RPC: Obligatoire?

Je rejoins les différents témoignages des "Pro-RPC" !

Au début, quand j'ai lu les mots RPC et que j'ai commencé à expérimenter les exercices, j'ai aussi pensé "relaxation" "sophrologie"... mais j'ai vite compris que cela n'avait rien à voir. Je m'étonnais de lire que certaines étaient détendues après ces séances, car ce n'était pas mon cas. 

Je suis aussi passée par la phase "est-ce que je fais bien ce qu'il faut ?" (soupçon de perfectionnisme), "pourquoi je ne ressens pas d'émotions particulières ?" ou bien encore "j'ai autre chose à faire....". J'ai continué les exercices pour respecter le programme, mais j'avoue que je ne voyais pas à quoi cela pouvait servir.

La séance qui m'a le plus marquée a été celle que j'ai faite avant d'aller à un entretien d'embauche. J'ai pris conscience de toutes les sensations physiques que le stress entraînait dans mon corps. C'était douloureux et inconfortable, et pourtant j'ai pris conscience que je pouvais le vivre. 

Aujourd'hui, je m'aperçois que la RPC a changé mon comportement.  Je suis beaucoup moins impulsive ; j'ai appris que je peux faire une pause...

Je me souviens avoir lu que la RPC est très utile pour les mangeuses émotionnelles dont je fais parti, que les personnes en surpoids parce qu'elles mangent sans prêter attention à leurs sensations de faim étaient moins concernées.

LC met des moyens à notre disposition ; personne ne nous oblige à adhérer à quoique ce soit. A chacun de trouver les outils adaptés à ses besoins.

Faire une pause, être attentive à soi peut être dérangeant. Après chacun fait ce qu'il veut ou comme il peut. 

Quatre séances, ça n'est vraiment vraiment pas assez. Quand tu en seras à... mettons dix mille, peut-être que tu pourras jauger les bénéfices. Quatre séances, c'est juste ce qui est nécessaire pour s'initier, goûter au truc.

Peut-être aussi que tu n'en auras pas besoin du tout. Si tu en as besoin, tu y reviendras probablement un jour, mais différemment, en l'adaptant à ta manière de faire les choses. Il y a aussi d'autres manières de pratiquer la pleine conscience que de centrer son attention sur le souffle. Si tu en as besoin, tu trouveras celles qui te vont le mieux, ici ou ailleurs.

En attendant, si tu t'es abonné, c'est que tu apprécies les principes de la méthode. Or un des outils qu'ils ont choisi, c'est la RPC. Ca n'est peut-être pas une erreur de leur part. C'est plus simple d'essayer de suivre le parcours qu'ils ont établi plutôt que de rejeter un outil qu'ils ont estimé utile.

Soleluna, je me doutais bien que le mot "hippie" te ferait réagir ! Je pense que c'est son côté hippie qui a fait que d'emblée, j'ai trouvé la RPC chouette ! Mais quand je parle à mon frère de pleine conscience ou de défusion, ses cheveux se hérissent sur sa tête. Ca m'a grandement étonnée : j'étais en train de dire que ça fonctionnait sur moi nettement mieux qu'un régime, que ça changeait ma vie, ma manière de percevoir les choses, que ça améliorait même mon travail, et lui, blam, gros blocage : "Si tu commences à parler comme ça, c'est même pas la peine, je ne supporte pas, ça fait secte". Euh... oui, mais, frère chéri, c'est quand même un truc qui est en train de m'aider, hein, donc si tu aimes ta soeur préférée (et unique), tu peux bien m'écouter deux minutes, non ? Bon, ça, c'est ce que j'ai pensé lui répondre après coup, mais sur le coup, ça m'a juste sciée. Surtout quand il a ajouté "Moi, j'ai supprimé le pain le matin, et depuis j'ai maigri". J'ai juste dit "Ben alors c'est cool. Moi, quand j'ai fait ça, ça m'a amenée à craquer et à reprendre du poids, mais si ça marche pour toi, tant mieux", et j'ai changé de sujet. Je n'ai pas à imposer mes idées à mon frère tout de suite. Je peux attendre qu'il m'écoute sans avoir l'impression que je souhaite le convertir à je ne sais quoi. J'ai eu du mal quand même : j'avais l'impression qu'il me repoussait moi. Alors que ce qui le hérisse, ce sont des mots, d'une part, et le fait qu'il ait pris du poids, d'autre part (les régimes, ça met de mauvaise humeur). Il m'a écoutée quand son fils a eu des problèmes d'insomnie (bon, il a transformé la RPC en sophrologie, mais c'est un début !). Et en ce moment, mon neveu a des problèmes de bégaiement, et il prend conscience de sa grande sensibilité (merci l'orthophoniste, elle connaît bien son métier !), et là, j'ai senti un écho en lui, quand on en a parlé. C'est cool, mon neveu l'amène à se remettre en question. (Cool pour moi, et surtout cool pour le petit). D'ici quelque temps, mon frère va m'expliquer comment il apprend la défusion à son fils !

bon je viens rajouter mon grain de sel, et il y aura des redites bien sûr, mais c'est bien d'avoir des retours "variés" et vécus

pour ma part, au début, la RPC m'énervait aussi copieusement, d'ailleurs ça m'énerve toujours si je le fais sur le MP3

quand j'étais plus jeune, le moindre cours de yoga, de voix un peu doucereuse, me mettait  "les nerfs", mais puissamment

mais en qq sorte je n'avais pas le choix car c'était quand même un peu pour "ça" que je venais, ayant lu tous les bouquins de Zermati et Apfeldorfer depuis 10 ans, ayant applaudi le chapitre du livre  "maigrir sans regrossir est-ce possible"  consacré aux mangeurs émotionnels, mais ensuite  :  "and so what.....??????"  

je dois apprendre à mieux tolérer mes émotions, mais comment je fais??????

la pleine conscience, c'est un peu :  comment faire pour mieux tolérer ses émotions justement

quand on est un mangeur émotionnel comme je l'étais et comme je le suis encore un peu,   on mange plus que sa faim pour des raisons émotionnelles, pour éviter de ressentir, pour calmer ses émotions

la RPC nous aide pour ça, pour ne plus avoir besoin de calmer nos émotions, parce qu'elles n'ont pas à être calmées, parce qu'elles font partie de la vie et qu'elles ne sont pas un danger

mais dans la pleine conscience, il n'y a pas que la respiration de pleine conscience (RPC), le principe c'est de centrer son attention sur le moment présent

comme on respire tout le temps, c'est assez commode d'utiliser ça,  mais personnellement cela me fait moins d'effet que de pratiquer la pleine conscience sur mon corps

à chaque fois que je me sens m'affoler intérieurement, ou travaillée par une pensée désagréable, une histoire, un souvenir,   pour me recentrer dans le présent, je porte surtout attention à mon corps : sa position, ce que j'y ressens

me concentrer sur le mouvement de ma respiration est moins efficace pour moi,  ceci dit je le fait quand vraiment j'ai une montée de stress

ensuite je dois avouer que je n'aime pas les enregistrements,  quels qu'ils soient, de André, Gireaudeau ou n'importe,  dès que quelqu'un me dit de faire des choses, ça ne me convient pas  (esprit de contradiction?)

donc je le fais moi-même, sans enregistrement,  c'est quand même pas compliqué

bref pour ne pas rajouter dans la longeur je dirais que si on ne mange pas pour calmer ses émotions, que ça nous pose aucun problème d'écouter notre faim et notre satiété, juste qu'on a besoin de s'y mettre,  eh bien la RPC n'est en effet pas indispensable

par contre si on mange souvent sans faim, ça vaut le coup de s'y pencher, mais on peut pratiquer différemment qu'avec simplement le MP3 du site

Super vos réponses éclairantes les filles, j'avais pas le courage de mon côté. Et J4N je voulais pas de braquer à te dire que c'était super, parce que je sais que ça a l'effet inverse, comme le disait Annette.

Je voulais juste rajouter une petite chose, en complément de toi Pattie, sur la nébuleuse hippie. Ca me fait toujours sourire du coeur et simultanément grincer des dents je dois bien le dire (aller je tombe le masque, je suis une hippie ouuuuh ;)) ces clichés ont la vie dure, et je comprends (en même temps c'est assez rigolo).
Donc ce que je voulais dire, c'est que la pleine conscience est aujourd'hui intégrée à nos médecines occidentales. Grâce à l'avancée des neurosciences et de l'imagerie médicale on SAIT aujourd'hui que la méditation a des bénéfices immenses sur notre santé, qu'elle actionne le centre de la détente dans notre cerveau et produit de la sérotonine, qu'elle crée de nouveaux circuits, qui après une période courte (quelques semaines) perdurent en dehors des séances, qu'elle renforce l'immunité etc. Les études scientifiques sont légions. Et on en est qu'au début. Pas si crétins hein les hippies ;))

Aller, tu fais comme tu veux, on discute juste et dans tous les cas belle route ! :)

ps : Ah si j'aimerais ajouter quelque chose par rapport au temps, que je te livre ici, parce que j'ai mis longtemps à comprendre ça (mais c'est peut-être évident pour d'autres ?) : comprendre et intégrer sont deux choses différentes. Comprendre c'est avec la tête, on saisit le principe, il nous est limpide etc. Mais intégrer c'est quand ça rentre en nous, dans notre corps et notre attitude, quand on devient inconsciemment compétent. Comme le dit le docteur Z, c'est là que la partie est gagnée. :)
Et l'intégration ne passe que par la pratique, encore et encore, et c'est là que la notion de temps arrive. Pas d'intégration sans pratique et donc sans temps. Donc les étapes sont un fil rouge, mais il n'y a pas de ligne d'arrivée finish à faire dans X mois.
Et le cadeau bonux, la vidéo du docteur Z que j'aime décidément beaucoup //www.linecoaching.com/prog/comportement-alimentaire/les-outils/POU/MOT/PO3

Tout dépend de pourquoi on mange, comme ça a été dit. Si on mange pour décompresser, la RPC est aide : ça nous apprend à augmenter notre tolérance à la pression, à ne pas se sentir envahi (par les émotions, les gens, la vie). Donc on n'a plus besoin de manger autant pour décompresser, puisqu'on peut sentir la pression sans se sentir oppressés.

Si on mange parce qu'on n'a pas appris à manger réellement, la RPC peut être moins utile. Par "apprendre à manger", je veux dire : savoir reconnaître et attendre la bonne faim, savoir écouter les appétits spécifiques du corps, savoir s'arrêter de manger quand le goût d'un aliment change en bouche, savoir arrêter le repas quand la nourriture cesse doucettement de nous intéresser, savoir répondre à toutes les faims (sociale, souvenirs, nourriture, réconfort), savoir ajuster ses repas pour avoir faim avec la famille ou les amis ou entre les moments de travail.

Moi, je suis une mangeuse émotionnelle, et j'ai eu aussi besoin d'apprendre à manger. C'est fait (enfin, y a encore du boulot pour ancrer l'apprentissage dans la durée). Mais c'est parfois difficile de lâcher un aliment, parfois long d'attendre la faim, parfois compliqué de ne pas finir mon assiette quand je suis invitée, même si je n'en ai plus envie. Donc ça ne me suffit pas. J'ai choisi ce parcours parce que j'y ai entrevu la possibilité de perdre du poids et de ne plus me faire violence. Donc je ne veux plus me forcer à lâcher un aliment, à attendre la faim, à affirmer ma non-envie quand je suis invitée. Je veux que tout ça vienne petit à petit, tout seul, naturellement, comme chez les mangeurs régulés. Pour ça, il faut que je fasse comme eux : que j'apprenne à augmenter ma tolérance émotionnelle. Et pour ça, j'ai besoin d'accepter que les choses soient ce qu'elles sont au moment présent. C'est à ça que sert la RPC : prendre pleinement conscience de ce qu'est le moment présent et le laisser exister tel qu'il est, sans chercher à le contrôler pour le modeler, à exister aussi, à observer ce qui se passe en nous, à lâcher prise sur nos pensées, à s'ouvrir aux émotions pour les laisser nous traverser, sans chercher à les réprimer (pour ça, encore faut-il les trouver, si bien enfouies si efficacement toutes ces années. Rien que pour mettre la "main" sur une émotion, ça m'a pris des semaines, alors que je baignais dedans tout en la niant !).

Ca n'est pas seulement se concentrer sur la respiration (mais je ne suis pas une pro de la RPC, j'apprends, et ce que j'en comprends change avec mon apprentissage, donc si ça se trouve, dans un mois, je ne percevrai plus les choses comme ça). On ne "doit" se concentrer sur rien de particulier. On observe ce qui passe, on le laisse passer, vivre sa vie de truc qui passe dans notre esprit, et on le laisse se dissoudre, ou bien on laisse se dissoudre l'attention qu'on y porte. Et si on se laisse emporter contre notre gré, on peut refocaliser notre attention sur la respiration pour retrouver notre "point central" : le fait qu'on est (puisqu'on respire). J'ai aimé la RPC d'emblée, même si je ne la pratique pas si assidûment que ça. Mais au début, je ne savais pas trop par quel bout la prendre. Ce qui m'a le plus aidée à saisir un peu mieux la RPC, c'est l'audio sur les sensations physiques désagréables. Ca m'a fait un point de départ clair et net : une sensation physique, c'est nettement plus facile à attraper et à explorer qu'une pensée ou une émotion.

Pour moi, ce qui différencie Linecoaching d'un régime, c'est que ceux qui l'ont créé on pris peine de faire comme si on ne savait pas manger, et de nous l'apprendre pas à pas, tout en nous traitant quand même comme des adultes. Dans les régimes, c'est comme s'ils partaient du principe qu'on sait manger, mais qu'on ne le fait pas, parce qu'on préfère manger gras et sucré au lieu de manger 3 légumes et 2 fruits tout en jouant au tennis d'une main et en pédalant sur un vélo de l'autre. Et dans les régimes, on est traité comme un enfant, qui doit montrer son carnet de notes (enfin, de pesée) pour prouver qu'il a travaillé.

Et surtout, la grande différence, c'est qu'ils prennent la peine de nous l'apprendre sans douleur. Si on trouve que c'est trop dur, c'est qu'il y a un truc qui coince, à débloquer en douceur. Dans les régimes, il faut en baver, pour atteindre un Eden futur. Sur Linecoaching, on nous dit clairement que l'Eden n'existe pas sur cette Terre, mais que ça n'est pas si grave, qu'on peut être bien là où on est, au moment où on est (ou simplement être, c'est déjà pas mal). Et que vivre le présent, c'est le seul moyen d'agir sur l'avenir.

La RPC peut sembler tendre vers une pratique hippie nébuleuse et farfelue, je veux bien le croire. Pourtant, c'est d'un pragmatisme flagrant : le moment présent existe, il est tel qu'il est, et on existe dedans. A nous d'occuper pleinement cette existence présente, en toute conscience, le plus souvent possible.

La RPC, c'est intéressant aussi pour la suite. C'est une initiation à la pleine conscience, et pour la dégustation en pleine conscience, du coup, c'est utile. Et bon, la dégustation en pleine conscience, c'est un tel plaisir, que ça vaut le coup de s'initier, même si on n'est pas un mangeur émotionnel. D'autant que la dégustation en pleine conscience débouche sur l'apprentissage du rassasiement gustatif, et que le rassasiement gustatif est un des éléments qui aident à ne plus manger avec excès.

Allez, courage ! La RPC, c'est une étape seulement. (Euh, bon, après, il y a le body scan, mais là aussi, c'est une étape seulement). Si vous n'en avez plus besoin, J4n et Kaylee, vous n'en referez plus. Le truc, c'est de savoir au moins que ça existe, et de s'y initier, au cas où vous en verriez l'utilité plus tard. Linecoaching est un parcours. On sait à peu près d'où on part, mais on ne peut pas savoir ce que sera le chemin ni de quoi on aura besoin sur la route.