Médicaments pour maigrir: une vigilance accrue en France
Les médicaments pour maigrir, et surtout pour maigrir vite, sont très en vogue mais qu'en est-il de leur autorisation de mise sur le marché ? Notre Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé récemment d'interdire l'utilisation de certains médicaments pour maigrir. Aux Etats-Unis en revanche, de nouveaux médicaments "anti-obésité" sont sur le point d'être autorisés.
Un usage détourné de médicaments pour maigrir
Les « préparations magistrales » sont concoctées par les pharmaciens, sur ordonnance d’un médecin, et faites pour adapter la formule d'un médicament à un patient souffrant de problèmes spécifiques. En pratique, les préparations magistrales sont tombées en désuétude, et seuls des cas particuliers les requièrent. Il apparaît selon une étude de l'ANSM qu'un tiers de ce type de préparation est destiné à la perte de poids et que les molécules utilisées sont détournées de leur fonction initiale pour aider les personnes à maigrir.
L'interdiction intervenue en Mai 2012 vise à prévenir de telles dérives dans l'utilisation des médicaments. L'étude de l'ANSM (l’organisme qui succède depuis peu à l'AFSSAPS), a en effet montré que ce commerce de produits amaigrissants persistait, souvent dans la plus grande discrétion.
Les plantes dorénavant interdites dans les préparations sont : Garcinia cambodgia et le fruit vert de Citrus aurantium, ainsi que les préparations à base de la plante Hoodia gordonii. Parmi les substances interdites, figurent aussi un anabolisant à usage vétérinaire, des antidiabétiques, des anxiolytiques, des antidépresseurs, des anti-épileptiques. Cela ne remet pas en question l’usage de préparations magistrales dans certains cas (enfants de moins de 12 ans pour lesquels il n’existe pas toujours de dosage adéquat, adultes souffrant de dénutrition ou de troubles de la déglutition) mais l'utilisation de médicaments pour maigrir sera limitée.
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Les Etats-Unis continuent à miser sur les médicaments pour maigrir
Notons que les États-Unis semblent plus permissifs. Si les produits coupe-faim à base de fenfluramine sont définitivement hors-jeu, de même que les combinaisons de type fen-phen, retirés en 1997 pour leur toxicité sur les valvules cardiaques (le Mediator des laboratoires Servier appartient à cette famille), de nouveaux produits sont dans les starting-blocks et attendent l’avis du comité consultatif de la Food and Drug Administration (FDA). La décision définitive sera sans doute rendue prochainement, et une demande a également été formulée auprès de l'Agence européenne du médicament.
Les produits concernés sont des coupe-faim dérivés d'amphétamine, tout comme les précédents. Il s’agit du lorcaserin (Lorgess®) et du Qnexa (laboratoire Vivus). Le second est une association de phentermine, dérivé de l’amphétamine, et de topiramate, un anti-épileptique souvent détourné de son usage à des fins amaigrissantes, et que l’ANSM vient justement d’interdire en tant que coupe-faim. Ces médicaments pour maigrir étant encore en attente, d'autres pilules ont pourtant été validés par la Food and Drug Administration. Ainsi, la pilule Belviq qui agit sur la perception de la satiété par le biais de la sérotonine naturelle sécrétée par l'organisme le premier médicament anti-obésité à être commercialisé depuis les années 90.
Rappelons à ce sujet que les médications anti-obésité ne sont qu’une longue suite de déceptions : ils se tous avérés efficaces à court terme, mais toxiques à des degrés divers, ou bien d’emblée inefficaces.
Sources :
Communiqué de presse de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé du 10 mai 2012
Rapport du comité consultatif de la Food and Drug Aministration de mai 2012
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