les EME liées à l'hyper sensibilité
voilà je crée un post pour parler d'une cause d'EME, qui, en ce qui me concerne, est véritablement la cause principale de la majeure partie de mes EME : l'hypersensibilité...
alors que je déplorais, sur mon blog, d'avoir énormément d'EME dans les occasions "sociales", même agréables, Mandala (encore merci!) m'a mis sur la piste en me citant Elaine Aron et ses travaux sur l'hypersensibilité.
J'ai commencé à lire son livre en anglais (parce que sur tablette, mais je vais plus lentement qu'en français), et alors c'est vraiment tout à fait moi... sur le test au début, je crois bien que j'ai répondu "oui" à l'intégralité des questions.....
Pour résumer très brièvement le truc ( d'autant que n'ayant pas fini le bouquin, j'aurais du mal à être exhaustive), elle stipule que certaines personnes sont prédisposées à un trait de personnalité particulier, l'hypersensibilité, qui fait qu'ils reçoivent les stimulations de façon beaucoup plus forte que la moyenne des gens.
Du coup, ils sont vite submergés par l'intensité de ces stimulations....
quand j'étais enfant, ça partait en crise de nerfs.... et puis j'ai trouvé...... la nourriture....
aujourd'hui personne ne voit que l'hyperstimulation me pose problème, sauf moi puisque j'ai des EME totalement irrépressibles dans ces moments-là (mais à part ça, je ne ressens rien, cela passe direct dans les EME)
si je fais l'effort de me concentrer sur un seul élément, une seule personne, les EME disparaissent, mais j'ai beaucoup de mal pour l'instant, j'écoute par exemple toutes les conversations en même temps (dont parfois dans des langues différentes), je sais où est chaque personne et ce que chaque personne écoute ou a saisi de chaque conversation.... le niveau de faim de chaque personne, ce qu'il a mangé depuis le matin, la façon dont il a dormi, bref, toutes les informations qui sont passées à ma portée et aussi l'état d'âme de chacun que je ressens, éventuellement ce que chacun pense de ci ou de ça, ainsi que leurs préférences alimentaires
je sais que je ne suis pas wonder woman, mais je sais aussi que cela m'épuise totalement et que la tablette de chocolat est ma bouée de sauvetage....
je comprends aussi mieux pourquoi j'ai besoin de mes deux-trois heures de silence par jour, pour être moins stimulée
quand j'ai quitté Paris pour la campagne, j'ai eu une sensation de revivre, je n'ai vu personne pendant un an, moi qui suis très sociale, et j'ai perdu 15 kg d'un coup
bref, je raconte ma vie, mais le but de ce post c'est de pouvoir échanger entre personnes hypersensibles, parce que j'imagine qu'il y en a un certain nombre par ici.....
aujourd'hui si j'arrive à accepter le sentiment de rejet, d'échec, la colère, la tristesse, l'abandon, l'impression d'être un looser ou d'être inadaptée socialement, il est clair que la sur-stimulation, notamment par la présence de beaucoup de monde autour de moi me met dans un état que je n'arrive pas à supporter pour l'instant (et que j'aimerais apprivoiser)
donc j'ai pensé que l'on peut réfléchir ensemble à la façon de vivre ces situations.......
voici le livre que je lis sur la question : HSP, the higly sensitive person (mais il existe aussi en français, je crois)
Hypersensibles de tous les pays, unissez-vous!!!
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Et pour relier ça aux emes : je me dis qu'il faut faire pareil peut-être... voir la vague de l'eme arriver.
Perso, j'en ai tous les soirs et je me dis qu'il faut que je l'accepte, arreter de me crisper de vouloir lutter, parce que je craque, je m'en veux et ensuite je culpabilise... ce qui me fait compulser encore plus.
Je sais qu'en ce moment, j'aurais du mal à "luttter"... donc il faudrait plutot que j'accepte que ça se passe...
j'ai envie de manger... ok... je pense à quoi ?... ok, je vais manger un truc, je choisis vraiment quoi. J'accepte que "ca" m'arrive, de le vivre.
Je ne me culpabilise pas, j'attendrais d'avoir faim demain pour remanger.
Je faisais comme ça au début du programme et du coup, mes emes étaient moins intenses et je perdais du poids...
J'ai du mal à faire l'eme zen pour le moment.
Donc je pense que c'est bien d'avoir un compromis, d'accepter que "ça" arrive, d'être plus indulgente vis à vis de ça (on est sur lc pour travailler là dessus justement).
C'est mieux que de se laisser emporter par le torrent de la culpabilité qui fait effet "boule de neige" ou on mange encore plus et ca n'arrange rien.
De plus, j'ai parfois l'impression que les emes sont un reflexe, que ce n'est pas moi qui mange, mais mon symptome qui apparait... une autre Rose qui a encore besoin de se rassurer... j'ai pas envie de la punir. Mais plutot de lui montrer, lui faire experimenter, qu'elle n'a plus besoin de "ça" ou pas autant.
oui c'est important d'accepter d'avoir des EME
et de ne pas lutter contre elles, ce qui à mon sens ne veut pas dire forcément manger à ce moment là
on est toujours et encore trop dans le domaine de la lutte et c'est sans doute notre culture qui veut ça, mais cela pose un gros problème par rapport aux EME, parce qu'en elles-mêmes, ce sont bien des outils de lutte
donc quand on renforce la "lutte", on les renforce, insidieusement
quand on résiste au fait de manger, on se prépare une EME encore pire derrière
ce qui est vraiment important c'est de comprendre que l'EME est simplement un moyen de lutte, il n'y a pas de honte à avoir d'EME, ce ne sont pas des choses honteuses ou méchantes, c'est même juste qqchse qui arrive à tout le monde, y compris aux mangeurs très bien régulés
en ce moment je fais l'EME-Zen sur le forum (dans le forum Expé du programme, un fil dédié), et je trouve que c'est vraiment important pour sortir de cet automatisme
quand on a des EME 15 fois par jour comme j'en avais, le moindre grain de sable dans les rouages pouvait être matière à avoir envie de manger
avec l'EME-Zen, on a apprend à se centrer sur le ressenti que l'on cherche à éviter en mangeant
le tout est de ne pas diaboliser l'EME, qui est absolument neutre en soi, mais bien de comprendre son mécanisme
c'est un outil de lutte contre un ressenti
quand on accepte de faire l'inverse, à savoir de se centrer un peu sur ce ressenti-là, de mettre des mots, de l'accepter, de le laisser exister, eh bien peu à peu le réflexe EME s'atténue, parce que ce ressenti là n'est finalement plus une menace (à force d'en faire réellement l'expérience)
tu as raison de ne pas vouloir punir "rose", mais tu peux être avec elle, présente et lui dire : "tu as envie de manger pour faire disparaitre ce ressenti là, je comprends, c'est normal, mais on va rester qq instants avec ce ressenti-là pour que tu vois qu'il n'est pas si méchant, tu vas apprendre à le supporter, simplement, qq instants"
Salut les filles !
Sur le fait de se sentir anormale dans ces situations, maintenant quand ce type de pensées arrive, je me rappelle que vous êtes comme moi, et comme je sais que vous êtes des super personnes, je me dis que j'ai de la chance en fait ! (... ou comment transformer un complexe en un atout !)
Bises à toutes
oui, moi je ne me sens pas tant anormale, mais ça m'enrage parfois de voir tout ce que je ne fais pas, à cause de ça
mais maintenant que j'ai compris pourquoi, je sais comment faire pour gérer la chose et ne plus me freiner sans arrêt sur tout.... bon je ne vais pas non plus faire l'opposé, mais je pense que je réussirais mieux à gérer certaines situations
super Mandala que tu sois toujours là, en fait....
hello le club des hypersensibles....
alors ces jours-ci, je poursuis (lentement) ma lecture du livre, mais en tous cas je prends conscience de beaucoup de choses
notamment que beaucoup de mes EME sont dues à des émotions des autres que je perçois et qui me submergent
il faut dire que j'ai fait fort pour ne pas voir trop de personnes, mais il se trouve que j'ai déjà mon homme, qui est adorable là n'est pas la question, est une personne à l'humeur plutôt changeante, alternant des moments d'enthousiasme avec des moments d'abattement, voire de désillusion (sur la vie, la société, tout ça)
quand il n'est "pas bien" j'ai beaucoup de mal à le supporter, de plus on travaille tous deux à la maison (bon chacun d'un côté de la maison....) donc cela peut me "tomber dessus" à n'importe quel moment
ensuite il y a bien sûr mes patients, qui viennent me voir a priori parce qu'ils ont besoin d'aide, et parfois leurs angoisses résonnent en moi parce que c'est mon métier, je travaille avec ma sensibilité, mais je dois apprendre à mettre une limite
en fait, ça j'y arrive beaucoup mieux en général, justement parce que c'est mon métier et que c'est qqchse que j'ai appris
mais en dehors du cadre du travail, je me sens plus vulnérable aux émotions désagréables des autres, je les ressens physiquement
je ne me rends compte à quel point que depuis peu, depuis que je fais systématiquement l'EME-zen en fait
les trois quart du temps, ça sera à cause d'un ressenti d'autrui que je vis en moi et que je trouve pénible....
là, ça me change la vie de comprendre ce que c'est et de me dire que je ressentirais toujours ça et que ça ne sert à rien de lutter contre, mais que j'ai plutôt intéret à apprendre à apprivoiser ça..
[quote=izabelle]
ensuite il y a bien sûr mes patients, qui viennent me voir a priori parce qu'ils ont besoin d'aide, et parfois leurs angoisses résonnent en moi parce que c'est mon métier, je travaille avec ma sensibilité, mais je dois apprendre à mettre une limite
en fait, ça j'y arrive beaucoup mieux en général, justement parce que c'est mon métier et que c'est qqchse que j'ai appris
mais en dehors du cadre du travail, je me sens plus vulnérable aux émotions désagréables des autres, je les ressens physiquement
je ne me rends compte à quel point que depuis peu, depuis que je fais systématiquement l'EME-zen en fait
les trois quart du temps, ça sera à cause d'un ressenti d'autrui que je vis en moi et que je trouve pénible....
là, ça me change la vie de comprendre ce que c'est et de me dire que je ressentirais toujours ça et que ça ne sert à rien de lutter contre, mais que j'ai plutôt intéret à apprendre à apprivoiser ça..
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Ouah , tres interessant ca. Je veux etre hypnotherapeute d'ici 2_3 ans. Va falloir que je fasse gaffe alors! Puis-je te demander ce que tu fais exactement?
je suis psychologue, pour enfants principalement, mais aussi ado et adultes
là en occurence c'était une maman en panique pour la sécurité de ses enfants quand ils sont chez leur père qui m'a fait flippé....
oui si tu veux devenir thérapeute, même avec un outil comme l'hypnose, tu vas être confrontée à énormément de demande émotionnelle, il faut vraiment apprendre à mettre les limites, à poser un cadre, et à ne pas mélanger ses propres problèmes avec ceux des autres, sinon on ne peut plus les aider (on veut trop "résoudre" et ça bloque tout)
bref j'adore mon job alors je ne vais pas me lancer là-dessus sinon t'en as une tartine....
bises, à +
me sens mal ces jours-ci, bon peut être l'anniversaire de ma maman (décédée il y a presque 2 ans) je ne sais pas mais je me sens fatiguée, démotivée.....
je suis à fleur de peau, je crie, je pleure pffff je ne me supporte pas moi-même
grand besoin de solitude et de calme, je me l'accorde dès que je peux.
je n'arrive pas à faire les respirations pleine conscience, je n'arrive pas à faire le body scan programmé cette semaine, tout ce qui devient "obligatoire" contraignant m'insupporte. Je n'en ai pas envie à vrai dire.
toute ma vie j'ai commencé des choses que je n'ai jamais terminée, je suis une dilettante, tout m'intéresse, je suis curieuse de tout, je touche à tout et puis je m'en lasse....ce trait de mon caractère me rend tellement triste. Cette superficialité est en complète contradiction avec ma profondeur d'âme, je vais tellement au bout des émotions, des sentiments, des situations. Très difficile de comprendre ce fonctionnement.
Je n'arrive pas à poursuivre le programme. je vais attendre quelques jours pour voir comment ça évolue.
tu vois on se ressemble moi aussi j'adore commencer, et jamais finir
je vais même te dire que j'exercre finir les choses, ce qui pose un certain nombre de problèmes...
je laisse toujours mes lectures inachevées (parfois de qq pages), je commence à ranger mais je laisse toujorus un peu de bazar, quand il faut faire un truc dans la maison, il ne sera jamais fini totalement
ça fait enrager mon chéri qui lui est un finisseur acharné....
ces temps-ci je pense avoir progressé, par exemple je commence un truc au jardin et puis pas envie d ele finir, et puis j'en ai conscience, et puis je me dis "allez je finis" et finalement j'en suis capable
sans doute que la RPC actuellement, te demandant de te confronter à toi-même, tu n'en as pas envie parce que justement tu ne veux pas te confronter à toi-même, peut-être à ces émotions de tristesse qui sont trop lourdes
ou autre chose
quoi que ce soit, que ce soit fort ou puissant, tu es capable de le vivre, de le supporter, au moins qq minutes
le plus tu fuieras tous ces ressentis, le plus tu te sentiras mal avec toi-même
personnellement, quand je ne me supporte pas, c'est quand je suis absente à moi-même, à me perdre dans des fuites et des évitements, à me juger et me culpabiliser pour des émotions que de toute façon personne ne voit....
bon en tous cas je te souhaite plein de bonne choses, plein de moments de calme et aussi des moments de réconciliation avec toi-même
oui c'était une belle expérience
cela m'a rappelé mon accouchement
la sage-femme m'avait dit que ce qui fait mal, c'est la résistance que l'on oppose à l'ouverture du col, et non pas les contractions, du coup elle nous apprennait à accueillir la vague de la contraction sans résistance, et c'est vrai que la douleur était tout à fait supportable même sans péridurale
là j'ai ressenti la même chose, à partir du moment où j'ai arrêté de me crisper et que j'ai accepté de ne faire qu'un avec mon expérience, cela était beaucoup, beaucoup plus facile
je sais que je ne pourrais pas faire ça tout le temps et je me vois mal revivre en ville (du moins dans un quartier bruyant), mais c'est bien de savoir que je peux le faire et surtout ça me permettra de faire certaines choses avec plus de facilité
je ne prends plus le métro tous les jours comme toi Rose, mais si j'étais, je pense que je ferais ça, maintenant