Procrastination, perfectionnisme et... manque de sommeil
Hello,
En ce moment, je lis beaucoup sur le perfectionnisme, un de mes grands problèmes, et la procrastination qui va souvent avec.
Et hier soir, comme j'ai toujours énormément de mal à aller me coucher, je me suis fait la réflexion suivante : et si ne pas aller me coucher (alors que je suis crevée) était une forme de procrastination ?
Parce que : quand j'ai un truc à faire, je m'imagine comme je vais le faire formidablement bien, même plus et mieux que ce qu'on m'a demandé, on me citera en exemple ! (je caricature, mais à peine, croyez-moi !). Et je n'arrive pas à m'y mettre, je fais plein d'autres trucs moins importants à la place mais je ne m'y mets pas. Sans doute parce que je risque de ne pas être à la hauteur de mon fantasme, et ça me donne l'excuse d'avoir manqué de temps (je l'aurais fait parfaitement... si j'avais eu plus de temps). Et je culpabilise.
Et en fait, le soir, je me demande si ce n'est pas le même mécanisme : je pense à ma journée du lendemain, aux trucs que j'ai à faire (d'ailleurs, j'ai toujours des to-do lists longues comme le bras), je m'imagine hyper-efficace, cochant toutes les lignes de ma liste hyper-vite-hyper-bien et... je traine sur le net, je regarde la télé, je fais je ne sais pas quoi, je fais plein de trucs pas très importants mais je ne vais pas me coucher.
Et le lendemain, je suis crevée, j'avance à 2 à l'heure jusqu'au milieu de l'après-midi, ma to-do list, je la regarde mais je ne m'y mets pas. Et je culpabilise.
C'est limite une forme d'auto-sabotage, finalement.
Peut-être aussi que ça me donne une bonne excuse pour enlever la pression du perfectionnisme : "si j'y arrive pas, c'est parce que je dors mal" ?
Vous connaissez ce problème ? Qu'en pensez-vous ?
surmonchemin, qui vient de revoir sa to-do list de demain et l'a réduite à 4 choses (bon, avec une 5è en option, d'accord)
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Répondre
Coucou !
d’abord merci à Fanette qui m’a parlé de ce fil de discussion.
Je crois que le perfectionnisme est plus tard dans mon programme, j’en suis encore au début (pour le moment la faim... ah ! Tout un programme!).
ce sujet me parle bezucoup.
l’annee derniere j’ai laissé tomber LC alors que j’etais convaincue que le programme me convenait. Parce que je ne le faisait pas aussi bien que j’esperais... Et aussi parce que si je le faisais et que ça ne marchait pas, alors il ne me resterait plus rien (plus d’autre solution)...
a-t-on idée de se mettre une pression pareille !!! :-)
alors voila... ce n’est qu’une piste d’en reflexion, et je suis loin d’y arriver tout m’en temps, mais j’ai constaté que si je parviens à être bienveillante avec moi-même, et aussi à prendre un peu de recul pour vivre dans le moment présent (au lieu des projections sans cesse dans le futur avec des « je devrais, il faut, si ça ne se passe pas comme ça alors... »), alors je parviens à faire les choses avec plus de légèreté... et je me vois avancer un peu, sans être parfaite du tout :-))
En tout cas Milagros, quand je lisais tes derniers posts, j’y voyais déjà des sacrés progrès pour le sommeil à 23h !! Bravoooo (c’est le genre de résolution que je prends moi-même souvent : mieux dormir et petit bambou :-)))
comment se passe les choses pour vous ces jours-ci ?
moi perso je suis déjà ravie d’avoir pris le temps de me connecter, et de lire de belles choses, et puis de me poser un peu et d’echanger un peu avec vous :-)
je trouve formidable ce forum :-) c’est trop bête de m’en priver :-)
bisous à tous dormez bien.
Chère Milagros,
Alors ça, non, tu n'es pas toute seule, mais alors pas du tout!
Et comme je compatis! Evelyne, je pourrais en dire autant, je me sens pathétique certains jours. Ce qui me rassure, c'est qu'en vous lisant, je ne vous trouve ni "nulles" ni pathétiques. Et comme l'écrivait très justement l'une de nous dans je ne sais plus quel post (je commence à me perdre dans les archives de LC): quand on se sent nulle à ce point, il faut se parler à soi-même comme si c'était notre meilleure amie qui était à notre place. Et on se rend compte que ce ne sont plus du tout les mêmes mots qui nous viennent. Et là, on peut commencer à se dire des choses qui nous font avancer sans nous mortifier.
Ceci dit, j'ai tout de même une question. Quelqu'un sait comment on sort du perfectionnisme et de la procrastination? Help!!
C'était un petit message juste avant d'aller au lit. Faites de beaux rêves...Zzz
Merci Evelyne et Fanette de me rejoindre ici. Je me sens moins seule.
Pour sortir du perfectionnisme, une piste c'est le super bouquin de Tal Ben-Sahar L'apprentissage de l'imperfection. Un petit livre de poche très abordable avec des exercices.
Pour la procrastination, je suis en train de lire J'arrête de procrastiner de Diane Ballonad Rolland. C'est une femme qui a un blog que j'aime bien (Zen et organisée).
La difficulté, c'est à chaque fois la mise en pratique.
Bonjour Milagros,
Tu n'es pas seule ici, on est au moins 2 .
Pour ce qui me concerne, mon perfectionnisme du moment, ça serait "si je n'ai pas la garantie que ça marche à 100 % (variante : que ça serve à quelque chose), autant ne pas commencer", ce qui mène tout droit à la procrastination, dont je suis assez spécialiste...
Bonne journée à toi et à la communauté.
Evelyne
Bon, je me sens un petit peu seule sur ce fil, mais tant pis, je continue car il me permet de faire un peu le point.
Une semaine après mon dernier post :
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Je continue à me lever relativement tôt (pour moi) et je me sens un peu moins oppressée, même si cela n'a pas vraiment disparu.
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Je continue Petit Bambou. Curieusement, c'est le week-end que j'ai le plus de mal à le faire.
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Bon j'avoue, je n'ai toujours pas été voir mon vélo elliptique. Et, ce qui est bien, c'est que j'entends un peu moins la vilaine petite voix qui fait : t'es nulle, tu ne tiens pas tes résolution, pourtant ça ne ferait pas de mal de remuer ta graisse". Mais ça serait bien que dans un avenir proche j'arrive à l'inclure dans ma routine quotidienne, surtout que je n'ai pas besoin d'aller dans une salle de gym et d'affronter les regards des minettes ultraminces et musclée, en justaucorps fluo.
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Je me couche autour de 23h15. il faut que je progresse là-dessus mais c'est déjà pas mal.
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Côté boulot, encore beaucoup de procrastination. Je fais ma rentrée cette semaine, je pense que les cours qui reprennent vont m'obliger à être plus rapide et plus efficace. Enfin … j'espère.
Ce petit retour sur la semaine écoulée m'oblige à regarder de près ce que je fais et j'apprends à valoriser les mieux, même s'ils sont tout petits, même si le mieux ce résume simplement à une stagnation, parce que stagner, cela signifie que je ne recule pas.
Un bonne semaine après, ça donne :
- Je suis arrivée à me lever entre 6h45 et 7h. Il y a même un matin où je suis sortie du lit à 6h20 car je n'arrivais plus à dormir et je commençais à gamberger.
- En revanche, je me réveille et je sens une oppression sur la poitrine, comme quand on a l'impression qu'il va se passer quelque chose dans la journée mais qu'on ne sait pas du tout quoi.
- J'ai retrouvé Petit Bambou quasiment tous les jours.
- En revanche, je ne me suis même pas approchée de mon vélo elliptique … et je n'ai plus l'excuse de la canicule
- Je me couche plus tôt, mais pas toujours avant 23h. Il y a encore qq efforts à faire de ce côté-là.
- Côté boulot, j'ai toujours autant de mal à m'y mettre et à rester concentrée assise devant mon ordinateur. Ce matin, j'ai essayé une goutte d'huile essentielle de menthe poivrée sur un 1/2 sucre. J'ai l'impression que ça m'a aidé à tenir concentrée plus longtemps.
Il y a du mieux et j'essaye de l'observer plutôt que de me polariser sur comment j'aimerais que cela soit réellement. Pas facile pour la perfectionniste que je suis …
Encore moi ! Toujours aux prises avec les mêmes démons : la procrastination et la gestion du sommeil. Je suis actuellement stressée par la rentrée de ma file (demain) et cela perturbe mon sommeil. Je m'endors hyper tard et je n'arrive pas à me lever le matin et à me mettre efficacement au travail.
Ma bonne résolution pour cette rentrée :
- Me lever en même temps que ma fille (6h30) ou au plus tard à 7h pour d'une part avoir une longue matinée pour caser un temps de méditation, un temps de vélo elliptique (abandonner par manque d'énergie pendant la canicule) avant de me mettre au travail.
- Me coucher au plus tard à 23h.
Je me dis que si je me lève vraiment tôt, je serai claquée le soir et je finirai bien par m'endormir de fatigue. Il faut que je trouve une solution parce que cela fait des années que je ne sais plus ce que c'est que de se lever reposée et en forme et je ne suis absolument pas efficace dans ce que je fais par manque d'énergie et d'enthousiasme. Le soir, quand je fais le bilan de ma journée, j'ai l'impression que je n'ai rien fait ou que ce que j'ai fait aurait pu être fait en 2 ou 3h.
Oui… je sais, j'ai déjà écrit ça j'ai un peu de mal à croire que cela va marcher cette fois-ci, mais bon…
Bonsoir (je devrais plutôt dire "bonne nuit"…),
Je reviens sur ce fil car la procrastination et le perfectionnisme sont vraiment au coeur de mes problèmes et me pourrissent la vie.
Fin mai, je m'étais fixée de travailler sur mon sommeil et à essayer de me coucher au plus tard à 23h. Après quelques semaines pas trop mal, c'est redevenu très vite le grand n'importe quoi. Après un échange pénible avec ma mère, la semaine dernière, je me suis couchée quasiment tous les soirs autour de 3h du matin… Après, j'ai un mal fou à me lever, je me sens crevée et je m'en veux terriblement car je suis entièrement responsable de cet état de fait et je n'arrive pas à y mettre un terme.
Non seulement je ne dors pas, mais c'est en plus un temps où je grignote un peu de ci trouver dans le frigo, un peu de ça trouvé dans le placard … des petites portions, mais des prises répétées sur 2 ou 3h. Résultat des courses : un séjour de 3 jours de ma mère et 2 kg pris.
Je suis maintenant en vacances, je vais essayer de me ressaisir. Je vais surtout prendre le temps de faire des choses que j'ai vraiment envie de faire, ou ne rien faire si c'est ça qui me tente. Mettre un plus de plaisir et un peu moins de contraintes dans mes journées. Renoncer à vouloir faire en quelques jours tout ce que je n'ai pas le temps de faire pendant toute l'année. J'ai commencé aujourd'hui avec un super soin du visage et une manucure faits par une copine esthéticienne (soin de moi + entretien de l'amitié) et 1h de cours de guitare.
Cela me fait penser à un ancien fil (créé par Izabelle, je crois) qui était vraiment chouette : "qu'est-ce que j'ai fait aujourd'hui pour vivre selon mes valeurs ?" ou quelque chose comme ça. Il faudrait que je le cherche pour le "ressuciter" éventuellement. C'était intéressant de réfléchir à ses valeurs et à ce qu'on pouvait faire pour aller dans leur sens.
Bon c'est un peu décousu tout ça. Je crois que je vais vous laisser. Buenas noches.
Bonjour à toutes (et à tous),
Un grand merci à vous toutes pour vos témoignages sur perfectionnisme/proscratination/coucher tardif où je me retrouve totalement, étant en lutte moi aussi depuis des dizaines d'années avec ces empêchements à vivre.
ça me fait vraiment du bien de voir que je ne suis pas seule à vivre cela et qu'avoir ces difficultés ne signifient pas qu'on est nulle et bonne à rien, puisque des personnes qui en souffrent, vous !!!, me paraissent être des personnes estimables, voire admirables dans leurs efforts et leur persévérance notamment, dignes de respect, animées par des valeurs morales et humaines honorables et positives (le goût du travail bien fait - le sens du partage des tâches = prendre sa part, voire plus, de la tâche commune - terminer ce que l'on commence - respecter ses engagements - pour n'en citer que quelques unes).
A travers vos/nos regrets et le récit de ce que vous vivez comme échec et insuffisance, se lisent en filigrane toutes ces belles valeurs (entre autres), comme autant d'idéaux qui montrent le chemin.
Le problème c'est quand au lieu d'être un fil qui nous guide vers l'avant, une boussole, une lumière au bout du tunnel, l'idéal se comporte pour nous comme une enclume qui nous tire vers le fond, nous plombe d'immobilisme, une masse qui nous écrase à coups de "t'es trop nulle", ""t'as encore rien fait de ta journée", "t'as pas le temps, laisse tomber", "j'y arriverai jamais, ça me plombe rien que d'y penser" etc..., un gaz asphixiant qui pollue notre énergie et notre entrain, un miroir déformant qui grossit les choses à faire et amoindrit nos réalisations.
Bon, là il faut que je m'interrompe, parce que je e suis mise à écrire au moment où je dois partir ( ... je n'arrive à faire les choses qu'à contre temps!!...).
Juste un petit mot avant de me précipiter vers 30 choses à la fois trop tard :
Mon ami a inventé pour moi un onzième commandement, que je me répète de temps en temps, ça me fait rire et ça fait du bien :
"En un jour, tout faire ne pourras point."
Je vous souhaite une bonne journée à toutes. A très bientôt.
Sandrine