Les pensées hameçons
Les pensées hameçons sont des pensées récurrentes qui ont tendance à nous "entraîner" dans la lutte émotionnelle
parce que c'est lié à une souffrance, une histoire particulière
ce sont celles qui nous "accrochent"
on les appelle pensées hameçons car nous sommes libres ou non de nous accrocher à cet hameçon
mais de pouvoir en prendre conscience, de ces pensées là, est souvent très utile
pour ma part, celles que j'ai repérées depuis quelques semaines, les plus puissantes pour aller m'entraîner du côté de la lutte émotionnelle sont :
" personne ne m'aime"
" il ne m'a jamais vraiment aimée"
" personne ne m'aimera jamais vraiment" (notez le vraiment, c'est très caractéristique chez moi)
ça c'est du côté "la non-aimée"
et puis aussi
" personne ne me comprend"
" il a trouvé que ce que je disais n'était pas intéressant, il n'a pas vraiment compris"
" tout le monde se fiche de ce que je pense"
du côté de l'incomprise de service
et vous, quelles sont vos pensées hameçons???
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Oui c'est tout à fait ça ! C'est très difficile pour moi ď avouer que je ne sais pas, que j'ai pu me tromper... J'ai peur que les autres pensent que je ne suis pas compétente.
C'est vrai, il va falloir que je me confronté à cela, pas facile...
travailler, apprendre, c'est l'anti-perfectionniste dans le sens où l'on accepte d'avoir des compétences à développer, et on accepte d'être donc tout à fait imparfait
tes mots me touchent Izabelle, car je fonctionne comme ça au boulot. Et j'ai beaucoup évolué et appris en cherchant à être compétente. Cela n'a pas toujours était facile, car lente et pas très dégourdie dans les maniements des travaux de dématérialisations obligatoires. Le procéssus est laborieux, mais j'y arrive. Alors dans le boulot, c'est "nullité" ou "je ne suis pas assez bonne" n'existe que très peu. Le seul moment où ce fut un ameçon difficile à recracher, c'est lorsque j'ai présenté mon dossier de VAE BTS compta devant le jury : conclusion je ne prenais pas assez de responsabilités, et le niveau bac seulement secrétaire comptable. Et bien finalement, je suis tout de même bien fière de moi, car 23 ans de métiers et de polyvalence, que parfois le CGA me dit : à, je ne suis pas encore au courant. Et en observant des confrères, je me dit : bon travail.
Ces dernières semaines, c'est aussi le cas à travers mes lectures et les forums. J'ai ressorti mes cahier pour faires des exercices ou pour prendre des notes, car parfois ça fume là haut. En faisant cela, je me suis rendu compte qu'un ameçon avait carrément élu domicile.
A ce stade, je pense que je peux parler de subpersonnalité peut être, qui a décidée que je 'aimerai plus jamais un homme, et que je serai vieille et seule tout le reste de ma vie. Protection ? Pour éviter tous les chaos que j'ai vécu, faire le vide est le mieux. Donc renoncer à ma féminité et sa sensualité, et sexe disparaissant de la planeète, surtout je referai encore et encore les systèmes qui faisaient bugger mes relations. Je me suis créée unisexe.
Pour l'instant c'est en marinade. Je me laisse du temps, je m'octroie de la bienveillance, et je vais de l'avant tout doucement.
Fred, j'adore le "je suis nulle de me dire que je suis nulle".
Hyper intéressant tout ça! Merci les filles!
Je rejoins le groupe. A trop vouloir bien faire, de ne plus faire ci ou ça, je passe au controle automatique des nouvelles "habitudes". Je sors d'un truc pour rentrer dans un autre. Ah cerveau, quand tu nous tiens !
Je dirai même plus, Kaylee, si c'érait une histoire de volonté, on serait toutes avec nos poids.idéaux, parce que, qu'est ce qu'on en veut de maigrir avec détermination, résolution, ôpiniatreté, décision, énergie et hardiesse. D'ailleurs, que n'avons nous pas déjà fait ?
Bises à toutes celles qui n'ont pas eu la volonté
mon idée c'est que les mangeurs émotionnels sont en fait des gens qui ont TROP de volonté
notamment la volonté de vouloir toujours être "confort" à l'intérieur
trop de volonté, trop de lutte entrainent des EME
donc soyons un peu moins volontaires avec nos états intérieurs
[quote=izabelle]
mon idée c'est que les mangeurs émotionnels sont en fait des gens qui ont TROP de volonté
notamment la volonté de vouloir toujours être "confort" à l'intérieur
[/quote]
Mais ouiiiii, je me sens exactement comme ça, tu as mis le doigt juste au bon endroit je trouve (enfin, pour moi, en tout cas).
Par la force des choses, ayant déjà vécu pas mal de petits trucs divers et variés mais pas forcément cools dans ma vie, je cherche à toute force cette zone de confort et je DETESTE en sortir, j'ai l'impression du coup de me sentir très vite dépourvue face aux stress : une inspection au boulot me rend malade, un coup de téléphone à passer me force à le répéter dix fois dans ma tête avant de décrocher le combiné, une réflexion me hante pendant des jours... j'ai souvent l'impression de n'avoir aucune tolérance émotionnelle, qui me pousse souvent à aller grignoter un p'tit truc, ou à déprimer longuement au fond de mon lit en me lamentant dès lors que quelque chose me sort de mon confort habituel, c'est d'un pénible !
La Pleine Conscience aide, c'est sûr, mais j'ai beau le savoir, je ne lui accorde pas encore assez de place dans mon quotidien. Paradoxalement je cherche le bien-être, j'ai PLEIN de possibilités de le vivre encore plus au quotidien mais je ne le fais pas forcément... m'oui m'oui m'oui, je sens que ça va encore être simple à décortiquer tout ça, tiens...
ah oui notre cerveau est très efficace
trop?
non il fait son boulot, mais bien, bien....
alors il faut le laisser faire ce qu'il sait faire, mais avoir cette capacité de porter son attention ailleurs, vers ce qui est important pour nous, sans forcément entrer dans un brouillard de pensées pas trop utiles
par exemple si on voit qu'une pensée est un hameçon, on a déjà une possiblité de choix : "y mordre ou non"
parfois on y va direct, et puis on peut aussi se rendre compte très vite qu'on a "mordu" (ou pas)
c'est mon cas pour le hameçon "il ne m'aime pas", je peux y mordre encore facilement et même restée hameçonée plusieurs jours sans savoir vraiment ce qui me travaille
c'est normal, l'amour est si important pour moi
je crois que nos hameçons les plus puissants nous renvoient à nos valeurs les plus fondamentales
et il est vrai que c'est tout un travail que d'apprendre, s'autoriser à ne pas toujours être "bien" à l'intérieur
j'adore la métaphore du surf concernant nos états intérieurs négatifs
cela dit à peu de chose près la chose suivante :
" parfois les choses difficiles intérieurement sont des vagues si grosses qu'on est tenté de les retenir, de lutter contre elles. Mais au bout d'un moment, cela devient si épuisant qu'on finit par lacher et se laisser emporter.
Et s'il y avait une autre alternative au fait de lutter contre et de se laisser emporter? Cette alternative, cela ressemblerait un peu à surfer
pour surfer, pas besoin de retenir les vagues, et on ne se laisse pas non plus emporter, on peut même choisir sa direction
comment on apprend à surfer?
en apprenant à monter sur la planche, d'abord sur le sable, puis dans l'eau
et puis en observant la mer, les vagues, le vent....
ensuite on commence à s'entrainer sur des petits vagues avant d'en affronter de plus compliquées
tomber de la planche fait aussi partie de l'apprentissage
en tous cas on ne peut pas apprendre à surfer en collant un manuel de surf sur la planche, il faut s'entrainer, s'exercer, le faire dans le moment présent..."
alors les filles là on est en train d'apprendre à surfer
savoir ne pas être toujours "à l'aise" intérieurement, mais garder son cap, c 'est à dire cap sur les valeurs, sur ce qui est important pour nous
tu n'y couperas pas, pour te libérer de cette peur du jugement qui te paralyse, de t'y confronter
de mon côté je suis aussi un peu comme ça, le fameux complexe de l'imposteur...
mais depuis peu, je fais mon "coming-out" de l'ignorance, en réunion de travail
c'est très difficile pour moi, mais je me force
par exemple une fois j'ai dit carrément au médecin scolaire que dans un cas précis, cela dépassait mes compétences (et c'était vrai)
et récemment, alors que l'on parlait d'une orientation pour un enfant, j'ai carrément dit que je ne connaissais pas bien le dispostif, voilà ce que j'en savais, alors s'ils voulaient bien éclairer ma lanterne....
cela peut paraitre anodin pour la plupart des gens, mais pour moi c'était vraiment un acte engagé, à savoir se confronter au fait que les gens sachent que "je ne sais pas"
le résultat est toujours fascinant, c'est qu'en faisant ainsi, on crée finalement un contact beaucoup plus profond avec les gens, car on est authentique et ça débloque beaucoup de choses
soudain les gens te regardent profondément dans les gens et tu sens aussi un grand soulagement
bref il faut se confronter à ce qui nous fait peur, dans ton cas cela semble être le jugement d'autrui, alors songe à la façon dont tu pourrais t'y confronter pour que cela cesse de prendre des proportions dramatiques dans ta tête
courage pour la dernière ligne droite avant les vacances!