Pensées négatives...
Je voulais juste partager un moment qui m'a un peu fait flipper ce matin. Je préparais le petite déj pour les enfants, j'allais lancer deux toasts dans le grille pain et là je me suis demandée si j'en voulais un aussi. Eh bien, cette simple pensée, cette première pensée de la journée concernant la nourriture, ça m'a donner envie de pleurer. Je me suis dit "oh non, encore une journée de combat, une putain de journée à me battre avec la bouffe, mon estomac, mon cerveau, mes angoisses"...
Ca m'a plombée, d'autant que je ne pensais pas que j'étais aussi affectée par la mise en oeuvre de la méthode.
Sur le site il y a pas mal de gens avec de "faibles" problèmes de poids qui sont sans doute moins "à bout de nerfs". Moi j'ai 15 ans de régimes à mon actif, un poids démesurément élevé, le risque que la méthode ne fasse pas effet sur moi (confirmé par le coach, car je suis en obésité morbide donc il se peut que mon corps ne puisse plus maigrir) et la peur de me voir offrir pour seule solution que la chirurgie barriatrique.
Bon, je me trompe pas en titrant "pensées négatives"...Si d'autes personnes sont comme moi à un poids très élevé, je veux bien en parler un peu parce que je suis proche du grand découragement. Pourtant je fais studieusement la méthode depuis le mois de juin dernier.
Bises
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Je ne peux pas imaginer ce que tu as vécu et vis encore, mais cela semble très très difficile. En effet, certains vont venir ici pour faire la paix avec l'alimentation, en dehors de tout problème "objectif " de poids. Mais je ne me retrouve pas tout à fait dans leur vécu, donc dans le tien.
Je suis paradoxalement sans doute moins marquée par les TCA que toi, ma souffrance est donc morale aussi mais avant tout physique. Et je ne crois pas que cela soit anodin, avec ce que cela entraine en bonus de critique sociale, et le quotidien entravé par la chair de trop, par le "non-faire", l'incapacité, le handicap, la maladie.
Mon post ne visait donc pas du tout à rejeter une partie des membres du site, mais bien plutôt à pouvoir échanger plus particulièrement avec des personnes ayant le même souci que moi, qui est dans la tête et aussi dans le corps.
Je t'embrasse et j'aimerais aussi t'apporter mon soutien sincère
Lee-nix,
désolée je me suis un peu emballée mais c'est que j'en ai tellement marre des réflexions des gens du style "oh ça va arrete de te la raconter, t'es toute mince , tu rentre dans du 36, tu fais ta maline".........;non je fais pas ma maline et a choisir, je prefererais avoir 15 kg en plus et etre bien dans mes basket et plus avoir de trouble alimentaire ni penser 24h/24 a la bouffe , a mon corps, a mes kg en trop imaginaires !!!!
j'aimerais ne pas m'effondrer quand on me dit "oh t'as l'air en forme" car j'associe ça directement avec une prise de poids, de joue bien rouge et dodue. Une simple remarque et je me met a chialer, a me detester, alors qu'en réalité, les gens ne pensent pas a mal !
j'aimerais etre capable de manger en public, dans la rue, meme a la cantine avec mes collegues, mais je n'y arrive pas !!!! j'ai le sentiment que tout le monde me regarde en se disant "si elle arretait de bouffer la grosse............"
je sais que sur ce forum, les gens sont comprehensif car quels que soit leur probleme de poids, nous avons tous un rapport complexe avec l'alimentation.
voila j'espere en tout cas que nous réussiront toutes a sortir de tout ça et que nous retrouverons la paix interieure.
merci en tout cas pour ton petit mot, ça me touche sincerement.
voila là je suis au bureau et j'ai envie de chialer !
bises !!
Effectivement il y a de la place pour tout le monde ici. Mais tout le monde ne se reconnait pas dans le parcours de chacune. Et pour ma part c'est aussi important de recevoir un soutien spécifique. D'un côté je comprends: pour rien au monde je ne souhaite revivre comme j'étais dans ma tête à 18-20 ans avec mes 65 kilos. Mais néanmoins je vis comme une sorte d'injustice de vivre avec un poids important et de suivre semaine après semaine des exercices et rester à ce poids.
Et donc aujourd'hui je ne peux pas m'identifier au discours de quelqu'un qui n'a pas de problème de poids mais des problèmes de rapport à l'alimentation. Dans les 2 cas il y a des similitudes mais aussi de grandes différences. J'imagine un alcoolique et un héroïnomane, les 2 ont une relation de consommation addictive, les 2 vont travailler sur leur comportement de dépendance mais pour autant ils ne vont pas forcément se reconnaitre comme de la même "famille" au niveau problématique.
J'ai vécu quelquechose de très fort dans une clinique spécialisée dans le traitement des TCA. J'attendais un rv à côté d'un grand miroir, sans soucis. Une jeune femme anorexique, très anorexique, avec une sonde un pieds avec une poche de gavage se détaillait en pleurant dans le miroir et tatant sa graisse imaginaire, elle expliquait à sa copine quelle ferait plus de pompes la nuit pour ne pas grossir!!!!!!!! là j'ai vraiment compris qu'il y a des mondes très différents dans les tca. Je lui ai souris et elle a détourné la tête. Pas de dialogue possible ce jour là.
Je dirais que la souffrance, ce n'est pas qu'une question de kg.
J'ai connu l'obésité et la maigreur : pour 1m62 :
85kg a 17 ans...........Regime.......boulimie.........regime.....anorexie.......47kg ...........hyperphagie........regime.....regime...59 kg et enfin LiNECOACHING =>voila , tout ça en boucle pendant 18 longues années, aujourd'hui j'en ai 35 et je suis plus mal que jamais dans mon corps d'obese/maigre (terme de Hilde Bruch, grosse dans sa tete, mince dans son corps)
Alors oui aujourd'hui je peux dire que mon apparence est normale, on se retourne pas sur moi, je suis pas pointée du doigt, je m'habille pas en taille 50, mais c'est pas pour ça que je me sens bien, et meme pire, je peux affirmer aujourd'hui que j'étais mieux dans ma peau a 85kg plutot qu'a 47kg et qu'a 59 kg aujourd'hui.
J'avais pas fais de régime avant l'age de 17 ans car je n'en ressentais pas le besoin, j'aimais manger, j'étais bien, on me prenait la tete avec mon poids mais finalement je m'en fichait, je vivais dans mon univers.
Et j'ai du avoir la phrase de trop, celle qui m'a fait basculer dans mon 1er régime, puis dans la boulimie et l'autodestruction
et je vous assure que meme quand on a un poids normal, se retrouver a quitter le travail en plein apres midi parce qu'on a subitement une putain d'envie de crise.......qu'on se retrouve chez franprix acheter sa dose de sucre, et qu'on attend meme pas d'etre arriver pour bouffer avec les doigts en cachette dans la rue, puis se retrouver 1h apres, la tete au dessus des chiottes a vomir , c'est horrible.
donc ouais certaines ont des réels problemes de poids , d'autres ont des problemes dans la tete, mais quoi qu'il arrive, je pense qu'on a toute notre place ici, et je trouve ça formidable d'etre entourée de gens qui comprennent mieux que quiconque nos troubles alimentaires.
idem pour moi .
En ce moment c'est le grand bouleversement dans ma tête grace à la méthode et c'est vrai que ce 'est pas évident à gérer mais comme on dit " petit à petit l'oiseau fait
son nid.
lamorge
je tiens à vous dire que je suis très touchée par ce que je viens de lire. je n'ai pas de conseils à donner mais j'avais juste envie de dire que je vous ai lues et que cela me touche....
C’est clair, cette méthode remue des choses et on ne s’y attendait pas forcément.
Pas étonnant au fond, se nourrir est un acte des plus intimes, et social en même temps.
Moi aussi je suis en obésité morbide, Lee-Lix. Avec peut-être (?) un petit avantage sur toi, c’est que je n’ai pas accumulé des régimes, j’ai plutôt grossi par défi, je pense, ou par déni. Je dirais que depuis l’âge de 10 ans je n’ai pratiquement pas arrêté de grossir, lentement mais sûrement. Autant dire quasiment toute ma vie. Je ne sais pas si c’est réversible, pas seulement d’un point de vue physique, mais aussi d’un point de vue psy : après tout, je me suis construite comme ça.
On verra bien… je me dis qu’au pire, j’y aurai gagné un rapport plus sain à la nourriture, ce sera déjà ça.
Sinon, moi aussi j’ai remarqué que pas mal de gens semblaient avoir un poids tout à fait normal (de mon point de vue en tout cas). Je trouve ça d’autant plus triste de les trouver ici, c’est dire la pression sociale ! Je me souviens aussi que lorsque j’avais 18 ans, je pesais 57-58 kg pour 1m70, j’étais persuadée d’être obèse… et par pur esprit de contradiction, je mangeais comme si ma situation était à jamais irréversible...
Comme te dit Lia, n’hésite pas à revenir faire part de tes petites victoires, des questions que tu te poses, de tes tristesses ou de tes craintes… ça fait du bien de les exprimer.
Et puis, peut-être que tu pourrais être bonne avec toi ? Pleurer sur soi, c'est une bonne chose, je pense. Ce n'est pas gémir. C'est reconnaître sa souffrance, et c'est comme ça qu'on commence à la guérir.
Bon courage, à bientôt peut-être.
Merci Laurette, oui je viens pleurer un peu ici, et surtout avec vous touts et toutes parce que je sens que je peux être entendue sans jugement. ça fait déjà un bien immense. Et ensuite, c'est un exercice parce que je crois que je ne me suis jamais assez plainte justement, j'ai toujours eu soi disant de la force, un calme inébranlable etc. mais tout ça au prix de mon pmoids actuel, notamment.
J'ai un peu ce vécu aussi par rapport aux personnes qui n'ont "que" quelques kilos à perdre.....voir qui pour moi ont juste un poids de rêve. Comme toi une vie de régime me voit aujourd'hui vivre à 96-98 kilos. Mais quand je suis franchement découragée je me rappelle que au moins je ne fais plus de régimes, au moins je ne suis plus à compter des points et des calories. Et que mon médecin trouve mieux de vivre bien avec de nombreux kilos en trop, sans en prendre d'autres que de se persécuter à vie en se restraignant. POur ma part quoi qu'il arrive je n'envisage pas la chirurgie. Je me remonte aussi le moral en me rappelant que en 2 ans j'ai quand même perdu 10 kilos. Que d'accord c'est très long mais c'est 10 kilos quand même grâce à zermati et apfeldorfer. Et qui peut dire ce qui nous arrivera ensuite.
Cela fait partie de ces injustices qui veulent que nos vies passée de régime se soldent par un poids important et que peut être il ne descendra pas ou très peu. Mais la paix alimentaire pour le reste de notre vie ce serait chouette quand même. Ce week end il y avait une magnifique tresse au petit déj. Je ne suis pas trop posée de questions, j'en ai mangé plus qu'àma faim et ensuite j'ai attendu la faim prochaine qui s'est pointée vers 14h30. Finalement ce toast je ne sais pas quelle importance il avait. Je ne sais pas non plus ce que signifie poids "démesuréemtn élevé" pour toi. Mais par contre ce qui ressort de ton message c'est que cette méthode remue beuaocup d'autres choses et c'est peut être cela qu'il faut aborder.
Moi par exemple depuis juin ce qui apparait clairement dans ma vie c'est que j'ai du mal à m'affirmer, que je suis souvent la bonne poire de service qui ne sait pas dire non, que j'ai du mal à défendre un point de vue que je crois juste. Donc je m'occupe de cela. Le poids ne bouge pas. Mais à l'intérieur il y un grand chantier en cours avec de la liberté au bout du tunnel il me semble.
Reviens peut être plus souvent par ici, sur ton blog, écrire des messages persos, s'encourager. Moi ca m'aide vraiment.
Je t'envoie pleins de pensées positives et de courage et de persévérance.
Bonjour Lee-lix,
C'est la première fois que je poste un message sur un forum depuis mon inscription sur le site début septembre. Pas le temps, trop occupée par le boulot, la famille, etc. Peut-être pas assez motivée non plus ? Mais là, ton message m'a touchée et je m'y suis retrouvée.
J'ai plus de 30 ans de régimes à mon actif (je gagne la palme !) et 40 kilos en trop (voir ma présentation). Je veux dire : pas 40 kilos pour rentrer dans le bikini dernier cri, mais 40 kilos pour revenir à un IMC dit "normal" (dans la fourchette haute, of course ;). Et si j'arrivais à perdre même seulement 10 kilos, je me sentirais la reine du monde.
Sauf que, comme toi, je suis découragée. J'attendais beaucoup de Linecoaching, et en deux mois... j'ai pris 1,5 kg !
Le problème, c'est que je ne supporte plus les contraintes liées à l'alimentation. J'ai l'impression (et ce n'est pas qu'une impression) d'avoir passé ma vie à me contraindre et je n'en peux plus. Alors, même si je reste persuadée que la méthode linecoaching soit la seule viable à long terme, le seul fait, par exemple, de m'obliger à sauter un repas (j'expérimente la faim en ce moment), je le vis comme une contrainte. Et moi aussi, tout à l'heure, en faisant l'exercice de pleine conscience avant de manger, j'ai eu les larmes aux yeux.
Je voulais en tous cas te rassurer sur le décalage ressenti avec les personnes "minces", ou qui n'ont que quelques kilos à perdre. Je ne vais pas beaucoup sur les forums, donc je ne sais pas si c'est le cas ici, mais je me souviens, quand j'allais chez Weight Watchers, ça me déprimait complètement de voir des nanas qui se lamentaient sur les 3 kilos qu'elles avaient à perdre pour rentrer dans leur maillot de bain. Ca me faisait me sentir encore plus minable. Alors oui, je te comprends, et on est là aussi pour dire ce qu'on a sur le coeur, parce que ça fait du bien.
Voila. Moi aussi j'ai pensé à la chirurgie, mais je ne rentre pas dans les cases. J'ai un IMC qui n'est "que" de 38 (et pas de maladies associées, tant mieux !), alors qu'il faut être à 40 pour avoir droit à une prise en charge par la Sécu. Bon, de toutes façons, je ne me vois pas manger des soupes et des yaourts alors que les copains sont passés pour l'apéro. J'aime trop la convivialité et le plaisir qui sont attachés à la nourriture et je ne veux plus m'en priver.
Je ne sais pas si ce que j'écris peut t'aider, mais c'est un partage d'expérience... et je serais ravie de continuer à échanger avec toi.
Bon courage !