu) plus douce avec moi même
Je découvre la RPC qui m'aide bien dans ma vie quotidienne
Euh quoi d'autre ? C'est tout pour le moment
Ah oui, bonne idée Maridav !
En plus ça permet de se rappeler que la perfection n'est pas de ce monde, et aussi que y a des progrès "définitivement acquis" , et encore que d'autres repassent par une régression...
Maintenant depuis plus de 3 ans : YESSSSSSSS! Fini "le foutu pour foutu" dont j'étais une grande spécialiste. Je ne m'écoute pas un jour , je relativise et je me ré écoute le lendemain
Maintenant depuis plus de 3 ans : c'est très rare quand je ne mange pas en pleine concience, même quand c'est trop je m'en rends compte! Je ne me goinfre plus . Les gestes automatiques sont très rares et étaient légion avant
Maintenant depuis plus de 3 ans J'arrive vachement à relativiser les histoires de poids, d'EME même quand je ne suis pas très fière de moi...Je me cristallise plus sur ce que je fais de bien que ce que je fais de mal...ça vaut pour la nourriture et pour le reste
Pour l'accro au sucré que je suis :
-Enorme progrès (un miracle!) de ces derniers jours : volontairement choisir à 2 reprises de ne pas manger de dessert car pas spécialement envie . Je garde l'exercice en tête....
-Depuis cet été, ne plus finir systématiquement les repas par du chocolat . Je suis accro/addict au sucre, et j'en ai fait un besoin faim ou pas faim) Je "travaille" en ce moment à décrocher du sucre....
-Ces derniers mois : Je supporte de mieux en mieux la frustration alimentaire ; ça m'était horriblement difficile le soir surtout de ne pas succomber à une envie de bonbon.
Bonjour à toutes,
Depuis hier j'ai découvert la notion d'hypersensibilité. profil de personnes hypersensibles au monde qui les entoure.
(cf article //www.lexpress.fr/styles/psycho/suis-je-hypersensible-comment-detecter-l-hypersensibilite_1650440.html)
cela m'a permis de comprendre pourquoi j'étais dans un tel état d'agitation et de nervosité à la fin de mes journées de travail et pourquoi ça se soldait toujours par une prise alimentaire importante. Cet état de vulnérabilité, de trop plein de pensées est très pénible à vivre. et je comprend que jusqu'alors j'évitais de ressentir tout ça.
Je reconnais que ma sensibilité est un atout dans mon métier, mais c'est aussi quelque chose qui m'amene à me sentir, dans ma vie avec les autres, comme un bateau dans la tempete, et cela EN PERMANENCE! Je me sens tout le temps bousculée par les propos et attitudes des uns et des autres.
Aujourd'hui au travail, en étant en conscience de cette profonde vulnérabilité, je mangeais à table avec mes collègues de travail et je me suis sentie si différente, si fragile, que j'ai commencé à faire une sorte de crise d'angoisse. J'avais très chaud et alors que mes collègues portaient des pulls et avaient froid, moi j'étais en t-shirt, ayant le sentiment de suffoquer.
ça a été très douloureux pour moi, parce que j'ai l'impression qu'aujourd'hui je me retrouve face à une réalité de mon fonctionnement qui me fait peur et me semble indépassable.
Je me sens très seule, je me sens inadaptée socialement et dans un sentiment de fatalité comme si je n'avais plus qu'à quitter le monde de l'entreprise et partir elever des chevres dans le larzac pour retrouver enfin la paix de l'esprit...mais bon ce n'est pas la vie que je veux.
Est-ce que certaines d'entre vous se sentent concernées par mon propos? est-ce que certaines d'entre vous réussissent à bien vivre avec cette hypersensibilité?
Merci d'avance pour vos réponses.
eh bien oui, moi aussi dans mon travail j'ai tendance à être trop réceptive, ce qui est en effet fort utile pour comprendre le patient, mais qui peut s'avérer difficile pour nous au quotidien si on se sent envahi
l'année dernière j'ai eu un coup de mou car j'ai commencé à avoir beaucoup de patients adultes et là je me sentais beaucoup plus envahie
avant ma patientèle était surtout constituée d'enfants, ce qui est absolument différent car les enfants ont un positionnement à l'adulte qui est généralement non envahissant
j'ai même failli décréter que je ne prendrai plus d'adultes, tout en savant pertinemment que cela n'était pas la bonne option
en fait j'ai compris que j'avais besoin de plus d'outils, que mon simple sens clinique ne suffirait pas
et donc je me suis mise au travail, je me suis formée a minima en ACT Therapy et tout de suite j'ai vu la différence
j'adore l'ACT car on apprend à agir aussi selon ses valeurs dans le cadre de la séance
pour moi cela change tout, j'applique mes valeurs au sein de la séance et cela produit des résultats phénoménaux, car j'arrive à passer au delà de mes obstacles intérieurs, par exemple une certaine réserve relationnelle pour travailler avec des personnes avec qui je n'aurais jamais pu travailler avant, à cause d'histoires trop lourdes qui me plombaient
avec l'ACT, franchement cela m'a libéré car j'ai toujours une orientation, quand je me sens perdue, que je rame, que le patient s'enferme dans le controle, je sais vers où je dois aller, dans l'instant même de la séance
bref voilà ma façon de ne plus me sentir envahie, avoir trouvé cette thérapie formidable où l'on agit en tant que thérapeute selon nos valeurs
on peut s'en dire plus en MP si tu veux
et de plus, je me suis organisée cette année pour ne pas dépasser un certain nombre de patients par demi-journée
l'an dernier en juin, j'avais des journées de dingue et mon système nerveux en patissait
cette année je ne prends pas par exemple plus de 5 personnes le mercredi après-midi, alors que techniquement je peux facilement en prendre 7 mais sauf que je suis totalement vidée et mon système nerveux trinque trop
Bonjour à tous et à toutes!
J'ai commencé le programme il y a peu et je rencontre des difficultés. Comme rester toute seule avec elles ne m'aident pas beaucoup, je me disais que peut-être certaines d'entre vous pourraient m'éclairer de leurs expériences.
Voici mes quelques petits soucis :
- J'ai fait ma première crise d'hyperphagie depuis le début du programme (2 semaines) hier soir. Je pensais que la faim mettrait du temps à revenir et pourtant, ce matin 7h30, faim avec tiraillements d'estomac, sensations de fatigue... La restriction aurait-elle complètement déréglé ma faim ? Je me sentais très mal et déçue d'avoir "échoué"..
- Après des années de restriction cognitive, je n'arrive pas à arrêter de compter mes calories et de comparer ce que je mange à mes proches (notamment ma soeur et mes amies). J'ai toujours peur d'être la plus grosse (ce qui arrive souvent avec puisqu'elles sont du style toutes minces) et j'ai honte de mon appétit. Elles me semblent tellement capables de se réguler, j'en suis très jalouse. Avez-vous déjà rencontré les mêmes soucis ? Peut-être des idées pour rendre les choses plus apaisées ?
Je vous remercie d'avance d'avoir pris le temps de me lire et vous souhaite un excellent week end :)
je suis tout à fait en phase avec la fée clochette
et pour rajouter mon expérience, il m'arrive fréquemment d'avoir faim au lendemain d'une EME assez copieuse
simplement ce n'est pas tout à fait la même faim en fait, à bien l'observe
moi j'appelle ça juste un "appel de sucre", c'est à dire une petite faim
dans ces cas là, eh bien je prends un petit truc
ce n'est pas vraiment une bonne faim, juste un besoin d'énergie, petit à ce moment là
la restriction n'a pas déréglé ta faim, mais il est vrai que ça prend du temps avant de se refaire confiance
l'observation des sensations est la clé, et au fur et à mesure, on arrive vraiment à sentir la différence
il y a une super activité dans l'étape de la faim, c'est l'actvitié de la pleine conscience appliquée à la sensation de faim
elle permet de vraiment progresser par l'expérience, en ressentant vraiment en pleine conscience la bonne faim
donc en effet, patience, tout va se mettre en place dans son temps, et sur la route je crois que tu vas gagner en liberté face au diktat de la perfection
je me suis aperçue que mes amies se fichent en fait vraiment TOTALEMENT de mes quelques kilos en trop qui restent, ce n'est pas ça qui est important quand on s'aime
quant à la calculette infernale à l'intérieur, il faut en effet du temps pour que ça se calme, il te suffit simplement d'y prêter moins attention, observer quand elle s'active (probablement en cas d'inconnu, ou d'aliment riche), et observer ainsi ton esprit qui cherche à controler, à reprendre son habitude
et puis.... te recentrer sur ton corps, le moment présent, non pas pour décider ou bien faire, mais pour ressentir, être dans le moment
et voilà un petit défi qui pourrait nous permettre d'avancer sur le stresseur poids dans un sens comme dans l'autre
le défi consiste à faire trois minutes de pleine consience JUSTE APRES s'etre pesé
cela nous permettra d'accueillir les émotions qui nous "saisissent" à ce moment là en pleine conscience, au lieu de partir directement dans la lutte émotionnelle, que le poids ait monté, baissé ou stagné....
faut dire que oui, cela provoque des émotions et c'est normal
on ne peut pas s'empêcher d'en avoir des émotions
mais la façon dont on les accueille, ça c'est très différent
en acceptant de ressentir, cela risque moins de provoquer des EME
je m'y mets dès demain ::!!!!
bravo c'est super d'avoir expérimenté, n'hésite pas à le refaire très souvent en effet
bien sûr ça n'empeche pas le cerveau de mouliner, mais en l'observant de cette posture très particulière de pleine conscience, on effectue justement un travail fondamental par rapport au lacher prise sur les chiffres pour se concentrer sur la ré-a-li-té
alors moi ce matin je l'ai fait
j'ai toujours pas perdu mon deuxième kilo des vacances, ce qui est normal vu que j'ai des EME depuis que je suis rentrée (déjà avoir un perdu un kilo dans ces conditions c'est un miracle, vive la régulation)
et alors j'ai été surprise, aucune pensée de controle, mais la tristesse
tout à fait celle du film "pixar" inside out (viceversa) pour ceux qui l'ont vu
Bonjour,
Nouvelle sur LC ma bête noire ce sont les courses.
En dehors de ces moments , cela est beaucoup plus facile pour moi. Voir la bonne nourriture me déclenche le Pavlov/ Peut on parler d'EME dans ce cas ?
il m'arrive la même chose lorsque je prépare les repas. Attendre pour manger, c'est facile si l'on a ni les courses à faire, ni le repas à préparer. Comment gerez vous ces moments ?
merci de votre réponse
Les courses... je fais une liste après le petit-déjeuner, quand j'ai le ventre plein.
De même, j'essaie d'aller faire les courses après le petit-déjeuner (parce que j'ai le ventre plein). Enfin, tout est relatif avec le ventre plein : disons que je pars de chez moi rassasiée, donc je regarde le chocolat dans les rayons d'un air indifférent.
Bonjour tout le monde,
Je suis dans une phase un peu difficile en ce moment, même si je vois mon cheminement.
J'ai compris grâce à plusieurs d'entre vous que j'étais dans la lutte émotionnelle, j'attendais inconsciemment que la RPC apaise mon ressenti intérieur, ou plutôt le supprime et ça ne marchait pas biensùr.
Alors sans vraiment m'en rendre compte je suis repartie dans une forme de restriction cognitive pendant plusieurs semaines et puis vous connaissez la suite la restriction, ce n'est pas une solution.
J'ai repris ma discipline, la RPC tous les jours et à chaque fois que j'éprouve un inconfort, et là je me rends vraiment compte que la pleine conscience me permet de me confronter à mes pensées et mes émotions, mais je n'arrive pas à leur faire une place. Je m'affole, je panique. Il suffit que j'ai une pensée "j'ai envie de manger" et je m'éffondre. Je me dis c'est parti pour le grignotage parce que j'ai vécu tellement de fois l'arrivée de cette pensée à mon esprit et le passage à l'acte directement après que c'est comme un conditionnement, je le pense donc je n'ai pas le choix, c'est ce qu'il va se passer, je vais manger, c'est ce que je me dis en tout cas.
Ou alors il suffit que j'éprouve une tension intérieure, un sentiment de frustration ou de la tristesse, je fais la RPC, je m'y confronte mais je n'arrive pas à accepter cet inconfort en moi il faut que ça disparaisse. Et rationnellement, je ne comprend pas vraiment ma difficulté car au fond je me dis que ce n'est pas douloureux, ça ne me fait pas souffrir dans ma chair, c'est juste inconfortable.
Est-ce que j'ai du mal à accepter qu'on puisse se sentir mal parfois? Peut être. Actuellement j'éprouve tous les jours un inconfort à un moment donné. Est-ce que j'y accorde beaucoup d'importance parce que justement je ne sais pas les accepter et les laisser me traverser? Peut être.
Est-ce que tout le monde, une fois par jour au moins éprouve un inconfort mais ceux qui les acceptent et les laissent les traverser passent une journée tranquille, tandis que ceux qui luttent peuvent passer leur journée à bloquer sur leur inconfort? Je ne sais pas, qu'en pensez vous?
Et puis ça fait tellement d'années que je fuis tout ressenti inconfortable et que je suis terrifiée par mes pensées qui me donne l'impression de "décider à ma place" en quelque sorte, enfin qui m'amenent à des comportements qui ne sont pas bons pour moi et ma santé que peut etre je ne sais plus ou pas comment faire pour être avec moi même quelque soit le ressenti.
Je pense que ça pourrait me faire du bien de savoir que d'autres ont traversé cette phase parce que je me sens un peu désespérée. Et puis si vous avez des conseils je suis preneuse.
Merci à vous, au plaisir de vous lire
@zenattitude : oh oui, c'est long, mais c'est un gage de, je ne sais comment décrire, de "qualité", de garantie sur le long terme. Prendre son temps permet de mieux assimiler et accepter les changements dans sa façon de s'alimenter, je trouve. Je pense souvent, lorsque de vieux réflexes de restrictions remontent à la surface à ce proverbe : "qui veut voyager loin ménage sa monture". Ma monture, c'est mon corps. Plus longues et plus fréquentes ont été les restrictions, plus fréquents ont été les régimes insatisfaisants, plus nous avons besoin de temps pour changer nos habitudes alimentaires et accepter et tirer bénéfices de ce changement.
Comme izabelle, ce que ça m'a apporté, c'est "je revis" ! Un petit exemple : me dire le matin, dans la cuisine au moment du petit déjeuner "voyons, de quoi ai-je envie ce matin ?" qui remplace le "à quoi j'ai droit ce matin ?" du temps des régimes et restrictions.
Oh, bien entendu, il y a souvent un ancien réflexe qui refait surface, au moment d'une réflexion de la part de l'entourage sur ce que nous mangeons (ou pas), une réflexion parce que nous sautons un repas si la faim n'est pas au rendez-vous, mais j'en souris, style "bye bye les restrictions !".
Je me souviens d'un bienfaisant médecin qui m'écoutait râler après mon accouchement parce que je ne perdais pas de poids assez vite : "vous avez mis 9 mois pour les prendre, ces kilos, et vous voulez les perdre en 15 jours ?".
Laquelle d'entre nous n'a pas espéré un miracle en lisant un magazine féminin vantant "perdez 3 kgs en 3 jours avant le maillot", qui s'est affamée pendant 3 jours, a peut-être perdu les 3 kgs mais pas les cms nécessaires pour rentrer dans le maillot tout neuf une taille en dessous, et qui non seulement a repris les 3 kgs mais plus encore ?
Surtout prends ton temps, laisse lui faire son travail, fais les étapes à ton rythme, quand tu y es prête.
Je me permets de faire un copier-coller de ce que je viens d'écrire dans Mon inconfort du moment, tes propos sur "vivre un inconfort" m'interpellent : pour moi vivre un inconfort en pleine conscience, ça me met en colère, je râle contre la situation ou l'état négatif du moment, ça remue le couteau dans la plaie, si je me dis "c'est comme ça et je dois faire avec", souvent 1/10ème de seconde plus tard, c'est la rebellion qui prend le relais.
Bonjour à toutes et à tous,
Aujourd'hui j'ai besoin de vos retours d'expériences, de votre vécu et de vos apprentissages sur le sentiment de vide intérieur.
J'ai bien compris que ce ressenti partait de la tendance de certaines personnes à etre toujours dans le faire, à ne pas s'écouter et à éviter leurs pensées et leurs émotions. Toutefois, en ce qui me concerne, après plusieurs mois de pratique de la pleine conscience au quotidien, d'une connexion quotidienne à mes pensées et mes émotions et sensations physiques, j'ai toujours beaucoup de mal à tolérer le ressenti physique de l'estomac vide (pas la faim) que j'associe à un sentiment de vide intérieur qui me fait peur. Et à ce moment là l'urgence de remplir cet espace est insurmontable et me conduis toujours à manger.
Avez-vous vécu cela? et surtout comment avez-vous pu dépasser cela?
Merci pour vos réponses.
Bonjour zenattitude,
En effet, c'est une très bonne chose d'avoir réussi à mettre des mots sur tes sensations et à les expliquer.
En lisant ta description de ce sentiment de vide, je peux confirmer que j'ai exactement les mêmes expériences avec cette sensation. De la même manière que toi, j'ai souvent eu besoin de combler ce vide par des prises alimentaires...
Toutefois, grâce à mon parcours ici et avec l'aide de la respiration en pleine conscience, j'apprends petit à petit à ne plus remplir ce vide par de la nourriture mais par d'autres occupations.
S'il y des activités qui te passionnent et que tu as l'occasion de pratiquer au moment où le vide intérieur t'assaille, même si ce sont de petites choses, essaie de t'occuper pour ne pas manger. Si cette méthode fonctionne sur toi, tu verras que le vide passera et qu'en plus tu auras la satisfation d'avoir accompli quelque chose en plus de ne pas avoir craqué.
c'est intéressant, les collations apaisent la faim, mais pas le psychisme en effet
pour les envies d'apaisement, il faut plutôt pratiquer le réconfort par la nourriture, comme avec l'EME-Zen, mais cela demande une certaine pratique avant de pouvoir y arriver
ce qui est déjà bien c'est d'observer ta frustration
l'observation est une clé fondamentale
ce qui aide le plus c'est déguster, sentir la faim, l'EME, le réconfort
généralement dans le cas d'une collation je ne sens pas de frustration, son but étant simplement de retarder un peu la bonne faim
mais à mon sens, ces collations provoquent baucoup d'EME chez certaines personnes, entre culpabilité, incertitude, etc...
cela mériterait même qu'une étape spéciale y soit consacré dans le programme
s'y exercer régulièrement est la seule façon de pouvoir progresser sur le sujet