Comment je suis revenu(e) à LC
Après une petite discussion sur le forum "je commence en mai-juin", voici ce nouveau fil sur nos expériences "bis" de LC : nous sommes plusieurs à revenir à LC après une première (au moins) expérience du programme. Pourquoi, comment ? Racontons-nous nos expériences et notre choix de revenir !
Adonon
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bonjour les filles
Je trouve très bien expliqué ce que tu dis sur l'expérience actuelle, plus cool, moins dans la pensée qui amène la restriction, Reborn Evelyne. C'est exactement ça ! Et tu as raison parfois, je dois aussi accueillir cette légère inquiétude qui vient avec et qui me susurre "pas bien normal tout ça !" "trop facile !"
Je mesure bien aussi que j'accueille avec plus de légèreté cette perte de poids tranquille. Je perds par deux ou trois cent grammes qui partent et reviennent comme pour m'inquiéter un peu plus et me tester mais semblent finalement disparaître durablement actuellement.
La dernière fois j'étais vraiment très contente à chaque fois qu'un kilo s'évaporait et
- soit je "fêtais ça" par une gourmandise (accompagnée comme tu le décris Adonon tiens, j'en prends conscience là, d'un repas bien équilibré mais en trop) avec bien planqué en arrière plan une idée qui me revenait ensuite en boomerang du genre "non mais tu crois vraiment que toi tu peux perdre du poids et envisager d'être mince ?? tu rêves" ,
- soit je finissais de me convaincre que non je n'avais pas faim et entrais dans la restriction pour perdre encore plus.
Dans cette période, je croule sous les repas entre amis au resto ou à plusieurs et où je ne fais pas franchement attention à ce que je mange sur le point calories ou contenu. Je mange ce qui me fait plaisir et une sorte d'attention flottante m'avertit à temps que je n'ai plus faim, me fait manger plus lentement....
Je pense que tu as raison Reborn, c'est le fait de ne plus penser et décortiquer qui fait que ça marche !
Moi aussi la pleine conscience me fait beaucoup de bien pour stopper ma tête !
C'est rigolo mon futur directeur qui est aussi mon ex directeur, me disait hier au sujet du poste qu'il me propose " Ici, Chantal, j'ai compris un truc, faut faire confiance à ce que tu sais déjà, et à ton intuition... t'écoutes et ensuite tu évites de te poser trop de questions, tu planes un peu, tu fais ce que tu sens et ça passe ! sinon tu te mets la rate au court bouillon"
Bon je vais laisser planer en moi ce que tu as décrit au sujet des EME autour de situations de plaisir Adonon parce que je suis sure que ça m'arrive aussi plus souvent que je le crois et je vais aller faire ma séance de PC du matin ! et me féliciter de la faire !
Bonne journée les filles
Bonsoir reborn60, bonsoir à toutes !
Poupou ? Non non, je garde adonon comme pseudo !!!
C'est exactement ce que tu décris : les aliments en trop sont le repas que j'ai pris AVANT ce dont j'avais vraiment envie, et c'est ce hiatus qui a déclenché l'EME. Bien vu !
Cette seconde journée de stage de musique encore très intéressante pour ce qui concerne le programme LC. J'ai traversé quelques moments d'inquiétude en constatant que certains morceaux qui me semblaient bien aller hier n'allaient plus du tout. Et puis cette journée s'est prolongée bien plus que prévu pour une répétition, dont une partie (dans laquelle je ne jouais pas) a été occupée à aider une copine à passer une grosse crise d'angoisse.
Résultats :
- je me suis entendue aider la copine qui craquait... avec des outils de PC, sur la respiration, se centrer sur le souffle et rien d'autre, être ici et maintenant (elle participe au stage après un très gros problème survenu dans sa famille, c'est la première fois depuis cet événement qu'elle s'autorise de faire quelque chose juste pour elle). Elle a pu continuer la répétition.
- aucune EME, malgré des horaires décalés : quand j'ai eu faim en fin d'après-midi j'ai mangé un petit truc, et encore plus tard quand j'ai compris que mon repas serait encore décalé d'une heure, j'ai repris un petit gâteau, juste ce qu'il fallait pour patienter et éviter la grande faim.
Dzimm boum ! Deux jours de suite qui se passent plutôt bien, malgré l'EME d'hier soir, dans un contexte "dangereux" pour moi.
Désolée pour ce message où je ne parle que de moi... je ne vous oublie pas.
Chantalou, bravo pour la bonne nouvelle que tu as annoncé sur un autre fil, bonne soirée à celles qui passeront par là.
Adonon
Bonjour adonon ou Poupou, au choix !
C'est le principe même de la restriction cognitive (je connais bien, tiens !), cette idée de se persuader par la pensée que l'on peut contrôler ses envies, pour finalement y céder, mais après avoir mangé avant des aliments qui eux, finalement, feront la différence (sur la balance, pour la culpabilité et tutti quanti).
La prise de conscience que tu as tirée de cette expérience, c'est tout bénéfice à l'arrivée.
Belle journée à toi.
Evelyne
Bonjour à vous
Chantalou, c'était donc toi qui me coiffait sans cesse au poteau à l'arrivée de la course de la culpabilité ? Je serai donc le Poulidor de cette course, chère Anquetil !
Après ma belle journée d'hier, j'avais décidé de prendre un whisky le soir, je suis amatrice, pas souvent mais toujours de l'écossais (j'ai la chance de n'avoir aucun problème avec l'alcool, j'en bois très peu, mais j'aime ça), et je l'ai pris (un Caol Ila délicieux). Mais là, la petite voix en moi a voulu quelque chose à manger en plus, une belle EME qui se pointait. Je crois que je n'avais jamais pris conscience des moments où l'émotion qui me fait manger est la joie. Donc, une EME très instructive, j'ai mangé un peu. Après coup, je me suis souvenue avoir lu quelque part ici de commencer à manger ce qui nous fait envie.
Donc, hier soir, c'est d'un whisky dont j'avais envie, alors pourquoi ai-je commencé par un "vrai repas" avant ? C'est là mon erreur : une injonction bien planquée qui me susurrait "un vrai repas d'abord", une variante à "5fruitsetlégumesparjour".
Donc au final, je garde la joie de la journée d'hier, j'y ajoute ce que j'ai appris le soir. Je viens de faire l'étape dans laquelle je devais noter 5 choses positives de ma journée !
Bonne journée !
Adonon
Bonjour Chantalou,
Je te cite : "là pour l'instant il semble que ça marche quasiment sans rien faire".
C'est le constat que je fais aussi depuis mon retour sur le site il y a 2 mois 1/2 après une première expérience où j'avais eu tendance à trop "intellectualiser" le programme. Même si je pense que cette première expérience était nécessaire, tout ce que nous vivons a son utilité, a un sens, car ça nous apprend toujours quelque chose sur nous.
Ne rien faire dans le sens de ressentir plutôt qu'agir par la pensée sur son comportement, son alimentation... très nouveau pour moi qui tendait (et tend encore 
, chassez le naturel, bla bla bla, mais c'est quoi le naturel ?!) à tout passer à la moulinette du cerveau.
C'en est presque inquiétant tellement c'est simple, non ?
Enfin simple, ça demande comme préalable le "travail" de la pleine conscience pour changer son ancien logiciel pour le nouveau.
"Il n'y a rien qui ne soit facilité par la familiarité et la pratique constantes. Grâce à la pratique, nous pouvons changer, nous pouvons nous transformer."Le Dalaï Lama
Belle journée, la communauté !
Evelyne
bonsoir les filles
et bienvenue Fatito.. moi aussi cette fois j'ai décidé de suivre LC dans mon coin sans en parler à qui que ce soit et moi aussi Adonon, je vis seule ce qui de ce point de vue me simplifie la vie !
Bravo Adonon pour ce week-end à narguer les fausses faims ! Je crois que tu as raison prends le pour une expérience réussie sans plus te prendre la tête ! je crois aussi qu'une bonne expérience une fois en appelle une autre même si ce n'est pas de suite que cela se reproduit... Dans ma vie, dans mon travail, je fonctionne bien comme ça aussi. Je me dis que les bonnes expériences, les bons moments, les bonnes relations... provoquent la possibilité que cela recommence... c'est commencer un cercle vertueux qui peut aller aussi vite que le cercle vicieux.. mais il faut en être conscient.
C'est ce que je découvre sur cette reprise. ce soir par exemple en plaisantant avec une collègue avant de partir, qui révait d'un verre de blanc sur une terrasse loin du boulot alors qu'elle faisait la soirée, j'ai eu envie d'une bière sur mon balcon, puis chemin faisant j'ai eu envie d'un repas apéro bière ! que je me suis offert tout à l'heure ! j'ai du coup mangé en quantités et calories surement plus que mes besoins alimentaires mais je n'ai pas fini le paquet de chips ni les rondelles de saucisson ni rien d'autre d'ailleurs. J'ai senti que je n'avais plus faim mais ai encore grignoté par gourmandise mais me suis finalement vite arrêtée ! mais sans vivre de sentiment de frustration ni de culpabilité pour une fois ( parce que oui moi aussi j'ai concouru en matière de culpabilité et je participe encore ! et il m'arrive encore d'être en tête de peloton !!!)
Alors Fatito, ça me fais un peu peur pour toi quand tu dis "je m'impose" parce que je crois pas que ce soit le bon chemin ....il me semble que ce qui doit permettre d'y arriver c'est justement d'accepter ses excès, les sentiments qui nous y poussent, nos écarts jusqu'à ce que petit à petit ça fasse son chemin en nous sans s'imposer quoique ce soit. Moi c'est ce que je crois avoir compris de LC et en tout cas c'est ce que je vise. Je voudrais y arriver justement sans me forcer, trouver la façon de le faire naturellement. Je sais que cela peut prendre du temps mais je sais aussi que c'est parce que j'ai trop tenté d'être volontaire la dernière fois que j'ai lâché... là pour l'instant il semble que ça marche quasiment sans rien faire, en tout cas sans que j'ai l'impression de rien faire de spécial que d'accueillir ce qui vient faim, satiété ou même oubli de faire attention, envie de manger irrépressibles... je verrais sur la longueur.
Merci à toutes d'être ici et de communiquer, d'échanger en tout cas.
Chantalou
Bonsoir à toutes,
Je passe en coup de vent juste avant de dîner, avec une bonne faim , pour remercier les contributrices de ce forum qui font du bien là où on a mal.
Les commentaires sont très éclairants et je vous remercie pour votre bienveillance.
Oui, la culpabilité que je "traîne" dans beaucoup de pans de ma vie est liée à mon éducation et je sais que le moment est venu pour moi de devenir une grande fille affranchie qui doit faire le tri dans son bagage d'éducation, pour faire la paix avec elle-même et avec son alimentation.
Je vous souhaite une très belle soirée.
Evelyne
Bonsoir Choucathou,
Tout à l'heure ton message n'apparaissait pas quand j'ai écrit, je viens de le découvrir.
Je trouve qu'on te pose une question perverse, qu'est-ce qui la sous-tend ? On veut te vendre une solution ? On pense que tu ignores ton surpoids et ses risques ? On veut prouver que tout ça n'est qu'une affaire de volonté ?
La question arrive pile dans un contexte compliqué, tu as peur de mourir, tu relies cette peur à ton surpoids, et tu es prisonnière de l'injonction de maigrir, qui te fait grossir (ou pas maigrir).
Oui, un surpoids important expose à des risques accrus de certaines pathologies éventuellement graves. Mais ici et maintenant, tu n'as ni AVC ni infarctus, tu es malade de peur, c'est cette peur qui nourrit la petite voix qui déclenche un nouveau tour du cercle vicieux que tu décris très bien.
J'espère que tu as des interlocuteurs intelligents et délicats, un médecin, un thérapeute aussi avec qui travailler l'histoire qui t'a amenée à ce désespoir et qui provoque des angoisses tellement vives.
Tu sembles être une personne pleine de force de vie, penses-tu à être bienveillante avec toi-même ?
Adonon