Défi : pauses & sas de décompression ou comment se faire de l'espace dans ce monde un peu fou
Hello tout le monde,
Je vous propose un défi collectif, si le coeur vous dit : celui de se faire de l'espace, caramba !
Ca fait 2 mois que je suis sur l'étape de gestion des fins de journées et que j'arrive pas à avancer. J'arrive pas à faire des pauses en journée, surtout dans les périodes super speed comme en ce moment, où le stress professionnel atteint des sommets, la pause au lieu de me faire du bien est ressentie comme une perte de temps, une contrainte de plus, alors je la zappe ! Quant aux soirs, les sas de décompression, c'est très variable, ils sont à l'image de mes journées, donc un peu catastrophiques, et bonjour les EME sur EME etc. Or, comme on se le disait sur le blog, c'est précisément dans ces moments là que les pauses seraient les plus bénéfiques !
Voilà, donc si vous voulez, je vous propose de tenter ensemble l'expérience de faire des pauses en journées et de se ménager un espace le soir, de voir ce qui se passe et de venir raconter ici.
Les autres défis qu'on a pu faire ensemble mon bien aidée à ancrer cela dans le quotidien, et à explorer des pistes.
Aller zou ! :)
Vous devez vous connecter pour poster un commentaire
Vous devez préalablement être authentifié auprès de votre assureur afin d'accéder à nos services
Répondre
Oui Noëlle, c'est effectivement une chance, même si dans le monde professionnel c'est pas vraiment un atout!!
Pour rester tant que possible dans le défi, aujourd'hui j'ai commencé ma journée en regardant une conférence de Christophe André parlant de la méditation qu'il pratique dans l'hôpital où il travaille. C'êst une longue vidéo de 95 mn. Mais très intéressante. J'ai donc fait la RPC qu'il a faite faire aux participant. Une séance basique d'une dizaine de minutes max je pense. Ensuite j'ai fait une deuxième RPC qu'il a appelée, "méditation de l'amour et du lien". Que 13 mn mais j'ai eu de la peine à la finir.
Après je suis allée nager, et là comme je ruminais pas mal de truc, j'ai essayé de nager en PC, en me concentrant sur le mouvement de l'eau. (dans la vidéo il explique que si l'on doit se focaliser sur les mouvements de la respiration pour entrer en PC, c'est parce qu'il est beaucoup plus facile de le faire en suivant une "cible mouvante". On peut donc facilement arriver à cet état en fixant la mer, où un feu de cheminée, mais comme il est difficile d'avoir ces supports toujours à disposition, le va et vient de la respiration est un outil disponible n'importe quand et n'importe où... )
Au retour de la piscine, j'ai bouquiné un peu, mais je me suis très vite endormie, et moi qui suis normalement une habituée des micro siestes, là j'ai dormi une heure... Il faut dire que ces derniers temps je suis épuisée, un peu physiquement, beaucoup moralement.
Puis il y a un petit moment, j'ai attaqué une grosse méditation, toujours de C.André, parce que j'aime vraiment ce bonhomme, sa voix, sa douceur. 30 mn de RPC. Mon dieu, j'avais peur avant de commencer!!!
Au début, normal... Puis au bout d'un petit moment, je ressens un certain agacement... Et avec cet agacement, un mini sanglot qui bloque ma gorge. J'aurais pu arrêter là. Je me suis dit, Marie, tu peux vivre ça... continue un peu, voir où ça te mène. Courage.
Et je recommence à suivre ma respiration. Un deuxième agacement se pointe. Je décide de continuer. Le sanglot finit par sortir de ma gorge, et je me mets à pleurer, sangloter. Je ne sais pas quelles émotions sortent. Mais je m'en fiche. Je me dit, elles sortent. Ce qui doit sortir de moi est en train de sortir. Etrangement j'ai aussi commencer à respirer plus fort. Plus bruyamment. A chaque expiration, il y a comme un petit râle qui s'échappe...Je sens une barre aussi, au-dessus de mes yeux.
Puis j'arrête de pleurer, mais je respire toujours fort et avec la bouche ouverte. J'étais assise en tailleur. d'un coup je n'ai plus senti mes jambes... Alors j'ai rouvert les yeux, sans cesser de me concenter sur ma respiration. J'ai déplié les jambes pour refaire circuler le sang. J'étais dans un état, dramatique... Le souffle court, le corps ankylosé. Pour me relever j'ai dû me mettre à quatre pattes.... comme il me restait 5 mn de méditation, j'ai continué gentiment en marchant... Puis devant la glace. A inspecter mon ventre, en me disant qu'il n'est pas si terrible que ça, enfin, que même si je le déteste je peux être aimée quand-même malgré lui... Ou avec lui...
Bon voilà... Expérience de RPC plutôt intense,certainemtn un peu libératrice... J'ai toujours pensé que l'exercice devient intéressant au moment où justement il devient insupportable.... Je crois que ce genre de sensation, remontée d'émotions, ne peut se faire qu'avec des méditations longues... Les pauses de 5 ou 10 mn sont utiles pour se recentrer rapidement, mais pas suffisantes pour un travail plus en profondeur de ce qui nous crée tant de problèmes: les émotions!
Voilà... Là j'attends d'avoir faim.... Bonne soirée!
[quote=fadinarde]
Pour rester tant que possible dans le défi, aujourd'hui j'ai commencé ma journée en regardant une conférence de Christophe André parlant de la méditation qu'il pratique dans l'hôpital où il travaille. C'êst une longue vidéo de 95 mn. Mais très intéressante. J'ai donc fait la RPC qu'il a faite faire aux participant. Une séance basique d'une dizaine de minutes max je pense. Ensuite j'ai fait une deuxième RPC qu'il a appelée, "méditation de l'amour et du lien". Que 13 mn mais j'ai eu de la peine à la finir.
Après je suis allée nager, et là comme je ruminais pas mal de truc, j'ai essayé de nager en PC, en me concentrant sur le mouvement de l'eau. (dans la vidéo il explique que si l'on doit se focaliser sur les mouvements de la respiration pour entrer en PC, c'est parce qu'il est beaucoup plus facile de le faire en suivant une "cible mouvante". On peut donc facilement arriver à cet état en fixant la mer, où un feu de cheminée, mais comme il est difficile d'avoir ces supports toujours à disposition, le va et vient de la respiration est un outil disponible n'importe quand et n'importe où... )
Au retour de la piscine, j'ai bouquiné un peu, mais je me suis très vite endormie, et moi qui suis normalement une habituée des micro siestes, là j'ai dormi une heure... Il faut dire que ces derniers temps je suis épuisée, un peu physiquement, beaucoup moralement.
Puis il y a un petit moment, j'ai attaqué une grosse méditation, toujours de C.André, parce que j'aime vraiment ce bonhomme, sa voix, sa douceur. 30 mn de RPC. Mon dieu, j'avais peur avant de commencer!!!
Au début, normal... Puis au bout d'un petit moment, je ressens un certain agacement... Et avec cet agacement, un mini sanglot qui bloque ma gorge. J'aurais pu arrêter là. Je me suis dit, Marie, tu peux vivre ça... continue un peu, voir où ça te mène. Courage.
Et je recommence à suivre ma respiration. Un deuxième agacement se pointe. Je décide de continuer. Le sanglot finit par sortir de ma gorge, et je me mets à pleurer, sangloter. Je ne sais pas quelles émotions sortent. Mais je m'en fiche. Je me dit, elles sortent. Ce qui doit sortir de moi est en train de sortir. Etrangement j'ai aussi commencer à respirer plus fort. Plus bruyamment. A chaque expiration, il y a comme un petit râle qui s'échappe...Je sens une barre aussi, au-dessus de mes yeux.
Puis j'arrête de pleurer, mais je respire toujours fort et avec la bouche ouverte. J'étais assise en tailleur. d'un coup je n'ai plus senti mes jambes... Alors j'ai rouvert les yeux, sans cesser de me concenter sur ma respiration. J'ai déplié les jambes pour refaire circuler le sang. J'étais dans un état, dramatique... Le souffle court, le corps ankylosé. Pour me relever j'ai dû me mettre à quatre pattes.... comme il me restait 5 mn de méditation, j'ai continué gentiment en marchant... Puis devant la glace. A inspecter mon ventre, en me disant qu'il n'est pas si terrible que ça, enfin, que même si je le déteste je peux être aimée quand-même malgré lui... Ou avec lui...
Bon voilà... Expérience de RPC plutôt intense,certainemtn un peu libératrice... J'ai toujours pensé que l'exercice devient intéressant au moment où justement il devient insupportable.... Je crois que ce genre de sensation, remontée d'émotions, ne peut se faire qu'avec des méditations longues... Les pauses de 5 ou 10 mn sont utiles pour se recentrer rapidement, mais pas suffisantes pour un travail plus en profondeur de ce qui nous crée tant de problèmes: les émotions!
Voilà... Là j'attends d'avoir faim.... Bonne soirée!
[/quote]
Fadinarde,
Je viens de lire l'expérience que tu relates là. Chapeau pour cette capacité que tu as eue à ressentir profondément, à accepter ce qui pouvait sembler inacceptable.
J'ai aimé lire ton récit détaillé...
Au plaisir de te lire
PS : on peut la trouver où, cette vidéo de la conférence de C. André dont tu parles ?
Au plaisir de te lire
[quote=Patience]
PS : on peut la trouver où, cette vidéo de la conférence de C. André dont tu parles ?
Au plaisir de te lire
[/quote]
Voilà le lien Patience!
//www.youtube.com/watch?v=nOtsYVniGR8&sns=fb
[quote=fadinarde]
[quote=Patience]
PS : on peut la trouver où, cette vidéo de la conférence de C. André dont tu parles ?
Au plaisir de te lire
[/quote]
Voilà le lien Patience!
//www.youtube.com/watch?v=nOtsYVniGR8&sns=fb
[/quote]
merci fadinarde pour le lien et ton récit précédent si profond
Ce midi 20 mn de yoga nidra qui m'a bien reposé et cet après midi j'ai fini par trouver en 10 mn (j'avais pas trop le temps) 1 pantalon. Yeah!!!!
Ce soir j'ai un peu trop mangé de cerises car devant la télé mais quand même suis contente de ma journée qui aurait était moins calme sans les deux pauses.
Je reviens aujourd'hui sur le forum en recherche d'aide après une semaine un peu trop intense en émotions/stress en tout genre et bam, je tombe sur ce fil; quelle bonne idée, merci Soleluna, c'était exactement ce dont j'avais besoin. Il y a un mois, je faisais 10 mn de pause en milieu de mâtinée et 10 mn en milieu d'après midi et du coup j'avais noté moins de stress et moins d'EME le soir et puis je me suis dit que j'en avais pas besoin finalement et j'ai arrêté. résultat, stress et EME de fin de repas sont revenues.
J'ai absolument besoin d'un sas le soir et moins je fais de pause dans la journée, moins j'arrive à arrêter le 'train en marche", plus je trouve que la pause est une perte de temps (comme toi Sole) et moins j'arrive à la faire. Alors que quand je suis en état de stress "moyen", j'arrive à mieux m'arrêter.
Surtout je note que j'ai pleins de pensées automatiques, quand je ne fais pas de pauses durant la journée, qui apparaissent lors des repas, et m'empêchent de me concentrer sur mes sensations, d'où tous les repas où je termine en me sentant trop lourde, alors que j'arrive bien à attendre la faim.
Pour la perfectionniste en moi, les pauses sont souvent perçues comme une perte de temps et une diminution de ma productivité. Alors que je sais que c'est le contraire. J'avais d'ailleurs relu cela dans "l'apprentissage de l'imperfection", un optimaliste prend des pauses : 10 mn environ toutes les 2h, une bonne journée complète tous les 7 jours et 1 semaine de vacances tous les 3 mois (c'est ce qu'il proposait).
J'arrive à m'octroyer une journée complète dans la semaine où je m'autorise à ne rien faire et ça m'aide un peu, mais le mieux c'est tout au long de la journée.
Hier soir j'ai pris une douche froide sur les jambes en rentrant et ça m'a fait du bien, en suite je me suis accordée 10 mn allongée sans rien faire, avant de reprendre le travail. Résultat, moins d'EME ensuite.