Comment je suis revenu(e) à LC
Après une petite discussion sur le forum "je commence en mai-juin", voici ce nouveau fil sur nos expériences "bis" de LC : nous sommes plusieurs à revenir à LC après une première (au moins) expérience du programme. Pourquoi, comment ? Racontons-nous nos expériences et notre choix de revenir !
Adonon
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bonsoir les filles,
un peu speedée par le travail ces temps-ci pas trop eu le temps de venir écrire... j'ai lu mais pas écrit !
Alors pas sure d'être tout à fait en correspondance avec ce que vous dites les unes et les autres sur le contrôle, mais je mesure moi aussi que je navigue un peu à vue entre expérimentation et contrôle. Néanmoins par rapport à ma première expérience de LC, où tout feu tout flamme, je me convainquais moi même que je n'avais pas ou plus faim, là je peux beaucoup mieux repérer, dès que j'y fais un minimum attention, si j'ai faim ou pas. Plus exactement, je repère surtout si je n'ai pas faim !
Et même si, dans ces cas là, souvent je ne mange pas , je peux aussi continuer à le faire sans vraiment de culpabilité mais en toute conscience que ce n'est pas par faim. J'ai l'impression de davantage décider de ce que je veux faire quelle que soit la sensation. Et je pense bizarrement sortir ainsi un peu du contrôle.
Pour les EME qui étaient et restent ma partie la plus difficile, souvent je repérais rapidement que c'était une EME. Et plutôt que m'arrêter et ressentir l'émotion qui s'y cachait, soit je mangeais très vite pour ne pas avoir à ressentir et ne plus y penser, soit je contrôlais à fond et faisait vite un truc absorbant pour ne plus penser à manger... ce qui faisait sans doute que je mangeais encore plus après !
Actuellement, j'ai beaucoup moins d'EME, et je remarque que j'en ai le plus souvent par fatigue physique ou émotionnelle, voire les deux. Et là aussi, aujourd'hui il m'est plus facile de me dire c'est une EME, je suis fatiguée, j'en ai marre, ou je ne sais quoi, ai-je vraiment faim ou puis je faire autre chose pour me soulager. Et je peux aussi choisir de manger, même un peu plus que nécessaire, consciemment , et même vite et consciemment,sans culpabilité.
Du coup je m'arrête plus vite !
Et faut croire que ça marche parce que je me suis pesée ce matin juste pour voir, persuadée d'avoir repris du poids, car bien fatiguée et stressée plusieurs soirs ces quinze derniers jours et donc trop mangé, plus quelques agapes entre amis assez régulièrement ces dernières semaines...
et finalement j'ai perdu encore un peu de poids !
Faut dire que miraculeusement, si j'ai trop mangé la veille, c'est sans problème que je saute le petit dèj maintenant si je ne ressens pas de faim ! Et parfois si je prends tout de même un petit dèj, souvent je n'ai pas faim le midi et pas du tout envie de manger ! Ca c'est tout à fait nouveau pour moi de me rendre compte, que je peux indifféremment sauter un repas par jour, même sans être occupée juste parce que je n'ai pas faim ! Pour l'instant les repas du soir sont difficiles à éviter... même si je n'ai pas faim du tout car j'ai fait un bon repas le midi au resto par exemple... je sais tout à fait que je n'ai pas faim, mais je ressens un inconfort psychique à ne pas me poser pour manger un peu... comme un rituel pour passer à autre chose ! étrange...
Pour te répondre Adonon ou Evelyne, je ne sais plus, au sujet de l'inquiétude qu'on peut ressentir à ne pas pouvoir manger si on a faim, je crois que je ne la connais pas cette inquiétude. Comment dire. A ce jour je sais si je n'ai pas faim, mais étrangement, j'ai encore beaucoup de mal à ressentir si j'ai faim ! et quand je ressens un peu que j'ai faim, pour le coup ça ne me stresse pas du tout, et si je ne peux pas manger à ce moment là, pas de soucis, je ne mange pas et je n'y pense même plus !
Ce qui me provoque de l'inquiétude à moi, c'est les envies de manger ! si j'ai envie de manger, pour me calmer, me rassurer, voire par gourmandise car je sais que j'ai un truc sympa qui m'attend, j'ai du mal à remettre ça à plus tard.
Pas si simple de se déconditionner comme ça de nos habitudes alimentaires !
à très bientôt toutes !
Chantalou
Bonsoir Adonon,
Je ne saurais trop te répondre précisément, je ne me souviens plus trop de mon cheminement sur la faim, juste qu'il a fallu bien des essais pour trouver la bonne faim qui fait manger avec plaisir tout en restant confortable en sortant de table. Et ça reste fragile, à travailler encore et encore pour consolider donc, sachant qu'on ne peut socialement, professionnellement pas toujours manger à sa bonne faim.
Où en es-tu exactement dans le programme ?
Evelyne
Bonsoir Evelyne,
J'ai recommencé tout le parcours alimentaire, après le premier carnet c'est l'étape de la faim, j'en suis aux 4 jours à expérimenter la faim : quand j'ai faim, PC sur la faim, attendre 30 minutes etc.
Peut-être suis-je arrivée à la grande faim, mais je n'en suis pas sûre, c'est aussi un exercice périlleux après une semaine de boulot bien chargée, et du stress. Résultat : j'ai mangé vite et trop, j'ai repéré qu'à la faim du repas j'ai encore mangé, ce qui était une EME.
Ceci dit, j'expérimente pas mal de choses dans tout ça : meilleur repérage des sensations de faim dans le corps, effet du cumul stress + faim, et stress + attendre avant de manger. C'est une étape très inconfortable, mais dont je reste convaincue de la nécessité. Et le fait de la vivre alors que je reprends le travail est intéressant, parce que c'est en situation "réelle" : c'est toujours en période de travail que mon rapport à la nourriture est le plus perturbé.
Et toi, comment vas-tu ?
Où en êtes-vous, les unes et les autres, de vos programmes respectifs ?
Bonne soirée
Adonon
Bonjour,
J'ai quand même un problème, dans l'audio sur la sensation de faim, le Dr Zermati dit à peu près "vous constatez que vous pouvez ressentir cette sensation de faim sans stress"... ben non, pas forcément. La suggestion ne suffit pas pour moi, je ressens ces sensations, et je me dis que je pourrais les faire cesser en mangeant, mais je ne le fais pas parce que c'set un exercice ou parce que je ne peux pas manger à ce moment-là, et ça génère du stress. Pas vous ? Comment avez-vosu dépassé ce point ?
A plus tard,
Adonon
je crois en effet que le contrôle se mêle intimement dès qu'il s'agit de modifier en conscience notre comportement alimentaire
c'est pourquoi la notion d'expérience est si précieuses : nous faisons ici des expériences, dans le but de modifier notre relation aux sensations, et à long terme que ça devienne automatique
pour ma part je puis dire que ça y est, c'est devenu automatique, parce que j'ai appris à "aimer" ces sensations
l'amour, ça rend automatique
et avant de les aimer, vraiment, il faut en faire l'expérience, encore et encore
et dans ce moment on a l'impression de flirter avec le contrôle, mais tout est en fait dans l'attitude
ce qui différence le contrôle de l'expérimentation, pour moi, c'est le but
est-ce que notre but est d'avoir perdu 100g demain, ou est-ce que notre but est de vivre et d'apprendre à connaître cette sensation?
Bonjour les copinautes,
Merci Chris de ta présence et tes mots. Adonon, tu décris tout à fait ce que je ressens quand j'évoque le malaise du contrôle, nécessaire dans le cadre de ce programme, la peur de "rechuter".
Cette peur disparaîtra avec l'assurance que donne l'apprentissage, par l'entraînement et la répétition de nouveaux comportements. Le fameux métier sur lequel inlassablement remettre son ouvrage .
Belle journée à vous.
Evelyne
chris212 jeu 31/08/2017 - 23:44Pour expérimenter les sensations de faim, les enregistrements proposés sont parfaits. Ils sont d'une grande aide pour les explorer, pour aller à leur rencontre.
On ne ressent pas forcément tout ce qu'il cite mais au moins cela permet la prise de conscience.Après retarder le moment de manger, c'est plus ou moins du contrôle.
En fait, c'est le fait de distinguer réellement les différentes faims qui nous permettra ensuite de décider du moment où nous mangeons.
La décision sera non pas le résultat d'un "contrôle", mais le résultat de "l'écoute de nos sensations".
Bonjour,
Chris, c'est exactement ça : je ne ressens pas toutes les sensations décrites, mais celles que je ressens sont identifiées.
Ce que tu dis sur le contrôle tombe sous le sens, je n'avais pas pensé les choses comme ça, mais oui ! Je décide de ne pas manger en dépit de la sensation de faim, c'est donc du contrôle "normal" dans le cadre de l'exercice. Le petit malaise que ça génère est lié à la crainte de retomber dans le cercle vicieux du contrôle, mais (j'espère) que ce sera temporaire puisque programmé.
Bonne journée !
Adonon
@ Adonon
adonon jeu 31/08/2017 - 19:29 ...J'avance dans les exercices sur la faim, et aujourd'hui j'ai fait la séance de PC proposée par le Dr Zermati. Je repère mieux où se localisent les sensations, alors qu'avant je pense que c'était une sorte de malaise diffus. C'est moins flou, et ce moment de prise de conscience n'était pas du contrôle. Retarder le moment de manger, peut-être, je ne sais pas, mais un pas après l'autre.
Pour expérimenter les sensations de faim, les enregistrements proposés sont parfaits. Ils sont d'une grande aide pour les explorer, pour aller à leur rencontre.
On ne ressent pas forcément tout ce qu'il cite mais au moins cela permet la prise de conscience.
Après retarder le moment de manger, c'est plus ou moins du contrôle.
En fait, c'est le fait de distinguer réellement les différentes faims qui nous permettra ensuite de décider du moment où nous mangeons.
La décision sera non pas le résultat d'un "contrôle", mais le résultat de "l'écoute de nos sensations".
reborn60 jeu 31/08/2017 - 19:55 ...j'interfère chaque jour comme je peux, j'avance tout doucement sur le chemin LC . Un pas après l'autre, comme tu écris.
Exactement, Evelyne, un pas après l'autre...
Il y a un temps pour tout !
Bonne nuit à toutes.
Coucou Evelyne
reborn60 jeu 31/08/2017 - 10:58 ...C'est ce qui génère un malaise chez moi quand il y a un carnet à renseigner avec une vraie consigne de travail, si je puis dire (genre fractionnement, attente de faim petite/moyenne/grande...). En même temps, je sais que ces expériences sont indispensables car c'est l'expérimentation qui va "bousculer" les habitudes/automatismes du cerveau, pour laisser la place aux sensations.
C'est que cela fait devoir d'écolier... nous avons des consignes à respecter.
Mais si nous voulons modifier notre comportement alimentaire à long terme et non pas seulement perdre du poids rapidement, il faut bien mettre un peu de contrôle.
Lorsqu'on décide de faire les exercices proposés on est dans le contrôle mais il faut bien se mettre en situation... Et le fait de le faire sur plusieurs jours et/ou plusieurs fois, permet de perdre le contrôle peu à peu.
Peu à peu, de nouveaux réflexes vont s'installer... L'écoute du corps et des sensations va reprendre sa juste place.
Mais tout ça se travaille avant de devenir naturel.
En ce moment, je renseigne un carnet qui consiste juste en observation des rassasiement et satiété et je suis moins mal à l'aise.
Tu as de la chance, moi rien que lire les mots "rassasiement" et "satiété" me met mal à l'aise.
J'ai l'impression d'ouvrir la porte de pandore ! De moins en moins, mais quand même...
Bonjour,
Que de belles prises de conscience, Chantalou !
Adonon, je continue l'activité sur le rassasiement et la satiété, j'en suis à la dernière étape.
Ensuite, ce sera relecture de mon parcours alimentaire global et retour sur les points plus problématiques.
Après la reprise du travail, il y a une semaine, je me rends compte que j'ai perdu en attention, pour m'interroger sur ma faim réelle, avant le repas, sur mon état pendant le repas...
Je me rends compte que ça reste fragile tout ça, dès qu'il y a confrontation avec la vie "réelle" (hors week-end ou congés, j'entends) et c'est bien ce qui m'intéresse pour la suite de ma vie, non .
Avancée dans l'étape que je vis en ce moment ? Je me rends compte que je mange plus que je ne le devrais et pas forcément en rapport avec les émotions mais plutôt par manque d'attention, vraiment.
Avec toujours cette difficulté liée à mon travail de ne pas toujours pouvoir manger quand et comme je le veux. Ca peut engendrer de la frustration qui elle me fera manger plus. A suivre...
La différence depuis LC ? J'accepte mieux mes émotions comme un grand tout, tantôt positives, tantôt négatives, elles me font globalement moins manger. J'ai pris conscience que ce sont la fatigue et le besoin de me poser qui peuvent m'amener au stress et me faire manger, mais c'est bien le fait de ne pas écouter ces sensation qui peut me nuire.
Alors, il me faut trouver parade, parce qu'on ne peut pas toujours se poser ou se reposer comme on le souhaite dans la vie sociale et professionnelle. A explorer, donc...