L’obésité en France
Qu’est-ce que l’obésité ? Est-il possible de l’éviter ? Voici quelques points de repère pour mieux comprendre ce fléau qui touche près d'une personne sur six en France.
L'IMC, une bonne méthode pour surveiller son poids
14,5 % des adultes sont touchés par l’obésité en France. Plus largement, près de 32 % des Français sont en surpoids selon l’étude ObEpi 2009. La France est cependant le pays européen où l’Indice de masse corporelle est le plus bas, selon les données d’Eurostat, 2000 (panel européen des ménages 2000), mais c’est bien sûr encore trop.
Le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC) -le poids par rapport à la taille- permet de faire ce classement. On est en surpoids quand l’IMC est compris entre 25 et 30 (kilos par m2). On devient obèse quand l’IMC est supérieur à 30 et on considère l’obésité sévère à partir de 35. Ainsi, une femme mesurant 1m 60 pour 70 kilos entre dans la catégorie "obésité modérée". Pareil pour un homme d’1m 80 pesant 85 kilos.
L’obésité augmente malgré tout en France même si le pays est moins touché. A quoi cela est dû ? Les avis sont partagés sur ce point.
Dire que l’augmentation de l’obésité en France est due à une alimentation trop riche associée à la sédentarité, qu’il suffirait donc de manger moins et de bouger plus pour maigrir est sans doute simpliste.
Quels facteurs biologiques favorisent la prise de poids
L’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) met également en avant une prédisposition génétique et d’autres facteurs biologiques qui nous rendent inégaux face à l’obésité qui sévit en France. L’Inserm et des équipes de recherche du CNRS ont identifié des gènes impliqués dans la prise de poids et l’obésité. La recherche se concentre aujourd’hui aussi sur les cellules graisseuses ainsi que sur les mécanismes neurobiologiques qui régulent normalement la prise alimentaire.
Mais, il faut bien le dire, notre génétique est stable et n’explique donc pas à elle seule la croissance de l’obésité mondiale. Certes, le fait que des nourritures riches soient à disposition joue un rôle décisif. Mais là encore, l’explication est insuffisante. La difficulté à vivre des personnes défavorisées les conduit à vouloir échapper à leurs souffrances par des conduites addictives, comme le tabagisme, l’alcoolisme, et de plus en plus, l’hyperphagie. Dans les classes plus favorisées, la nécessité pour chaque individu d’avoir des comportements sociaux contrôlés et normalisés, représente une source de stress en soi. Or le stress, à nourriture égale, fait grossir, et de plus il conduit à manger davantage !
La stigmatisation des obèses les rend malheureux et les fait manger. Cette stigmatisation conduit aussi la majorité de la population à chercher à se restreindre, à éliminer les « aliments grossissants », c'est-à-dire ceux qu’on aime. Cette « restriction cognitive » conduit ensuite à craquer et à grossir.
En fait, en raison de cette stigmatisation, même les personnes sans réel problème de poids cherchent à maigrir. L’étude Nutrinet mené en ce moment à l’initiative du ministère de la Santé pour étudier les comportements alimentaires des Français montre que selon les premiers résultats, 49 % des femmes et 42 % des hommes se trouvent trop gros. 70 % des femmes et 55 % des hommes voudraient peser moins et souvent ces personnes, pas toujours en surpoids, loin de là, se lancent dans des régimes alimentaires inconsidérés et finissent ainsi par créer le problème qu’elles redoutaient !
Comme le rappellent les médecins fondateurs du Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids (GROS), c’est en différenciant les différents éléments d’obésité qu’on peut améliorer la situation en France comme ailleurs. Il s’agit de réapprendre à manger selon ses sensations de faim et de rassasiement, ce qu’on aime, sans culpabilité et en tenant compte de son appétit ; il s’agit aussi pour certains, de remédier à leurs émotions et à l’appel alimentaire qu’elles déclenchent ; il s’agit, pour d’autres ou pour les mêmes, de se réconcilier avec son corps et de le mettre en mouvement. Aucune solution miracle, donc, mais une approche adaptée à chaque cas.
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