"les peurs" de maigrir
Je me demandais globalement ce qui pouvait empêcher de maigrir, il y a plusieurs posts qui parlent de ça : maigrir = mourir, dans aussi sexualité et libido; Pour ma part en m'éloignant de ces sujets, j'ai peur d'une "mort morale", c'est à dire de devenir quelqu'un de pas terrible humainement, de m'attacher trop à mon physique et de ne plus compter sur ma tête.
Quand je faisais du yoyo, je me suis aperçue, que cela me faisait un choc de me sentir bien dans mon corps et une petite obsession s'installait, j'avais l'impression de n'être plus qu'une poupée, de rentrer dans un autre monde, que mon physique suffisait, pas assez de recul, j'en oubliais ma tête, j'en ai un peu honte et je ne veux pas retomber dans ces travers, alors je me dis que de prendre du recul sur son physique c'est pas du luxe qu'on est du poids à perdre ou pas, c'est une composante de notre personnalité, mais cela ne fait pas tout, loin de là;
Moi qui croyais être dégagée de ces "bas instincts", en fait je m'aperçois qu'ils sont toujours plus proche que l'on croit, et qu'ils peuvent venir nous dévaster comme un mauvais rêve, dans ce cas là j'en perdais ma substance et je m'en veux encore, alors j'ai toujours peur de ça; Avez-vous vécu des choses ressemblantes ?
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Bien d'accord avec toi Soleluna !!! Quand je serais riche, quand je serais mince...
L'argent ne fait pas le bonheur, la minceur je ne crois pas non plus.....mais c'est vrai facile à dire
C'est juste réajuster cet espoir, il nous soulagerait, mais jusqu'à quel point on compte dessus, et est-ce ne pas en demander trop ?
ça remet les idées en place de te lire...." et pas demain à crédit "..... Carpe diem....
Salut Emy3443, je me demande quand tu dis : "parce qu'il ne me restera plus que la solution de m'accepter telle que je suis" parce que tu es comment ? tu ne te laisses pas de répis ? s' accepter entièrement c'est aussi bien se connaitre et avoir un regard le plus objectif possible sur sois.
ça s'apprend de s'aimer, de se faire confiance et d'avoir une bonne estime de sois, que ce soit physiquement ou moralement et c'est important pour sa vie, je peux te dire que j'étais il n'y a pas si longtemps que ça au plus bas niveau estime de moi et j'ai traîner, errer pendant longtemps pendant des années dans des pensées autodestructrices, culpabilisantes, éttoufantes, je me sabordais tout le temps et quel soulagement de vivre sans elles. En tout les cas j'ai demandé de l'aide et pour l'instant je revis.
Courage.
Oui c'est exactement ça tant qu'on n'a pas essayé on ne sait pas qu'on peut vivre sans cette culpabilité ce "dégoût" de soi, ce manque d'estime. Et comme tu dis retrouver cette estime ça fait revivre. Mais pour y arriver pas toujours facile car il faut passer par une phase de "déconstruction" des mécanismes de défense et dans mon cas pas toujours facile ça faisait 40 ans qu'ils étaient sacrément bien installés !
C'est pour ça que d'une je pense que quand on en est là il faut se faire aider et que de deux il ne faut pas aller voir n'importe qui ! Les mécanismes de défense nous ont toutes conduit à être quand même là vivantes aujourd'hui et les bousculer peut être dangeureux. Donc confions nous mais pas à n'importe qui ;-)
Merci de tous vos messages ça fait du bien ! En tout cas moi je ne maigris pas vite mais j'y arrive doucement et surtout je m'aime déjà plus même avec mes kilos en trop !
Mon ancien médecin généraliste n'était pas une tendre.... pour elle, si j'étais grosse, c'est parce que je me laissais aller, que je n'avais pas de volonté.... Si je lui disais être fatIguée, elle semblait surprise.... "je ne pense jamais à vous poser la question, car vous êtes costaud". Depuis, j'ai changé de médecin généraliste.
Et puis, il y a un peu plus d'un an, "la costaud" s'est retrouvée en salle d'opération pour être opérée d'un cancer du sein... et j'ai eu la surprise d'entendre une anesthésiste dire à son collègue : "attention, elle est fragile : hypertendue, saignements possibles , on a vérifié, etc..." C'était tellement nouveau d'entendre ce langage....que j'en ai été ...réconfortée!
Non seulement je suis fragile émotionnellement, mais mon corps, malgré ses proportions, est fragile aussi.
Mon opération et la suite se sont très bien passées, toute l'équipe était formidable.
. Il faudrait pour ma santé que j'aie au moins 20 kg en moins, et quand je m'inscris au WW, à partir de - 10 kg, j'ai peur, j'ai une impression de danger, comme si je perdais toutes mes protections, et je regrossis (à ma grande culpabilité)
Il faut déconstruire ces "mécanismes de défense", apprendre l'estime de soi pas à pas, se faire confiance, se dire que ces kg ne servent à rien et sont une protection illusoire. Il faut "consentir" à maigrir, comme l'explique si bien Marie-Paule en commençant par s'accepter, ici et maintenant. En fait je répète ce qui vient d'être dit, mais cela m'a tellement apporté d'espoir, ce forum.... que ce soir, depuis bien longtemps, je suis heureuse, vivante.....ici et maintenant!
Merci à vous toutes
[quote=emy3443]Bonjour, Je crois que pour ma part j'ai peur de maigrir car quand j'aurais atteint le poid qui me conviens, je sais que je ne m'aimerais toujours pas plus. Je l'ai vécu en faisant Du...n précedemment. J'avais atteint un IMC qui me plaçait dans la maigreur, mais impossible pour moi d'apprécier mon corps. C'est en partie parce que j'avais perdu du poids bcp trop vite. Mais tout ca pour dire que quelque part j'ai un peu peur d'atteindre mon juste poids et que tout s'arrête, avec comme un goût de trop peu, parce qu'il ne me restera plus que la solution de m'accepter telle que je suis et que je ne suis pas prête pour ça......[/quote]
ça me touche bcp ce que tu écris, du coup je suis même allée lire ta présentation de profil. j'ai vécu la même chose que toi avec D. N et aussi avec d'autres régimes.
La réalité c'est qu'on se perd soi même avec ces régimes, alors comment peut-on s'aimer si on ne sait plus qui et où on est.
je pense que tu peux avoir confiance dans ce programme : il ne se contente pas de travailler sur la faim, il travaille aussi sur l'image de soi, sur les sensations pour s'ancrer en soi et donc se retrouver. En tout cas, c'est ainsi que je suis en train de le vivre : un vrai, profond ancrage qui pour la première fois stoppe ma fuite en avant. j'espère vraiment que tu vas aussi y trouver ton compte, et que tu seras apaisée suffisamment pour ne pas avoir peur de découvrir qui tu es.
et c'est forcément une sacrée nana !
Merci Marie-Paule
la phrase que je retiendrai et que je vais épingler dans mon bureau est celle ci
"ce poids je n'en ai plus besoin"
chez mon fils j'avais encore maigri et depuis j'ai repris, pas beaucoup mais quand même, comme si de passer enfin en dessous de 78 m'avat bloquée...
ton message donne à réfléchir
Annemarie
En effet, merci Marie-Paul... En te lisant, une phrase m'a sauté aux yeux (je l'ai un peu modifiée, et je l'adresse à mon mari) : "Tu veux que je sois mince ? Eh bien je m'en fiche, aime-moi comme je suis...."
Et en effet, je peux maintenant ajouter : "ce poids je n'en ai plus besoin"
Comme quoi, on pense avoir tout compris et en fait...
Bonjour Soleluna, ainsi qu'à tous et toutes,
"je ne sais pas bien expliquer cela......groumpf"
Je trouve que tu l'as très bien exprimé, et vraiment çà ma parle comme çà parle à beaucoup d'entre nous qui sommes là.
Le poids n'est que la résultante concrète des difficultés que nous rencontrons toutes à l'intérieur de nous-mêmes et qui nous poussent à nous auto-flageller en permanence. Cet apprentissage de la faim qui nous est enseigné dans ce programme est aussi une introspection et nous apprend à gérer notre grand désordre intérieur. Apprendre à s'aimer, se respecter, avoir confiance en soi ne va pas se faire en un jour, mais nous y travaillons toutes ici et maintenant.
Merci pour tous vos témoignages et expériences qui nous font comprendre que nous ne sommes pas si seules et qui nous motivent ou nous remotivent pour repartir à la reconquête de nous-mêmes.
Oui, c'est vrai, facile à dire, le chemin va être long!