Comment la thérapie cognitive permet-elle de relativiser et de s'accepter ?
La Thérapie Cognitivo-Comportementale, dont l'efficacité n'est plus à démontrer, se prête particulièrement au traitement de certains troubles, pour lesquels il est nécessaire de remettre en question des pensées automatiques afin de mieux gérer la situation et s'accepter.
Comment repérer une pensée automatique ?
« L’homme est un roseau pensant », nous dit Pascal.
Notre mental travaille constamment: lorsqu’on ne réalise pas une tâche dans le moment présent, notre cerveau cherche désespérément des problèmes à résoudre. Nous avons cette tendance spontanée à penser au passé, au futur mais rarement au moment présent, si nous n’avons pas, dans ce moment présent, une activité prenante.
De plus, nous n'avons pas toujours des pensées qui nous sont totalement personnelles. Il s’agit le plus souvent de pensées automatiques, intériorisées dans notre jeune âge , dictées à l’époque par les circonstances du moment, par l’entourage, par le discours social, qui sont indépendantes de ce qui se passe dans le moment présent, mais qui sont réveillées par un état émotionnel particulier. Les pensées automatiques sont le fruit d'une éducation, d'un parcours de vie, d'idées auxquelles on s'accroche, et diffèrent selon les individus.
Par exemple, vous vous vous êtes interdit le sucre depuis bien longtemps. Aujourd'hui, vous êtes particulièrement énervée, stressée. Vous rentrez chez vous et votre premier réflexe est de chercher quelque chose de sucré pour vous calmer. Vous mangez votre sucrerie. Puis vous vous sentez coupable : « je suis vraiment nulle, j'ai encore craqué, je n'ai aucune volonté »... Le résultat de votre discours intérieur qui a déclenché votre culpabilité ne se fait pas attendre : vous mangez sucré sans plus pouvoir vous arrêter !
Ces pensées ne sont pas adaptées à la situation et vous conduisent à une appréhension faussée des événements et de vous-même, à des conduites inappropriées. Vous n'êtes pas nulle, seulement peut-être un peu trop exigeante !
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Accepter ses pensées en relativisant
La pratique des thérapies cognitivo-émotionnelles permet d'accepter le fait que des pensées automatiques surviennent régulièrement dans notre espace mental, sans qu’on puisse véritablement l’empêcher. Nos pensées sont en quelque sorte des propositions, que nous pouvons prendre à notre compte ou pas. Telle pensée ? Oui, je suis d’accord avec elle et je la suis. Telle autre ? Non merci, c'est un automatisme, laissons-la passer. Cette attitude critique face à ses pensées, cela s’appelle « défusionner ». « Je pense donc je suis » ? Non ! On différencie « ce que je suis » de « ce que je pense », ou plutôt « ce qui me traverse l’esprit ».
A partir de là, lorsqu'une pensée négative, ou dit-on plutôt, une « pensée pénible » automatique arrive, plutôt que de la répéter en boucle, se l'approprier , l'entendre, accepter qu’elle nous traverse, sans y prêter plus attention que cela. N’est-ce pas ce que vous faites, lorsque vous entendez une publicité à la radio ? Vous écoutez d’une oreille distraite, en attendant la fin ?
Pour apprendre à les gérer, il faut lister ses pensées automatiques les plus fréquentes par écrit. Il y a par exemple les pensées-règles, du type « il faut, je dois », les pensées-justifications (toutes les excuses pour ne rien faire : je n’ai pas le temps, je en suis pas capable…) les pensées-jugements (en tout ou rien, du type, je suis nulle, sans volonté, je n’y arriverai jamais). Et ne pas chercher à examiner si une pensée est vraie ou fausse, ou son degré de pertinence. Tout ce que nous avons à savoir, c’est qu’il s’agit d’un automatisme qui, habituellement, nous conduit sur un mauvais chemin.
Et s'accepter, soi...
Acquérir cette capacité à relativiser augmente l'estime de soi. S'accepter, ce n'est se résigner.mais faire de son mieux et s’adapter à ce qui advient. S’accepter, c’est accepter de se mettre au service de son corps, et non pas vouloir partir en guerre contre lui. C'est être à l'écoute de ses besoins pour y répondre dès que possible, sans attendre que le corps se mette à hurler ses besoins, devenus impératifs.
Un besoin de son corps que l’on néglige trop souvent est le besoin de mouvement : un corps immobile ne peut être que malheureux.
Et rappelez-vous : « je suis trop gros » est une pensée automatique de type pensée-justification.Ce corps là, ce corps d’aujourd’hui, c’est moi. Je ne suis pas obligé d’aimer mon corps pour l’accepter. Le fait d’accepter mon corps tel qu’il est aujourd’hui ne signifie pas que je ne travaille pas à faire évoluer ce corps. Le fait d’accepter mon corps aujourd’hui signifie simplement que je vis du mieux que je peux le moment présent, aussi consciemment que possible.
La pratique des techniques de TCC est un entraînement, au même titre qu’un entraînement physique. Elle permet de prendre conscience de son flux de pensées, de prendre du recul et de mieux gérer ses émotions. Ainsi, on peut changer ses habitudes et adopter un comportement plus en phase avec son objectif. Cela autorise surtout la bienveillance avec soi et les autres. Écouter ses cognitions permet le « lâcher-prise », et lorsqu'on sait que les kilos excédentaires sont souvent liés au stress, à des émotions non gérées et aux diktats imposés par la société, ce respect de soi, sans être du narcissisme, rayonne positivement.
Sur le site de LineCoaching, nous vous aidons à entreprendre ce travail sur vous-même. La pratique de la pleine conscience, dans laquelle on observe le passage des pensées, sans jugement, avec curiosité et bienveillance, sans suivre les pensées et les transformer en problèmes à résoudre, en est le meilleur moyen.
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