Le lâcher-prise du jour....

 

Minifouine : accepter d'être si grosse que je dois m'habiller dans ce que j'appelle les très grandes tailles => au delà de 46/48 j'entends...

 

Minifouine, je crois que les grandes tailles vont très largement au dessus du 46/48... Pour ma part, il y a bien longtemps que j'ai dû renoncer au 46/48.
Selon ta taille, tu peux porter du 50 sans pour autant avoir l'air grosse. La même taille sur une petite n'aura pas le même rendu sur une très grande.
Tu peux être très bien habillée sans avoir l'air d'un sac même en étant bien portante !
Le hic, c'est que c'est bien souvent très cher...

Minifouine : Il faut dire que je suis allée faire du shopping cet après-midi et que j'ai dû voir la réalité bien en face => ce n'est pas si négatif en soi, au moins je sais vers quoi je suis motivée à aller !

Tu sais certains vêtements sont très mal taillés et faits à l'économie de tissu... On n'oublie souvent de fournir le démonte pneu pour pouvoir les enfiler !
Il ne faut pas non plus se culpabiliser de ne pouvoir mettre du spécial "anorexique". 

Je ne nie pas qu'il soit difficile de ne pas pouvoir porter n'importe quoi.
Mais déjà tu peux avoir une base classique et prévoir de la fantaisie et de la couleur pour le haut. Jouer avec une ligne verticale qui va allonger ta silhouette. Des accessoires pour la gaieté ou pour attirer le regard. 

L'étape du miroir est très difficile. Je crois me souvenir qu'il y a un outil ou un défi là dessus dans notre parcours.

 

- accepter d'être si grosse que je dois m'habiller dans ce que j'appelle les très grandes tailles => au delà de 46/48 j'entends... Il faut dire que je suis allée faire du shopping cet après-midi et que j'ai dû voir la réalité bien en face => ce n'est pas si négatif en soi, au moins je sais vers quoi je suis motivée à aller !

Acheter des vêtements à ma taille, ça été un grand pas dans l'acceptation de mon nouveau poids et donc dans la lucidité sur la réalité de la situation face au programme, comme tu dis.

Mais en fait je ne les mets pas souvent car je suis entre deux tailles, '8 et 50 pour tout dire et j'attends d'avoir perdu pour les retoucher, c'est bêta non ?

Comment gérer le stress? Mon corps montre des signes de stress même si globalement je me sens bien: [...]

Attendre, je suis consciente que je n'ai que ça à faire... lâcher prise... à part le fait, de dire oui j'ai bien reçu le message quand les pensées se présentent... je ne vois pas comment faire.

Hello ! J'ai eu besoin de lâcher prise aujourd'hui sur un apero genre dinatoire avec des gens qui ne m'inspirent pas spécialement. J'aurais pu éviter mais ce n'est pas bon pour moi de rester cloitrée à la maison, j'aurais vite tendance à me désocialiser. Alors j'ai lâché prise en acceptant de jouer le jeu plutôt que me stresser et manger plus. Evidemment j'ai mangé sans faim, mais j'ai réussi à ne pas boire d'alcool et ça c'est une grande réussite C'est pour ça que je suis venu voir ce sujet.

Et puis je vois ton post Papaye et si tu veux bien je vais te raconter l'histoire de mes premiers pas en lâcher-prise.

C'était il y a quelques mois. Habituellement je suis plutôt calme depuis quelques années, parce que j'ai pas mal médité, mais depuis cette histoire d'hypothyroïdie, les problèmes de poids et de ralentissement qui vont avec je commençais à stresser pour un rien, alternant entre peur de paniquer et peur de déprimer, et mangeant pour essayer d'étouffer ce malaise. Un jour je vais voir une naturopathe pour lui demander de m'aider. En fin de séance elle me propose un peu de relaxation et elle me fait sentir un "parfum de soin" en me demandant de parler de ce que ça m'évoquait.

En fait c'était une odeur qui m'a ramenée à mon enfance, des souvenirs de balançoire dans le ciel immense, de champs de coquelicots à perte de vue, ma fierté de ma belle robe, mon bonheur de me sentir grande, une pureté, une fraîcheur, tout ce qui était moi avant que les problèmes ne commencent... Et alors elle m'a parlé de "l'enfant intérieur". Tout d'un coup j'ai compris que mon combat serait de réhabiliter le droit à  l'existence de cette petite fille que j'étais (bon je vous passe ma psychanalyse au complet, d'accord!) et j'ai eu l'idée incroyable de m'acheter une poupée.Il faut dire que je n'ai jamais joué à la poupée quand j'étais petite, j'avais assez de frères et soeurs pour m'occuper...

J'ai mis énormément de temps à la choisir sur internet. Je voulais qu'elle ressemble le plus possible à celle que j'étais. Quand je l'ai reçue j'ai pleuré pendant près de deux heures, comme on pleure quand on retrouve quelqu'un qui nous a terriblement manqué. Et donc c'est "mini-moi". Après ces retrouvailles à chaque fois que j'avais un coup de blues je la prenait non pour me câliner comme avec un doudou mais pour la rassurer elle, la petite fille en moi. Je lui disais " ne t'inquiète pas, c'est normal d'avoir peur, c'est des choses difficiles pour une petite comme toi, mais ne t'inquiète pas ça va bien se passer, on va y arriver..." Ce genre de choses quoi, comme on rassure un enfant vraiment..

Eh bien ça marchait, En la rassurant je me rassurais moi-même bien sûr et je lâchais prise en fait. Et petit à petit, je ne l'ai plus prise - j'avais décidé de vraiment la considérer comme un objet transférentiel, un moyen, et pas comme un doudou ou ;;;une poupée. En fait au bout d'un moment il m'était devenu facile de parler directement à cette mini-moi en moi et la rassurer dans une respiration de pleine conscience. Et c'est à partir de ce moment là que les choses ont commencé à bouger dans ma vie. J'ai trouvé le courage de faire un pas puis un autre. De laisser tomber mes sentiments auto-négatifs, ma peur du jugement des autres etc. De ne plus contrôler.

En fait avec LC je fais cette expérience de lâcher prise sur mon contrôle de l'alimentation (trop régulièrement mis en échec) et je trouve cette expérience vertigineuse. Avoir confiance c'est vertigineux. Je joue le jeu parce que ça me donne le même sentiment de liberté que quand je me lâchait dans le ciel sur ma balancoire.

Tout ça pour dire que je crois que ce n'est pas dans la tête que se passe le lâcher-prise mais quelque part dans le coeur ou l'esprit déconnecté du mental, le coeur-esprit peut-être, quelque part où se trouve la source de notre bonne "image de soi", de notre bonté et de notre beauté naturelles. Et que chacun sait où est cette source et comment s'y connecter. Il faut juste s'autoriser à y aller...