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Comment je suis revenu(e) à LC

Linecoaching au quotidien Mon vécu du programme
Ancien abonné En or (310) Très actif (30)
07 Juil 2017 à 07h

Après une petite discussion sur le forum "je commence en mai-juin", voici ce nouveau fil sur nos expériences "bis" de LC : nous sommes plusieurs à revenir à LC après une première (au moins) expérience du programme. Pourquoi, comment ? Racontons-nous nos expériences et notre choix de revenir !

Adonon

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554 commentaires
03/08/2017 - 07:31

Bonjour la communauté,

Je te cite Gabtheman : "En d'autres termes, je me suis agrippé à mes dysfonctionnements comme s'ils étaient le seul équilibre que je parvienne à envisager. Et observer tout ça me plongeait en même temps dans un certain désarroi."

Ca me parle, ce "bénéfice" (relatif wink) que l'on peut trouver à s'accrocher à un système qui dysfonctionne par peur du changement et de l'inconnu qu'il représente.

Lâcher l'équilibre précaire mais connu de la réponse alimentaire (ce que le cerveau connait) pour s'en remettre à ses sensations, c'est tout l'enjeu, adonon en effet, ne plus s'en remettre à un "maître" mais devenir maître de sa vie.

Ne plus se laisser définir, en sorte, mais ressentir par et pour soi-même ce qui est bon.

Belle journée.

Evelyne

 

03/08/2017 - 01:00

Bonsoir Adonon,

Merci pour le tuyau :) J'ai bon espoir de trouver mes marques pour les repas en société.

Et oui, c'est ma deuxième inscription sur LineCoaching.

Mon premier passage date d'il y a un an. Je m'étais inscrit par curiosité, et parce que le principe me semblait intellectuellement intéressant. J'avais fait mon carnet découverte, puis découvert la respiration en pleine conscience ; j'avais un peu approfondi cette voie par de la méditation, si bien que de petites choses ont commencé à changer dans mes comportements émotionnels et alimentaire. Et là... j'ai paniqué. C'est à dire que tout en observant calmement mon évolution par rapport au programme, je me suis vu paniquer, et me raidir tout à coup dans mes comportements alimentaires, me remplir systématiquement l'estomac avant de me coucher (ce qui ne m'arrivait que très occasionnellement jusque là), quitte même à me relever la nuit pour manger.......... En d'autres termes, je me suis agrippé à mes dysfonctionnements comme s'ils étaient le seul équilibre que je parvienne à envisager. Et observer tout ça me plongeait en même temps dans un certain désarroi. 

J'ai assez vite cessé de fréquenter le site et de suivre le programme, et ai fini par me désabonner.

Puis par hasard, j'ai entendu parler d'une clinique de l'obésité offrant une approche pluridisciplinaire. J'y suis allé, ai présenté mes objectifs de réapprendre à manger sainement tout en suivant mon intuition, avec un suivi psychologique... MEs objectifs ont été validés, mais j'ai vite déchanté, dans la mesure où les différents professionnels rencontrés semblaient tous garder en réserve une option chirurgicale qui pourrait devenir nécessaire (mais qui ne me tente pas du tout), aussi dans la mesure où l'évaluation psychologique pouvant déboucher sur un suivi n'aura lieu que dans .... 6 mois, et puis surtout après mon premier rendez-vous avec la diététicienne. Cette brave dame m'a expliqué comment compter les calories de mes repas, comment lire les étiquettes des produits, comment me limiter, etc, et puis quand je lui ai dit que j'avais sauté le petit déjeuner parce que je n'avais pas faim (ce que je considérais comme une victoire), elle a fait la moue, et m'a expliqué l'importance du petit déjeuner, pour lancer la machine métabolique du corps.... (oui, ça évoque un des témoignages plus haut dans ce fil :-)  ).

L'avantage que j'avais, c'est de n'être lié par aucun lien affectif ou de loyauté avec cette diététicienne. La frustration de ce rendez-vous a été le déclic qui m'a fait revenir dans le programme LineCoaching. 

Avec cette clinique, j'avais cherché une prise en charge enveloppante, avec un maximum de garde fous, parce que j'ai peur de gérer mes émotions autrement, et donc de renoncer à mes EME incontrôlées. Mais en fait, je n'y étais pas plus encadré qu'ici, et certainement pas mieux. (Je ne critique pas le travail qu'ils font dans cette clinique ; je trouve super qu'il y ait une prise en charge coordonnée des personnes souffrant d'obésité, et qui aborde avec bienveillance les comportements alimentaires mais aussi et surtout les éventuels problèmes de santé liés au surpoids -- mais le suivi alimentaire et psycho-émotionnel qu'ils prodiguent -- ou pas -- ne me convient pas).

Et donc je me suis dit que sur Linecoaching, la manière d'envisager le surpoids et les comportements alimentaires me convient, et qu'avec les coachs, je pouvais bénéficier d'un vrai suivi, et qu'en cas de problème (puisque j'ai un tempérament qui redoute les complications et cherche à les anticiper au maximum, et à prévoir des solutions alternatives), les coachs sauraient me conseiller........ et je vois ce retour comme une prise de pouvoir et un pas vers un vrai épanouissement personnel, la perspective d'un gain de liberté émotionnelle qui ne peut qu'améliorer mes conditions de vie.

Et donc, même si au travers de mon exaltation, je vois bien que je me sens tout petit face à "mon problème", je perçois que je peux me concentre plutôt sur la panoplie d'outils dont je dispose déjà, plus tous ceux que je vais acquérir, et qui sont autant de bribes de solutions qui vont en fait démanteler ce problème. Embrasser la réalité, ce qui est là ici et maintenant, plutôt que de demeurer dans un set de problématiques qui ne sont avant tout qu'une vue de l'esprit aliénante.

Voilà !

Au plaisir de se croiser encore sur les forums et le blogs ; je continuerai de lire de vos nouvelles et donnerai aussi des miennes.

Bonne soirée ; bonne journée !

Ancien abonné En or (310) Très actif (30)
03/08/2017 - 00:23

Bonsoir tout le monde, 

Evelyne, quand tu dis "j'ai vu beaucoup de notions", c'est là que tu intellectualises. Quand tu pourras dire que tu as expérimenté ou ressenti plutôt qu'étudié, tu auras passé un grand cap ! Tu décris exactement ce que j'avais fait la première fois : comprendre ce programme, l'étudier, et au passage on peut en tirer déjà des bénéfices, car oui, il y a des choses à apprendre, mais pas étirer le temps et éprouver.

Pas facile de se faire confiance, de construire l'idée que mon corps peut ressentir ce qui est bon pour moi, bien mieux que tous les "prescripteurs" voire "moralisateurs" que nous écoutions. Difficile aussi de considérer que LC ne prescrit rien : nous sommes tellement forts pour nous conformer à ce qui est (supposé) attendu de nous, et ça fait si longtemps que nous avons perdu tout repère personnel, que nous avons tendance à lire le programme comme on écoutait les prescripteurs.

Dans ma famille, c'était poussé à son paroxysme, mais ma mère me disait quels étaient mes besoins corporels et niait que je puisse en savoir quoi que ce soit sans l'interroger : va faire pipi, mange ceci ne mange pas cela, non tu n'as pas faim, tu es tombée ? ce n'est rien, tu n'as pas mal etc. Finalement, nous sommes nombreux sur ce forum à partager cela : nous avons délégué nos sensations (alimentaires au moins) parce que, dépassés par notre prise de poids et le discours social, nous avons commencé à croire que les autres savaient mieux que nous. N'ayant plus confiance en nos capacités, y'avait qu'à faire ce qu'ils disent : régime choux régime protéines, régime dissocié, du sport, de la volonté que diable ! manger selon l'horloge, compter les calories etc. Si on arrive (et a fortiori si on revient à LC), c'est que la petite voix a enfin été entendue : "prends soin de toi, arrête de te faire du mal, prends plaisir à manger". 

Je généralise, pardonnez-moi, c'est sans doute différent pour chacun ! 

Une dernière chose Evelyne : tu n'as pas "ressenti ça" pour les émotions, les pensées, mais juste pour l'alimentation : ne serait-ce pas un signe très positif, d'avoir "ressenti ça" pour les émotions et les PA ?

Bonne soirée à tous !

Adonon

02/08/2017 - 19:26

Bienvenue Gabtheman et bonsoir la communauté.

Je comprends ce qu'exprime Clairette car c'est ce que je vis personnellement : des week-ends (pour les congés itou) durant lesquels je peux "zermatiser" assez facilement et des semaines pro où la mise en pratique concrète des principes LC se confronte au quotidien et là, ça coince, forcément...

En même temps, c'est pendant ces semaines pro et routinières que les émotions affleurent et exigent donc les bonnes réponses pas faciles à mettre en oeuvre.

Je suis arrivée à un stade du programme où j'ai vu beaucoup de notions (pensées automatiques, pleine conscience, perfectionnisme, la dégustation, les fins de journées problématiques...) qui doivent devenir des réalités par l'entraînement.

Je sens vraiment que c'est maintenant que les choses commencent, ce que je n'avais pas perçu lors de ma première inscription, que toutes les données et exercices rencontrés fassent sens non plus par l'intellect mais bien par le vécu sensoriel.

Comme pour tout apprentissage, chaque jour sur son métier remettre son ouvrage.

En ce moment, j'en suis à l'étape sur la faim et j'ai un carnet à renseigner. Je ressens un malaise comme chaque fois que j'ai dû en remplir un, comme si cela m'incitait à une forme de contrôle du fait de devoir tout noter.

Je n'ai pas ressenti cela pour les étapes concernant les émotions (pensées automatiques, perfectionnisme...), uniquement pour l'alimentaire.

Cela vous parle-t-il ?

Belle soirée.

Evelyne

Ancien abonné En or (310) Très actif (30)
02/08/2017 - 16:55

Bienvenue Gabtheman, 

tu fais aussi un "retour" à LC ?

Mon secret quand je suis avec d'autres : je ne parle pas du tout de LC, personne dans mon entourage ne le sait (je vis seule, ça facilite). Lors des repas entre amis, je découvre que oui, on peut déguster facilement, à condition d'être plus de 2, sinon la conversation est un peu trop présente... sauf si l'autre parle beaucoup ! C'est ce que je viens de faire à midi.

Bonne journée à tous !

Adonon

01/08/2017 - 20:25

Bonsoir Choucathou,

Contente de voir que tu te sens mieux aujourd'hui !

G Apfeldorfer : ...après quelques minutes de pleine conscience sur la respiration, évoquez une situation concrète dans laquelle vous aviez ressenti votre peur de mourir, tout en continuant à centrer votre attention sur la respiration, en même temps. Il s'agit peu à peu de s'habituer aux images et aux discours intérieurs qui apparaissent, liés à cette peur.
Donc, il s'agit de s'habituer à voisiner avec les pensées de mort.

Même si le Docteur Gérard Apfeldorfer te recommande de le faire, je pense que ce n'est pas la meilleure de choses en tout cas pas seule. Avec le psy, oui. 

Pour ma part, je sais que ça ne m'aiderai pas plus que ça, surtout sur ce thème. J'en parle avec mon thérapeute lorsque j'en éprouve le besoin. 

Pense surtout à être bienveillante envers toi.

@ plus tard...

02/08/2017 - 13:37

Tu es raison, Chris, c'est costaud comme travail à faire toute seule. Mon psychothérapeute ne pratique pas le pleine conscience. Et je ne crois pas que ma diététicienne du GROS que je vais voir le 1/9 s'avancera là dedans.

Je vais voir avec mon psy ce qu'on peut faire avec ma "peur de mourir" suite à mon obésité . Je vois mon psy le 19/8.

merci de ton soutien

Ancien abonné En or (310) Très actif (30)
01/08/2017 - 10:11

Bonjour à vous

Choucathou, je suis bien contente de te savoir en meilleure forme ce matin ! C'est une drôle d'expérience ce forum, et très nouvelle pour moi : je suis réellement contente quand tu dis que ça va mieux, comme on peut l'être pour des amis. 

J'ai vécu une enfance vraiment pourrie, (l'expression "revenir des enfers" s'applique assez bien) et jeune adulte j'ai entrepris une analyse, qui ne m'a pas permis d'aller vraiment bien, mais déjà de ne pas mourir (je fais un raccourci !). Et puis à 40 ans j'ai pris une très grosse claque, et je me suis totalement effondrée dans l'année qui a suivi. Mon généraliste chez qui j'ai échoué en ayant perdu le sommeil m'a demandé d'aller voir un psychiatre, j'ai refusé, sur le mode "j'ai déjà donné pendant 10 ans, non merci", mais il a su insisté et j'ai accepté un unique rdv. Puis j'ai accepté le second etc. C'était le premier d'un long travail avec cet homme, psychanalyste aussi, mais très différent du premier. 7-8 ans plus tard, ce travail est arrivé à son terme, et aujourd'hui je suis réellement vivante, tranquillement vivante. Bien sûr, ça a pris des années, mais je n'avais rien à perdre.

Ohlàlà, je n'ai pas l'habitude de raconter tout ça, mais c'est juste pour dire que c'est possible de survivre à des atrocités. Certains parlent de résilience.

Alors pour cette journée je te souhaite de dénicher encore une chose agréable, et de prendre soin de cette chose agréable parce qu'elle est une part de toi.

Adonon

Ancien abonné En or (310) Très actif (30)
31/07/2017 - 21:50

Bonsoir à vous, 

Choucathou, tu as posé ta question, bravo, et la réponse est riche, elle te propose plusieurs pistes. Tu nous raconteras peut-être ce que tu auras tricoté avec tout ça !

Tous ces mots que nous échangeons pour nommer ce qui se passe nous prouve aussi une chose : notre vécu intime fait écho au vécu des autres, et le savoir fait du bien. C'est une fonction du forum : on sort aussi de la solitude d'une souffrance en découvrant qu'on peut la nommer, et qu'elle fait écho chez d'autres.

Chantalou, bien évidemment loin de moi l'idée de remettre qui que ce soit à "sa place" (expression qui signifie en réalité "à terre"). Je me suis juste souvenue de ça : une amie très proche est venue me voir pendant une profonde dépression. Plus tard, elle m'a raconté une scène dont je n'ai absolument aucun souvenir. Elle m'a trouvée à la gare où j'étais venue l'attendre, assise, prostrée, au point que les gens alentour discutaient pour savoir s'il fallait appeler le SAMU. Pour moi, c'était ça la dépression : le sol s'était dérobé sous mes pieds, et je ne cessais de tomber dans un gouffre. La plupart du temps, le monde n'existait plus.

Choucathou tu es présente quand tu peux sur le forum, sur ce groupe FB dont tu parles, ce qui est bon signe sans doute : tu arrives à parler à d'autres, à penser à ce qui t'arrive. Donc peut-être bien peux-tu saisir quelques-uns de ces "bonheurs minuscules" que propose Chantalou, en tout cas je l'espère. J'essaie d'être active sur le fil "trois choses agréables" pour ne pas oublier cela !

Je vous souhaite à toutes une belle soirée, 

Adonon

01/08/2017 - 08:51

tu as raison Adonon, je pense à écrire sur le post "3 choses agréables" mais j'oublie en fin de  journée ces choses agréables comme s'il n'y en avait pas eu.

je vais peut être y écrire une chose à la fois, ça m'aidera à considérer ces bons moments à la fin de la journée.

Des bonheurs minuscules comme vous dites, comme celui d'être sortie de la dépression ce matin. profiter de ce que je vis en cet instant.

Je comprends bien ce que tu décris comme dépression et je sens que tu as beaucoup souffert. Quel chemin depuis lors pour toi. Qu'est-ce qui t'a aidée à en sortir?

félicitations pour le courage que tu as eu en traversant cette dépression profonde.

merci pour ton soutien bienveillant.

Choucathou