des hauts, des bas, au fil des expériences.
Je ne sais pas pour vous mais j'avance très irrégulièrement. Des fois petit à petit, des fois je stagne et des fois j'ai des déclics.
Le mieux bien sûr sont les déclics, par exemple là je me dis que je ne veux plus penser à un poids à atteindre que c'est un stress de plus et que j'ai pas besoin de ça.
se laisser couler dans la méthode, tranquillement, s'immerger.
et je continue à réfléchir, c'est ça la force de cette méthode, elle nous fait réfléchir sur notre fonctionnement allimentaire, prendre conscience des choses et elle nous donne les outils pour travailler dessus, chacun avec ses points forts, ses points faibles.
C'est un travail de longue haleine pour moi, des remises en cause, des choix à faire, je ne l'ai jamais pris à la légère, et je continue à penser que c'est très important dans une vie le rapport à la nourriture.
On mange environ trois fois par jour et il y a le temps de préparation, cuisiner en fait, et encore en amont savoir quoi manger, tout ça prend du temps dans la journée et si c'est fait sereinement quel plaisir....
Manger est aussi vital et c'est là qu'il y a double jeux, entre le besoin et le plaisir, trouver sa place, son équilibre.
Vous devez vous connecter pour poster un commentaire
Vous devez préalablement être authentifié auprès de votre assureur afin d'accéder à nos services
Répondre
Toujours sur cette fameuse R PC,je vous lis : Estime de soi ( Ederl) Coquille vide ( Viviette) moyen d'acceptation ( Ederl) meilleure connaissance de soi ( Mandala), je vous suis très bien sur la théorie, je ne suis pas rétive aux techniques,ni au langage psy, ( izabelle) je cherche en moi depuis longtemps,mais il y a quelque chose qui m'échappe : Comment peut-on comprendre son fonctionnement mental dans la RPC, puisque normalement on doit laisser filer les pensées! ( si j'ai bien compris)
Pour répondre à Mandal : " Non je n'ai toujours pas identifié les comportements qui m'empêchent de perdre du poids ou plus en amont qui m'en ont fait prendre... " Je pourrais me donner plein d'excuses : mauvais mariage,mauvais divorce, déceptions,trahisons, c'est comme tout le monde un jour ou l'autre ( enfin j'espère pas pour vous) mais je sais qu'il doit y avoir autre chose : confort,sécurité,protection ??? mais en même temps, honte....
Bon,je suis montée sur la balance ( + 2 par rapport à ce quej'ai dit à la coach, en fait je ne m'étais pas pesée...) Bon, c'est pas si terrible...
Maintenant,il va falloir décrocher.
Je suis admirative et en même temps très curieuse du rassasiement spécifique de Mandala. Ce doit être une expérience très intéressante. Je crois que je n'ai pas assez d'outils dans ma caisse ( Sylvie) . Je vais peut-être contacter la coach..
En tous cas, vous êtes toutes bien,les filles!
Pour répondre à Bliss qui ne voit pas dans la RPC de tentative de comprendre son fonctionnement mental ( ce qui rejoint mon apréhension du phénomène) alors..... toujours la même question : Qu'apporte la RPC dans la volonté de perdre du poids ( ou de ne pas en perdre) ( ou d'en gagner)... Je suis sûre qu'il va y avoir des réponses...
Mandala, Ederl, vous êtes très éclairantes...
Je suis en train d'essayer de faire le rapport avec ma propre pratique professionnelle, pour avancer. J'ai deux métiers en fait : instit et rééducatrice en écriture. Dans l'un et l'autre cas, j'ai une méthode — plusieurs, dans le métier d'instit, puisqu'on a plusieurs matières, bien sûr, mais je pense surtout à la lecture — et j'ai en face de moi des gens qui sont là pour apprendre, soit parce qu'ils le veulent, soit parce qu'on les y a forcés, et qui pour certains résistent très fort à ce que je leur propose. Et moi, j'essaye de les amener à utiliser mes méthodes, parce que je suis persuadée que ces méthodes sont bonnes pour eux. Alors, pourquoi ils résistent, hum ? Alors que je ne veux que leur bien ?
Cette résistance peut être un simple réflexe de vouloir exercer sa liberté. J'ai en rééducation un jeune homme — de plus de 25 ans, un étudiant — qui modifie les exercices que je lui donne, analyse tout ce que je raconte, discute le bout de gras à chaque fois, me somme (très poliment, ce n'est pas du tout quelqu'un d'agressif) de me justifier à chaque fois que je lui fais faire quelque chose. Je l'aime bien, cet élève, vraiment. Mais il avance moins vite que les autres, ceux qui appliquent sans se poser de questions. En même temps, j'ai l'impression qu'il a besoin de ce cheminement intellectuel pour "adhérer" à ce que je lui propose, qu'il ne pourrait pas avoir d'amélioration durable autrement, au vu de sa personnalité. Un exemple tout bête : je lui ai juste dit de poser l'index sur le crayon lors de tel exercice pour ne pas avoir mal, parce que la position qu'il adoptait risquait vite d'être douloureuse. Il m'a fait un véritable cours d'anatomie pour m'expliquer où s'accrochaient les muscles fléchisseurs / extenseurs des différents doigts... et confirmer qu'il fallait faire ce que je venais de lui dire ! Ça m'a beaucoup intéressée, d'ailleurs, car je savais que la position était douloureuse mais je ne savais pas bien expliquer pourquoi.
La résistance peut être une question de confort. Certains enfants sont habitués à tenir leur crayon de telle ou telle manière, cela leur semble naturel, tout changement des habitudes crée un inconfort, une zone d'incertitude, de perte de repère. Pour échapper à cet inconfort, il arrive que des élèves, qui étaient en bonne voie de rééducation, reviennent à leurs habitudes antérieures, qui les rassurent.
La résistance peut être liée à la peur de l'échec. Je pense à la lecture. En mettant toutes ses forces dans la balance, on indique clairement qu'on veut savoir lire, mais si on a très peur au fond de soi de ne pas y arriver — et bien des enfants ont un grand frère, un cousin, voire un parent qui ne sait pas lire, donc savent qu'on peut être grand et ne pas savoir lire — on se met moins en danger psychologique en n'essayant pas trop, et en se disant qu'on peut bien être comme son grand frère, son cousin, son père ou sa mère, qu'on n'a pas besoin de prendre le risque de rater. Si on n'a pas vraiment essayé, on n'a pas vraiment échoué, c'est sûr !
La résistance peut être due à un mauvais apprentissage antérieur. Beaucoup d'enfants arrivent de la maternelle en ayant appris à lire des mots de manière globale, on les a félicités d'avoir ainsi bien "photographié" des mots, et personne ne leur a dit que cette stratégie atteint très vite ses limites. Donc, ils continuent à faire pareil au CP, et bien évidemment ça ne marche plus, le stock de mots à lire augmentant de manière exponentielle. Les gamins se sentent trahis, ils font tout bien comme on leur avait dit de faire à un moment donné, et voilà que ça ne convient plus à la nouvelle maîtresse. Cela altère leur confiance dans la cohésion du système scolaire et des adultes. Une année on leur dit ça, une autre année on leur dit autre chose... donc, ils continuent à essayer de repérer les mots — certains ont une très bonne mémoire, donc ça marche dans une certaine mesure — et n'écoutent pas trop la "nouvelle manière bizarre" de la nouvelle maîtresse.
Je crois que face à LC, j'ai les quatre types de résistance :
- envie d'exercer ma liberté, et besoin d'être entièrement rassurée sur la validité de la méthode, besoin d'être convaincue, même, de me l'approprier
- envie de confort, surtout en période de fin de trimestre (fatigue, stress) : les habitudes alimentaires anciennes procurent une forme de sécurité et de confort
- peur de l'échec. Je préfère annoncer que je ne veux plus maigrir pour l'instant, pour ne pas avoir à faire face à un nouvel échec, c'est ma propre estime de moi qui est en jeu.
- mauvais apprentissage antérieur (régimes) menant au manque de confiance. J'ai tout fait bien weight watchers, et voilà comment je suis récompensée ?
J'avance, j'avance. Je ne fais toujours rien, mais je crois que je commence à comprendre pourquoi. C'est sans doute une étape. Je pense que je suis surtout comme mon élève qui fait des détours, perd du temps (donc de l'argent, mes cours sont chers et il vient de loin !), mais a besoin de décortiquer la méthode et d'y adhérer en toute liberté.
Je voulais juste raconter ça, par rapport au sujet de départ du fil, que j'aime beaucoup, les hauts et les bas.
Hier je vais au restau. On mange (bien) des choses délicieuses. Je rentre à la maison, ma petite voix me serine "encore, encore, foutu pour foutu", bref, une EME du plaisir.
Alors je fais l'EME zen découverte et sort mes 4 carrés de chocolat devant mon mari qui n'a rien dit mais qui a du penser "Tiens, bizarre, elle vient de me dire qu'on avait bien et trop mangé, et elle sort du chocolat." En tout cas, je me suis dit qu'il se disait ça... lol
Je fais l'EME zen donc, et... après 1 seul petit carré de chocolat, l'EME va se coucher, Sylvie est soulagée.
Bref, je commence à trouver ma caisse à outils complète ici : Notion de connexion/défusion via le bouquin de Harris, marche à pieds (seule, en pleine conscience, 4 à 5 fois par semaine), et EME zen découverte quasi chaque soir. Et bien sûr, ce forum, que j'aime bien parce qu'il parle de sujets qui me concernent.
Et je remaigris... Bien sûr, la vraie question, c'est de savoir si dans un down, je peux garder ces réflexes. L'avenir le dira.
[quote=Sylvie75]
Je voulais juste raconter ça, par rapport au sujet de départ du fil, que j'aime beaucoup, les hauts et les bas.
Hier je vais au restau. On mange (bien) des choses délicieuses. Je rentre à la maison, ma petite voix me serine "encore, encore, foutu pour foutu", bref, une EME du plaisir.
Alors je fais l'EME zen découverte et sort mes 4 carrés de chocolat devant mon mari qui n'a rien dit mais qui a du penser "Tiens, bizarre, elle vient de me dire qu'on avait bien et trop mangé, et elle sort du chocolat." En tout cas, je me suis dit qu'il se disait ça... lol
Je fais l'EME zen donc, et... après 1 seul petit carré de chocolat, l'EME va se coucher, Sylvie est soulagée.
Bref, je commence à trouver ma caisse à outils complète ici : Notion de connexion/défusion via le bouquin de Harris, marche à pieds (seule, en pleine conscience, 4 à 5 fois par semaine), et EME zen découverte quasi chaque soir. Et bien sûr, ce forum, que j'aime bien parce qu'il parle de sujets qui me concernent.
Et je remaigris... Bien sûr, la vraie question, c'est de savoir si dans un down, je peux garder ces réflexes. L'avenir le dira.
[/quote]
Je n'avais pas vu ton message, on a dû poster en même temps.
Ca me cause, ça me cause... hier, en rentrant de chez les copains, chez qui on a fort bien mangé, j'ai mangé non pas un, mais dix carrés de chocolat. Plus un bout de pain avant d'aller me coucher. Et je ne sais toujours pas pourquoi.
Bonjour à toutes,
A mon (humble !) avis, ce que peut apporter la RPC par rapport au poids :
- dans un premier temps la relaxation, le fait de se recentrer sur soi. Diminuer la pression. C'est agréable en tant que tel.
- d'autre part, mieux se familiariser avec ses pensées, mieux comprendre son fonctionnement mental. Arriver à reconnaitre des impulsions. Celles qui nous occupent ici sont les EME, mais plus largement : des impulsions de se gratter quand ça nous démange quelque part, de se lever et de faire quelque chose quand on s'ennuie, d'émettre un jugement sur soi ou sur les autres, de rejeter, de se critiquer, de se culpabiliser, etc…
Cette meilleure connaissance de soi permet de mieux pouvoir appréhender les situations problématiques comme l'évitement, l'anxiété, une émotion qui se présente, la fatigue, une EME. Et de pouvoir y apporter une réponse adaptée, en toute conscience, plutôt que d'y réagir par réflexe et d'adopter des comportements qui ne nous satisfont pas, qui nous rendent malheureux, nous empêchent d'avancer dans la vie.
Par exemple, très récemment j'ai clairement ressenti le rassasiement spécifique : j'ai mangé 4 cuillères de mon plat. J'avais faim, c'était bon ! Et puis à la 5ème ce n'était plus bon. Et alors j'ai continué à manger, pour tenter de retrouver le bon goût des bouchées précédentes, ce qui n'est pas produit, bien sûr. Et ce jusqu'à ce que je réalise que je venais de faire l'expérience pour la première fois de cette diminution du goût. C'était une expérience inconnue avant. L'entraînement à porter attention à mes sensations m'a permis de me rendre compte de ce changement de sensation et de me dire "Bon, ben j'arrête" (réponse adaptée à la situation), malgré la quantité qui restait dans mon assiette et qu'auparavant j'aurais encore bien continué à manger (réaction réflexe, habitude).
Je dis tout ça, mais parfois j'ai beaucoup de mal. Ce n'est pas facile du tout. Parfois j'ai pleuré pendant la méditation. Parfois je m'arrête avant la fin du temps que je m'étais fixée, parce que ça me gonfle. Parfois j'ai envie de dire " F*** " à la méditation, j'ai pas envie d'affronter ce qui se passe en moi, et et je vais regarder un truc débile à la TV. Et le lendemain je me dis que chaque jour est un nouveau départ, et je m'y remets (ou pas).
Et c'est un long apprentissage, mais qui en vaut tellement le coup…
En espérant vous avoir aidé un petit peu...
@ lullubycrazy : moi non plus, je n'ose pas lire ce genre de livres dans les transports en commun. Je les couvre en général avec du papier craft pour ne pas que les autres puissent lire la couverture ! Preuve que j'ai du travail à faire avec la question de ce que des inconnus peuvent penser de moi…
@ oceancleaner : As-tu identifié quels sont les comportements qui t'empêchent de perdre du poids ?
Bon courage à toutes et bon cheminement,
Mandala
Bon enfin, pour parler de mon haut...
Je parviens à prendre mon pied en marchant régulièrement (4 fois par semaine) au moins 1H.
Je ne le fais pas "pour maigrir", c'est très important. Je le fais d'abord, parce que j'aime, j'adore la sensation physique que procure la marche normale sans trainer, 5km/H. Je rentre un peu humide (et pas que de la pluie). Je me pose 1H puis prends une douche. Cela, il me semble, régule mon appétit. Mais je ne saurais dire si c'est lié à des phénomènes psychologiques ou physiques, et peu importe.
Autre chose : mon coup de fil avec la psy de LC et son conseil de pratiquer, dès que je sens pointer une EME (c'est à dire quasi tous les soirs), l'EME zen et les 4 carrés de chocolat récompense, me permet de faire fondre, aussi sûrement que le chocolat fond dans ma bouche, l'EME, qui revient ou pas 2H plus tard. Et là, un Prince de LU, dégusté lui aussi sans rien faire d'autre, avant de me coucher, calme à nouveau ma sensation de faim.
Enfin question poids : je descends, pourvu que ça dure. Je me sens connectée à ma vie, et c'est bon. Hier pendant la réunion de boulot méga imortante, j'étais à la fois connectée et observatrice, et je me disais juste 'Je passe un excellent moment à écouter des trucs passionnants, tout en voyant la part de bluff de ce genre de réunions." Et je suis très peu intervenue, mais (je pense) judicieusement. Ce qui est d'habitude un problème (parlotte un peu compulsive) ne l'était plus du tout.
Merci LC, merci Russ Harris...
Allez, c'est pas tout ça, je vais me promener. :)
Bonjour à tous,
@ Rikki, merci pour ton post. Très intéressant cette notion de résistance. Une piste, peut-être : accepter ces résistances, les accueillir avec bienveillance, mais ne pas les prendre en compte, et continuer ton petit bout de chemin ?
D'autre part, si tu te sens fatiguée et stressée, laisse tomber un peu tout ça et pense à te reposer…
@ Sylvie, bravo pour ton chocolat !
Pour ma part, j'ai réexpérimenté pour la deuxième fois le rassasiement spécifique. Je suis bluffée de voir à quel point un aliment dont je me disais "c'est trop bon" peut passer en une bouchée vers "tiens, c'est beaucoup moins bon". Quand j'y pense, c'est incroyable, je ne me l'explique pas !
Du coup je n'appréhende pas trop les repas de fin d'année. Au contraire je me dis que je vais essayer encore d'explorer cette notion de rassasiement spécifique, et de tenter de m'arrêter de manger quand j'en prends conscience. Alors à moi les raclettes, huîtres, foies gras, saumons, bûches ! Le rassasiement spécifique et moi, on vous attends de pied ferme !
Bonne journée à tous et belles découvertes !
Mandala