Papotage entre anciennes du programme!
Comme on l'avait suggéré dans une autre conversation la semaine passée, je me permet d'ouvrir une discussion pour toutes celles et ceux qui, comme moi, sont inscrit(e)s sur LC depuis longtemps, ont déjà terminé leur programme une fois, voire deux?
Je me suis rendue compte ces derniers temps en me promenant sur le forum, que je ne connaissais presque plus personne ici, sauf les marraines, et surtout que les sujets de conversations ne me parlaient plus beaucoup, parce que les questionnement des petites nouvelles ne correspondent plus à ma réalité du programme...
Ca fait deux ans que je suis inscrite ici. Pour résumer très rapidement, je suis venue parce que j'avais pris deux ou trois kilos que je ne comprenais plus rien au fonctionnement de mon corps, gros problèmes de digestions, etc... et je voulais surtout trouver un moyen de stopper la prise de poids.
Pour être claire, je n'ai pas perdu de poids, je pèse entre 61 et 63kg pour 1m68, ce qui est tout à fait normal. Et c'est certainement la raison de ma non perte de poids.
Mais voilà où j'en suis par rapport au programme:
J'ai compris que:
- je suis avant tout une mangeuse émotionnelle, que quasi tous mes problèmes viennent de là: quand mon moral est perturbé soit je fais de belles eme, soit je n'arrive plus rien à manger (ça c'est quand je tombe amoureuse, mais comme ma vie amoureuse est désertique en ce moment...!!! Ce sont ces même eme qui, en me faisant manger plus que de raison, me provoquent des problèmes digestifs.... Je mange trop = je ne comprends plus mes sensations alimentaires = je continue à manger = je souffre le martyr = je prends du poids!!!
- Je sais repérer mes eme en dehors des repas, mais la plupart on lieu au cours du repas, parce que je n'ai jamais vraiment réussi à déguster, et donc je mange bien souvent au-delà de mes besoins...
- j'ai pu expérimenter (ou j'expérimente de temps en temps) des notions de bases de LC, hors exercices. Par exemple avec des aliments très riches style gruyère, je sens parfaitement le rassasiement gustatif, ce petit signal du corps qui me dit "stop" en me donnantune non envie de continuer à manger de cet aliment. (après je continue parfois quand-même, eme par peur de laisser, ou juste par besoin de continuer à me remplir...)
- je fais aussi des eme avec des produits "sains"... par exemple je n'arrive pas à laisser de la salade de fruits... souvent j'en mange trop, parce que les fruits c'est juste trop merveilleux, et après je suis pas bien du tout....
Sinon en deux ans eh bien j'ai repris un peu le sport, en allant nager 1 à 3 fois par semaine, et je marche aussi, pas tout le temps mais de temps en temps je vais faire 6 ou 7 km.
Je pratique la PC périodiquement... Je n'arrive pas à êtrerégulière ni assidue... Pourtant je suis convaincue sur les bienfaits de cette pratique, pas juste pour le poids, mais pour gérer ma vie de façon plus sereine, apprendre à ne plus me laisser envahir par les pensées négatives que je rumine constamment.
Bon voilà, j'oublie sûrement plein de choses, mais je compte sur vous les anciennes comme moi, pour venir partager avec moi un bout de ce qu'est votre vie maintenant, où vous en êtes sur le chemin!
Ce que j'aimerais encore travailler et améliorer, pour ma part, c'est la gestion des fins de journées, des eme et continuer la rpc...
Bon weekend et au plaisir de vous lire!!
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L'adresse ne fonctionne pas.
J'ai eu accès à l'article en tapant dans google "orange faire la paix avec son corps"
Merci Violette
à bon entendeur salut !
Bon week-end,
teresa
Je voulais rebondir sur ce que vous avez écrit. C'est vraiment très très intéressant: ne plus se servir du mental pour comprendre ses émotions, qui se développent selon une certaine logique mais inaccessible avec le mental, accepter le vide quand on a plus rien contre quoi se battre, accepter d'être dans le mode "être" qui ne se gère pas comme le mode "faire".
Je repense à ma sensation d'anxiété, qui traduit la peur presque permanente (d'à peu près tout et n'importe quoi, des fois s'en est ridicule...). Elle est, je pense, liée à des émotions très fortes d'angoisse, de peur...et jusqu'ici j'essayais de lutter contre, de la "résoudre" à coup de logique pour me rassurer face à telle ou telle situation et bien sur ça ne marchait, bien au contraire...
J'ai essayé de l'accepter, tout en voulant secrètement la faire passer, mais ça ne marchait pas non plus.
Et puis, il y a qq jours, pendant une séance de méditation, j'ai eu une pensée, en creusant "mais si je n'ai plus ces manifestations d'anxiété, qu'est ce qu'il me reste? qu'est ce qu'il me reste pour affronter tout au dehors, pour affronter la vie? Je ne peux pas vivre sans ça, plus rien ne me signalera le danger, je ne pourrais plus me réfugier derrière ça. Derrière, il y a le vide"....je ne veux pas dire que ces sensations, extrêmement désagréables, je me les crée toute seule pour le plaisir mais je perçois qu'il s'agit là d'un mécanisme de défense et que sans, j'ai du mal à voir comme je peux affronter tout ce qui se présente à moi.
Je dois être moi aussi une hypersensible (puisque quand je suis comme ça, tout mais alors vraiment tout me fait réagir, augmente un petit peu plus mon stress: un petit bruit, une phrase dans une pub à la télé, le serrement d'un vêtement...). Et j'utilise un drôle de mécanisme pour m'aider à affronter tout ça.
Je crois que jusqu'ici je me focalisais uniquement sur les manifestations de ce mécanisme, comme un problème à résoudre, alors que c'était une conséquence. Et qu'en acceptant plutôt ces manifestations comme un système de défense, en tant que tel, qui révèle un souci, je me dis "vas y, tu peux vivre cette situation sans ça, laisse toi pleinement envahir par les sensations de débordement, de mécontentement, de joie, sans barrière pour te protéger". Et ça va mieux. Peut être une piste...
J'ai l'impression de ne pas être super claire, mais tant pis!
Coucou les filles,
J'aime beaucoup ce post, je vous lis, suis de passage ces jours (et pas très réveillée là, pfoui) et dans mon cerveau embrumé y'a un mot qui s'est mis à clignoter en vous lisant, Liegama et Mavo : deuil. Lâcher l'affaire, se rendre compte que ce truc qui nous bouffait la vie n'est plus aussi important, passer à autre chose, lâcher la rage et la colère en réalisant tout le temps perdu etc. Pour moi, ca s'apparente à un deuil.
J'ai mis du temps pour faire le deuil de certaines choses, très récemment, et je ne comprenais pas pourquoi je bloquais. Après tout, c'était exactement ce que je voulais, me libérer d'un poids (héhé), d'une douleur, c'était là, c'était mur et à point, mais j'avais du mal. C'est comme si lacher ça, c'était me lacher moi, comme si j'allais jeter le bébé avec l'eau du bain, cette douleur, la volonté que j'avais par ailleurs mise à surmonter tout ca, comme si j'allais tout effacer, j'ai envie d'écrire m'annihiler...
Bien entendu rien de tel. Et quand j'ai compris que je n'étais pas ça, j'ai pu le laisser partir. :)
Mon maître de yoga me disait : just drop it!
Moui, pas toujours facile hein ? Mais possibeul :)
Coucou les filles,
décidément ça me travaille ce fil... Aujourd'hui j'étais d'une humeur exécrable, comme je le suis rarement et je me suis rendue compte il y a quelques heures que je suis en colère, je ressens une colère monstrueuse à l'idée de regarder en face tout le temps perdu à essayer d'atteindre mon mythe.
Comme je le disais plus haut, j'aime faire, et comme Iza, j'aime faire bien, mais ce côté perfectionniste a aussi son revers : je supporte mal l'échec. Or, réaliser qu'il n'y a pas de ligne d'arrivée, que je ne vais pas "gagner", qu'il n'y a pas de but, me force à regarder en face tout ce temps perdu et je vis cela comme un immense échec. Je n'arrive pas à accepter que je puisse m'être trompée à ce point sur quelque chose d'aussi fondamental et à la fois si simple, que j'ai pu bousiller tant d'heures de ma vie sur un truc si insignifiant. Accepter que je me sois trompée, est super dur pour moi et revient à faire le deuil de tout ce temps perdu (je me répète, je sais mais c'est dur).
Peut être suis-je déjà en train de commencer mon deuil: étape 1 = la colère. Après des années de déni via les EME.
Lâcher la rage serait peut être l'étape deux. Aujourd'hui je doute bien sûre, vu l'ampleur de l'émotion : colère qui m'habite. Mais ça passera peut être;
C'est aussi renoncer à l'idée que je doive mériter d'exister et d'être vivante, et que mon mérite passerait pas tous les efforts que je fais à essayer d'être et intelligente et la plus parfaite possible dans le plus de domaine possible etc... J'ai toujours eu l'impression qu'il me fallait payer le prix de mon existence et ça me fait souffrir. Le manque de regard bienveillant de la part de mes parents m'a poussé à croire que je n'avais pas le droit d'être telle que j'étais, qu'il me fallait toujours essayer d'être autre, différente, plus. Je me suis tellement identifiée à cela, que lâcher cela aujourd'hui, c'est un peu comme dit Soleluna, ça allait m'annihiler. Qui-suis-je sans tous ces efforts d'être autre?
Bonne nouvelle, sans ses efforts d'être autre, tu es toi !
ET, OK, c'est dur de se rendre compte qu'on a perdu du temps à regarder ailleurs pendant que notre vie se déroulait, mais ça n'empêche que si tu n'as plus ça, cette recherche de devenir wonderwoman, tu t'aperçois que tu en es déjà une (wonderwoman) : tu es celle qui a tes valeurs, tes objectifs. car ce n'est pas parce qu'on arrête l'objectif tronqué "perdre du poids pour devenir parfaite", qu'on a plus de valeurs et de buts. On a des envies, des choses qui sont importantes pour nous, on croit en des choses. On a envie de d'apprendre, de développer, de sauver, d'aider, certaines choses ou personnes, etc...
On ne cherche plus à réparer ce qu'on croyait défaillant en soi, on devient soi, et forte de cela, on peut se tourner vers l'extérieur pour s'engager dans la vie et ce qui est important pour nous.
alors, ça, oui, on devient soi, mais d'une autre façon, avec une autre facette de soi, mais cette facette de toi, tu la decouvres apres ce cheminement là, ces années a courir apres tes autres desirs
Je vais peut etre casser l'ambiance, mais je crois que c'est justement ça qui m'arrive : accepter le surplus , parceque mon corps c'est celui ci avec surplus par rapport a mon corps ideal et imaginaire, et faire le deuil de ce corps idéal et imaginaire et c'est ça pour moi le lacher prise
J'ai besoin de votre aide et soutien.
Je suis en train de faire n'importe quoi ces derniers jours. Je mange comme si il fallait stocker en cas ou. Je regarde trop les calories dans la tete. J'ai peur de depasser les 1400calories. Et je ne mange que des aliments tres calorique. Je mange quand j'ai une grande faim et je m'arrete trop vite de peur de trop manger...mais de toute facon ca m'a bien deboussole je mange come un ogre ces derniers jours.
Emotion de notre chat qui s'est enfuit.
Emotion de partir un week end avec mon cheri.
Emotion de cette fatigue qui ne me lache pas.
C'est la peur de manquer.
:(
Faire le deuil du corps parfait... Ou pourquoi s'acharner à vouloir un corps parfait au lieu de vivre nos vies? Sacrée question...
Et si, au delà de nos problèmes à nous, on faisait, en plus, parti d'un phénomène de société?
Dans la vie quotidienne, je croise des femmes qui ont toutes des physiques différents, et rares sont celles qui ont un corps parfait. Mais le soir, à la télé, alors là, c'est une autre histoire... Pourquoi n'y-a-t-il aucune journaliste féminine ronde? Pourquoi les femmes rondes à la télé sont-elles si rares? On est quand même drôlement conditionnées pour ne pas trop s'aimer et ne pas se sentir "dans la norme".
J'aime beaucoup la réponse du Dr A donné à cette question: "Quoi que nous fassions, nous ne sommes pas égaux devant la prise ou la perte de poids. Comment vivre avec cette injustice?"
(trouvé à l'adresse //femmes.orange.fr/formes_ligne/conseils_minceur/regimes_en_tout_genre_16827/faire_la_paix_avec_son_corps_5.html
Il répond: "Il existe des gens de nature mince et des gens de nature ronde. Il faut savoir l'accepter. Mais dans notre société, on pense que l'on doit maîtriser son corps. Et l'emblème de ce contrôle, c'est la minceur. Dès lors, une personne grosse est perçue comme quelqu'un qui n'a pas de volonté. En fait, l'injustice, ce n'est pas d'être gros ou mince.: c'est d'appartenir à une société où le poids devient une mesure de la valeur personnelle. Mais il est toujours temps de se révolter contre ce diktat social. Prenons l'exemple de la plage: un cauchemard pour les personnes enrobées. Honteuses de leur rondeurs, elles les cachent sous leur paréos et leurs serviettes. Et elles passent de mauvaises vacances... Qu'elles fassent l'inverse! Qu'elles aillent à la plage, se baignent, jouent au ballon... En s'affirmant telles qu'elles sont, en montrant qu'elles se sentent bien, les autres les accepteront comme telles"
On en revient à ça: VIVRE et arrêter de se focaliser sur ce poids. Ainsi, toutes ces images de corps parfaits n'auront un jour plus d'emprise sur nous, et on pourra dire fièrement "oui, je suis moi, et je m'assume!"
Vivemet que ce jour arrive!!!! ;-)