Défi 20 secondes
Alors, pour aller encore plus loin que le défi main gauche-baguettes, je me suis inscrite sur le défi suivant pour une durée de 7 jours....
Une fois par jour et pour un seul plat de mon choix, je m'efforce de savourer au moins 20 secondes chaque bouchée. Ainsi je prends pleine conscience de mes aliments, de leur saveur, texture, goût, et j'arrive plus vite à satiété.
Qui c'est qui le fait avec moi???
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oui, à un moment donné, s'écouter ne doit pas être un effort
c'est une conscience, on porte son attention sur ses sensations
on porte son attention sur ses émotions
on ne cherche pas à bien faire ou à chercher les médailles, juste "être", et apporter à son corps ce dont il a besoin
normalement, il y a une sorte de joie intérieure, immédiate, quand on le fait, qui suffit à nous "récompenser" de cette attention portée
je pense que tu as déjà vécu cela, maintenant il s'agit d'installer cela durablement dans tes comportements, en faisant le choix chaque jour, ou du moins le plus de jour possible
PS : j'ai un peu oublié les 20 secondes ces derniers jours (mais j'ai quand même posé ma fourchette!)
je m'y remets, d'ailleurs je m'y suis remise au petit dej
d'autant que j'ai trois diners festifs, voire 4 d'affilée
donc dans le bruit, l'agitation et une dizaine de personnes à table (pas les mêmes)
je crois que les 20 secondes vont être une véritable bouée de sauvetage pour tolérer tout ce bruit sans forcer la dose
Super Mavo pour le shéma !!! ça aide à analyser ces fameuses sensations si compliquées à détecter.
En tout cas, le posé de fourchette allié aux 20 secondes de mastication m'aide beaucoup et j'adore le fait de manger si lentement que les autres convives, quand il y en a, ont terminé leur assiette bien avant moi; et ça évite de se resservir. Et au resto, ça permet de ne pas terminer son assiette si besoin est.
Pour moi, c'est une libération.
ouais génial super clair!!!
comme quoi, oui, il ne faut pas s'arrêter au bout de qq bouchées.... mais si le repas dure moins de 20 min on ne sent pas clairement la satiété si on n'a pas "l'habitude" des portions normales
en effet, c'est peut-être tout simplement l'idée de reprendre le boulot....
pour accueillir tes émotions négatives, c'est surtout important de "savoir" ce que tu ressens, parce que souvent, en fait on lutte contre, et c'est ça qui crée l'EME
si par exemple tu te sens rejetée et incomprise, à partir du moment où tu mets le mot dessus, tu n'as déjà plus besoin de lutter contre.... par contre si tu ne sais pas exactement ce que tu ressens dans ces moments là, c'est probablement que tu es en lutte contre ces ressentis, et là les EME ne sont pas loin (pas toujours bien sûr)
ce qui est important pour toi, c'est aussi de veiller à ne pas faire LC "bien", le suivre comme un régime.... parce qu'effectivement, là, le mode 'rien à foutre" peut être une décompression de qqchse qui est vécu comme un effort
et aussi.... peut-être un sentiment d'échec latent inconscience par rapport à ces efforts qui sont long à automatiser.....
bref pas sûre d'être claire sur le fin mais en tous cas merci pour la description des sensations alimentaires pendant le repas!!!
à +
C'est tout à fait Izabelle : un sentiment d'injustice qui se réactive à la constation du peu nécessaire pour se nourrir. Genre "zut, lui il peut en manger le double, et moi si peu me suffit". Différence entre besoin et envie ... difficulté à gérer la frustration ? Pour ma part, ça, depuis toute petite, c'est un fait :-P.
Ah Liegama, je vois tout à fait par quoi tu passes :-S. Il y a quelques mois, j'avais écrit quelque part sur le forum que je n'arrivais pas à me faire plaisir. Autant dans les loisirs que dans l'alimentation. C'était toujours assorti de culpabilité. Elle se cache toujours derrière les fourrés celle-là ... Grrrr :-P. Tout ça se met en place tellement doucement.
Je rejoins Izabelle : la jeune femme solide, indépendante, entreprenante, qui met en place sa vie professionnelle, peut très bien arriver à baisser les armes et les boucliers face à ses sensations ... plus facile à dire qu'à faire cependant. Pour ma part, ça correspond à lâcher prise par rapport à mon éternel besoin de contrôle de ma tête. Ici, je dois sans cesse lui dire de ne pas guider, mais de se laisser guider par ce que mon corps lui dit ... bouuuuuh dur dur.
Courage en tout cas.
Sinon, les 20 secondes continuent à porter leurs fruits pour moi. Par contre, je cafouille toujous autant entre rassasiement et satiété mdr. Je teste, je teste, je teste ;-).
Je pars pour 3 jours de vacances à la Mer avec les enfants et mon compagnon, on va voir comment je mets tout ça en place là-bas :-P
Tu as tout à fait raison Izabelle. Merci pour cette piste. Ce sont effectivement mes pensées qui stressent à l'idée de restreindre les quantités. Je pense que petit à petit, je vais me mettre à la défusion car le peu de fois où je tente cette technique, je me sens moins "contrainte". Mes pensées forment une sorte de barrière de protection et là, elles commencent à s'effriter car leur emprise sur moi décroit je pense ... et elles n'aiment pas ça donc font sans doute de la résistance mdr. Je vais les avoir ;-).
J'ai donc testé encore hier soir, et ce matin, les 20 secondes, et plus j'allonge vers les 30 secondes, plus je sens une satisfaction des textures en bouche.
Beau résultat hier soir au restaurant italien avec mon compagnon : je n'ai mangé que la demi de ma pizza (avant j'aurais englouti l'entièreté à m'en sentir mal à la sortie du resto), et encore, je pense que le 1/4 me suffisait (mais y a progrès donc).
Et ce matin, petit-déjeuner à midi (mmmmh la grasse matinée ;-)) : moi qui suis très pain, je n'ai mangé qu'un petit bout de baguette légèrement grillée, avec mon fromage préféré. C'est le tiers de ce que je mange d'habitude. J'ai mâché tellement lentement que j'ai effectivement pas ressenti de frustration.
Piste à poursuivre donc ...
Merci merci merci Isana d'avoir retrouvé ce fil, je voulais m'y coller mais tu m'as devancée !
Contente de vous y retrouver !
Isana, si j'ai bien compris, il y a une différence entre satiété et rassasiement. Oups, je ne sais plus dans quel sens... Mais il y a deux étapes différentes : l'étape "je ne sens plus la faim", qui arrive très vite, au bout de quelques bouchées, et l'étape "j'ai assez mangé de cet aliment" / "j'ai assez mangé de ce repas", qui est le moment où ton corps sent qu'il a assez de carburant pour tenir jusqu'au repas suivant (c'est le rassasiement, sauf erreur).
Et c'est cette 2ème étape là, idéalement, qu'on devrait atteindre... et ne pas dépasser !
Je me retrouve complètement, ceci dit, dans ce que tu décris : quand je suis super attentive, je sens bien le moment où je pourrais m'arrêter, mais c'est tellement tôt... que je mange encore un peu... ce qui peut vite faire le double de ce dont j'avais besoin...
La bonne nouvelle : on a encore de sacrées marges de progrès !!!
bravo c'est super
moi je n'arrive pas à tenir 20 secondes sur la plupart des plats que je mange.......
enfin c'est l'intention qui compte