"les peurs" de maigrir
Je me demandais globalement ce qui pouvait empêcher de maigrir, il y a plusieurs posts qui parlent de ça : maigrir = mourir, dans aussi sexualité et libido; Pour ma part en m'éloignant de ces sujets, j'ai peur d'une "mort morale", c'est à dire de devenir quelqu'un de pas terrible humainement, de m'attacher trop à mon physique et de ne plus compter sur ma tête.
Quand je faisais du yoyo, je me suis aperçue, que cela me faisait un choc de me sentir bien dans mon corps et une petite obsession s'installait, j'avais l'impression de n'être plus qu'une poupée, de rentrer dans un autre monde, que mon physique suffisait, pas assez de recul, j'en oubliais ma tête, j'en ai un peu honte et je ne veux pas retomber dans ces travers, alors je me dis que de prendre du recul sur son physique c'est pas du luxe qu'on est du poids à perdre ou pas, c'est une composante de notre personnalité, mais cela ne fait pas tout, loin de là;
Moi qui croyais être dégagée de ces "bas instincts", en fait je m'aperçois qu'ils sont toujours plus proche que l'on croit, et qu'ils peuvent venir nous dévaster comme un mauvais rêve, dans ce cas là j'en perdais ma substance et je m'en veux encore, alors j'ai toujours peur de ça; Avez-vous vécu des choses ressemblantes ?
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Bonjour Fortune,
Je crois que tu mets les mots sur quelque chose d'important quand tu dis "il faut faire une place, je l'ai toujours refusé" et "elle m'a demande d'arrêter de penser à mon poids mais de quel poids voulait elle parler?"
Cela se passe comme ça, on essaie d'oublier, on oublie mais notre inconscient non et notre corps non plus et là quand ça surgit c'est bien d'y prêter de l'importance et de se soigner, c'est normal aussi de vouloir maigrir, bien que cela soit lié ton poids physique est différent du poids de ta douleur, tu voulais absolument maigrir pour "te soigner (être pure...)" tu peux vouloir te soigner et maigrir, c'est juste un renversement.
Pour ce qui est de l'art, on parle d'exorcisme, j'ai trouvé cette phrase juste : "«L'art est un mode d'expression précieux, qui permet de mettre à distance la douleur et d'exprimer autrement et parfois violemment ce qu'elles ne peuvent pas dire avec des mots»".
Forte de mon expérience, je peux te dire que cela peut énormément aider, à toi de trouver quel art peut te libérer, pour transformer cette chose et pouvoir la regarder autrement, mais d'après moi ce genre de chose ne peut pas aller sans consulter un psy, car mettre des mots dessus et déblayer tout, ce n'est pas une mince affaire et un professionnel n'est pas de trop.
un morceau de musique pour accompagner nos songes :
//www.youtube.com/watch?v=y_OBbaSAmjk
Courage.
Chère Fortune,
Je me sens un peu impuissante pour trouver les mots qui te feraient du bien... Moi qui rumine des petits chagrins d'enfant...
Mais je n'y comprends rien... après 2 jours de RPC, j'ai rêvé cette nuit qu'on me violait, je voulais crier, mais les sons ne franchissaient pas ma gorge....alors que je ne me souviens pas d'une expérience si douloureuse et violente.... C'est un rêve que je n'avais jamais fait auparavant ... Rien qu'en rêve, c'est très dur. Dans mon rêve, j'avais aussi soif de justice, de réparation ....
Je pense que l'art peut être une bonne thérapie, une forme de libération, il permet un dépassement de soi. C'est vrai que plutôt que d'oublier ou fuir ou effacer ce qui pèse tant, il permet de transcender ses blessures.... Et au fur et à mesure, peut-être que l'art ou la littérature permettent d'exprimer aussi des choses plus douces......et même des bonheurs .....
Bon courage à toi
Moi je me souviens qu'à l'âge de 11 ans mon père a voulu absolument me mettre en colonie de vacances durant 1 mois en Italie. Il voulait forger mon caractère car il trouvait que j'étais trop dans les jupes de ma mère. J'étais terrorisée de partir pour la 1ère fois si loin de ma mère, avec des inconnus, durant un voyage très long en train (Bruxelles-Rimini) et ce durant 1 long mois. Durant ces "vacances" j'écrivais à ma mère pour lui dire que tout allait bien etc surtout pas la rendre triste. J'avais déjà à l'époque un certain embonpoint, mais j'ai beaucoup maigri durant ce mois-là, je mangeais moins sans doute. Lors de mon retour, sur le quai de la gare j'ai vu ma mère et elle m'a regardée et puis à détourné la tête me cherchant ailleurs. J'avais maigri, j'étais brune et .... elle ne m'avait pas reconnue. L'horreur pour moi, j'ai dû aller vers elle et lui dire c'est moi! Deux semaines après cela j'avais repris tous mes kilos. Tout cela pour dire que je crois que je reste bloquée dans l'attitude de ma mère sur ce quai de gare. Rester grosse pour qu'elle me voie.
J'ai découvert un site assez intéressant qui parle du surpoids //www.retrouversonnord.be/silhouette.htm. Voici une phrase prise sur ce site :
"les personnes souffrant d'un problème de poids n'expriment par là qu'une détresse dont l'origine s'avère à l'analyse être une situation conflictuelle : elle se traduit ainsi (comme toute maladie) dans un programme de survie qui se somatise en poids (trop ou trop peu)."
Bon courage à toutes et tous.
Merci pour ce merveilleux témoignage .... je me souviens moi aussi d'un mois de colonie où j'avais perdu 3 kg. Certainement les 3kg que j'avais de trop à l'époque, j'avais 9 ans Quelle joie pour moi d'avoir perdu ces 3 Kg !
Mais ce souvenir est relié aussi à un chagrin d'enfance : les enfants sont cruels : en arrivant en colonie, nous avons toutes été pesées, et l'une de mes camarades m'avait alors dit que j'étais grosse. A la fin de la colonie, nouvelle pesée : ma camarade avait grossi et moi j'avais maigri, si bien que je me retrouvais désormais avec un poids inférieur au sien. Je lui ai dit alors : "C'est bien fait!" La monitrice m'a alors disputée, car j'étais méchante. Mais un mois plutôt, personne ne m'avait défendue lorsque la même camarade m'avait traitée de grosse!!!
Je souris moi-même en racontant ce souvenir, mais j'ai gardé cette impression d'injustice et ma colère est encore en moi. Bien entendu, les 3 Kg ont été vite repris et aujourd'hui, 53 ans après cet incident, j'ai 25 Kg en trop : je ne dois pas être méchante, même si les autres le sont avec moi ! C'est à travailler cette mésestime de moi-même ! et tanpis pour la mono !
Clémentine, il me semble" qu'un travail sur toi et sur cette peur de maigri t'aiderai
as tu fait les deux lettres à tes proches???
j'ai un peu de mal, car cette semaine j'ai perdu moins de poids que la semaine passée
mais je sais bien que c'est normal,
et je suis contente de me limiter, de ne manger qu'à ma faim et je n'ai eu qu'une seule fois une EME
bon ce n'est pas gagné, car je sais que lorsque je prends le torreau par les cornes, je suis toujours rarement dans les EME, et que ça vient au bout d'un moement
en tous cas je reste motiviée et je pense que ce forum m'aidera à le rester jusqu'au bout
je pars demain en Alsace et essairai de continuer mon carnet alimentaires
amitiés
Merci à vous pour vos beaux témoignages, très personnels, authentiques. C'est un vrai cadeau de vous lire.
Pour ma part, je suis parfois découragée : quand je prends conscience d'un blocage sur le chemin de l'amincissement, je me réjouis en me disant " ça y est, cette fois c'est bon, ça va se décoincer".
Mais, si j'avance un peu, presque immédiatement après s'érige un autre obstacle. Dont je mets du temps à prendre coscience, bien sûr. ce matin, je me suis pesée. Je n'ai rien perdu des 2kg et demi repris il y a 4 mois, alors qu'il me semblait respecter à peu près mes sensations alimentaires.
je crois que je refuse de maigrir, de devenir "banale", une "midinette", comme si mes kg en trop me donnaient plus d'assise, de poids.
Je plaîs avec mon pods actuel, et même au-dessus. Je me demande si une des raisons (encore une) de mon obstination physique à rester "solidement charpentée", ce n'est pas aussi pace que j'ai peur de perdre l'attrait que j'exerce sur certains. C'est paradoxale, puisqu'on lit et entend partout que pour plaire il faut être mince.
Et si on se trompait ?...
Bonjour Clémentine, oui je crois aussi que Noelle a raison et son expression " te décentrer de la question du poids " semble juste en fait c'est qu'il faut "s'en foutre" royalement de plaire ou pas, l'important étant nous et notre rapport à ce corps et pas le rapport d'autrui à son corps, quoi je pense....et justement trouver notre équilibre, notre liberté, dans ce dédale de sentiments, d'émotions et bien sûr avec le rapport à la nourriture. Je sais c'est facile à dire ! je travaille dessus encore et encore....Comme dit le Docteur Zermati pour devenir inconsciemment compétent, pour l'instant c'est pas le cas. L'indépendance est importante pour se trouver sois.
Constance, de rien pour la réponse, et c'est rassurant que tu es changé de trajet.
Perdre le poids de nos oppositions, de nos peurs, de nos pleurs, de ce que l'on peut se repprocher, de notre culpabilité, de nos sois disants mensonges, de notre tristesse, de notre non-existence, de notre mauvaise estime de nous, de notre désamour pour nous, de notre non-confiance en nous, enfin la liste est longue et le chemin, je crois, qu'on est dessus.
Oui ! et courage à tout le monde.