L’orthorexie ou la quête de l’aliment parfait
L’orthorexie, ques aquo ? Cela consiste en une obsession d’une nourriture parfaitement saine. S’il est légitime de se préoccuper de la qualité de ses aliments, il ne faudrait tout de même pas que cela nous prenne complètement la tête !
Le docteur américain Steve Bratman, a défini en 1997 le trouble orthorexique comme la quête obsessive d’une alimentation parfaite. Il a élaboré un test portant son nom, en 10 questions, et selon une étude suisse de 2010, on trouverait de 13 à 24% d’orthorexiques dans une population d’étudiants volontaires, et de 52 à 80% dans une population de personnes consultant en diététique. Cela finit par faire beaucoup de monde !
L’orthorexie, est-ce grave, docteur ?
L’orthorexique pense à la qualité de ses aliments, à ce qu’il ne faut surtout pas manger, et à ce qu’il faut absolument manger, plus de 3 heures par jour.
Cette préoccupation permanente et obsessionnelle génère beaucoup d’anxiété et empêche de travailler et de vivre sa vie normalement.
En somme, l’orthorexique voudrait ne pas mourir, et finit par se convaincre qu’une alimentation parfaite le lui permettrait.
Quand l’orthorexie vire à la paranoïa
Certains orthorexiques en viennent à penser qu’il existe une forme de complot, qui implique l’industrie agro-alimentaire, mais aussi le corps médical et certains services gouvernementaux, qui visent à empoisonner la population, lui faire ingurgiter des aliments malsains, essentiellement pour s’en mettre plein les poches, ou bien par simple paresse ou ignorance. Au secours !
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L’aliment parfait existe-t-il ?
L’orthorexique est à la recherche d’aliments qui soient complets, apportant tout ce qui est nécessaire, et qui soient parfaitement purs, non contaminés par des molécules étrangères ou néfastes. Le problème est que l’orthorexique fonctionne en tout ou rien : un aliment est pur ou ne l’est pas. Et le souci est que les aliments purs n’existent pas : nos aliments sont des mélanges de tas de choses, parfois bonnes et parfois moins bonnes.
Fort heureusement, notre corps est tout à fait capable de survivre et même de bien vivre avec des aliments imparfaits. Ne sommes-nous pas imparfaits nous-mêmes ? N’avons-nous pas un foie, des reins, des procédés de détoxication qui sont dans la plupart des cas, suffisants pour nous permettre de survivre dans ce monde imparfait ?
Ce que voudrait sans doute manger l’orthorexique, c’est l’ambroisie des dieux grecs, et il voudrait boire leur nectar. Mais nous ne sommes que des êtres humains…
Devenir orthorexique, c’est manger tout seul
Lorsqu’on sélectionne à l’outrance ce que l’on mange, peut-on encore manger avec sa famille, ses amis, ses collègues ? Non, le plus souvent. Il ne nous reste plus qu’à manger seul dans son coin, ou bien avec d’autres orthorexiques ayant fait les mêmes sélections alimentaires que nous…
Peut-on s’en sortir ?
Les orthorexiques fortement handicapés par leurs obsessions peuvent bénéficier d’une thérapie cognitivo-comportementale dont le principe est identique à celle qu’on propose aux personnes hypocondriaques ou ayant des troubles obsessifs-compulsifs.
Mais pour les autres, de grâce, gardons notre calme, et rappelons-nous que les discours orthorexiques sont plus empoisonnants que les aliments qu’ils dénoncent. Bien sûr, il est raisonnable de veiller à la qualité de nos aliments, d’acheter de bons produits, certes plus chers, mais ne vaut-il pas mieux manger moins et meilleur ?
N’est-ce pas exactement ce que LineCoaching vous conseille ? C’est en mangeant varié, c'est-à-dire en variant les poisons, que l’on court le moins de risque de santé. Mais quoi qu’il en soit, n’oublions pas de prendre au moins un risque, celui de vivre sa vie.
Sources :
Gérard APFELDORFER. Orthorexie: non, manger trop sain n'est pas sain !, psychologies.com (2009)
Steve Bratman and David Knight. Health Food Junkies: Overcoming the Obsession with Healthful Eating. Broadway Ed, NY, 2001
Philippe Carruzzo, Samuel Heiniger, Anne-Sophie Massy, Mélanie Rossé. Fréquence de symptômes orthorexiques chez les patients de cabinets diététiques. Université de Lausanne, 7 juillet 2010
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