Les réseaux sociaux favorisent-ils les troubles alimentaires
Les réseaux sociaux font partie intégrante de notre vie web 2.0 et ont littéralement révolutionné Internet. Le nombre de personnes inscrites sur Facebook ne cesse de croître. Selon plusieurs études, les réseaux sociaux ont différentes conséquences sur les troubles alimentaires et spécifiquement l'obésité. Qu'en est-il vraiment ?
Une perte de « self-control » face aux troubles alimentaires
Selon une étude menée par Keith Wilcox de la Columbia University and Andrew T. Stephen de l’Université de Pittsburgh, les réseaux sociaux augmenteraient l'estime de soi tout en étant néfastes à la maîtrise de soi.
Selon eux, en effet, restreindre ses relations sociales à un petit groupe qui serait centré sur des sujets que l’on connaît bien, permettrait d’augmenter l’estime de soi. Mais à l’inverse, ce type de relations conduit aussi à une moindre capacité à réaliser des tâches nécessitant un effort mental, un certain laisser-aller, des comportements négligents, et sur le plan du comportement alimentaire, une alimentation de type « snacking », sans horaires définis.
Aussi, la pratique intense du réseautage social conduit statistiquement à un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé, ainsi que des crises de boulimie ou d'hyperphagie plus fréquentes.
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Les troubles alimentaires se développent à cause des réseaux sociaux
Des chercheurs d'Harvard ont démontré, à travers une étude, que l'obésité, véritable fléau social, s'est développée telle une tendance, voire tel un virus, via les réseaux sociaux. Le risque d'un adulte, qui n'est pas en surpoids, de devenir obèse, augmente en fonction du nombre de ses contacts qui sont des personnes obèses.
Qui se ressemble s’assemble, et les personnes obèses ont tendance à passer du temps avec d'autres personnes qui sont elles aussi en surpoids, ce qui renforcerait habituellement leurs mauvaises habitudes alimentaires.
Selon l'estimation de ces chercheurs, 42% des américains adultes seront touchés par l'obésité, et les réseaux sociaux sont la composante sociale de la prolifération de l'obésité.
Mais n’aboutit-on pas là à cette idée que l’obésité serait contagieuse, et qu’il conviendrait, pour s’en préserver, de ne plus fréquenter des personnes atteintes de cette maladie honteuse ? On voit que confondre des corrélations avec des liens de causalité peut avoir bien des effets pervers…
Les médias sociaux, une aide potentielle pour combattre les troubles alimentaires chez les ados et les enfants
Mais tout le monde n’est pas d’accord avec cette vision des choses. Selon le AHA (American Heart Association), les réseaux sociaux sont au contraire un outil possible de promotion du changement en santé comportementale. Le AHA remarque que des interventions en ligne permettent une meilleure implication des parents, et un taux de réussite plus élevé pour les enfants et adolescents en surpoids.
Mais pourquoi ne pas prendre le contre-pied ? Comme la quasi totalité des jeunes de 12 à 17 ans ont accès à Internet, il serait intéressant de s'en servir comme d’un moyen efficace pour prévenir et gérer le surpoids. Développer des réseaux d'enfants obèses pourrait alors permettre d’avoir plus d’impact sur leur devenir, par exemple si on parvient à modéliser leurs conduites à partir d’exemples d’enfants ayant des comportements alimentaires adaptés, à favoriser l’auto-surveillance, la mise en place d’objectifs, et la résolution de problèmes. Des études sont à entreprendre afin d’évaluer l’importance de facteurs comme le genre, la situation géographique, le statut socio-économique, l’ethnie, qui pourraient affecter l'efficacité et l'engagement au travers des médias sociaux basés sur la gestion du poids.
La méthode Linecoaching a pour but de retrouver un poids d’équilibre. Notre objectif est que vous soyez à l'écoute de vos sensations alimentaires, qui vous permettent alors de déterminer quand, comment, quoi et combien manger. Votre comportement est donc à faire évoluer : par exemple, lorsque vous mangez, ne faites rien d'autre. Il s'agit donc d'apprendre à déguster vos plats comme ils le méritent. Manger sans parasitage par d'autres activités permet de davantage se concentrer sur son repas. En somme, manger mieux permet de manger moins. N’est-ce pas ce qu’il conviendrait de diffuser dans les réseaux sociaux ?
Sources :
Journal of Consumer Research online November 27 2012. Are Close Friends the Enemy? Online Social Networks, Self-Esteem, and Self-Control.Tracie A. Barnett, Ph.D.; Elizabeth Goodman, M.D.; Richard C. Wasserman, M.D.; and Alex R. Kemper, M.D. Approches to the Prevention and Management of Childhood Obesity : the Role of Social Networks and the Use of Social Media and Related Electronic Technologies : a Scientific Statement from the American Heart Association. Dec 3, 2012
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