Les pensées hameçons
Les pensées hameçons sont des pensées récurrentes qui ont tendance à nous "entraîner" dans la lutte émotionnelle
parce que c'est lié à une souffrance, une histoire particulière
ce sont celles qui nous "accrochent"
on les appelle pensées hameçons car nous sommes libres ou non de nous accrocher à cet hameçon
mais de pouvoir en prendre conscience, de ces pensées là, est souvent très utile
pour ma part, celles que j'ai repérées depuis quelques semaines, les plus puissantes pour aller m'entraîner du côté de la lutte émotionnelle sont :
" personne ne m'aime"
" il ne m'a jamais vraiment aimée"
" personne ne m'aimera jamais vraiment" (notez le vraiment, c'est très caractéristique chez moi)
ça c'est du côté "la non-aimée"
et puis aussi
" personne ne me comprend"
" il a trouvé que ce que je disais n'était pas intéressant, il n'a pas vraiment compris"
" tout le monde se fiche de ce que je pense"
du côté de l'incomprise de service
et vous, quelles sont vos pensées hameçons???
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Répondre
bravo Lua tu as vraiment très bien observé ces beaux hameçons bien tentants !!!
Je suis aussi régulièrement concernée par toutes les variantes du hameçon du "non-amour", je peux y accrocher à la vitesse grand V
mais l'observer m'a fait beaucoup de bien car je n'avais aucune distance avec
aujourd'hui j'arrive à voir l'hameçon se balancer, parfois j'y mords et je me surprends à ruminer, alors je lache prise et je reviens au présent
du coup, me voilà capable de créer au contraire beaucoup de possibilités d'amour
je ne pense pas avoir trop l'hameçon "il faut que", mais j'en ai d'autres bien sûr
en plus du non-amour, j'ai surtout le sentiment d'être incomprise qui peut me faire partir très vite dans les tours
ou pas acceptée dans ma sensibilité
Je remonte ce fil parce que je me rends compte que j'ai une pensée hameçon bien récurrente qui fait son apparition très souvent c'est: je n'ai pas envie. Et comme je me dis cela je n'accepte pas les choses que pourtant je ne peux pas changer. Par exemple, on est parti une semaine au ski et là je n'arrête pas de me dire que je n'ai pas envie de reprendre le travail. Alors forcément ça peut pas aller bien...
A chaque retour de vacances c'est la même chose, j'ai pas envie...
En même temps Fred ça se comprend non ? Surtout si tu fais un travail que tu n'apprécies pas particulièrement. Ou alors il faut t'interroger et voir si tu n'aurais pas envie de faire autre chose ou la même chose ailleurs ?
Dans les pensées hameçons je pense que souvent ce qui nous revient c'est le fait de ne pas se sentir aimée à sa juste valeur ou ne pas savoir aimer les autres à leur juste valeur..... je me demande si on ne parle pas tout compte fait du même symptômes c'est à dire : moi et les autres. La dualité. Nous ne sommes pas unifiés mais duels et du coup ça pique
Par rapport à mon poids qui ne me convient pas mais alors pas du tout c'est : de toutes façons c'est foupoudav. Foutu, pourri d'avance comme disait je ne sais plus qui dans "il faut sauver le soldat Ryan".......; moi mon billet doux du moment, je n'y arriverai jamais et c'est foutu, pourri, courru d'avance.
Bon comme j'ai abandonné le site, j'ai reçu un petit message........; la coach veut me parler...... J'avoue que ça m'a fait super plaisir. Mon excuse du moment : je n'ai vraiment pas le temps de m'occuper de moi, je suis tellemeeeeeent occupée n'est ce pas ??? ce qui n'est pas faux mais pas vraiment vrai non plus je crois
Alors oui moral un peu dans les baskets et en même temps mais je m'en fiche, je ne veux plus me prendre le chou, pas en ce moment
courage Amritaa !
C'est très vrai cette histoire de pêche!!
Personnellement le truc qui me fait démarrer au quart de tour c'est l'idée de donner beaucoup, énormément (trop?) et de ne pas recevoir en retour...le pire c'est que c'est faux je suis bien entourée si je demande , mais rien à faire cette idée me conduit directement au frigidaire!
La phrase qui tue est une spécialité de ma mère qui gonfle toute la famille (la phrase pas ma mère!) "Tu es tellement énervée..." et là même si tu ne l'étais pas spécialement tu montes dans les tours c'est certain!
L'autre est une non phrase c'est à dire le silence et le regard désolé de mon mari qui n'est pas , c'est un euphémisme, un grand communiquant!
En plus les fêtes c'est toujours une bonne période pour les tensions familiales!
cette peur du jugement est très forte parce qu'étant enfant tu as sans doute eu l'impression (d'après ce que tu décris) que si tu n'étais "pas assez bien", tes parents ne t'aimeraient pas ou ne s'occuperaient pas de toi
bref à l'époque, montrer une imperfection pouvait quasiment être associé à un danger réel dans ta tête d'enfant
aujourd'hui cette peur reste forte parce qu'elle est ainsi ancrée, mais en la vivant au présent, en pleine conscience, et en cherchant même les situation où t'y confronter, c'est ainsi que tu pourras remettre en cause ce schéma
il est sûr que cela n'est pas facile, mais il faut commencer par de toutes petites choses
pour ma part, le premier pas a été de dire "je ne sais pas" dans des conversations entre amis où en fait je savais très bien
ou avec mon chéri
ces petits lacher-prises initiaux m'ont conduit ensuite à pouvoir dire "je ne connais pas, je ne sais pas" dans des réunions et devant des médecins et psycho qui auparavant m'impressionnaient
commencer par de toutes petites choses
En fait, j'ai toujours pensé que je n'étais pas assez bien pour mes parents. J'ai toujours pensé que je n'étais pas l'enfant que mes parents auraient souhaité avoir. Déjà, ma mère voulait un garçon....
Maintenant, je me dis que ce n'est pas moi qui n'était pas comme il faut, mais mes parents qui n'étaient pas assez bienveillants.
Comme toi Lorraine, les autres étaient toujours mieux que moi. Je faisais du théâtre et j'aimais ça et bien pour mes parents , surtout ma mère en fait, je ne jouais pas aussi bien que d'autres. Ma mère a même demandé à notre prof ce qu'il en pensait et pour lui je n'étais pas assez doué.
Chaque fois qu'il y avait un conflit avec un autre enfant, mes parents donnaient toujours raison aux autres.
J'étais donc toujours jugée et je devais réfléchir à ce que j'avais mal fait pour m'améliorer. D'où la peur du jugement d'autrui, mais mon juge le plus impitoyable c'est moi. Ce ne sont plus mes parents, je me fiche de ce qu'ils pensent maintenant mais la peur du jugement des autres est toujours là.
Donc oui, la seule solution est la confrontation.
Fred,
C'est probablement, aussi, parce que tout ce que relates fait écho en moi que tes posts me touchent tellement. et que je souhaite t'apporter mon soutien, " d'ancienne auto jugeante"
Et je vois bien que tu es sur la voie du changement, génial, et, surtout accroches
Donc oui, la seule solution est la confrontation.
Oui, oui, comme tu le dis, comme Izabelle le propose
Y a qu'en essayant de dire, reconnaître, tes éventuelles petites difficultés/questionnements repérées à tes collègues et en réaction des réponses apportées que tu te rendras compte que les réactions des personnes, ne sont pas jugeantes, mais y a fort à parier aidantes.
Et tu te trouveras soulagée et tu verras VRAIMENT qu'il n'y a pas de raison d'avoir peur du jugement d'autrui (en tous cas des gens sensés) .
Ce ne sont plus mes parents, je me fiche de ce qu'ils pensent maintenant mais la peur du jugement des autres est toujours là.
Me concernant, je sais qu'il ne suffit pas toujours de savoir et d'en être persuadée intellectuellement que nous n'y sommes pour rien et que la reponsabilité revient à nos parents et pas à nous pour que ça s'arrange...
C'est en cela que je parle d'aliéntion à la parole parentale dans mon dernier post qui desfois est très coriace.
Et effectivement c'est en posant des actes que "la lucidité clairvoyante" de ce qui est réellement s'impose à nous.
Là, en l'occurence tu te rendras compte que même si tu ne maîtrises pas tout, tu es tout à fait à la hauteur....Et le fait de ne pas TOUT savoir t'apparaîtra normal
Je ne sais pas pour toi, Fred mais pour ma mère la notion d'apprentissage (hormis a l'école) n'existe pas...."On sait ou on ne sait pas " Et ce raisonnement, idem, je me le suis fait mien pendant près de 40 ans, et du coup qu'on ne sait pas ou on est nul!
J'avais jamais su que parfois l'apprentissage d'une technique/méthode/savoir est un passage obligé et s'ajoute aux qualités professionnelles de base requises . Je l'ai appris à 37 ans quand j'ai commencé à travailler dans la formation, quand les collègues chefs nous , nous formaient à l'interne et nous transmettaient des outils méthodologiques .
C'est comme cela que j'ai loupé au moins un boulot, les tests de recrutement avaient montré toutes mes compétences, mais je l'ai refusé car je n'aurai pas été au top d'emblée et trouvant anormal de ne pas être au top d'emblée !
Maintenant je suis complètement sortie de cela : arrêter de me juger quand je ne sais pas, plutôt demander de l'aide ou me former
Et, oui, toi aussi tu vas y arriver..
.Et, si tu venais partager tes expériences, essais, ressentis sur le fil "se lier d'amitié" (même si elle n'est pas inconditionnelle, pour moi non plus elle n'est pas inconditionnelle), . ?
Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Quand on décide de ne plus se juger (ou de tenter de ne plus se juger) , de nous accepter avec nos forces et nos faiblesses (ou de le tenter) , de mettre en place "des trucs" pour avancer pour ne pas rester figée dans nos souffrances on entre en amitié avec soi même...
[quote=FRED73]
mais mon juge le plus impitoyable c'est moi.
[/quote]
oui tu as intériorisé ce "juge", c'est pourquoi en te confrontant en pleine conscience au jugement (réel) d'autrui, cela pourrait permettre de dénouer ce schéma, je suis sûre que tu vas y arriver
[quote=Tinea]
Personnellement le truc qui me fait démarrer au quart de tour c'est l'idée de donner beaucoup, énormément (trop?) et de ne pas recevoir en retour...le pire c'est que c'est faux je suis bien entourée si je demande , mais rien à faire cette idée me conduit directement au frigidaire!
La phrase qui tue est une spécialité de ma mère qui gonfle toute la famille (la phrase pas ma mère!) "Tu es tellement énervée..." et là même si tu ne l'étais pas spécialement tu montes dans les tours c'est certain!
L'autre est une non phrase c'est à dire le silence et le regard désolé de mon mari qui n'est pas , c'est un euphémisme, un grand communiquant!
En plus les fêtes c'est toujours une bonne période pour les tensions familiales!
[/quote]
ah moi je suis tranquille de ce coté-là, la famille habite loin et ne tient pas spécialement à feter Noel, y'a que mes parents à proximité, et c'est pas le genre à aimer les tensions
bravo pour le repérage de tous ces hameçons !
les observer, les repérer, c'est aussi y mordre moins souvent!
Depuis un mois je "médite" avec l'application "Petit Bambou".
Lors de ces explorations du moment présent je suis souvent envahie par des pensées.
Je remarque deux grandes catégories qui sont (à mon avis) des hameçons.
La série La Mal Aimée et la série Il faut que je...
Dans "la mal aimée" ou l'incomprise on trouve tous les: personne ne m'aime, personne ne voit mes efforts pour faire plaisir, je donne trop, trop bonne trop conne, je suis la dernière des idiotes... ces ruminations sont tournées vers le passé et vers les autres: Mon ex mari, mes filles, mon amoureux, mes clients... etc, etc.
La série "il faut que je" part du moment présent et va vers le futur proche ou lointain: il faut que je pense à mettre des sous dans une enveloppe pour la séance psy de l'ado, il faut que je vide le lave-vaisselle qui vient de m'avertir qu'il a fini de tourner, il faut que j'achète des pastilles pour le lave-vaisselle mais demain je travaille toute la journée donc mardi avant ma séance de marche je ne marche pas assez je dois m'y remettre...
Toutes les deux sont polluées par un "juge intérieur" critique envers moi. Et mon Dieu, que c'est fatigant d'être habitée par un tel personnage!!!
Je sais (avec ma tête) que la solution est d'être présente à moi dans le moment présent, avec bienveillance. Pour le moment je lutte avec de la tristesse et la solitude et peut être que les pensées hameçon sont une stratégie pour ne pas sentir cette douleur, cet inconfort présent mais m'évader dans des ruminations où la colère va vers les autres ou sur moi même. Donc colère et ruminations pour remplacer une tristesse plus existentielle et sans doute plus saine.
Qu'en pensez-vous?
Vivez-vous des choses semblables?
Vos avis m'intéressent!