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les EME liées à l'hyper sensibilité

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
Animatrice forum En or (1005) Très actif (30)
23 Aoû 2013 à 21h

voilà je crée un post pour parler d'une cause d'EME, qui, en ce qui me concerne, est véritablement la cause principale de la majeure partie de mes EME : l'hypersensibilité...

alors que je déplorais, sur mon blog,  d'avoir énormément d'EME dans les occasions "sociales",  même agréables,   Mandala (encore merci!) m'a mis sur la piste en me citant Elaine Aron et ses travaux sur l'hypersensibilité.

J'ai commencé à lire son livre en anglais (parce que sur tablette,  mais je vais plus lentement qu'en français), et alors c'est vraiment tout à fait moi...   sur le test au début, je crois bien que j'ai répondu  "oui"   à l'intégralité des questions.....

Pour résumer très brièvement le truc ( d'autant que n'ayant pas fini le bouquin, j'aurais du mal à être exhaustive),  elle stipule que certaines personnes sont prédisposées à un trait de personnalité particulier, l'hypersensibilité,  qui fait qu'ils reçoivent les stimulations de façon beaucoup plus forte que la moyenne des gens.

Du coup,  ils sont vite submergés par l'intensité de ces stimulations....

 

quand j'étais enfant, ça partait en crise de nerfs....  et puis j'ai trouvé...... la nourriture....   

aujourd'hui personne ne voit que l'hyperstimulation me pose problème, sauf moi puisque j'ai des EME totalement irrépressibles dans ces moments-là (mais à part ça, je ne ressens rien, cela passe direct dans les EME)

si je fais l'effort de me concentrer sur un seul élément, une seule personne, les EME disparaissent, mais j'ai beaucoup de mal pour l'instant, j'écoute par exemple toutes les conversations en même temps (dont parfois dans des langues différentes), je sais où est chaque personne et ce que chaque personne écoute ou a saisi de chaque conversation....  le niveau de faim de chaque personne, ce qu'il a mangé depuis le matin, la façon dont il a dormi, bref, toutes les informations qui sont passées à ma portée et aussi l'état d'âme de chacun que je ressens, éventuellement ce que chacun pense de ci ou de ça, ainsi que leurs préférences alimentaires

je sais que je ne suis pas wonder woman, mais je sais aussi que cela m'épuise totalement et que la tablette de chocolat est ma bouée de sauvetage....

 

je comprends aussi mieux pourquoi j'ai besoin de mes deux-trois heures de silence par jour,  pour être moins stimulée

 

quand j'ai quitté Paris pour la campagne, j'ai eu une sensation de revivre,  je n'ai vu personne pendant un an, moi qui suis très sociale, et j'ai perdu 15 kg d'un coup

 

bref, je raconte ma vie, mais le but de ce post  c'est de pouvoir échanger entre personnes hypersensibles, parce que j'imagine qu'il y en a un certain nombre par ici.....

 

aujourd'hui si j'arrive à accepter le sentiment de rejet, d'échec, la colère, la tristesse, l'abandon, l'impression d'être un looser ou d'être inadaptée socialement,    il est clair que la sur-stimulation, notamment par la présence de beaucoup de monde autour de moi  me met dans un état que je n'arrive pas à supporter pour l'instant  (et que j'aimerais apprivoiser)

 

donc j'ai pensé que l'on peut réfléchir ensemble à la façon de vivre ces situations.......

 

voici le livre que je lis sur la question : HSP, the higly sensitive person  (mais il existe aussi en français, je crois)

 

Hypersensibles de tous les pays, unissez-vous!!!   laughlaughlaugh

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225 commentaires

Effectivement c'est troublant de nous trouver ces points communs, alors que j'ai toujours eu l'impression d'être décalée par rapport à mon entourage. Serenite8, moi aussi j'aurais bien aimé qu'on se croise en vrai, on se serait bien comprises ! Peut-être même par simple télépathie du coup !

Isabelle, je comprends ton angoisse de recevoir. Je la partage, j'en avais déjà parlé sur la discussion "Solitude quand tu nous tiens" : les EME d'avant et après vacances et repas, moments conviviaux qui me font tant de bien et me bouffent toute mon énergie en même temps. Cette peur de décevoir, cette envie de tout bien faire (qui passe aussi par la préparation de menus élaborés, c'est marrant ça !).

Mon psy m'avait fait travailler là-dessus en recevant des amis et en ne prévoyant rien. La grosse angoisse ! Finalement on s'est fait des spaghetti sauce tomate sans aucun chichi. Je n'assumais pas trop sur le moment, et en fait, on s'est régalés, j'ai su manger en pleine conscience, et je ne crois pas que mes amis m'en aient voulu. On en a même parlé, et ils ont un peu halluciné quand ils ont vu à quelle point je me prenais la tête pour qu'ils passent un bon week-end. Ils avaient juste envie de me voir et qu'on passe des bons moments. Voilà, pas besoin de se prendre la tête pour ça. En résumé, Isabelle, fais des raviolis et tout le monde sera ravi ^_^

J'essaie d'être imparfaite quand je reçois, mais c'est un vrai travail. Ca me fait penser que c'est pareil pour faire des cadeaux : je veux à tout prix personnaliser, être sûre de viser juste, et du coup c'est très prise de tête, ça me prend beaucoup de temps, et je finis souvent les cadeaux de Noël le jour J...

Je comprends aussi ton paradoxal besoin de solitude sociale, Isabelle. Je suis comme ça aussi ! Alors même que je suis dans la communication toute la journée au boulot, j'éprouve un fort besoin d'avoir mes moments de repli, de silence. Parfois, j'ai l'impression que les autres me saoûlent, et quand ils sont partis, j'ai besoin de me remplir parce que je me sens vide de leur absence...

Ton idée de lieu refuge est intéressante. Peut-être faire des courtes séances de RPC en péventif, avant que ça ne monte trop... Courage !

Merci pour ces échanges dans lesquels je me retrouve tellement... Moi qui étais du genre introvertie, je découvre depuis quelque temps que j'avais beaucoup à exprimer en moi. Je suis assez troublée de me trouver tant de points communs avec vous. Je suis de plus en plus convaincue que mes problèmes de poids sont à 100 % émotionnels, et qu'aucun conseil diététique ne parviendra à m'aider à en sortir...

Belle journée à vous ! 

Oui, les cadeaux des noël ça me parle aussi! (Et autres cadeaux bien sûr).

J'ai besoin de ce moment où je me dis que ça y est, j'ai trouvé le bon cadeau. Celui qui est à l'image de la personne à qui je l'offre, qui lui correspond bien, qui va lui parler, qui va vraiment lui faire plaisir. Et puis celui qu'il me convient aussi d'offrir, dont j'aime véhiculer l'idée...

J'ai peur aussi de recevoir. J'ai peur de cuisiner pour les autres. Parce que mes goûts sont particuliers, et que j'ai besoin de voir que les gens sont vraiment contents d'avoir dans leur palais ce que j'ai fait.

Par ces recettes ou cadeaux, je crois que je recherche également à m'exprimer. Je sais que les gens vont m'attribuer quelque part à ce que j'ai cuisiné ou offert. Je crois que j'essaye d'exister à travers ça. Je cherche donc à donner de moi tout en étant adaptée à l'autre. Et je sais que je suis très différente. A la fois je ne veux pas être quelqu'un d'autre pour être vraie et partager. En même temps je sais que je dois chercher un juste milieu pour ne pas faire peur par ma différence.

 

Le thérapeute en médiation sinokinétique que j'ai vu m'avait dit: "si un homme secoue un morceau de steack devant son chien, et que ce chien lui mort la main en voulant attraper le steack, est-ce vraiment de la faute du chien?".

Oui, c'est souvent de mon fait si les chiens me mordent la main.

Il m'a expliqué que je sentais et comprenais beaucoup de choses que la plupart ne concevait pas; que je devais apprendre à respecter cette différence.

ça m'a fait sourire en pensant aux chiens du film Disney "Là-haut" (je ne sais pas si vous l'avez vu).

Parfois je suis en colère, jalouse de tous ses gens qui ne se "rendent pas compte" du "poids des choses". Ou en colère pour leur incompréhension. Et puis surtout en colère contre moi-même qui suis responsable au final, en ayant "secoué le steack".

Je sais que je "secoue le steack" parfois très violemment. Avec des mots très forts. Comme pour hurler "ne voyez-vous pas??".

Lorsque le thérapeute m'a expliqué sa métaphore, je lui ai répondu que je tentais souvent des "ouvertures" avec les gens. Que j'avais envie de leur montrer quelque chose. Que j'avais besoin de cela. Que j'avais envie de les amener à comprendre l'essence.

Je sais que c'est une partie importante de ma vie que de chercher ce partage. Cependant j'ai encore beaucoup à apprendre. Je suis trop impatiente. Et je souffre encore trop de ma différence.

Je me sens si seule dans cette façon de voir le monde parfois. Le thérapeute m'a dit que j'avais encore du chemin devant moi pour accepter cette solitude fondamentale, et qu'il savait aussi qu'au fond de moi j'étais au courant de cette force qui unit au-delà la solitude.

Noodledish, je me retrouve beaucoup quand tu dis que tu cherche à montrer quelque chose aux gens, à leur faire comprendre l'essence. C'est tellement ce que je ressens, mon mari n'arrête pas de me dire que je passe mon temps à donner des armes aux autres et qu'ensuite je m'étonne qu'ils me blessent avec. Mais ce besoin que j'ai de faire comprendre les choses, de partager est hyper fort en moi.

Izabelle je pense que tu as de bonnes pistes, je dirai également de te détacher de l'envie de faire parfaitement quoi que ce soit, ça enlève de la pression. 

On m'a toujours dit que j'étais "mûre" petite, je me suis toujours posée un milliard de question, on m'a souvent dit que j'étais compliquée et je ne comprends toujours pas comment certains font pour traverser la vie avec autant de légèreté quand c'est souvent très "lourd" pour moi. J'ai également trop d'empathie à ressentir les peines et les joies des autres, j'absorbe beaucoup tout ça, comme une éponge qui prend l'eau et ça "m'alourdit" (encore!). Je me rends compte que depuis quelques temps où j'essaye de me concentrer sur moi plutôt que sur les autres, mes EME disparaissent et je "m'allège" (tiens tiens!). 

J'ai analysé mon hyper sensibilité comme venant d'un acquis que j'ai du développer très tôt face à une mère hyper narcissique incapable de répondre aux besoins de ses enfants et m'utilisant (je suis l'aînée de 6) pour être une mère bis auprès de mes frères et soeurs. J'ai passé ma vie à essayer de me faire aimer de ma mère, de rentrer en contact avec elle, de décoder ses besoins pour tenter d'y répondre dans l'espoir d'avoir un peu d'amour et de reconnaissance en retour. Aujourd'hui je fais le deuil de ma mère, et ça m'aide à avancer. J'apprends à m'octroyer ce que je n'ai pas reçu d'elle (car elle ne pouvait me le donner ne l'ayant pas reçu elle même de ses parents). Je pense que si je n'avais pas eu la mère que j'ai eu je n'aurai peut être pas développé autant cette hypersensibilité et j'aurai appris plus tôt à me connaître au lieu de passer mon temps à faire plaisir et à donner aux autres (cuisine, cadeaux, temps, écoute etc...). 

J'apprends également peu à peu à définir mes limites et à les faire respecter. Je sens que mon poids est lié à mon incapacité à faire respecter mes limites. Mon poids est cette enveloppe de graisse qui crée une limite extérieure physique que je n'arrive pas encore à poser oralement. Comme si je me fondais dans "l'autre" et que j'acceptais beaucoup trop de choses qui m'envahissent sans poser mes limites. C'est difficile de mettre en application tout ça. Ca passe par apprendre à dire non, m'autoriser à changer d'avis, à ne pas mettre le prix que je mettais dans un cadeau (ou le temps que je passais à le chercher), m'autoriser à dire non à une soirée alors que j'avais dit que je viendrai parce que sur le moment je sens que ça va être trop pour moi, refuser de la nourriture que ma mère ou une amie a si gentiment préparé pour moi, exprimer mon avis même s'il est différent de celui de la personne avec qui je parle, m'autoriser à exprimer ma joie (plutôt que de la cacher) même quand mon amie est en pleine tristesse, accepter de ne pas pouvoir contrôler les autres (par exemple je ne peux pas contrôler que mes amis passent un bon moment chez moi, cela ne dépend pas entièrement de moi). C'est un long chemin d'apprentissage alors que pour bon nombre de personnes de mon entourage cet apprentissage a été fait plus jeune, à l'adolescence notamment, quand moi je ne faisais pas ma crise d'adolescente, trop occupée à être parfaite en tout.

Bonjour Liegama.

J'ai lu "mères, libérez vos filles" de Marie Lion Julin. Cela m'a permis de comprendre beaucoup de choses. Je pense que cette lecture pourrait t'apporter beaucoup également...

A Toutes! vous me faites simplement pleurer d'émotion....

je n'ai pas le temps de réagir plus longuement mais dieu que tout ça me touche!!!

bon dimanche et à bientôt

Merci Noodledish pour ta contribution. 

Je viens de réaliser que cette discussion parlait aussi des EME, et que je vous ai raconté ma vie, avec mes avancées positives, sans parler de ce qui est douloureux. C'est tout moi ça...

Si je suis là, c'est aussi parce que j'ai des EME récalcitrantes, qui me gâchent encore la vie, et qui sont là pour me rappeler que tout ne va pas si bien que je peux le dire.

Je complète avec ce que je commence à comprendre des liens entre hypersensibilité et EME, si ça peut nous faire avancer...

Petite, j'étouffais mes émotions : je me retenais de pleurer, de rire aux éclats. Dans ma famille, on me renvoyait que la sensibilité était une faiblesse. Je crois bien que j'étais au bord de l'implosion quand j'ai quitté le nid familial... Comme Isabelle, et sans doute pas mal d'autres ici, j'ai vite compris que la nourriture pouvait me remplir et étouffer mes ressentis.

J'ai longtemps cru qu'il fallait faire comme si tout allait bien. D'ailleurs, tout le monde autour de moi croyait que ça allait. Jusqu'au jour où à trop m'occuper des douleurs des autres, j'ai craqué. Ca devenait trop lourd de faire semblant.

Grâce à mon psy, j'ai appris à laisser s'exprimer ce que j'ai en moi, je me découvre telle que je suis au fond, et pas comme on voulait que je sois. Ma créativité et ma sensibilité se révèlent petit à petit.

Comme tu le dis Noodledish, tout cela implique davantage d'intensité dans ce que l'on vit, dans les moments négatifs comme positifs... Je pense que notre hypersensibilité est une richesse, une profondeur d'âme qu'il est bon de cultiver... Mais il faut aussi apprendre à  ne pas se laisser submerger, et ce n'est pas toujours simple...

Mille pensées à la communauté des hypersensibles !

Bises

Merci Izabelle d'avoir créé ce post !

J'ai fait quelques recherches sur le sujet... et je crois bien que le diagnostic peut être posé pour moi aussi !

J'ai compris il y a un moment que j'étais hyperempathique. C'est d'ailleurs une qualité que j'utilise et que je développe au quotidien, étant dans une profession paramédicale. Comme toi, je donne beaucoup de ma personne et cela m'épuise. Je rentre chez moi le soir vidée, surtout les jours où mes patients ont du mal eux-mêmes à avancer.

Contrairement à toi par contre, je ne suis absolument pas capable d'être attentive à chacun en situation collective ! Par exemple, je me suis souvent fait la réflexion que je suis tellement peu physionomiste que je serais incapable de faire une description en cas d'agression ! En revanche, en situation duelle, je perçois pas mal de choses. Mes amis m'apprécient pour ça d'ailleurs : je sens rapidement quand ça ne va pas, ne crois pas à un sourire de façade ou ressens les préoccupations des autres. Ils me disent aussi que je sais trouver les mots.

En amour, cette hypersensibilité m'a déjà joué des tours. Je m'attends à ce que l'autre soit sensible comme moi, mais ce n'est pas toujours le cas. Résultat je m'emballe très vite, je me fais des films à partir d'un message reçu, d'une parole, d'un regard... Et je mets du temps à guérir d'une déception. Bref, je suis toujours célibataire !

J'ai tendance à être influencée par l'état d'esprit des autres aussi : mes amis vont bien, je vais bien. Ils dépriment, moi aussi. Après, je pense que l'on dégage inconsciemment qch qui fait écho à ceux qui ont une humeur proche de la nôtre à un moment donné... Donc je crois à une influence réciproque, une espèce de force d'attraction inconsciente...

J'ai découvert le lien aussi avec ma sensibilité aux bruits. Déjà petite, j'ai toujours sursauté aux bruits, aux personnes... Je suis très sensible aux cris dans la rue, aux sirènes des pompiers, aux fanfares ou encore aux feux d'artifice.  Mes parents ont même cru que j'avais des problèmes d'audition, mais les audiogrammes ont toujours été bons. Je crois que depuis toute petite je me mets facilement "dans ma bulle", pour me protéger, m'isoler, me retrouver. Du coup je vis les bruits forts comme une intrusion.

J'ai aussi une forte sensibilité tactile : je ne supporte pas les chatouilles, les contacts corporels dans les lieux publics, les gens qui se mettent trop près de moi pour me parler... A l'inverse, je fonds quand on me prend la main ou qu'on me fait un câlin !

Je suis assez créative, plutôt artiste dans l'âme, du genre réfléchie et rêveuse en même temps. Je me suis toujours posé beaucoup de questions, on me disait mature déjà à 10 ans. Je suis très réceptive à tout ce qui touche au bien être (massages, relaxation...) D'ailleurs, la découverte de la méditation et du yoga, ça a été une révélation pour moi : un vrai apprentissage du lâcher-prise !

Je suis très sensible à la musique aussi : elle a toujours fait partie de ma vie, m'a aidée à prendre conscience de mes états d'âme et me permet de vivre mes émotions. D'ailleurs, pour les mariages et anniversaires, on m'a souvent confié les recherches de musique et les discours, et à en croire les larmes et les retours de chacun, je vise assez bien la corde sensible !

Voilà pour mon hypersensibilité à moi. Désolée pour le pavé un peu décousu...

Je vais creuser le sujet  en tout cas, merci encore Isabelle !

Salut tout le monde :)

Je rejoins le club...

J'ai fréquemment (et de plus en plus souvent) des frissons le long de ma colonne vertébrale lors d'émotions.

L'autre jour j'ai laissé passé une voiture qui sortait de son stationnement. Le monsieur m'a bien dit merci. J'ai ressenti une vive émotion, je me suis dit "tu vas pas pleurer quand même!".

Lorsque mes patients me racontent leurs difficultés je ressens souvent un poids qui me tombe dans la poitrine. Je poursuis parfois leurs phrases lorsqu'ils ne trouvent pas les mots et ils n'ont jamais l'air de s'en sentir frustrés.

Je crois que je vis dans l'autre alors parfois quand je suis seule je me sens drôlement vide. Il faudrait que je fasse attention à me regarder plus souvent moi-même. Sinon c'est le trop plein.

Petite je suis tombée dans les pommes à un enterrement. Pourtant je pense qu'à l'époque j'avais fortement inhibé ma sensibilité. Elle se découvre de mieux en mieux ces dernières semaines. Je suis allée voir un thérapeute en médiation sinokinétique, il a "fait tomber des noix de cocos" comme il l'a si bien dit. Et plus les fleurs de Bach m'aident à sortir de ma chrysalide aussi...

Toujours est-il que ce n'est pas facile de mettre à nu cette sensibilité. Les émotions positives peuvent être très intenses mais la douleur est tellement vive parfois... Je m'y noie.

Merci pour ton post intéressant Izabelle. Je vais aller voir le lien. Je ne sais pas si je suis une hypersensible mais je sais que je joue un rôle social qui me demande beaucoup d'énergie et que souvent quand je dépasse un certain seuil j'ai des EME plus tard. 
Je sais également que j'aime beaucoup ma vie en ce moment car je suis seule avec mon mari et que nos interractions sociales sont limitées à toutes les personnes que l'on rencontre pour le magasin, ce qui fait beaucoup de personnes mais ne me demandent pas le même niveau d'énergie que des amis ou encore, le pire pour moi, ma famille. 

Je me sens également plus à l'aise en tête à tête avec les gens. Tous mes repas de famille étaient remplis de bruits, d'émotions, de discussions (6 enfants ça fait du monde à table, et on était souvent 15 ou 20 durant l'été et plus durant certaines fêtes). 

Ce fut un apprentissage d'arrêter d'essayer de faire plaisir à tout le monde et peu à peu ça m'aide à ne plus avoir d'EME après une sortie. 

Comme toi j'ai compris il y a deux ans que j'avais besoin de calme mais ce fut un long apprentissage car avant je vivais constamment dans le speed, en faisant l'autruche avec des énormes EME comme bouées de sauvetage. 

Pourtant l'image que je donne de moi est quelqu'un de très extravertie, ouverte, rigolote, bavarde, volubile. Mais c'est lié à mon besoin d'être souvent au centre de l'attention, pour compenser mon manque d'amour. Quand j'ai conscience de ce besoin et que j'arrive à me l'octroyer seule, je n'ai plus besoin de faire mon show et ça va mieux, ça appaise mes rapports aux autres également. 

Je n'ai pas encore cherché, encore moins trouvé de solutions pour les grands repas en famille, pour l'instant je les évite. Je sens que j'ai besoin de me stabiliser seule un peu plus, je m'octroie de grandes vacances loin de ma famille et ça me fait un bien fou. 

toi aussi serenité?  dis-nous en un peu plus  (si le coeur t'en dit..)

 

Liegama je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis

moi aussi je fais mon show, parfois, je parle, je parle, et même j'adore ça, avoir du monde à la maison, et refaire le monde en éclusant des litres de café

dès que je suis en relation duelle, aucun problème, je reçois aussi beaucoup de monde pour mon travail, aucun problème,  par contre quand je travaille dans des groupes à gérer, là j'assure professionnellement (du coup avec cette conscience de chacun, c'est pratique), mais c'est le même phénomène, je tiens  "au chocolat"

la seule façon que j'ai aujourd'hui de voir qu'il y a un truc qui ne va pas, ce sont des EME super intenses, avec aucune émotion négative, que des ressentis super-agréables,  mais un besoin de se calmer..... ultra fort

j'essaie de travailler entre tolérer cette stimulation et l'excitation    et   pouvoir m'accorder des plages de récupération....

je pense qu'il y a des méthodes à trouver avec la pleine conscience, in situ

 

de plus les interactions sociales sont une valeur forte pour moi,  et je m'aperçois que je ne peux le vivre pleinement en raison de cette hypersensibilité, donc il me faut trouver un mode de fonctionnement dans ces situations