"les peurs" de maigrir
Je me demandais globalement ce qui pouvait empêcher de maigrir, il y a plusieurs posts qui parlent de ça : maigrir = mourir, dans aussi sexualité et libido; Pour ma part en m'éloignant de ces sujets, j'ai peur d'une "mort morale", c'est à dire de devenir quelqu'un de pas terrible humainement, de m'attacher trop à mon physique et de ne plus compter sur ma tête.
Quand je faisais du yoyo, je me suis aperçue, que cela me faisait un choc de me sentir bien dans mon corps et une petite obsession s'installait, j'avais l'impression de n'être plus qu'une poupée, de rentrer dans un autre monde, que mon physique suffisait, pas assez de recul, j'en oubliais ma tête, j'en ai un peu honte et je ne veux pas retomber dans ces travers, alors je me dis que de prendre du recul sur son physique c'est pas du luxe qu'on est du poids à perdre ou pas, c'est une composante de notre personnalité, mais cela ne fait pas tout, loin de là;
Moi qui croyais être dégagée de ces "bas instincts", en fait je m'aperçois qu'ils sont toujours plus proche que l'on croit, et qu'ils peuvent venir nous dévaster comme un mauvais rêve, dans ce cas là j'en perdais ma substance et je m'en veux encore, alors j'ai toujours peur de ça; Avez-vous vécu des choses ressemblantes ?
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tout à fait d'accird, c'est du pareil au même pour moi
c'est pour cela que l'éxerxcice de ce programme est bien fait... vous savez la lettre aux proches...
mais il ne suffit pas de faire les deux lettres, il faut aussi les relire
bonjour tout le monde
@Soleluna (déjà joli pseudo); je n'ai jamais lu résumé plus parlant que "groumpf" et je vois que je ne suis pas la seule; l'image de la vie à crédit me plaît tout autant
tu as raison de dire que la vie c'est ici, maintenant et comme on est, c'est d'ailleurs ce que la pleine conscience essaie de nous apprendre
je vois que tu es depuis un certain temps sur LC et ça me réconforte car étant découragée, pour l'instant vu mon manque de résultat, je pensais laisser tomber alors que je ne suis là que depuis 02/2012
donc, je pense, et c'est un peu grâce à ton message, que je vais m'incruster encore un peu et revenir plus régulièrement sur les forums car échanger nous permet de nous encourager mutuellement et se rappeler qu'on est pas tout seuls
merci à toutes et à tous pour vos précieux messages et bonne continuation
teresa
Bonsoir Bil,
Tu as raison de t'incruster car j'ai eu durant quelques mois beaucoup de doutes, envie d'arrêter, déception parce que je croyais maigrir comme si je faisais un régime. Erreur. J'étais toujours dans le système "régime". Je croyais qu'en faisant LC à partir de janvier j'aurais en juin, juillet perdu au moins 10 kg. Quelle ne fut pas ma déception de partir en vacances avec 1 kg de plus qu'au départ. Bien sûr au départ on peu manger ce que l'on veut. Mais vu notre restriction cognitive depuis très longtemps, on se jette sur tout ce qui est "interdit". Donc, prise de poids, l'anarchie compréhensible car nous sommes livrées à nous-même. Plus de docteur, diététicienne, WW, etc qui nous disent ce que nous devons faire pour maigrir. Oui nous (je) avons été de très bonnes élèves, gentille petite fille (ou petit garçon) à maman en écoutant religieusement ce qui "était bon pour nous". Il m'a fallut du temps, beaucoup de temps et de déboires pour arriver à comprendre, à accepter ce poids. Je vais avoir 60 ans et je crois enfin détenir le bon bout avec LC qui me fait prendre conscience de tout cela. Il y a des années que j'ai lu le livre de Mr Apfeldoffer sur "Maigrir est dans la tête", mais à l'époque je n'étais pas prête à comprendre, pourtant cela m'a interpellée. Et voilà que au moins une décennie si pas plus j'arrive à bon port. Je crois qu'il ne faut rien précipiter car c'est quand on est prête (prêt) que les choses bougent. En fait oui il faut laisser le temps au corps, à notre chemin de comprendre, d'accepter notre surpoids. Il est là pour nous apprendre quelquechose sur nous-même. Longtemps j'ai cru que lorsque j'aurais perdu ce "poids" je serais enfin heureuse, je pourrais m'inscrire au club de ceci, de cela. Je mettais tout sur ce satané poids. Mais en fait ce poids est notre OR, il nous fait réfléchir, avancer. Je ne suis pas au bout de ma peine, mais il y a une lueur au bout du tunnel. Je crois que j'ai toujour eu peur de moi, de séduire, d'être séduite. Maintenant arrivant à 60 ans je me dis "mais qu'est-ce que tu attends" pour vivre, car la vie c'est MAINTENANT. Demain ??????? Voilà ce fut mon ressenti en ce début de nuit et de pleine lune. Belle nuit ou belle journée.
merci de vos témoignages je me retrouve dans pas mal de choses!!!
moi je pense que c'est un mélange, déja être ronde c'est ce qui me 'défini' depuis que je suis petite, ma signature on va dire, je ne dis pas que ce n'est pas une étiquette qui peut s'enlever mais je me la suis mise et on me l'a mise..
ensuite j'ai réalisé que j'étais la seule femme saine de ma famille , à part ma tante je passerai les détails mais les autres femmes du coté de ma mère ont toutes eu une grave maladie...donc quelque part être juste 'normale' c'etait peut être pas possible pour moi il fallait que j'ai quelque chose qui cloche...et je me suis sans doute sentie coupable d'être en pleine forme et qui dit culpabilité dit compensation...
Mais j'ai aussi peur de devenir d'un coup une 'proie' en devenant mince et attirante ce qui est débile car quand je regarde ma vie finalement mes amaigrissements n'ont pas fondalement changé mon sex appeal auprès des hommes, y'en a qui je plais d'autres à qui je ne plais pas que je sois mince ou pas. Mon mari m'a connu à géométrie variable et il a toujours été stable affectivement avec moi (je l'en remercie d'ailleurs !!!)
je pense que ces kilos me protegent mais vraiment j'en ai marre de les trimballer
J'aime beaucoup le "groumpf" aussi, ça veut tout dire.
Ce matin j'ai discuté avec mon médein généraliste et je lui ai parlé de LC. Cette discussion m'a permis de me rendre compte que un des aspects trés positifs de cette méthode est le forum. Après lui avoir parlé j'ai repensé à "avant" LC et je me suis souvenue du sentiment de solitude face à mon surpoids et que chaque fois que j'en parlais à quelqu'un, médecin ou autre, soit je n'avais pas de réaction qui pour moi sous-entendait "c'est ton problème, tu n'as qu'à manger moins" ou on me proposait une solution miracle qui dans 100% des cas était un régime, plus ou moins fantaisiste. La dernière fois que ça c'est passé, je suis allée voir un nutritionniste qui était sympa mais encore une fois il m'a fait déshabiller et à pris toutes mes mesures (tour de taille, hanches, cuisse etc...) il m'a pesée, m'a concocté un régime qu'il m'a expliqué avec des images (car bien sûr je ne pouvais pas comprendre autrement) et hop à la semaine prochaine. J'ai tenu six mois avec une perte de 8 kilos environ puis j'en ai eu assez de la boule au ventre avant d'aller le voir à cause de pesage et mesurage. J'ai pensé à l'époque qu'il me fallait quelqu'un sur le dos pour pouvoir maigrir, car WW avait bien marché pour moi aussi car j'avais une mentalité de bonne élève. Mais je vivais mal l'échec. Il m'a fallu LC (que j'ai déniché gr^ca à mes recherches personnelles sur le web) pour comprendre qu'avec tous ces régimes je ne faisais que régresser et je redevenais la petite fille devant sa maman qui se faisait gronder parce qu'elle mangeait des bonbons en cachette. J'ai le sentiment de devenir enfin responsable de moi-même et non-coupable. Et le forum de LC m'a sortie de la solitude et ça c'est trés important car il y'a sur ce forum des personnes de tous ages et toutes origines mais qui ont une extraordinaire bienveillance parce que je crois que enfin tout le monde comprend ce que chacun de nous ressent!
Bonjour Elsab,
Pil dans le mille, et je n'ai rien à répondre à cela. Tu as tout résumé.
On se retrovera certainement.
Bisous
Salut les filles,
je lis vos messages et témoignages tous plus intéressants les uns que les autres. Le titre aussi du post m'a interpelée. Au-delà des questions particulières et de nos histoires particulières, je me demande si on n'a pas peur de maigrir parce qu'après, ben tout sera pareil, peut-être. Et quid de la déception? Et quelle justification pour vivre, pour rêver? "Quand je serai mince, ou que j'aurais perdu 15 kilos, je serai heureuse, je trouverai l'amour, un boulot, j'aurais une promotion, je serai la joie de vivre incarnée, à moi toutes ces choses que je me suis toujours refusées, ca ira mieux avec mon mec, ca y est c'est sur, quand je serai mince, je pourrais enfin VIVRE MA VRAIE VIE" etc etc. Non? Un idéal impossible (?) à atteindre, comme c'est bien pratique parfois vous trouvez pas? Enfin moi il me sert bien de rempart face à mes peurs de faire, de pas y réussir, c'est lui, c'est de sa faute, ce foutu surpoids! Je ne sais pas bien comment exprimer cela... groumpf. Ce que je sais en revanche : c'est aujourd'hui, tel qu'on est, avec un peu, beaucoup, passionnément de kilos en trop qu'on vit, et pas demain à crédit, si on perd du poids.
Facile à dire hein, mais à réaliser, au fin fond de notre coeur c'est une autre histoire... j'en sais quelque chose ;) des bises
Merci beaucoup Rikki de nous faire partager ce beau témoignage
Bon dimanche à toi et à tous