Maladie d'Hashimoto et prise de poids : comment soigner la thyroïdite?
Qu'est ce que la maladie d'Hashimoto, une maladie auto-immune qui affecte le fonctionnement de la thyroïde. Quels sont ses causes, ses symptômes et quels traitements faut il employer pour guérir de cette anomalie.
La maladie de Hashimoto, qu'est ce que c'est ?
La maladie d’Hashimoto, également appelé “thyroïdite chronique lymphocytaire”, est une maladie auto-immune. Les maladies auto-immunes sont dues à une réaction anormale du système immunitaire qui réagit à certains tissus de l’organisme comme s’ils étaient des corps étrangers.
Comment fonctionne la glande thyroïde ?
La glande thyroïde, petite glande localisée à la base du cou, est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. La thyroïde sécrète deux types d’hormones, la triiodothyronine ou T3, et la thyroxine ou T4. Lorsque les taux de T3 et T4 diminuent, on est en hypothyroïdie ; lorsque trop de T3 et de T4 sont sécrétées, on est en hyperthyroïdie. Cette sécrétion d’hormones thyroïdiennes est sous le contrôle de la glande hypophyse, située à la base du cerveau, qui sécrète la thyréostimuline, Thyroid-Stimulating Hormone ou TSH. Les dérèglements de la thyroïde peuvent donc être dus à un problème de la glande thyroïde elle-même, ou un problème de la glande hypophyse. Les hormones thyroïdiennes jouent un rôle majeur dans le métabolisme énergétique, l’accélérant en cas de surproduction d’hormone, ou le ralentissant dans le cas contraire. Tous les organes sont touchés par un dysfonctionnement : le cerveau, le cœur, les reins, les intestins, la température du corps, et le poids. L’hypothyroïdie fait grossir, alors que l’hyperthyroïdie fait perdre du poids.
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Les causes et les symptômes de la thyroïdite de Hashimoto
La maladie a été décrite en premier lieu par le docteur Hakaru Hashimoto dans les débuts du XXe siècle. C’est la première maladie d’organe à avoir été reconnue comme maladie auto-immune, en 1957. C’est une des pathologies fréquentes qui peut toucher la glande thyroïde. Elle touche nettement plus les femmes que les hommes, survient dans la plupart des cas aux alentours de la quarantaine. Il n’y a pas de cause identifiée, mais on suspecte une prédisposition génétique dans 20% des cas, un trop grand apport d’iode, l’action de certains virus et infections bactériennes, ou le tabagisme. Les personnes qui ont une thyroïdite de Hashimoto ont aussi souvent d’autres maladies auto-immunes : diabète de type 1, vitiligo, maladie cœliaque, anémie de Biermer, maladie d’Addison, polyarthrite rhumatoïde. Les risques de cancer, de lymphome sont aussi augmentés. La maladie se caractérise par une hypothyroïdie, avec un visage lunaire, infiltré, des doigts boudinés, des cheveux cassants, une peau froide et maladive, des douleurs dans les articulations et les muscles, des troubles du caractère. Tout le métabolisme est ralenti, ce qui se voit à la grande fatigue, la prise de poids, à des sensations permanentes de froid, à la constipation. Un goitre, qui est une augmentation de volume de la glande thyroïde, à la base du cou, est fréquent.
Comment diagnostiquer une thyroïdite de Hashimoto ?
Le médecin endocrinologue prescrira une batterie d’examens. Le taux sanguin d’hormones thyroïdiennes (T3 et T4) est abaissé, tandis que le taux de TSH est quant à lui augmenté. On pratique souvent une échographie, qui montre la présence d’un goitre nodulaire. Mais ce n’est pas tout cela qui permet le diagnostic de thyroïdite de Hashimoto. Celui-ci se fait essentiellement sur les dosages d’anticorps anti-thyroïdiens et anti-thyroperoxydase, qui signent la maladie.
Comment traite-t-on la thyroïdite de Hashimoto ?
Le traitement se fait en fonction des symptômes. On n’opère en cas de goitre que si celui-ci est gros et gênant, ou bien douloureux. Mais souvent, un traitement anti-inflammatoire par des corticoïdes permet d’éviter l’opération. En cas d’hypothyroïdie, on prescrit le traitement habituel dans ces cas, c'est-à-dire des hormones thyroïdiennes de synthèse, la lévothyroxine ou Levothyrox. Les posologies prescrites doivent être réévaluées régulièrement, en fonction des dosages hormonaux. Il est donc impératif d’être suivi régulièrement par son médecin.
Y a-t-il des consignes nutritionnelles ?
Sur le plan nutritionnel, certains donnent des conseils spécifiques : augmenter sa consommation d’acides gras oméga 3, qui sont anti-inflammatoires, en consommant des poissons gras des mers froides, des produits animaux (viandes, laitages, œufs) issus d’animaux ayant brouté de l’herbe (et non pas nourris au maïs et au soja), ou ayant reçu des compléments alimentaires à base de graines de lin. Les mêmes déconseillent les produits riches en saccharose, conseillent à la place les glucides à index glycémique bas, conseillent les aliments riches en fibres alimentaires (légumes, fruits, céréales complètes, légumes secs), ou encore d’éviter le gluten et les « polluants alimentaires ». Mais il ne s’agit là que d’allégations non prouvées, et la majorité des médecins endocrinologues ne donnent pas de conseils alimentaires spécifiques en cas de maladie auto-immune et de maladie de Hashimoto. Simplement, en cas de goitre, ils recommandent d’éviter les aliments goitrogènes (les légumes crucifères, c'est-à-dire les choux dans leur ensemble, les radis, raifort, rutabagas, manioc, patates douces, arachides, soja.
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