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[quote=apolline77]
En lisant tes sujets et ton blog je viens de prendre conscience que je cherche encore et toujours à "anesthesier mes émotions", pour reprendre ton expression.
J'ai pris l'EME zen à l'envers : j'ai cherché à l'utiliser pour apaiser et faire disparaitre mes émotions, si difficiles à supporter, mais en mangeant moins...du coup, j'avais le sentiment que cela me permettrait d'avoir le réconfort de la compulsion (même si l'effet secondaire est très pervers) sans la prise de poids...
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en tant qu'hypersensibles, c'est normal je trouve que l'on ait pris ce réflexe d'anesthésie
personnellement j'ai commencé à anesthésier mes émotions quand mes parents m'ont fait comprendre qu'ils n'en pouvaient plus de mes "trop fortes" (sic) émotions et qu'il fallait que je sois tel un maître zen
j'avais 7 ans...
au lieu de devenir un maître zen, j'ai trouvé le chocolat blanc à la noix de coco c'était plus efficace....
alors pour déconstruire un réflexe vieux de 30 ans, avec des injonctions parentales dedans.....
il faut du temps et de la patience....
il faut en effet que tu te méfies énormément de ce côté "contrôle" de l'EME-Zen, car on travaille alors totalement en sens inverse
l'EME-Zen doit vraiment nous aider à nous confronter aux émotions à petites doses, pour augmenter notre tolérance émotionnelle
en même temps on travaille aussi notre capacité à nous réconforter sur des petites quantités, donc j'ai l'impression tout de même que tu as travaillé ça dans la façon dont tu le décris
donc ça c'est chouette
ce qui est compliqué dans tout ça, c'est que les EME en fait c'est normal
mais quand on a développé une trop grande intolérance émotionnelle, elles prennent des proportions...
alors on a tendance à tout bloquer pour encore contrôler
et.... perte de contrôle
tout cela est bien compliqué pour notre tête, mais en réalité c'est on ne peut plus simple quand on se place dans le corps et l'émotionnel : être à l'écoute de soi, et à l'accueil de ce que l'on vit
c'est la tête qui complique tout et c'est pour ça que c'est compliqué à expliquer avec des mots
Merci Izabelle de prendre le temps de nous faire des réponses si complètes, et de reformuler souvent, ya que ça de vrai pour comprendre !
pour moi aussi l'anesthesie remonte à longtemps : dans ma famille il ne faut pas faire de vague (c'est encore le cas aujourd'hui), donner l'illusion que tout va bien...si jamais une petite houle survenait à l'horizon durant mon enfance, cela angoissait tellement mes parents (voire les mettait en colère), que je culpabilisait et refoulait vite ces émotions pour ne pas leur faire de tort ; Car un enfant, ça veut avant tout plaire à ses parents...(en écrivant ça, j'ai les larmes aux yeux, cette fois, je ne l'ai pas refoulé mon émotion de tristesse...)
Je ne leur en veux pas (ou plus), mais à présent il faut détricoter tout ça ...oui, avec du temps et de la patience...et de la pratique à petite dose, dans un premier temps, générant des petites doses de souffrance et d'inconfort...
je crois avoir finallement compris ce qu'était l'EME zen
...un petit pas, puis un autre...
je viens de retrouver dans ta réponse que tout ce que tu dis me concerne aussi : cela fait 70 ans que cela dure pour moi ; surtout ne pas faire de vagues ! c'est seulement depuis peu que j'essaie d'être moi ,mais difficile de faire sauter toutes les barrières
oui Izabelle je saisis bien ce que tu me dis mais là encore la gangue sociale qui m'entoure ne me permet que quelques petites percées ; mais je ne désespère pas et m' exprimer me fait du bien
j'ai des occupations qui m'aident bien ; pour moi rien ne vaut un bon livre ou une bonne grille de mots crisés ou fléchés qui me font chercher et me défient
je fais régulièrement des séances de RPC
merci de votre aide
Cleves,
Je te recommande une lecture : "Prendre soin de l'enfant interieur" Thich Nhat Hanh pour écouter l'enfant qui est en nous et le laisser s'exprimer (ce que je n'arrive pas encore à faire...).
La PCS ravive des blessures de l'enfance chez moi et ce livre m'a beauoupc aidé.
@+
merci de ce conseil
bonne soirée
merci izabelle,
je n'avais effectivement pas compris cette histoire de "reintroduction d'aliments tabous".
Ceci dit, il y a des aliments que je m'interdis depuis longtemps, qui ne font plus partie de mon alimentation et que je n'ai plus l'habitude de manger, mais qui me font envie malgré tout...
Je vais partir du principe général que rien n'est interdit, et essayer de déguster des toutes petites quantités quand arrivent les EME.
Mais j'ai le sentiment que le laps de temps entre la simple EME et la complsion est tellement rapide et fulgurant que je n'ai pas le temps d'agir entre les 2. Cela veut il dire que je ne prends pas conscience de mes EME suffisament tôt ?
j'adore tes inverventions car elles sont toujours si précises et pleine de sens
[quote=apolline77]
j'ai le sentiment que le laps de temps entre la simple EME et la complsion est tellement rapide et fulgurant que je n'ai pas le temps d'agir entre les 2. Cela veut il dire que je ne prends pas conscience de mes EME suffisament tôt ?
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c'est simplement parce que tu ne t'autorises pas encore à avoir des EME et qu'elles te font peur, donc tu luttes contre et cela se transforme assez vite en compulsion
la compulsion est la conséquence de la lutte contre l'envie de manger émotionnelle ou simplement le résultat d'une interdiction alimentaire
mais tu vas voir qu'avec le temps tu vas intégrer que manger pour se réconforter est quelque chose de normal
Merci Izabelle
De mon côté c'est un peu ce que je découvre c'est que je pensais qu'il ne fallait pas manger pour se réconforter donc forcément "bonjour amies frustrations"
Je me réconforte mais je reste maitre à bord si j'ai bien compris et je le pratique, j'ai faim, je mange, je ne suis pas certaine d'avoir faim, je ne mange pas et je me dis que si vraiment j'ai faim mon corps saura me le dire
Donc ça va et c'est vrai que je ne souffre pas plus que ça d'EME
Par contre est ce que mon poids baisse pour autant ? non. pas d'un yota et je n'ai vraiment plus l'impression d'être dans une relation tendue avec la nourriture. Certes c'est pas parfait et je n'ai pas fini mon parcours
Mais je mange absolument de tout du moment que j'en ai envie et somme toutes en petites quantités
Ah si ! J'avais perdu 500 g mais lls sont revenus. Une fluctuation sans doute normale
Donc oui même si je suis détachée par rapport à la nourriture, je me tourne de plus en plus vers l'acceptation de l'inacceptable pour moi à savoir que mon corps s'est empâté sérieusement, que les signes du temps sont là et que ça ne me plait pas vraiment voir pas du tout à certains moments
Après je ne me plains pas trop, je vois ici certains parcours tellement difficiles avec des tensions lourdes à gérer
Bonjour Choucathou,
Tout d'abord merci pour le bon plan "petit Bambou" !
Je suis inscrite depuis un bon bout de temps, mais je n'y vais pas souvent car je préfère la méditation silencieuse.
J'ai pu écouter les 8 enregistrements et ils ont été très instructifs pour moi !!
Concernant la culpabilité qui suit les compulsions, je n'ai malheureusement pas de super conseil à te donner, cela m'arrive encore tellement souvent...essaie d'être bienveillante vis à vis de toi, et de voir tout ce que tu as réussi depuis le début du parcours. Nous avons le droit aux échecs et à l'imprefection, c'est ce qui fait de nous des humains...c'est ce qui nous construit.
Je suis de tout coeur avec toi,
courage
Fait nous signe si ça ne s'arrange pas
Apolline
Izabelle,
En lisant tes sujets et ton blog je viens de prendre conscience que je cherche encore et toujours à "anesthesier mes émotions", pour reprendre ton expression.
J'ai pris l'EME zen à l'envers : j'ai cherché à l'utiliser pour apaiser et faire disparaitre mes émotions, si difficiles à supporter, mais en mangeant moins...du coup, j'avais le sentiment que cela me permettrait d'avoir le réconfort de la compulsion (même si l'effet secondaire est très pervers) sans la prise de poids...
allez, retour à la case départ, on efface tout et on recommece, par les bases : PCS et acceptation des émotions
:)
Ce site est passionnant dans la découverte de soi
à bientôt
ps : merci pour la métaphore du chien de berger