Comment je suis revenu(e) à LC
Après une petite discussion sur le forum "je commence en mai-juin", voici ce nouveau fil sur nos expériences "bis" de LC : nous sommes plusieurs à revenir à LC après une première (au moins) expérience du programme. Pourquoi, comment ? Racontons-nous nos expériences et notre choix de revenir !
Adonon
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!
Evelyne, ces moments où on voit des acquis se fissurer un peu sont aussi ceux où on mesure ces acquis : oui, tu sais que la pleine conscience, les sas, l'auto-compasssion sont nécessaires et efficaces. Alors si tu les as oubliés un moment, c'est juste pour t'en re-souvenir. Et parce qu'un nuage est passé. Mais tout est là, pas loin.
Ne panique pas, de toutes façons un chemin tout linéaire serait suspect...
Bien à toi,
Adonon
Bonsoir la communauté,
Pour ma part, hier soir, EME, cet après-midi, EME, ce qui ne m'est pas arrivé depuis des semaines. Je suis bousculée depuis 2 jours, et je sais pourquoi...
A la différence d'un passé pas si lointain, pas de panique, pas de culpabilité mais la conscience que j'ai laissé tomber, doucement, la pleine conscience, les sas de décompression, les moments d'auto-compassion. Je me suis laissé "happer" par les évènements du moment.
Belle soirée.
Evelyne
Bonsoir
L'expérience que tu décris, Chantalou, je ne l'ai pas encore vue, mais j'en vois bien le sens : ce n'est pas si simple d'expérimenter la différence du plaisir gustatif avec ou sans faim, ni de repérer le moment où on perd le plaisir gustatif.
Concernant les pauses que je voudrais faire au travail, tadaaaam ! aujourd'hui j'ai réussi. Je passais dans mon bureau après une tâche pour déposer des affaires et repartir sur une nouvelle, et une petite voix intérieure m'a soufflé que je pouvais aussi prendre 3 minutes pour souffler. Assise, sans rien faire, rien anticiper, et à la fin des trois minutes j'ai réalisé que mon corps avait besoin d'eau, de nourriture et d'un passage aux toilettes. J'ai pris le temps pour tout ça, et suis retournée dans le travail. Eh bien la terre ne s'était pas arrêtée de tourner, mes 5-10 minutes d'absence n'avaient pas provoqué de guerre thermonucléaire et personne ne se roulait par terre en hurlant "mais elle est où ? On devait se voir !".
Donc c'est faisable, si j'y pense à certains moments précis de la journée.
Et dans l'après-midi, à l'heure où je peux rentrer chez moi ou continuer mon travail sur place, j'ai mangé une petite pomme. D'habitude, une pomme est un aliment qui n'apaise pas la faim (c'est juste... une pomme, il FAUT en manger mais pour calmer la faim il faut de la vraie nourriture comme des madeleines). J'ai mangé la pomme, sans rien faire d'autre, apprécié son goût, et suis restée pour travailler encore une heure.
Donc première expérience sérieuse au travail : l'été avec LC a des effets positifs, qui peuvent se prolonger malgré la reprise du travail. Il reste beaucoup à expérimenter, mais c'est encourageant.
Tu disais quoi Evelyne ? "de nouvelles habitudes durables" !
Bonne soirée
Adonon
@ Chantalou
CmoiChantalou dim 03/09/2017 - 19:47 ...je viens de faire un exercice où il fallait manger une fois un aliment gras avant son repas puis après son repas. J'avais choisi un fromage que j'aime beaucoup. J'ai adoré le déguster au début du repas... le problème c'est qu'en bonne élève que je suis, j'avais lu qu'il fallait en manger 100 g mais bien avant j'ai trouvé qu'il était vraiment très salé et que ça m'écoeurait un peu... ben j'ai quand même mangé les 100g tout en me disant que j'aurai du mal en fin de repas ! puis je suis allée remplir le tableau et ai vu qu'il s'agissait de 100g maxi !!! J'ai même regretté de pas l'avoir vu avant car ensuite je n'avais plus vraiment faim pour mon repas que j'ai moins apprécié. Je n'ai d'ailleurs mangé qu'une petite part de tarte à la tomate que je m'étais faite. Et j'ai à peine regoûté le fromage après !!!
Je vois tout à fait l'exercice en question... En fait, c'est vite lassant... et pourtant on choisit un aliment qu'on adore...
On n'est pas tenu de manger les 100 grammes de cet aliment... de même on est pas obligé de manger la totalité du repas prévu... Pas obligé non plus de remanger de l'aliment choisi à la fin du repas. On peut se contenter d'un petit bout pour faire l'expérience, pour jouer le jeu...
Et là oui, on constate que le plaisir, l'envie de manger ne sont plus au RV.
Autant garder ce fromage, pour un autre moment, pour pouvoir le savourer avec plaisir...
Le souvenir que j'en ai gardé est que l'on peut renoncer à manger dès lors que le plaisir n'est pas là... et même si on a faim.
Il m'est arrivé de ne pas "voir" ce qui était écrit dans le protocole et de le réaliser après coup. Alors que les indications sont assez claires. Peut-être qu'inconsciemment on fait de la résistance.
C'est super de pouvoir expérimenter toutes ses sensations autour du plaisir et de la faim pour un aliment.
C'est une grande prise de conscience.
CmoiChantalou dim 03/09/2017 - 19:47 ....Adonon je te pique ton idée de faire plusieurs petites pauses en journée pour souffler..; Il faudra bien sur que j'y pense mais l'idée est de créer le réflexe !
Essentiel dans une journée pour rester dans l'instant présent et se préserver !
"Créer le réflexe", Chantalou, c'est tout à fait ça, l'enjeu de ce programme, pour l'alimentation, la pleine conscience...
Mettre en place, par l'expérimentation et l'entraînement, de nouvelles habitudes durables et plus confortables pour soi.
La situation que tu décris en fin de billet, c'est l'écriture d'un "scenario-catastrophe" autour d'un évènement qui finalement ne se réalise pas, une projection dans l'avenir au lieu de se focaliser sur le présent, avec son lot d'anxiété. Ca me parle 
...
Beau début de semaine, la communauté.
Evelyne
bonsoir
Tu as raison Adonon, comme toi j'utilise aussi le forum pour faire le point à un moment ou un autre d'où j'en suis. Et comme toi j'adapte les étapes à ma réalité du jour.... faire certaines étapes plutôt le WE, ne pas me saisir d'un exercice de suite mais attendre d'être prête et en attendant continuer à faire attention à mon appétit et mon rassasiement. Finalement je trouve cela plus efficace et moins contraignant.
Comme Evelyne et toi, je trouve aussi que dans la vie active, quand on reprend le travail, c'est effectivement plus difficile d'être attentif tout le temps.. mais tout de même, je me rends compte qu'il y a des réflexes qui se créent... pour l'instant le travail est trop occupant pour moi cérébralement et énergétiquement... donc je déconnecte tout à fait de mes sensations alimentaires. Mais dès que je rentre, ça revient quasi spontanément. je retrouve même ces sensations de façon naturelle au resto par exemple.
Au niveau programme, il ya des étapes qui ont du être changées depuis mon dernier passage car j'en découvre de temps en temps !
là par exemple je viens de faire un exercice où il fallait manger une fois un aliment gras avant son repas puis après son repas. J'avais choisi un fromage que j'aime beaucoup. J'ai adoré le déguster au début du repas... le problème c'est qu'en bonne élève que je suis, j'avais lu qu'il fallait en manger 100 g mais bien avant j'ai trouvé qu'il était vraiment très salé et que ça m'écoeurait un peu... ben j'ai quand même mangé les 100g tout en me disant que j'aurai du mal en fin de repas ! puis je suis allée remplir le tableau et ai vu qu'il s'agissait de 100g maxi !!! J'ai même regretté de pas l'avoir vu avant car ensuite je n'avais plus vraiment faim pour mon repas que j'ai moins apprécié. Je n'ai d'ailleurs mangé qu'une petite part de tarte à la tomate que je m'étais faite. Et j'ai à peine regoûté le fromage après !!!
J'ai tout de même bien apprécié cet exercice, qui m'a vraiment fait sentir la différence de manger un truc bon avec la faim et sans, en trop et en juste assez !
Justement l'exercice qui m'attend à partir de demain c'est de noter au fur et à mesure de nouveau ce qu'on mange pour repérer ce qu'on mange en trop ! ça m'intéresse bien de le faire le plus consciemment possible !
Adonon je te pique ton idée de faire plusieurs petites pauses en journée pour souffler..; Il faudra bien sur que j'y pense mais l'idée est de créer le réflexe !
Vendredi j'ai passé une journée en montagnes russes avec une situation bien lourde qui nous a tenus en haleine toute la journée pour que finalement il ne se passe rien !!! je suis quasi restée en apnée toute la journée sans penser une minute à m'arrêter pour respirer !!!
Bon lundi à tous
Chantalou
Bonjour,
Chantalou, je partage l'idée que la prise de conscience est déjà une sortie du contrôle. L'attention portée à ce moment-là aux sensations change beaucoup de choses. Pour ma part, j'expérimente, mais dans la mesure que je sens possible pour moi, ce qui veut dire que le protocole n'est pas toujours respecté à la lettre (tiens, le perfectionnisme se relâche ?).
Les différentes expériences LC déjà faites permettent cet ajustement sans trop de risque. Par exemple, la grande faim, je connais, m'y confronter est vraiment compliqué et génère des conséquences importantes, alors je mange avant (j'en suis à l'étape où on saute le petit déj). Le but est de trouver la bonne faim.
Cette étape s'avère concrètement difficile à respecter complètement avec le travail, sauf à attendre plusieurs semaines. Donc, sur les 4 jours, j'expérimente le samedi et le dimanche comme le prévoit le protocole, et j'adapte les deux autres jours en sachant qu'entre mon départ au travail vers 7h40 et 10h15, voire 12h, je ne pourrai pas manger. Donc, j'ai expérimenté la grande faim les deux premiers jours, et les deux suivants je sais qu'au plus tard à 7h30 je mangerai quelque chose (sauf dîner festif ou tardif la veille, j'ai toujours faim le matin !).
Evelyne, la reprise du travail complique les choses, je repense à des discussions sur le forum en juillet-août : oui, le travail génère des difficultés alimentaires et de gestion du stress. Et comme toi, j'ai plus de mal à rester attentive à mes ressentis au travail. Pour le moment, j'oublie souvent de faire des pauses régulières, même brèves. Mais ça reste un de mes objectifs principaux.
L'autre objectif est de continuer la méditation de PC sur Petit Bambou : j'ai commencé en juillet avec régularité, j'en ressens maintenant les effets bénéfiques, sur le sommeil surtout. J'espère éviter de laisser le stress me submerger dans l'année de travail.
J'emporte mon déjeuner au travail, je prévoyais toujours trop (que je mangeais bien sûr), l'avancée dans le programme cet été m'a permis de repérer ce problème. Je prévois un repas moins copieux, et une collation si nécessaire, mais le fait est que je n'en ai pas eu besoin pour le moment.
Je me demande si je ne fais pas un "point sur la situation" quand j'écris sur le forum, en écho à ce que vous écrivez et que je lis toujours avec plaisir et attention.
Bonne journée !
Adonon
Bonsoir,
Je vous lis mais écris peu. Pas faute d'envie mais de temps depuis que j'ai repris le travail. Mais c'est toujours bien de vous lire.
J'en suis encore à la première étape de mon programme, le premier exercice sur la faim (ressentir, faire de la PC, attendre une demi-heure etc). Je ne parviens pas à la boucler. Mon travail est source de beaucoup d'EME, de fatigue, et du coup je n'ose pas y aller le ventre vide. J'aurais trop de mal à garder mon calme, qui est précieux dans mon job :-)
Et je trouve très difficile de percevoir la faim pendant mes journées de travail. J'ai juste pensé cet après-m à faire quelques minutes de PC vers 16h, et c'était super, ça m'a aidée à manger ensuite un yaourt tranquillement, et à me rendre à une réunion avec plus de sérénité. Je ne sais pas si c'est lié, mais je n'ai pas craqué pour un "deuxième goûter" (ou "pré-dîner" :-) )en rentrant à la maison.
Bonne soirée à tous
Laureline