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3 respirations, 3 1ères bouchées à déguster
Se réconcilier avec ses sensations alimentaires
Dégustation
Abonné
06 jan 2014 à 11h
Après mon dessert d'hier catastrophique... Cad que je l'ai englouti alors que je m'étais préparée un truc digne d'un Resto 10 étoiles....
Belle assiette, une belle crêpe confectionnée avec œuf de roussette une des poules...une petite coupelle avec un quart de citron vert et idem avec du sucre en poudre parfumé à la vanille rapportée d'Inde!!!
soit j'ai une mémoire de poisson rouge cad que la crêpe je l'ai rêvé et pas englouti ou soit je me remets aux fondamentaux
définitivement je ne suis pas un cyprinidé!!!
Je préfère me respecter.
Je me suis décidée à faire un mix des défis .
Qui veut de joindre à moi et partager ses experiences?
3 grandes et lentes respirations
Et les 3 premières bouchées à déguster.
Cela implique de mettre à la bouche calmement de mâcher longuement ... Bref de déguster
Ce matin j'ai oublié les 3R... Et la dégustation a été trop rapide en bouche à mon goût.
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Fred, je souris en te lisant, parce que à chaque fois que je fais un body scan, ça me demande des effrots incroyables pour arriver à "sentir" mon corps (sauf quand il y a des inconforts : mal quelque part, ça gratte, des trucs comme ça).
Iza, moi aussi j'adore ce fil, c'est comme si de nouvelles portes s'ouvraient, et derrière ces portes, de nouvelles perspectives !
En fait, quand je réfléchis aux exemples que vous donnez, je me rends compte que je ressens peu. Je ressens les choses vraiment fortes (mais du coup, souvent désagréables !). Le massage, en effet, me parle comme un ressenti agréable, mais bon, c'est pas simple de se faire masser régulièrement ! Tout ça me rappelle un fil où on paralit des sources de réconfort, des sources de plaisir, et où je trouvais justement que ma vie, quoique pas malheureuse, était pauvre en sources de petits plaisirs. Ou plutôt que je ne suis pas douée pour ressentir les petits plaisirs.
Ce qui me ramène à : être plus dans l'instant, être plus connectée, vivre le moment, la PC, etc...
Iza tu as raison : je ne sais pas si je suis peu sensible, ou très sensible bien bloquée, mais ce n'est pas très important finalement.
Bon, pas de petit-dej ce matin car vraiment pas faim (ça faisait bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé ! victoire du jour !) et du coup grosse faim à 10h30, j'ai dégusté un morceau de chocolat mais il m'a été très difficile de me concentrer sur les sensations. Faut vraiment que je creuse cette question !!
C'est amusant, parce que tout au long du parcours, je n'avais pas l'impression de ressentir une difficulté à l'égard de la dégustation. Je me disais que je ressentais "comme tout le monde", que peut-être certains "exagéraient" leurs sensations. D'ailleurs, quand on avait fait la journée LC en avril, et qu'on devait décrire un aliment, j'avais été un peu scotchée par les nombreux détails que certaines pouvaient donner sur un aliment... Mais bon, je ne m'étais pas vraiment arrêtée sur tout ça.
Et finalement, je me dis qu'il faut que je creuse un peu par ici !
oui moi aussi Liegama, je me sens vulnérable quand je suis "trop" sensible
et c'est pour la même raison que j'ai longtemps étouffé l'intensité de mes sensations
aujourd'hui que j'essaie de ne plus le faire, je m'aperçois quand même que la sensibilité est plus une force qu'une vulnérabilité
elle te donnerait presque des "super-pouvoirs"
dans mon cas, je ne pourrais travailler sans, et si parfois, encore beaucoup, ça m'est pénible de tant réagir à tout et de tant ressentir, je pense que finalement c'est comme ça, c'est utile, ça me permet d'aider des gens et comme aider des gens c'est un peu le but de ma vie, il faut bien accepter cette chose-là, ce corps qui part au quart de tour, qui peut être totalement contracté après une simple discussion enflammée, qui est déjà en alerte maximum alors qu'il s'agit simplement de conduire la petite à l'école.....
c'est pas le calme plat et c'est comme ça.....
peut-être qu'envisager la dégustation comme une concentration est un peu trop stressant
moi je pense à "laisser exploser le gout en bouche"
du coup ça induit plutôt une détente qui se propage à l'ensemble du corps
après c'est surtout vrai quand on a faim...... ce midi j'étais affamé, j'ai fait ça sur une bouchée de truite fumée et c'était extra
sur la deuxiième bouchée, rien.... trop salé.... beurk....
bon je vous souhaite un bon week-end et je vous laisse car j'ai la tête sans dessus dessous, à peine si j'arrive encore à réfléchir....
bonnes sensations à toutes!!!!!!
Très intéressant ce fil, pour moi ce matin pas vraiment faim mais pas vraiment dégusté non plus; Je suis dans une espèce d'entre eux, je sens que je rechigne à me "remettre à la tâche", c'est à dire à me concentrer. Car la dégustation demande de la concentration et c'est l'opposé du relâchement que je recherche.
Autre problème j'ai de nouveau des EME le soir ce qui fait que j'ai peu ou pas faim le matin, ce qui me gâche mon moment de plaisir du pdj et toute la journée en pâtie. Ce soir j'essaierai de faire une PC de fin de journée pour réduire les quantités.
en ce qui concerne les ressentis, moi j'ai peur d'être débordée par mes ressentis, j'ai l'impression de bien connaître mon corps, je ressens bien ce qui s'y passe, en body scan je peux porter facilement ma conscience dans plusieurs endroits de mon corps. Mais je crois que tous ces ressentis me rendent vulnérables alors je m'attache à étouffer les choses. Les ressentis apportent parfois des émotions et je me sens parfois à nue face à des gens quand l'émotion me traverse et je ne supporte pas bien ce sentiment d'être à nue et vulnérable. Je crois que c'est pour cela que je passe beaucoup de temps et d'énergie à étouffer mes ressentis.
Hello vribodi!
Bonjour aux nouvelles têtes, aux "fidèles" de ce fil, et spéciale dédicace à Liegama ! Je pensais à toi l'autre jour justement et me demandais ce que tu devenais (accaparée par ta nouvelle activité, normal) :)
j'interviens un peu moins sur le fil, parce que mon expérience est toujours un peu la même, mais vous suis ! En gros, y'a des jours qui marchent mieux que d'autres, et dans tous les cas, même quand je suis bien présente, ce n'est jamais spontané. Je dois me le remettre en tête pour le faire, en cours de route. On est loin de la compétence inconsciente :)
Je réfléchis beaucoup en revanche au pourquoi de cette résistance. Je sais pas. Je crois qu'il y a là une bonne part de conditionnement. Manger était compliqué pour plein de raisons (absence de la mère, insécurité de l'enfant, besoin de me réconforter, harcèlement anti gros à l'école, culpabilité dans la prise de poids, maltraitance etc). Et l'est sans doute aujourd'hui pour d'autres raisons (stresseur poids, impératifs médicaux dans l'alimentation etc). Du coup je me dis qu'il n'est pas simple de changer le fonctionnement de toute une vie. Pas simple ne veut pas dire impossible, parce que j'ai vu du changement dans d'autres domaines tout aussi complexes.
Mais ce qui est certain, c'est que ce changement ne passera pas par la tête uniquement, par une "simple" volonté, quelle soit de fer ou non. C'est par l'expérience du réel, essayer, encore et encore, malgré toutes les résistances, les "échecs" que petit à petit, ce changement surviendra et sera alors incorporé (au sens propre comme figuré) et pourra devenir réflexe.
En somme, il nous faut travailler.
Et la bonne nouvelle, c'est que c'est exactement ce que l'on fait ici et maintenant. :)
Hello Soleluna, contente de te retrouver ici, je pense souvent à toi quand je cuisine ton chana dont je suis toujours aussi fan. J'ai d'ailleurs partagé la recette sur mon site du magasin et les clients adorent. D'ailleurs le magasin ça commence à se calmer la période "non stop", d'où mon retour sur le site, mais c'est toujours aussi sympa.
Alors hier soir, j'ai pas du tout dégusté, j'ai fait une EME sur du fromage et j'avoue que j'ai pas trop analyser ensuite le pourquoi du comment.
Ce matin, toute petite faim mais grosse envie de pdj. Je m'explique, j'adore le rituel du pdj, le thé, prendre mon temps, discuter avec mon homme mais souvent j'ai pas assez faim pour en profiter vraiment. Alors j'ai dégusté le thé, ainsi qu'une orange pressée (encore un truc que je fais trop rarement car le jus d'orange est un peu un aliment tabou pour moi vu tout ce que j'ai lu dans le passé : c'est du sucre pur! j'ai le retour des voix dans ma tête qui me font culpabiliser d'en boire). J'ai bien profiter de la couleur pourpre des oranges tarocco, du piquant de l'acidité suivi de la douceur sucrée, bref, ai pris du plaisir et du coup ai eu l'impression d'avoir mon pdj même si j'ai pas manger autre chose.
Hello Liegama, contente de te lire ! Quelles sont les news du démarrage ?
Bon, rien à faire, ça ne rentre pas ! J'ai de vagues éclairs de lucidité, de vagues moments où je me dis "tiens, fais attention à ce que tu manges", mais ça dure à peine le temps d'une bouchée, et je n'arrive pas à aller plus loin que j'aime / j'aime pas. On est très loin de la dégustation !
Mais je continue d'essayer !
Je me demande tout de même ce qui bloque. Cette histoire de refus des sensations, de peur des sensations, me parle tout enr estant très floue. Je crois que j'ai encore un long chemin à faire dans tout ce qui est "sensation", utilisation des 5 sens. Je me souviens d'une psy qui me demandait "qu'est-ce qui vous fait plaisir sensuellement ?". Comme j'étais muette, elle me donne son propre exemple : "moi, j'aime la sensation du soleil sur ma peau". Et là : abîme de perplexité, je ne voyais pas du tout à quoi elle voulait en venir...
Bon c'était il y a quelques années... Parfois j'ai l'impression d'être une sorte d'antithèse de l'hypersensible. Je suis une non-sensible. Ou une hyper-sensible farouchement barricadée ??
Me fais un peu des noeuds au cerveau, là, sans doute.
j'adore cette discussion et les gens qui y participent.....
il y a sans doute plein de moyens de s'être éloigné de ses sensations
pour ma part, je pourrais répondre des tonnes de choses à la question de la psy de mavo : déjà la chaleur de l'eau de la douche, le soleil sur la peau, oui.... le gout bien sûr et qu'on me masse, surtout la tête ou bien qu'on me touche les cheveux
tout le monde est sensible, on ne peut pas être non-sensible, mavo....
mais on peut être moins réactif à la stimulation sensorielle, ce n'est pas grave du tout
ou alors, oui, à l'inverse, une forte sensibilité peut, selon les parcours et l'éducation, être tellement refoulée qu'on perd l'accès à ses sensations...
personne ne pourra le savoir à part toi...... et à la limite c'est pas grave
tu n'as pas besoin d'atteindre l'orgasme avec ta bouchée... mais simplement laisser le goût "être", "exister"
si dans ce moment-là, tu ressens des freins, des envies d'avaler tout rond pour surtout ne rien sentir, alors on est sans doute plus dans le truc de la peur de ressentir (qui est mon cas, ou était...)
mais si cela ne te pose aucun problème, mais que bon cela ne te procure pas de sensations tellement fortes, c'est simplement que ton goût n'est pas trop développé ou bien que tu réagis peu aux goûts..... il n'y a aucun problème à cela en fait
il n'y a que toi qui pourra le savoir, mavo, si c'est de la fuite ou juste un manque d'intérêt
dans mon cas, après avoir survolé deux fois l'étape dégustation sans me rendre compte que ça me "genait" en fait de tellement ressentir dans la bouche, heureusement que ce défi m'a ouvert les yeux.....
c'est même l'un des moments marquants de mon parcours ici, un gros gros déclic
pour répondre à Fred qui demandait comment se construisait cette peur de ressentir, pour ma part c'est vraiment lié à mon vécu : hypersensible, je réagissais à tout au quart de tour..... crises de nerfs à partir de 5 ans jusqu'à 7 ans, mes parents qui me trainent chez tous les medecins et homeopathes pour que " ça cesse", mon père qui me dit qu'il faut que je développe l'équanimité, ma mère qui se sent désamparée..... à un moment donné, quand tu as 7 ans, que tout dans la vie t'irrite et te fait réagir, que tu te juges "inadaptée" au monde qu'on te demande t'intégrer....... tu apprends peu à peu que "ressentir les choses tellement fort" c'est "dangereux", "à éviter" et qu'il te faut devenir "calme" pour que les autres t'acceptent...
dans mon cas j'ai associé "sensations trop fortes" avec "ne pas pouvoir survivre dans ce monde"
c'est pour ça que ce défi me fait le plus grand bien
en "ressentant" pleinement une bouchée de salade, je sais bien que cela ne remet pas en cause ma survie, donc je m'autorise à me lacher.... et intégrer par de nouvelles expériences qu'il n'y a en fait aucun danger à ressentir
ça revient à déconditionner cette croyance infantile en expérimentant, et l'avantage de ce défi c'est que c'est trois fois par jour
ensuite cela m'aide énormément à m'autoriser à ressentir le reste de la journée, tout le reste, les émotions notamment