Quels sont vos aliments tabous ?
Je suis entrain de réfléchir aux miens mais je pense que j'en oublie... Je me dis que je ne dois pas être la seule.Alors si nous listions nos aliments cela nous permettrait sûrement de prendre conscience de certains de nos tabous qui le sont tellement devenus que nous les avons oubliés.
Je commence :
- nutella : j'en ai jamais sinon je tombe dedans
- viennoiserie : pareil
- frites : là je ne sais pas trop si c'est tabou ou non. Je peux en manger chez moi mais pas à la cantine car je n'arrive pas à évaluer la quantité
- gâteaux de boulangerie : pareil je ne sais pas. Je n'en achète pas car ils ne m'attirent pas. Pareil je n'en prend pas à la cantine pour la même raison. Mais si j'en ai un dans l'assiette là c'est autre chose.
Et vous ????
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Bon, j'ai tout lu et je pense que vous avez toutes répertoriés mes aliments tabous.
Il y en a quand même un qui est plus tabou que les autres : le massepain nature, celui du boulanger, qu'il fait amoureusement pour Noël.
Je salive rien que d'y penser.
Sinon, pour les autres aliments tabous, chocolat, frites, mayo, noix en tout genre, depuis que j'ai commencé des cours de nutrition en novembre, j'en remange sans problème.
Au début, c'était guinfrage total, maintenant c'est de temps en temps quand ça me "stitche". Je ne me refuse rien quand j'en ai envie et tout compte fait, maintenant que ce n'est plus tabou, ce n'est plus un problème.
Sauf le massepain !
je viens de prendre mon petit déjeuner (j'en suis à l'étape je découvre la faim, même si je n'avais pas attendu d'en être là pour déjà pratiquer). Je dédice donc de manger une gaufre surgelée à réchauffer, avec un peu de nutella. J'ai dégusté... et j'ai trouvé le nutella plus que bof, habituellement il fallait qu'il y en ait vraiment beaucoup dans ma bouche pour que j'éprouve la sensation de brulure (est ce que ça vous a déjà fait ça ?), et là, à peine une lichette et la sensation était là, désagréable. Ce n'est même plus le gout des noisettes qui prédominait, uniquement cette brûlure sur mes papilles et mon palais. Serai-je sur le bon chemin ? chouette ^^
super Lorraine!!!!
c'est super vos expériences sorci et Pattie.... moi je n'ai jamais eu de "brulure" avec du nut !!!!
je crois que ça reste plus ou moins encore un aliment tabou pour moi, finalement
avec la brioche.....
et pourtant en effet je l'avais une fois dégusté en trouvant ça tout à fait dégeu
c'était vraiment l'aliment que ma mère n'autorisait pas à la maison, et chez les copains, y'en avait tt le temps un pot dans le placard
un aliment tabou qui ne l'est plus pour moi, et que je viens de laisser tomber, c'est les bonbons
notamment les crocos dont je viens de faire un cure, à petite dose
au bout du compte, après avoir bien exploré cet aliment, mon corps a dit "stop!!! je ne veux plus de ce truc là"
j'ai senti physiquement la nausée au bout d'un moment quand j'en mettais un dans ma bouche
et la réaction de mon corps est maintenant sans appel : je n'en veux plus!!!!
mais ce n'est pas tabou dans le sens où je n'en ai plus aucune envie de toute façon
un jour il faudra que je teste à nouveau la brioche, mais j'aime aussi l'idée d'avoir encore un ou deux aliments tabous, dans le sens "je ne suis pas parfaite et c'est bien comme ça"
Je l'ai fait ! J'ai vu ma frustration !
Après un bon repas, qui a comblé deux appétits spécifiques forts (riz et tomates), j'ai pris un de mes desserts (bon, mais moins que la sauce tomate dont je rêvais depuis hier soir). Je ne suis pas sûre que j'avais encore assez faim pour le terminer, mais je l'ai terminé. Au moment de ranger la table, en ouvrant le frigo, j'ai vu le brownie. J'en ai eu une violente envie. Mais j'étais satisfaite de mon repas, je n'avais plus faim, et pas envie de céder à mon EME. J'ai refermé le frigo. Mais l'idée du brownie m'a un peu taraudée. C'est comme un refrain agaçant dont on ne peut pas se débarrasser.
J'ai repensé à cette discussion, sur la dégustation de la frustration, et je me suis dit qu'il allait falloir que je le fasse, un de ces jours. Et là, paf, ça s'est fait tout seul. J'ai pris conscience de ma respiration (comme un réflexe : on va aborder la tempête, il faut trouver l'ancre !), j'ai nommé la frustration, mais c'était flou, comme nommer une vague impression de brouillard. J'ai essayé de m'ouvrir, pour mieux voir, mieux ressentir, me laisser traverser. Et tout d'un coup, j'étais dedans, ça n'était pas agréable, j'avais surtout peur que ça s'amplifie, mais je suis restée "dedans". C'était comme un creux dans la poitrine et un vide dans la mâchoire, et une retenue dans la tête, parce que j'avais un peu peur (la frustration, dans un régime, c'était un signe que ça commençait à sentir le crâmé pour la motivation). Et j'ai eu l'impression d'échanger un regard avec ma frustration, comme rencontrer un lapin au détour d'un sentier en forêt, ça surprend le promeneur et le lapin. C'était assez bizarre. J'ai porté mon attention sur ça, et en fait, il ne restait plus rien, que de l'étonnement. J'ai mis un dvd, mais mon attention restait sur ma respiration, j'ai ressenti le besoin d'aller faire une RPC formelle. Oublié, le brownie. Et là, je n'en ai pas envie. Ca reviendra. Mais ce n'est pas grave : j'ai regardé ma frustration, je ne l'ai pas attaquée, niée, je ne l'ai pas temporisée, je n'ai pas essayé de la satisfaire, je l'ai juste regardée. Je suis encore loin de la déguster, mais c'est déjà pas mal !
Et bon, finalement, loin du lion dévastateur, c'est un lapin. Bon, après, je me méfie des lapins. Je me souviens d'un film des Monty Python où le lapin était redoutable !
Je n'irai pas jusqu'à dire que c'était une bonne expérience, mais c'était étrange. Je pense que je n'aurai pas trop peur de renouveler.
(Et sinon, y a des psychotropes, dans les tomates-aubergines en boîtes ?)
waow !!! en voilà une description en effet impressionnante!!!
voyage en frustration.....
bravo d'avoir accueilli ce truc-là..... c'st surtout ça le plus important
ne plus avoir "besoin" de faire disparaitre sa frustration, simplement parce qu'on l'accepte en toute simplicité
et parce que ce n'est pas une frustration, bien sûr, qui n'a aucun sens, comme de se priver si on a faim
mais simplement une frustration de devoir renoncer à manger parce qu'on n'a plus faim
on vit dans une société qui nous confronte à cette frustration : sédentaire, mais avec des quantités de choses riches à manger....
alors en s'y confrontant, en dédramatisant, en la "connaissant" cette frustration là, elle devient juste "normale"
et bientôt plus du tout gênante, mais anodine
Lol le lapin redoutable ^^ Chez moi on dit fumer la moquette dans ces cas là !
Je crois que mes aliments tabou, ce serait bien le nutella (j'ai jamais avalé un pot entier, j'en ai toujours eu à la maison, mais j'en ai déjà mangé à la cuillère, avec beaucoup de culpabilité et de regret après...)
et en y réfléchissant : les rouleaux de réglisse ! ça va, je n'en ai pas toujours.
Mes lapins à moi n'ont pas de trops longues dents ça va ;) Ceci dit, je ne les ai jamais regardés dans les yeux encore !
Juste pour dire que de mieux déguster le chocolat, d'accepter d'être frustrée (comme c'est normal d'être frustrée , je ne me juge plus !) de laisser une place plus nette dans mon ventre m'a réussi. Merci les filles.
Plus qu'à continuer....
J'envisage petit à petit en place une panoplie de trucs à faire, pour mes aliments tabous quand ils apparaissent. J'en pratique certains, et les autres, je me dis que si j'en ai besoin, je peux le faire.
- en avoir toujours à la maison, au moins une petite quantité (ce n'est pas un bon conseil pour tout le monde, ça, mais pour moi, c'est un besoin, celui de bien me montrer que je ne suis pas au régime)
- prévoir (ou improviser !) un repas où je ne mange que ça, un peu comme pendant l'étape sur le rassasiement gustatif, et si je dépasse le rassasiement, eh ben tant pis, j'attends ma prochaine faim
- si j'ai envie d'un repas ET de ça, alors je me laisse une très grande place pour le dessert (en général, ce sont des desserts, mes grosses envies), en me servant de micro-portions du reste, et en dégustant les micro-portions, un peu comme dans l'étape du fractionnement
- être attentive au rassasiement gustatif, mais ne pas me mettre la pression pour le respecter. Juste le sentir, et ensuite me permettre de continuer à manger si je le souhaite. Explorer ce qui se passe après le rassasiement, me montrer encore une fois, et encore et encore, si besoin, bouchée par bouchée, que ça devient moins bon (comme quand on éduque un enfant, on répète beaucoup). Observer ma réticence à aller jusqu'à l'écoeurement. J'ai vu que parfois, juste un peu avant d'arriver au rassasiement gustatif, j'accélère, comme si de manger plus vite allait me permettre de le semer pour manger davantage. Mais ensuite, je ralentis, parce que je n'ai pas envie de m'écoeurer (je l'ai fait avec de la pâte spéculoos, et depuis, je n'ai plus eu envie de spéculoos, alors que j'aimais ça. Pas envie de me dégoûter d'autre chose !). C'est pour ça, je pense, que je dépasse mon rassasiement en mangeant un dessert entier, mais que je n'ai jamais eu l'envie (pour le moment) d'en prendre un deuxième (alors qu'avant LC, si).
- observer le moment où j'ai vraiment envie d'un autre aliment. Ca arrive toujours. L'envie du dessert se fait moins présente, puisque je l'ai déjà sous la main ou dans la bouche. Et l'envie d'autre chose apparaît. L'envie du dessert reviendra (et c'est tant mieux, puisque c'est bon !), plus tard. Ca me montre que ça n'est pas une malédiction, que les envies vont et viennent, que mon corps veille au grain, et que j'arrive à l'écouter, même si j'ai pu faire la sourde oreille un peu avant.
- me dire la vérité. Ca, c'est super difficile. Tout à l'heure, je me suis régalée de mon repas, j'ai choisi de ne pas prendre de dessert pour profiter du fromage avec mon reste de faim gardé exprès pour un gâteau. Et en rangeant la table, devant le gâteau, j'ai ressenti comme une petite faim. Sauf que ça n'était pas de la faim. J'ai eu du mal à me résoudre à me dire la vérité. J'avais presque la main sur le couteau pour m'en couper une tranchette. Je dis rarement des mensonges (le jour où j'ai découvert que je pouvais si bien mentir que je réussissais à m'enfermer dans le mensonge, que même ma mère ne pouvait pas le déceler, j'ai arrêté net !), mais je me mens à moi-même couramment. Me dire la vérité, c'est très dur, ça demande une certaine vigilance, et beaucoup de bienveillance (finis les "Ouais, t'as encore envie d'un gâteau, tu ne maigriras jamais ! C'est trop difficile !", maintenant, je me dis des "Bon, j'ai envie d'un gâteau, et même, carrément, je vais le manger. Mais quand j'aurai faim, il sera meilleur, ou sans faim, si je veux, mais dans un petit moment". Je n'en suis pas encore à me donner du "Pattie chérie", mais ça ne saurait tarder !).
- me laisser une demi-heure. Pour ma tranchette de tout à l'heure, je me suis dit : "une demi-heure", et j'ai respiré (une fois, ça suffit, en général). Depuis que je ne me dis plus "NON", que je me dis : "dans une demi-heure, si c'était vraiment de la faim, ou si j'en ai encore envie, même sans faim, mais dans une demi-heure, je peux attendre une demi-heure, je ne vais pas en mourir", ça va mieux.
C'est vraiment comme disait Izabelle, dans un post d'accueil : je fais comme si j'étais mon enfant; mais je manque d'expérience, parce que je ne suis pas maman ! Mais en tous cas, pour le moment, le mensonge à moi-même est le plus difficile à gérer, parce que ça me partage en deux, voire en trois : l'enfant qui ment, l'adulte impitoyable qui le voit et accuse ou ne dit rien, et celle que je deviens, qui parvient parfois à rassurer l'enfant et à calmer l'adulte (et parfois non ! mais ce n'est pas si grave, puisque parfois oui, alors qu'avant : jamais !).
En tous cas, je prends une piste de travail, dans ton post, Izabelle : je n'arrive pas à accepter la frustration facilement (voire, en fait, je n'y arrive pas), sauf en temporisant ("une demi-heure !"). Mais peut-être que je peux l'examiner, l'observer sous toutes ses coutures. Quand je l'ai lu, j'ai eu l'image d'une dégustation : déguster sa frustration, comme on peut déguster un aliment pas forcément délicieux. Ca, je crois que je peux, au moins en partie, petit à petit.
Alors le chocolat au lait : ça y est je ne peux plus manger le suchard et le lindt ! Je les trouve vraiment très beurk surtout le 2e, salé!! J'en ai jeté une tablette et demi ! C'est fou depuis que je suis à LC j'ai découvert le plaisir de jeter de la nourriure, quand je n'ai plus faim et quand je ne la trouve pas bonne !
Le choix se ressere mais j'en aime encore un (ouf ) celui du marché équitable.
Bon ,je parle du chocolat au lait "nature" parce qu'avec les noisettes, la crème et tout tout j'aime bien mais aux dernières nouvelles, j'en mange trop avec aucune certitude de pouvoir accepter d'être frustrée...
C'est marrant, Pattie, parceque l'autre jour, suite au post qui portait sur le chocolat noir, j'en ai achété aussi, le nouveau, à la noix de coco...
Ah la peur de manquer du chocolat (ou du café ou de la confiture de figue) de ça je ne suis pas guérie (mais c'est pas grave, nulle n'est parfaite !), je ne peux pas juste acheter "un", au moins "deux"
Non, sur la pâte à tartiner de ma fille je ne craque pas...
Mais plus jeune chez ma mère, parfois, je pouvais manger un pot de nut en une journée
Et alors les crocodiles j'ai jamais beaucoup aimé (même si je pouvais en engloutir aussi !) , par contre les dragibus ou les bonbons cars,de la même marque par poignée que je pouvais en manger. Maintenant, j'arrive à dégusterquelques dragibus les rares fois où j'en vois (aux annivs des enfants )
Je pense, je suis sûre que c'est parce que je m'autorise le chocolat au lait que je ne compulse plus sur ces produits.