Vous avez une EME venez partager
je voulais créer un petit coin tranquile ou nous pourrions nous retrouver quand une EME nous summerge!!
Je me sent si seule quand cela m'arrive et ça ne fait qu'accroitre la chose.
Je vous attend !!
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j'ai eu une EME, juste après mon repas avec mon ami, on avait à ce moment une discutiion très animée, pas une dispute, mais lui restait campé sur ses positions et moi aussi, il est reparti un peu vivement, et jai vu ce biscuit sur la table , j'ai une violente envie de le manger, et je me suis posée 2 secondes, c'est une EME!
j'ai attendu un peu que mon excitation verbale retombe retombe un peu,
j'ai regardé le biscuit , j'en avais nettement moins envie,
finalement je ne l'ai pas mangé.
Patience,
J'ai les larmes aux yeux en te répondant . Je te remercie de tes mots, tu remets en ordre ce qui était pour moi le chaos, en passant en revue les différentes attitudes possibles. Je sais que ça sera difficile, mais c'est vrai que, parfois, ça semble insurmontable et j'ai tendance à m'acharner sur moi...
Donc, merci d'être là, un grand merci,
Valérie,
Bonsoir,
Je lis ce fil depuis quelques heures car il me parle et j'essaie d"y trouver des pistes.
J'ai commencé le programme depuis fin novembre. J'avais bien lu, je me disais "super, quand eme , la rpc me sauve ", sauf que....je résiste comme toi, Fred73, je lutte pour ne pas lutter, j'essaie de me calmer,j'ai peur et je finis par craquer.
La rpc, c'est très difficile car j'ai du mal à ressentir, car je veux comprendre ce qui passe en moi et je n'y arrive pas .Tout se mélange, le poids que je veux perdre, la mauvaise estime de moi, le fait de toujours faire ce qu'il faut pour que ça rate malgré mes mises en garde et essais de rattrapage intérieurs, le fait de ne pas trouver de travail et de passer mes journées à stresser devant les annonces, de se sentir si inutile en restant à la maison malgré tout ce que je me donne à faire et que je ne fais que difficilement, l'impression que la confiance reviendra avec la perte de poidsaussi et qu'il s'agit donc d'un cercle vicieux.
Je me relis et je ne vois que de la lutte contre la peur,les peurs, ai-je raison?Comment faire alors, je respire, quelques secondes seulement pour ne pas "forcer" les choses, mais le stress revient toujours plus fort et je mange plusieurs fois jusqu'au soir (lorsque c'est comme ça, je me dis que la journée est fichue, donc je ne cherche plus à lutter, mais je n'arrive pas à apprécier, je suis insatisfaite et en colère contre moi).
Il y avait les eme angoisse d'abandon que j'avais déjà repérées avant LC et dues à mon histoire, il y a désormais du tout et n'importe quoi dès que j'entends parler d'eme (comme une alarme en moi "attention, eme, eme!!!!!)et qui entraîne chez moi une journée bien pourrie...
Désolée de m'épancher ainsi, mais je vais vite poster pour voir ensuite ce que vous en pensez car, en général, je fais un post puis l'efface....
Bonne soirée, déjà le fait d'avoir dit que tout n'est pas tout rose me rend un peu apaisée(je le sens dans la tension moindre dans ma nuque et le dos de mon dos),
Valérie,
Valérie, ce que ressens,comme ressenti, à te lire, c'est en effet un bon gros mélange, et dans l'ensemble, l'histoire qui s'active en toi, à ce moment-là, c'est un peu "l'histoire de la nulle" (nulle en minceur, nulle en recherche d'emploi, etc..)
essaie de simplement prendre conscience de cette histoire là, qui est en effet douloureuse, mais de ne pas chercher à lutter contre, ni à lu prouver qu'elle est fausse ou quoi que soit, juste en prendre note du style "oups, y'a comme qui dirait l'histoire de la "nulle" qui s'est réinvitée dans ma tête... hello you"
et puis c'est tout, te re-centrer sur un élément de réalité : moi,, plutôt que la respiration, j'essaie de me centrer sur mon corps, notamment mon estomac
quand il n'a pas faim, celui-là c'est un vrai bouddha, la paix total
quand tout le reste s'affole, ma tête, le haut de mon corps qui se met en tension à la moindre brouille, lui reste tout à fait stoique (sauf en cas de faim)
donc je prends conscience de l'histoire de la nulle et pof.... je me recentre sur ce que je ressens dans mon corps, simplement
en faisant cela, ces histoires ont de moins en moins d'importance, et donc on peut agir en fonction d'autre chose : pouvoir se garder de l'appétit pour se faire un vrai repas plaisir.... pouvoir répondre à son corps simplement parce que c'est agréable d'être en accord avec lui.... pouvoir se donner du repos ou s'accorder une pause.....
en fait on est en libre choix, simplement parce qu'on n'a pas besoin de "lutter" contre cette histoire-là, on en a "conscience", mais elle ne nous menace pas,c 'est juste une histoire
bonne continuation pour toi
valerie70,
C'est super si venir écrire tout ça t'a apaisée un peu. C'est déjà ça !
Je suis d'accord avec toi quand tu dis que la RPC est difficile. C'est un exercice inhabituel, "extra - ordinaire", et qui implique de ne rien faire alors que nous passons notre temps à faire...
En tout cas, de ce que je peux lire, tu as peut-être du mal à ressentir avec tes sens.
Mais tu arrives sacrément bien à noter tes pensées et tes émotions ! Tu évoques les difficultés, la peur, etc...
Ensuite, que faire une fois que tu as pris note de tout ça ?
- Soit tu fais le choix de manger. Mais c'est alors un choix assumé durant lequel tu dégustes un morceau pour te réconforter.
- Soit tu finis pas compulser. Et l'idée est alors d'être bienveillante avec soi, de se dire qu'on a fait ce qu'on a pu. Et d'attendre la prochaine faim.
- Soit tu essayes de défusionner pour que tes pensées négatives provoquent moins de remue-ménage émotionnel et aient donc moins d'impact. Et là, tu peux par exemple prendre la pensée "Je fais toujours tout pour que ça rate" et jouer avec pour la tourner en dérision. La chanter sur un air de zouk, d'opéra, de pop. Imaginer que c'est un monstre à qui tu fais une méga grimace, l'air de dire : "Tu vas voir qui de nous deux aura le plus peur !". Et là tu peux carrément chanter à tue-tête et danser, ou vraiment faire des grimaces devant une glace. Bref, tu peux t'offrir un vrai moment de folie (en toute dignité, bien sûr !) !
La pleine conscience aide à supporter, pendant 5 ou 10 minutes, l'inconfort que provoque le fait de penser à tout ça et de ressentir les émotions qui s'y prêtent (le coeur qui se serre, le mal au ventre, la contraction des mâchoires...).
Mais après, la défusion a son intérêt pour prendre de la distance par rapport à ces pensées négatives.
Certaines sont peut-être vraies (oui, c'est vrai, je suis grosse. Oui, c'est vrai, je ne fous rien). Mais la question n'est pas là. Elle n'est pas non plus de se demander pourquoi on pense ça.
L'idée est de se dire : "Est-ce que cette pensée m'est utile ? Est-ce qu'elle va me faire avancer ? Ou me bloquer et me rendre malheureuse ?".
Si elle est utile parce qu'elle dégage une énergie pour avancer, super !
Mais si elle est bloquante, autant défusionner, dire à cette pensée-démon : "Oh ! Tu m'emm......, toi !! Qu'est-ce que tu fous là, encore ? Mais t'es plutôt marrante, à bien te regarder, tu sais ? T'as vu la tête que tu as ? Pfouaaahhh !!! Trop moche, le démon !! Rentre chez toi !! Ou si tu veux rester là, sache que tu n'es qu'une pensée fugace qui ne me sert strictement à rien. Donc sache que tu ne réussiras pas à me sucer le sang !".
Mais ce n'est pas facile, je te l'accorde. Il faut accepter de ne pas réussir, de se vautrer, de se faire avoir par ces pensées-démons, qui déclenchent les vieux automatismes.
Mais l'essentiel c'est d'essayer, encore et encore.
Par période ce sera simple. Et puis parfois, ce sera franchement hard parce qu'on ne se décondionne pas en un tour de main. Crois-moi, je le sais, moi qui suis là depuis 2011 et qui avance à pas de tortue !
Alors peut-être peux-tu accepter que parfois tu vas déraper. Mais tu finiras par passer à une autre phase plus calme. La roue tourne, tourne, tourne...
Alors essaye encore. Et continue à venir nous écrire quand ça ne va pas...
Bon j'ai écrit un roman ! J'espère au moins que certaines lignes t'aideront...
Au plaisir de te lire
Merci pour vos réponses, je vais réfléchir à tout cela. Je pense aussi que je me mets trop la pression sur la réussite de ce programme et qu'il faut que j'apprenne à accepter les hauts et les bas.
Bonne journée !
elfemere,
Je rejoins les avis de FRED73 et Izabelle.
Et quand tu évoques la pression pour réussir ce programme, tu as peut-être trouvé la source de toutes ces EME... ?
Courage, ce moment de turbulences va s'arrêter...
Au plaisir de te lire
Bonsoir,
Cela fait 3 jours que je n'arrête pas d'avoir des EME, surtout en fin de journée. Je suis angoissée et très nerveuse et comme je commence seulement la RPC, je n'arrive pas à me calmer et à comprendre/anticiper ce qui m'arrive.
Que me conseillez-vous de faire à court terme ? Car j'ai peur d'aggraver la situation, de (re)faire de l'hyperphagie...
Merci d'avance !!
coucou elfemere
quand il y a recrudescence d'EME, c'est en général que l'on est en train de "forcer" sur le contrôle émotionnel : vouloir se calmer à tout prix, vouloir étouffer une angoisse, un ressenti que l'on juge trop douloureux pour le faire remonter à la conscience
est-ce que tu as repéré l'événémeent déclencheur de ces trois jours-là?
ça peut être qqchse de très anodin, comme une conversation....
moi une fois j'ai eu plein d'eME sans savoir pourquoi et après je me suis rendue compte que c'était après avoir parlé avec un ami des problèmes que j'avais en sport quand j'étais petite....
eh bien ce simple souvenir (douloureux), contre lequel je me suis mise ensuite en lutte, m'a provoqué des EME terribles jusqu'à ce que j'en prenne conscience
des fois, quand on commence la RPC, on peut être tenté de l'utiliser pour "se calmer", et du coup renforcer son controle émotionel
cela peut provoquer une recrudescence d'EME
c'est important dans ce cas, de ne plus l'utiliser pour se "calmer" mais pour se confronter sereinement à ce qui nous tourmente (notre état intérieur)
c'est à dire pouvoir accueillir cet état tout en gardant son corps calme......
la RPC n'aide pas à calmer, mais aide à pouvoir accueillir un état intérieur désagréable en restant calme
je ne sais pas si tu vois la nuance
en fait il ne faut pas vouloir faire "disparaitre" l'état en question
sinon on bascule dans cette volonté de controle émotionnel
et alors les EME commencent
pourquoi? parce que manger sans faim est un moyen de lutte contre ses émotions, de controle émotionnel
courage à toi et n'hésite pas à venir en dire plus ici si ça t'aide (mais ne te sens pas obligée si ça ne t'aide pas)
j'ai eu une EME, juste après mon repas avec mon ami, on avait à ce moment une discutiion très animée, pas une dispute, mais lui restait campé sur ses positions et moi aussi, il est reparti un peu vivement, et jai vu ce biscuit sur la table , j'ai une violente envie de le manger, et je me suis posée 2 secondes, c'est une EME!
j'ai attendu un peu que mon excitation verbale retombe retombe un peu,
j'ai regardé le biscuit , j'en avais nettement moins envie,
finalement je ne l'ai pas mangé.