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Et la nutrition dans tout cela ?

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
20 Mar 2012 à 18h

Bonsoir à tous,

J'ai pensé à cette question récemment. Est-ce que quelques repères, sans rentrer dans la restriction cognitive, sans rentrer dans des règles dogmatiques, n'aideraient pas un peu à recadrer certaines alimentations très déséquilibrées ?

Les sensations sont-elles vraiment suffisantes (pas à terme, mais au départ) ? Et surtout, quand il apparaît vraiment difficile de suivre ses sensations parce qu'elles sont parfois extrêmes, ou trop perturbées par les émotions, est-ce qu'une certaine ligne ne peut pas être suivie ?

La nutrition traditionnelle est-elle donc à vraiment oublier ?

 

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32 commentaires

evidement au debut de la methode ,on est dans l attente des conseils nutritionnels ...

puis on apprend a s ecouter

et ca c est un long chemin a faire tous les jours

parfois cela semble difficile sur le plan culinaire

mais en fait ecoute ta faim et tout ira bien

depuis le debut de la methode je me sens beaucoup mieux

les angoisses s appaisent

c est vrai que je me suis jetee sur tous les "interdits"

mais en ecoutant ma faim autant que possible

une eme ?

plus d angoisse ,je l accepte et j attends simplement le retour de la vraie faim...... du coup elles ont diminuees 

en fait je suis plus sereine

et maintenant j arrive a mettre a distance tous les conseils nutritionnels qui refleurissent avec le printemps

et quel bonheur ,hier, ma soeur m a dit :mais tu as maigris ?

en fait je n en sais rien car je suis en "defi" pas de balance jusqu au 6 avril !

mais "j ai maigris " dans ma tete ...ca c est sur !

et je suis bien.....quelque soit mon poids!

alors que j ai deja fait un"poids ideal"  avec des regimes mais dans ma tete j etais toujours grosse !

la je suis simplement bien et mon alimentation n est plus un probleme

quel soulagement

merci a toutes pour vos reflexions enrichissantes

 

Bonjour à toutes et tous,
J'arrive après la bataille ;) mais je vous fait part d'une petite expérience : je ne bois jamais d'eau, j'ai horreur de ça, et j'en nourrissais (tiens tiens) une grande culpabilité n'est-ce pas, il est important de boire tant et tant d'eau pour éliminer etc. Ce mois de décembre j'ai été en Inde suivre un traitement ayurvédique (car malade depuis 3 ans, je n'arrivais pas à trouver de solution ici, où chaque médecin tentait tant bien que mal de trouver une solution sur sa portion ou spécialité, or mois je savais bien que c'était un problème général). Bref. Je dis donc toute honteuse au docteur que je ne bois que très peu et que c'est pas bien etc. Il rit et me dit que c'est très bien, parce que je fais de la rétention d'eau, même massive, et que si je n'ai pas soif c'est normal, je suis gorgée d'eau. Il ne me conseille pas pour autant de ne pas boire, juste de boire quand j'ai soif, et si pas, je ne bois pas. Et bien ca m'a fait un bien fou.
Je suis moi aussi totalement dans l'orthorexie, et je crois que se débarrasser de tous ces dogmes est crucial, c'est une étape importante. On reviendra naturellement vers ce qui nous fait du bien. A vouloir trop bien faire on constate quoi ? Une accumulation de ci ou ca, des baies de Goji par ci, des abricots secs par là. On accumule des strates de comportements qui ne sont pas les nôtres, et tout devient bancal. Je suis devenue pour ma part végétarienne (ni viande, ni poisson, oeufs très rarement, produits laitiers oui), mais je ne fais pas attention à avoir à tous les repas ci ou ca, je ne mange pas de tofu ou que je sais-je, je fais au feeling. Conclusion je vais bien, et mon taux de fer n'a jamais été aussi bien :)
Dans la méthode pareil, je fais comme nous toutes, je tente de suivre le fil, de ne pas lacher, je fais des allers retours, je fais tout bien, je suis fière de moi, je fais pas tout bien, je me dis que je suis nulle, puis je comprends que ce n'est pas en ces termes que cela se pose, j'essaie de me raisonner etc. L'ayurveda s'en mêle, c'est tout un micmac du coup, je souffle... Et je perds du poids. Sans régime et sans tout bien faire et même en faisant plein de trucs de travers. C'est possible. Chacun à son rythme, avec son histoire, sa personnalité. Je disais à ma psy que je me battais avec mon poids depuis mes 3 ans.... comment être bien si le rapport est celui d'un combat ? Je rejoins Lia ici : et si on faisait la paix et devenait copain? :) des bises

Cela m'a beaucoup éclairée de lire votre discussion sur ce forum ainsi que la réponse du Docteur Z. Elle tombe à pic pour moi, après un mois de LC. moi qui veillais jusque là  à "équilibrer" mon alimentation selon les sacros saintes règles que l'on m'a apprises, je me retrouve à ne pas pouvoir terminer mes repas. Du coup, la provision de yaourts que je fais d'habitude ne s'épuise pas, car j'en mange moins. Je prenais aussi un yaourt ou fromage blanc le soir, mais je n'en ai plus besoin. 

Merci pour ce long message très instructif, ça aide à y voir plus clair.

Merci docteur, merci à toutes. Cette discussion m a fait beaucoup de bien. Au fond, la qualité de ce que je mange n'est pas en cause. Je mange toujours varié, avec en prime un mari qui aime cuisiner, assez soucieux de ce qu il mange (végétarien et sportif). Bref votre réponse sur le chat m a aussi beaucoup aidée. Assez de noeuds au cerveau. Je me concentre sur mes sensations et mes appétenbes qui ne me conduisent pas effectivement vers le chocolat et rien d autre. Ces jours ci, envie folle de fenouil cru au citron et huile d olive ! Et d un très bon chocolat aux noisettes !

 

Ca s'excite sur la nutrition, il me semble! Bon, reprenons un peu tout ça.

Il est parfaitement exact que notre organisme a besoin de divers nutriments (protéines, lipides, glucides) et micronutriments (vitamines et minéraux) pour bien se porter.

Nos besoins en différentes substances nous sont en bonne partie, mais pas complètement, signalés par nos appétits spécifiques. Quand nous sommes carencés en un nutriment ou micronutriment, les aliments qui en contiennent nous semblent particulièrement désirables.

Ces mécanismes qui conduisent à équilibrer spontanément son alimentation peuvent cependant être pris en défaut :

  • Lorsqu’on mange en permanence en fonction de ses émotions ;
  • Lorsqu’on mange sans attention à ses sensations alimentaires ;
  • Lorsqu’on est un petit mangeur, ayant des besoins caloriques faibles, donc une alimentation insuffisante pour apporter tous les micronutriments nécessaires sans apporter en même temps un excès calorique ;
  • Lorsqu’on a un répertoire alimentaire trop étriqué, ne comportant pas les aliments apportant les nutriments manquants.

 

De plus, notre organisme ne fait pas la différence entre les différents acides gras, saturés et insaturés, et pour les insaturés, les oméga 3 et les oméga 6. Il ne détecte pas non plus le manque d’un acide aminé essentiel, la lysine, dans les protéines de céréales (blé, avoine, riz, maïs, seigle), et le manque de méthionine dans les protéines des légumineuses, (lentilles, pois chiches, fèves, haricots, soja). L’habitude de coupler céréales et légumineuses dans le même plat (ce qui est important, surtout lorsqu’on est végétarien) s’est construite peu à peu dans les diverses sociétés et se maintient grâce à la culture alimentaire.

On ne peut donc pas faire une totale confiance à ses signaux internes, qui ont besoin de s’inscrire dans une alimentation structurée par une culture, des habitudes héritées de nos aïeux.

Mais cela tombe bien, la culture alimentaire traditionnelle à la française aboutit à un bon équilibre alimentaire.

 

La méthode LineCoaching permet en premier lieu de réapprendre manger de tout sans culpabilité, sans restriction, mais aussi sans excès. On mange souvent dans un premier temps plus des aliments qu’on avait tendance à s’interdire. Mais dans un second temps, on reprend goût aux légumes, aux fruits, aux produits simples et de qualité, qu’on mange non pas pour obéir à la diététique, mais parce qu’ils apportent du plaisir.

Aussi, pas de souci, vous pouvez manger « déséquilibré » durant quelque mois, en attendant que cela se rééquilibre sur un autre mode, sans besoin de volontarisme ! Et sans doute reprendrez-vous spontanément plaisir à manger assez souvent (mais pas à chaque fois, ce n’est pas nécessaire) à la française, des plats chauds comportant viandes ou poissons, avec une garniture de légumes et légumineuses, tout cela avec un bout de pain.

 

Le problème de la nutrition, à mon avis, aujourd’hui, est qu’elle est devenue une source d’angoisse : on n’ose plus faire confiance à ses aliments, on s’obsède sur les « bons équilibres ». Le résultat ne se fait pas attendre : l’obsession nutritionnelle dérègle nos apports nutritionnels.

 

Pour me résumer :

En premier lieu, on n’oubliera pas que manger est avant tout un acte culturel et social, un partage. On mangera donc, souvent, en tenant compte des traditions alimentaires de son pays. Il se trouve que manger à la française aboutit à une alimentation globalement satisfaisante du point de vue de la santé.

Manger est aussi un acte visant à combler ses besoins individuels en nutriments, micronutriments, ses besoins émotionnels, ses besoins de partage. On mangera donc en écoutant attentivement ses sensations et émotions alimentaires. Les deux sont parfaitement compatibles et se complètent.

Et la nutrition dans tout cela ? Elle servira sans doute à quelques corrections marginales : vérifier qu’en mangeant ainsi, on a bien des apports suffisants en vitamines, minéraux, en acides gras oméga 3. Apporter les corrections, par exemple en préférant un corps gras à un autre, ou sous forme de compléments alimentaires, si cela s’avère nécessaire.

Emman, j'aime bien ta réponse : "je sais tout ça". C'est quelque chose que j'ai réalisé il y a peu.

On sait toutes et tous pleins de choses et on a tous du bon sens. Oui, c'est pas parce qu'on a des soucis avec la nourriture et / ou le poids qu'on n'a aucune connaissance, ou aucun bon sens ou je ne sais quoi ...

Par contre, entre savoir et ressentir il y a parfois un gouffre immense. C'est tout le challenge, non ?

Si on se fixe une ligne, est-ce qu'on ne va pas aller à l'encontre de l'apprentissage et l'apprivoisement de nos sensations ? N'est-ce pas le meilleur moyen pour ignonrer ou nier les signaux de notre corps ?

(Quoi qu'il en soit, une ligne nutritionnelle pour le planning des repas de la semaine, j'en ai une quand même, hein, mais je lui laisse de la souplesse !)

oui, Emman, je crois que la confiance en son corps est essentielle et c'est ce qui fait la différence entre lire un livre, en discuter, être d'accord intellectuellement avec les principes énoncés et se mettre en chemin : j'écoute mon corps. Point. Pas d'échappatoire à cette étape. Personnellement, je trouve mon corps assez sympa de bien vouloir renouer le dialogue avec moi, alors que je l'ai nié pendant des années !

Ah, si ma tête pouvait tout contrôler ! bien sûr que j'en rêve encore... Mais les sensations prennent petit à petit le dessus

Courage !

Merci :).

Et j'ai aussi lancé ce sujet en raison de mes difficultés à écouter mes sensations que j'estime leurrées. Alors peut-être que je me leurre moi même. Je ne sais pas comment expliquer. A force de manger beaucoup trop, j'ai au final souvent faim, très vite, parfois violemment.


Ecouter son corps est dur pour moi, car ses signaux me semblent perturbés. Mais peut-être devrais-je lui faire plus confiance.