Comment je suis revenu(e) à LC
Après une petite discussion sur le forum "je commence en mai-juin", voici ce nouveau fil sur nos expériences "bis" de LC : nous sommes plusieurs à revenir à LC après une première (au moins) expérience du programme. Pourquoi, comment ? Racontons-nous nos expériences et notre choix de revenir !
Adonon
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Bonjour Rosiale,
Question délicate ! Pour moi, il a fallu du temps, et je ne suis pas au bout de ce travail. J'ai ré-initialisé mon programme il y a quelques semaines, et comme il est établi à partir du questionnaire d'entrée, le second est différent du premier. Grosso modo, les étapes sont les mêmes, mais pas dans le même ordre. Eh bien ce changement m'a permis d'avancer dans la dégustation. La première fois, la dégustation arrivait avant l'étape de la faim, et pour moi ça n'allait pas.
J'ai eu besoin d'abord de travailler sur la faim, pour repérer le moment où je peux me lancer dans la dégustation, c'est à dire la bonne faim. Impossible avec une grande faim, avec une EME, ou sans faim !
Mais cela n'a pas suffi, j'ai peu d'odorat et j'ignore si c'est par manque d'éducation de ce sens ou pour une autre raison, mais c'est comme ça. Je suis donc peu sensible aux odeurs, et incapable de discerner les goûts. Le chemin de la vue, de l'ouïe, et du toucher (par la texture) m'aident beaucoup. Maintenant, je repère ce "petit truc en plus", un goût que je qualifie de pointu parce que je ne sais pas définir si c'est une épice, un assaisonnement, de l'acide du citron, mais quelque chose qui réveille mes papilles et me procure un plaisir particulier. j'aime aussi l'amertume, du café, de certains légumes. Bref, peu à peu mon répertoire personnel se constitue. La patience s'impose.
Quand je mange au travail et qu'une personne nomme l'odeur d'un ingrédient de mon plat, je suis admirative, pareil si une personne goûte et repère la petite pointe de cannelle. Pour moi, c'est bon, j'aime ce que je mange, mais je ne saurais discerner chaque goût.
Ça m'étonnerait que je sois seule dans ce cas, donc mon seul conseil : adapte ta dégustation à ce que tu parviens à ressentir lorsque tu es attentive !
Quant à l'étape dont nous parlons, Chris et moi, il s'agit d'une expérience de substitution du déjeuner par un seul aliment très calorique, pour apprendre à repérer le moment où cet aliment ne me dit plus rien, me^me si j'ai encore faim (c'est le rassasiement gustatif). Ça viendra très certainement dans ton programme !
Bonne journée !
Adonon
Bonjour à vous,
Je ne suis pas encore à l'étape dont vous parlez Chris et Adonon mais j'ai besoin de conseils sur le sujet de la dégustation.
En effet j'ai l'impression de ne pas savoir déguster. Est ce que cela s'apprend et comment?
Je sais bien entendu ce que j'aime et ce que je n'aime pas mais suis bien incapable d'expliquer pourquoi. Je mange en général assez goulument sans savourer.
Quelqu'un d'autre rencontre ce problème? Comment apprendre à savourer?
J'aimerais avant d'arriver à l'étape dont vous parlez Chris et Adonon être capable de déguster correctement les aliments pour en tirer le maximum de bénéfices.
Bonne journée à tous
Bonsoir Chris, merci pour ta réponse ! J'espère que tu vas bien, je profite du week-end.
J'ai aussi un faible pour les très bons chocolats. Là, je me réjouis de goûter celui que j'ai choisi, je vis dans une ville qui ne manque pas d'excellents artisans dans ce domaine.
Tes explications m'aident beaucoup, j'ai même envoyé un message à la coach pour des précisions, mais tu apportes les réponses ici. Je vais donc prévoir le chocolat, 100gr par jour, et quelque chose d'autre à manger éventuellement. Le choix a aussi été orienté par les conditions : je serai au travail, il me fallait un aliment que je peux conserver sans frigo et manger sans préparation, dans mon bureau, et en toute discrétion.
Je suis contente aussi de lire que l'expérience ne t'a pas ôté le goût pour le chocolat !
Par contre, je ne vois pas une expérience sucrée et une salée dans cette étape, ils ont peut-être un peu modifié le protocole (ou alors c'est dans l'étape EME zen ?). Je vais le faire pour la première fois, car précédemment j'avais laissé cette étape de côté. L'avancée réelle dans le programme, à mon rythme, me rend plus optimiste, et maintenant j'en attends vraiment quelque chose, grâce à ton témoignage aussi.
Une dernière chose : ce que tu appelles Succès ne me semble pas correspondre à ce que je connais sous cette appellation. C'est LE gâteau de mon enfance, celui des grandes fêtes exceptionnelles, mais il est au praliné, sur une base de dacquoise et macaron.
Ton expérience M&M's : je comprends !!
Bonne soirée à toi Chris, et aux lecteurs de passage !
Adonon
Coucou Adonon , ça va ?
C'est l'exercice où tu remplaces ton repas par un aliment très calorique sucré ? Tout ton repas ?
Si c'est bien ça, effectivement rien ne t'obliges à manger tes 100 grammes de chocolat...
Encore heureux ! Je dis encore heureux parce que d'ici 4 jours tu risques de t'en lasser un tout petit peu...
Le but n'est pas de tout manger... Mais de manger jusqu'à ce tu n'éprouves plus de plaisir à manger ton chocolat... Lorsque le goût change et n'est plus aussi intense, lorsque tu n'en as plus vraiment envie, tu peux t'arrêter...
Peu importe que tu aies encore faim.
Si tu n'as plus faim de cet aliment, tu t'arrêtes. C'est le rassasiement spécifique.
Une heure plus tard, si tu as faim tu peux manger : le même aliment, du chocolat... Si tu as envie d'en manger : dégustation lente et attentive, recherche du plaisir...
Les 100 grammes, c'est le maximum. Et si il en reste, tu peux en garder pour faire une petite collation si tu as une petite faim une heure plus tard...
Mais tu ne dois rien prendre en dehors du chocolat.
Le but c'est aussi de prendre conscience que tu peux décider de t'arrêter de manger dès lors que tu n'éprouves plus de plaisir, même si tu as faim : rassasiement spécifique.
Comme toi je suis une "aficionada" du chocolat... J'adore le très très bon chocolat.
Ce que je trouve super avec LC, c'est que maintenant je déguste mon chocolat sans culpabilité, que du plaisir...
Pour mémo, autant je me souviens avoir choisi comme aliment calorique salé : le Saint Marcellin, des Potatoes mayo de Mac'do... Autant, pour le sucré, je ne sais plus trop : j'ai essayé avec le flan pâtissier (trop frais, trop léger, je ne m'en lasse pas, pas concluant pour moi), un succès, gâteau avec de la ganache sur une couche de massepain bien frais (parfait).
J'avais prévu de tenter l'expérience avec des M&M's, mais ce jour là j'ai eu un gros problème : altercation avec quelqu'un de très désagréable. Résultat, le paquet prévu pour 4 jours y est presque passé en très peu de temps : dernière crise de boulimie... Dernière très grande EME... J'ai renoncé et quelques jours plus tard, je suis passé au Succès.
Bonjour, j'ai une question, pour les personnes ayant déjà remplacé leur repas par un aliment très calorique. Qu'avez-vous choisi ?
Je me demande aussi comment je vais concilier ça avec le travail, pour avoir 4 jours consécutifs. Attendre des vacances me semble un peu trop long.
Bref, vos expériences m'intéressent !
Merci,
Adonon
PS : je complète le message pour vous dire que j'ai choisi du chocolat, tout en me demandant si 4 plaques de chocolat n'allaient pas me rendre malade, enfin, je ne suis pas obligée de manger 100gr à chaque repas substitué !
moi aussi il m'arrive encore très souvent de manger sans faim (et en même temps quoi de plus normal)
par contre dans les changements acquis profondément, c'est la tristesse que je peux avoir si je n'ai pas faim à midi, ce qui n'arrive heureusement quasiment jamais
mais une fois récememnt je me suis retrouvée suite à un concours de circonstances à ne pas avoir faim à midi, eh bien vraiment je n'ai pas aimé!!!! c'était presque une souffrance de ne pas avoir ce bon creux, ce bon appétit......
le matin c'est pas grave car si je n'ai pas faim, je zappe
mais le midi, ne pas avoir une bonne faim bien aiguisée à midi tapantes, ça me chagrine (bon sauf les fois où je dois manger à 14h bien sûr mais j'aime manger tôt c'est ma nature)
le plus gros progrès que j'ai fait récemment (et à la faveur duquel j'ai reperdu qq kilos d'ailleurs) c'est de m'être familiarisée avec la petite "place", la mini-frustration de fin de repas où je reprendrais bien encore du dessert pour prolonger la douceur, alors que je n'ai plus vraiment faim mais je suis légère....
cette sensation je l'aime, maintenant
mais quand je suis dans une période émotionnellement difficile, je ne la supporte plus en revanche
donc voilà, on progresse et il y a toujours des choses qui évoluent peu à peu
c'est vrai que la clé fondamentale c'est de trouver du plaisir, dans la faim, la dégustation, etc... le plaisir nous guide mieux que tout autre chose
Bonsoir,
Je ne suis pas encore au fractionnement, mais la prochaine étape est celle du rassasiement gustatif... en réalité, j'ignore dans quelle étape ça arrivera, mais le fait d'en avoir parlé ici et d'avoir lu les réponses des unes et des autres rend la chose abordable. A voir en pratique !
Chaque fois que j'observe quelque chose qui ne va pas dans mon comportement alimentaire, je commence me désoler, avec le sentiment de ne pas avancer. En affinant l'observation, je redécouvre à chaque fois le chemin parcouru. Oui, il m'arrive encore de manger sans faim, mais plus rarement, oui j'ai du mal à déguster, mais je me souviens parfaitement du goût de tel ou tel repas des jours derniers, oui, trouver la satiété est très difficile, mais il m'arrive de m'arrêter au milieu d'un plat, ou d'entendre la petite voix qui me conseille de garder une place pour profiter vraiment du dessert. La route est longue, mais, pas à pas, j'avance quand même !
Bonne soirée !
Adonon
Milagros mer 04/10/2017 - 21:57Mais si toi il t'a fallu longtemps, avec ta formation, je me dis que moi, ça va me prendre des années…
ma formation ne m'a en rien aidée à y arriver
il faut savoir que les formations psy sont vraiment très réduites et tous les outils que j'ai appris je les ai découverts au fur et à mesure
cela est plutôt lié au degré de "blocage" émotionnel que l'on peut avoir
de mon côté j'ai commencé à bloquer mes émotions depuis la prime-enfance et l'alimentation émotionnelle à 7 ans
alors c'est sûr que 30 ans plus tard et un caractère très contrôlant, il a fallu un peu de temps pour déconditionner tout cela
de plus je n'étais pas accompagnée puisque j'ai fait ça seule
le seul avantage d'être psy est que lorsque je lutte contre une émotion, je me dis que c'est la moindre des déontologies que de pratiquer moi-même ce que j'obligerais un patient à faire en séance....
mais sinon ça n'aide pas trop
S'accorder du temps pour changer, pour vivre ses émotions et ses peurs...
izabelle mer 04/10/2017 - 09:50adonon mar 03/10/2017 - 19:00je ne l'ai pas encore fait, mais l'idée de devoir renoncer, en plus malgré les sensations, voilà qui m'effraie. C'est exactement le genre de situation qui me met en zone rouge et entraîne la spirale qui part de l'obligation de contrôle à la restriction et les EME à fond !mais renoncer dans cet exercice n'est pas du contrôle si on arrive à bien le pratiquer
c'est une expérience et pour moi elle a été nécessaire, sur le plan émotionnel surtout, comme toi quand tu le décris, cette peur cette fureur cette angoisse
...
mais bon il faut le temps, j'y suis passée et j'ai sans doute pris plus de temps que quiconque ici !!!
Le fractionnement peut paraître effrayant à priori, mais c'est sans doute l'une des clefs les plus importantes du changement de comportement alimentaire.
Avec le fractionnement, on n'est pas dans la restriction cognitive mais dans la modération. On a toujours la possibilité de la collation ou de prendre ce que l'on a laissé de côté.
On ne peut le faire que petit à petit avec le temps.
Pas la peine de vouloir se l'imposer à tout prix, l'essentiel est déjà d'en prendre conscience... Comme dit Izabelle le mettre dans un coin de ta tête... ça se fera tout seul le jour où tu seras prête.
Milagros mer 04/10/2017 - 21:57 ...Ah la la, du temps, toujours du temps. Pas facile d'accepter que les choses prennent du temps.
Mais bon, j'essaye de voir le bon côté des choses, d'après ce que tu dis, Izabelle, on peut arriver à se déconditionner de certaines émotions liées à l'alimentation ou, au moins, on peut arriver à les accepter. et à les vivre comme il faut. Mais si toi il t'a fallu longtemps, avec ta formation, je me dis que moi, ça va me prendre des années…
J'ai décidé de me traiter avec douceur, donc j'essaye de ne pas trop me brusquer, mais il faut quand même que j'ai le sentiment de progresser … c'est donc un difficile équilibre à trouver.
Milagros, Je ne suis pas sûre qu'être psy facilite le changement de comportement alimentaire.
Par contre ça aide à mettre plus facilement des mots sur les maux. Du moins je crois...
Il faut se laisser du temps pour changer, se reconditionner... Mais c'est ce qui permet de changer sur le long terme.
Rosiale
Tu peux aller sur le forum "déguster pour manger moins" pour trouver le fil "dégustation des repas pendant 10 jours"... Tu trouveras des témoignages qui te donneront peut-être des pistes.
Le parcours te conduira à un moment donné à travailler plus précisément sur la dégustation. Tu pourras alors retrouver des sensations que tu as peut-être oubliées.
Déjà, si tu en as la possibilité essaye de te concentrer sur l'instant présent, sur ce que tu manges... Et essaye de ralentir, de manger le plus lentement possible (en posant tes couverts entre chaque bouchée par exemple).
Prête de l'attention à ce que contient ton assiette : aspect, couleur, odeur, goût... Comme ça tu te prépares un petit peu à l'étape sur la dégustation.