Les émotions
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C'est cool ça. :) J'en suis au tout début de l'expérimentation, mais je pressens la chose :)
Bonjour
Comme c'est soulageant de communiquer avec des personnes qui comprennent ce que sont les EME et arrivent à les mettre à distance (après bien sur, sinon ce serait trop facile)
Hier, j'ai passé la journée à promener mon compagnon dans son fauteuil roulant, épuisement physique mais surtout psy, car il n'a aucune conscience de ce que cela représente d'efforts. C'est sa pathologie , mais en rentrant impossible de me stabiliser, de m'arrrêter sur moi et de m'accorder 10 minutes de paix pour calmer le jeu.
Ce matin, ma mère, Alzheimer, loin de moi...dans l'agressivité...la culpabilité.... encore calmer le jeu....
EME à fond pendant un quart d'heure.....et me voilà auprès de vous et arrivant un peu à relativiser et à être dans le CARPE DIEM.....merci
Fred je te comprends parfaitement et merci de me laisser moins seule dans tout ce foutoir....
ma foi Carpediem, si déjà tu utilises la respiration de pleine conscience que l'on fait en début de parcours, tu as déjà l'essentiel!!!
par contre c'est sûr qu'il faut pratiquer un petit peu de temps avant d'avoir des effets sur le plan émotionnel
et ensuite, il faut aussi simplement le temps de changer
au début je voulais changer en qq mois tout au plus, et aujourd'hui je m'aperçois que c'était impossible, car les changements que j'ai réalisé, en beaucoup plus de temps que ça, sont si profonds, qu'il fallait le temps : ne plus avoir peur des émotions, de ressentir, s'autoriser à être qui je suis....
bref il faut du temps c'est pourquoi ne renoncer pas car dans mon cas j'étais une mangeuse émotionnelle INVETEREE !!! ;-)
elisource, il faut que tu puisses accueillir les sentiments diffiicles liés à ta situation d'aidante. Il y a des groupes de paroles pour ceux qui ont un proche souffrant d'Alzheimer car c'est très dur à vivre, et dans ton cas, tu dois aussi aider ton compagnon
c'est important que tu t'autorises à ressentir cet épuisement, ce sensation de submersion. Quand on n'a pas le choix, on peut être tenté de dire "je n'ai pas le choix donc je ne dois rien ressentir" mais en fait c'est plus facile à accomplir quand on met des mots sur ce qu'on ressent, que l'on s'autorise à le ressentir. ça n'empêche pas de continuer son rôle auprès des autres, mais en plein conscience, et parfois c'est vraiment difficile psychologiquement
plein de courage pour toi!
merci Iza........je reviens bienôt
[quote=FRED73]Je viens de comprendre quelque chose de très important aujourd'hui. Quand arrive une émotion, très souvent la peur pour moi ( de ne pas y arriver, de ne pas être à la hauteur, du jugement des autres...) au lieu de me dire "aie,aie,aie voici la peur qui revient me voir, oh non je vais encore être super mal, je vais avoir un poids sur la poitrine, une boule dans la gorge, du mal à respirer... vite, vite il faut qu'elle disparaisse qu'elle me laisse tranquille." Comme j'avais bien intégrer que lutter contre l'émotion ne faisait que la renforcer je la laissais venir mais tout en ayant peur d'elle et surtout des manifestations physiques entraînées. Et puis j'essayais de comprendre ce qui l'avait provoqué, ce qui alimentait encore les pensées mais tout en essayant de les laisser passer. Bref, un vrai numéro d'équilibriste ! Aujourd'hui, lasse d'être épuisée par la lutte pour ne pas lutter, du contrôle pour lâcher prise et de la peur d'avoir peur, je me suis dit "tiens revoilà la peur que je connais si bien, finalement elle n'est pas dangereuse, je vais lui laisser une place et ne pas m'occuper d'elle. De toute façon,elle vient tout le temps me voir à quoi bon en avoir peur et vouloir qu'elle disparaisse elle finira toujours par revenir. " Et bien pour la première fois sans avoir fait autre chose pour me changer les idées, la peur est partie comme elle est venue.
Donc, pour vivre en harmonie avec des émotions j'ai compris qu'il était important de :
- accepter que l'émotion soit là
- ne pas chercher pourquoi elle est arrivée, en tout cas pas à chaud c'est à dire quand les manifestations physiques sont présentes.
- ne pas en avoir peur, elle n'est pas dangereuse si on lui laisse une place
- ne pas chercher à la faire disparaître Voilà. A suivre pour voir si je serai capable de gérer aussi bien à chaque fois.
[/quote]
Bonsoir FRED73,
Depuis plusieurs semaines je patauge, faisant le programme du mieux que je peux, sans toutefois arriver à sortir la tête d'un maelström d'émotions, de sensations, de colère, peur et frustration, j'en passe et des meilleures. Enfin je trouve ce fil, et puis cette expérience que tu partages.
Ouf, j'y retrouve exactement tout ce que je suis en train de vivre, pratiquement à la virgule prêt. Et tout ce fil est magistral ! Donc grand merci FRED73, Izabelle et toutes les autres. Enfin, je ne suis pas folle. Mais surtout, je suis sur la bonne voix, mon chemin. Je vais donc pouvoir suivre ma voix comme je le sens depuis le début.
Je vais simplement rajouter un tiret que je mats en premier :
- laisser l'émotion naitre et venir à moi
Merci Redgine's d'avoir fait remonter ce fil, ça m'a fait bizarre de relire ça parce que justement je viens de traverser une période de peur qui me réveille à 3-4 heure du matin et m'empêche de redormir correctement jusqu'à l'heure du réveil. Bon, j'ai encore un peu tendance à lutter mais surtout ce qui est difficile c'est que je m'en veux de ne pas réussir à me calmer. C'est encore plus dur la nuit parce que forcément on se dit qu'il faut qu'on dorme parce que si on est fatigué la journée ne se passera pas bien. Et bien sûr plus on se dit qu'on doit dormir moins o n y arrive ! Donc après la crise, je me dis que ce n'est pas possible que je me mette encore dans des états pareils et là forcément je ne m'en sors pas. En relisant ce fil je redécouvre que le but de la pleine conscience n'est pas de se calmer mais de ne plus avoir peur des manifestations de ses émotions pour les laisser vivre leur vie puis repartir tranquillement. Ne pas lutter pour réussir à se calmer...
[quote=FRED73]
Ne pas lutter pour réussir à se calmer...
[/quote]
en même temps dès que tu cherches à te calmer, tu luttes
et ça renforce la peur
donc effectivement en pleine conscience ça sera plus efficace
et ce n'est pas facile de vivre la peur en pleine conscience, sans chercher à la calmer justement, mais simplement dans l'observation et l'acceptation
je ne sais pas quelle idée de danger active cette peur, mais en tous cas pour ma part j'ai pu observer que même si je ne dors pas, si je reste allongée et dans le noir, mon corps se repose suffisamment pour ne pas avoir sommeil dans la journée
tu peux aussi faire des bodyscans du coup
courage j'espère que ton sommeil va vite redevenir plus récupérateur
Ton message me parle beaucoup Fred73.
Oui, on n'est pas obligé de se plaire pour s'aimer.
M'aimer a été pour moi un long chemin, ce qui ne m'a pas empêché d'aimer mon mari,mes enfants, mes amies, mes parents... et d'être aimée sincèrement et fortement par mes proches. Mais l'essentiel c'était bien sûr moi.
J'avais du mal aussi à 'accepter que l'on m'aime avant et ne comprenait pas comment et pourquoi on pouvait m'aimer, moi le vilain petit canard, gros bête, laid, pas intéressant, et j'en passe. Je pense que je me sentais (pas toujours mais souvent) incapable d'accepter ma beauté intérieure et extérieure d'ailleurs, ça me faisait PEUR. Ah! Cette peur amie de mon enfance.
difficle à exprimer.
mais depuis que je m'AIME, que c'est bon de l'écriture et de me le redire encore et encore, je ressens l'amour différemment. Hum ça me chaud au coeur !
je suis passée par des pleurs, des doutes, de l'incompréhension totale (mais ça veut dire quoi s'aimer ?) et après un long travail de désespoir et d'espoir , j'ai pu enfin m'écrire (dans un cadre très chaleureux) une lettre d'amour inconditionnel , une lettre magnifique où j'ai pu me dire enfin à quel point je M'AIME
Tiens je pense que c'est cette prise de conscience qui m'a fait aussi revenir sur cette méthode.
voilà ce que je voulais te dire