Peut-on développer une addiction aux aliments ?
Contrairement à ce que l'on aurait tendance à croire, aucun aliment ni aucun nutriment ne répondent aux critères d'addiction.
Il est courant de parler d’addiction au sucre, de dire qu’on ne peut plus se passer de Coca, ou de chocolat. Les industriels de l’agroalimentaire ne sont-ils pas régulièrement accusés de mettre des produits addictogènes dans certaines nourritures, afin de nous forcer à les acheter et en manger ? N’a-t-on pas aux USA accusé Mac Donald’s de tels procédés ?
De tels discours sont bien pratiques : ils permettent de trouver un coupable simple aux problèmes d’obésité, et aussi aux personnes en surcharge pondérale de ne pas se sentir fautives. Ce ne sont pas elles qui n’ont « pas de volonté » (car on attribue habituellement le fait d’être en surpoids à ce manque de volonté, ce qui est bien évidemment faux et archifaux) mais elles ont été rendues dépendantes par de pernicieux industriels.
Il n'y a pas d'addiction aux aliments
Soyons clairs : aucun aliment, aucun nutriment ne répondent aux critères définissant une substance addictive. Il n’existe pas de tolérance, ce qui veut dire que la personne qui aime le chocolat n’est pas conduite à augmenter les doses indéfiniment pour obtenir le même plaisir, comme c’est le cas pour l’héroïne, par exemple. Il n’y a pas non plus de syndrome de sevrage quand on cesse de boire du Coca ou de manger des hamburgers-frites.
Le seul élément commun avec les produits addictifs serait la focalisation sur la consommation : certaines personnes sacrifient effectivement leurs autres activités à la recherche et la consommation de certains aliments.
La restriction cognitive, c'est-à-dire le fait de contrôler mentalement son comportement alimentaire en vue de contrôler son poids, conduit en fait à cette focalisation. On s’interdit de manger certaines choses, et elles finissent par vous obséder.
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Changer son comportement alimentaire ou s'interdire les aliments que l'on aime ?
En réalité, certaines conduites alimentaires correspondent à ce qu’on appelle des addictions comportementales. Ces conduites répétitives, comme le jeu pathologique, le travail compulsif, certaines conduites à risque, ont comme finalité de protéger la personne de ses émotions et de ses pensées douloureuses.
Ce genre de distinction a des incidences importantes, tant en ce qui concerne la thérapie que la prévention : croire qu’on peut être dépendant de certains aliments conduit à en préconiser l’éviction. Ne mangez plus de produits sucrés, ni de hamburgers !
Au contraire, considérer qu’on a affaire à une addiction comportementale, ou a un effet de la restriction, conduit à deux attitude stratégiques : il s’agit de réapprendre à manger des produits sucrés et des hamburgers-frites sans culpabilité, avec plaisir, et à s’arrêter lorsqu’on ressent le rassasiement. Cela sera possible lorsqu’on aura appris à résoudre ses difficultés émotionnelles autrement qu’en mangeant (ou en jouant au casino, ou en travaillant comme un fou).
C’est très exactement ce que nous proposons avec LineCoaching !
Pour en savoir plus :
APFELDORFER G. Addiction aux aliments sucrés : vrai ou faux débat ? In Le goût du sucre, plaisir et consommation, M.-S. Billaux Ed. Editions Autrement, coll. Mutations, Paris, N°263, pp 125-137, sept. 2010.
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