Comment je suis revenu(e) à LC
Après une petite discussion sur le forum "je commence en mai-juin", voici ce nouveau fil sur nos expériences "bis" de LC : nous sommes plusieurs à revenir à LC après une première (au moins) expérience du programme. Pourquoi, comment ? Racontons-nous nos expériences et notre choix de revenir !
Adonon
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Bonjour adonon,
Très positif, ton billet !
Chez moi aussi, le côté alimentaire du programme, présent évidemment du fait des étapes, est finalement supplanté par une approche plus importante des émotions, ce qui est le but de ce programme.
Dégustation, goût, pleine conscience sont au rendez-vous, un cercle vertueux peut se mette en place et ça fait beaucoup de bien.
Bon dimanche à toi et à la communauté.
Evelyne
Bonsoir à toi Evelyne, et bonsoir aux autres personnes qui passent par là,
Me voilà revenue de la troisième journée de stage musical... avec encore d'autres aventures LC dans la besace !
- faim au cours de la matinée : je me suis retirée (sans me cacher !) du groupe le temps de DÉGUSTER un biscuit
- en fin de journée, certains restaient sur place et la table était mise pour leur soirée, avec des chips pour l'apéro. J'ai commencé à discuter avec un interlocuteur qui mangeait des chips, machinalement j'ai mangé trois chips. Et là je me suis vue manger des chips sans faim, juste en miroir de l'autre personne. Eh bien, le croirez-vous : j'ai arrêté, et profité vraiment de la conversation !
Demain sera la journée du concert, qui provoque toujours un peu stress pour moi, même s'il n'y a pas d'enjeu véritable (nous sommes des amateurs). Je l'aborde sans l'anticiper côté nourriture, parce que les expériences des trois jours passés m'ont appris que je pouvais suivre mes sensations, et que la PC que je pratique depuis 2-3 semaines m'a donné des outils pour faire baisser le stress et faire des vraies pauses.
Finalement, Evelyne, je voyais d'abord les effets plus larges du programme, et ces derniers jours j'ai observé ces même effets s'exercer sur le rapport à la nourriture, tout en douceur.
Et c'est une énorme surprise : le forum est un élément important cette fois, en témoigne ma présence régulière, pour vous écrire, pour avoir des nouvelles des unes et des autres, et nos expériences qui se croisent sont très enrichissantes.
Bonne soirée !
Adonon
Bonsoir à vous,
De retour après quelques jours d'absence (une escapade sympathique chez des amis), et je prends connaissance des derniers échanges.
L'adolescence, quelle étape ! J'ai comme toi Chantal le souvenir de moi boulotte, ce que contredisent les photos...
Bonne soirée à vous !
Adonon
merci Evelyne. Tu as raison, l'adolescence c'est un âge particulièrement délicat pur l'image de soi. C'est rigolo d'ailleurs parce que avec ma soeur, on faisait le point sur nos habitudes alimentaires familiales de jeunesse et on avait pas du tout les mêmes souvenirs. On a juste un an de différence donc autant dire qu'on a traversé la période ensemble.... autant moi je me rappelle avoir été enrobée petite et que les choses s'arrangeaient à l'adolescence, ma soeur avait une vision contraire. Pour elle on avait un poids normal petite et c'est à l'adolescence qu'on a commencé à grossir. Moi je crois surtout qu'à la fin des années 80, les filles étaient souvent très minces et que les filles à peine un peu plus enrobées comme nous, on complexait d'autant ! Après coup quand je regarde nos photos je vois que j'avais du ventre petite, et qu'à l'adolescence je me suis fait un film sur ma grosseur ! comme quoi c'est très jeune qu'on se construit une image dont on a du mal à se défaire ! c'est d'autant plus important de préserver une image juste pour les plus jeunes !
bonne soirée à toutes !
Chantal
Super Chantal la prise de conscience sur ta façon de manger, un grand pas est franchi.
Pour ce qui concerne ta nièce, 16 ans est un âge où l'on a tendance à prendre un peu de poids, lié aux hormones et au corps qui change avec la puberté et c'est l'âge souvent (je parle en connaissance de cause) où l'on commence à "faire attention", à contrôler, à entrer dans un engrenage de contrôle, perte de contrôle, à lire les articles de magazines sur les régimes,... car on se cherche (question féminité) et les réponses y sont toutes faites.
C'est bien que tu lui montres une autre voie.
Comme on dit, sème, sème, il en restera forcément quelque chose.
Je te souhaite une belle journée.
Evelyne
Bonjour à toutes
Wouahou ! que de choses intéressantes écrites depuis cette fin de semaine. Je n'ai pas pu revenir depuis dimanche car début de semaine très rempli professionnellement. Je fais donc un saut ce matin pour vous lire et répondre rapidement. Je me retrouve beaucoup dans tout ce que vous dites, ou plutôt dans certains points très précis. La culpabilité, le rapport aux émotions, le fait de chercher ici une autre manière de gérer les émotions qu'en les enterrant sous la nourriture... la peur de transmettre ça à des proches jeunes...(je n'ai pas eu d'enfants mais j'ai une nièce de 16 ans qui se met à prendre vraiment du poids, pour l'instant sans gravité mais régulièrement...)
Alors pour répondre à Adonon je crois, mais aussi à Choucathou, justement je suis revenue pour ne plus faire comme la première fois, me créer de nouvelles obligations vis à vis de la nourriture : m'interdire de manger quand je n'ai pas faim, mais m'autoriser des aliments "interdits". Dans la réalité vraie ça donne que je ne m'interdis pas vraiment, c'est pas tout à fait comme ça que ça se passe dans la tête, mais c'est pas bien loin. Et surtout bien sur je continue à le faire mais je m'adresse des pensées négatives quand je le fais presque plus qu'avant, je culpabilise en me disant que maintenant je le sais bien pourtant comment ça marche et je vous passe les détails de mon engueulade perso ! En parallèle je me réjouis bien béatement de manger des aliments interdits, parfois en trop grande quantité au lieu de déguster et bonjour les dégâts !
Bref j'ai repris LC pour 6 mois avec l'intention cette fois de prendre mon temps, de vraiment observer dans l'instant mais aussi après coup parce que parfois je ne me rends pas vraiment compte. Pour l'instant j'ai fait la première étape et pas encore pu faire la seconde qui me demande un peu plus de temps (repousser la faim avec des séances de pleine conscience) mais je m'aperçois que je suis plus facilement que la première fois en capacité de me rendre compte si j'ai faim ou non, de m'arrêter de manger souvent quand je n'ai plus faim... mais qu'il reste encore des moments où je zappe complet selon les circonstances. Et ce que j'essaie de faire et qui a l'air d'être en train de mieux s'inscrire en moi en ce moment, c'est de comprendre ce qui s'est passé à partir de ce que j'ai ressenti. Exemple, hier pause à midi, je vais me chercher un sandwich pour aller ensuite voir d'anciens collègues, à un peu plus de la moitié du sandwich je me rends compte que je le mange machinalement et sans plaisir, je le range donc dans mon sac sans difficulté, facile j'ai plus faim. Le soir je mange au travail, je suis dérangée à plusieurs reprises et je mange donc très vite et en décalé des autres personnes à table? Même pas eu le temps de voir si j'avais faim. En rentrant tard dans la soirée, je ne résiste pas à l'envie de manger un ou deux abricots alors que là je sais que je n'ai plus faim. Ce matin me vient très spontanément la pensée, qu'au travail je me sers comme les autres convives à table ( je travaille avec des personnes en grandes difficultés sociales) une assiette pleine de tout , bien remplie, que je vais manger comme si après il risquait d'en manquer ! et que le soir quand je rentre, j'ai besoin de ce temps où je me pose pour manger un morceau pour l'instant. ça me donne l'idée de comment je peux m'organiser mieux de façon à répondre davantage à mes besoins. par exemple ne pas finir mon repas là bas pour le finir ici pour l'instant. Voilà je ne sais pas si je suis claire mais c'est cette façon de remarquer les choses que j'ai envie de développer pour l'instant avant d'être dans l'action. C'est quand on est en parfait accord corporel mental avec l'action à faire qu'on parvient à la faire, sans forcer.
Alors c'est sur ce point que la PC m'aide, car tu as raison Choucathou, la PC appliquée aux émotions, c'est pas approfondir ses émotions c'est mieux les ressentir et la séance proposée par Christophe André est très bien à ce sujet même si ce n'est pas la plus facile. Il le dit d'ailleurs d'abord le faire sur une petite contrariété, un petit regret ou une légère déception pour créer l'habitude par sur un tumulte émotionnel ! alors courage !
Par contre je sais bien que l'acceptation émotionnelle, j'en suis bien loin encore. Me suis rendue compte l'an dernier que sous mes apparences de fille joviale, décidée, réfléchie et dynamique (que je suis aussi en partie par ailleurs) je suis hypersensible, peut être à un niveau pas très haut, mais peut être que je dis ça car je refuse encore trop ces émotions. Je vais aller voir le fil que tu proposes Izabelle.
Et pour finir j'ai perdu le nom de la participante qui s'inquiète des habitudes alimentaires qu'elle risque de donner à ses enfants, mais je veux lui dire que je compatis et suis par la pensée et l'intention avec elle. Nos habitudes alimentaires nous sont données par nos parents c'est sur mais il y a un âge où on a tout de même la possibilité de choisir un autre chemin... Ce n'est pas du tout pareil, je le sais bien, mais il ya quelques années que je me suis inquiétée pour ma nièce, vraiment très joli fille mais qui s'est mise à l'adolescence à prendre du poids. Je me suis aussi dit que ce n'était pas à moi de m'en mêler directement. Par contre quand ma soeur m'a dit dernièrement qu'elle lui avait proposé d'aller voir un diététicien pour un régime, je l'ai incitée à ne pas le faire ! de faire confiance à sa fille mais d'y aller elle si elle le souhaitait pour elle. Nous avons parlé de notre famille où la légende est que les femmes sont grosses de génération en génération comme une coutume ! nous nous sommes dit que c'est surtout le rapport à la nourriture qui est une coutume et que c'est ça qu'il faut changer. Je ne sais pas si ma soeur va se saisir de ça et ça ne me regarde pas. Je sais juste que moi je continue à en parler en famille, de ce rapport à la nourriture,aux émotions et j'essaie de faire mon chemin tout en disant que ce n'est pas forcément facile. le plus curieux c'est que c'est ma nièce qui défend le plus ces idées, de façon générale et sans parler d'elle directement, ce qui est normal à son âge... mais moi je parle de moi par bribes sans excès. Si moi j'arrive à avancer un peu sur ce chemin, possible qu'il se passe aussi des choses pour d'autres... Je reste très prudente, ce n'est absolument pas pareil avec ses propres enfants surtout petits mais dire des choses petit à petit sert toujours je trouve !
Bon sur ce je cesse là mon bavardage et me prépare pour le travail. bonne journée à toutes et surtout merci !
Chantal
moi aussi je suis contente de te retrouver!
c'est vrai qu'au début on a l'impression d'ouvrir la boite de Pandore, mais très vite, et surtout si on pratique l'acceptation émotionnelle dans le présent, on s'aperçoit qu'au contraire, ce que l'on ouvre c'est une merveille absolue, des énergies qui sont là pour nous aider : les émotions
le tout est d'apprendre à les vivre dans le présent et pour vous y encourager j'ai créé un fil juste à côté de celui-ci (y'aura pas beaucoup de route à faire )
//www.linecoaching.com/forum-topic/acceptation-emotionnelle-en-pratique
Ce fil est vraiment intéréssant, merci pour votre apport.
Effectivement vous avez raison, lorsqu'on fait son come back sur LC, j'ai l'impression qu'on se rend compte qu'en fait ce n'est pas une recette magique ou un n-ième régime mais beaucoup plus que ça et qu'en fait ça demande un réél travail sur soi-même et sur nos émotions.
Une petite anecdote, lors de mon premier retour (la fois ou je me suis concentrée sur la PC), j'avais réussi à ouvrir la porte de mes émotions que j'avais dû enfouir depuis pas mal de temps, à tel point que j'étais à fleur de peau sur tout et extremement sensible, tout debordait et ressortait). Comme tu l'as dit Izabelle, elles se sont rappelé à moi très fortement. (Rien à voir mais je suis très contente de voir que tu es toujours là après tout ce temps tu es vraiment le fil rouge de mon expérience avec LC et ton expérience est toujours passionante:) )
Bon on va voir ou cette nouvelle expérience va me mener, même si je ne sais pas encore par quel bout la prendre :)
ok Izabelle, merci pour ton témoignage.
tu me l'as sûrement déjà écrit dans le forum, excuse-moi, j'oublie beaucoup de choses. Qu'entends-tu par acceptation émotionnelle?
Le Dr Apfeldorfer m'a écrit dans un chat que je devais traîter d'abord ma relation aux émotions.
Je me sens interpelée par ce que tu écris et je pense que je devrais peut être bien passer par là avant la PC car mes émotions sont violentes ces temps-ci.
Je sens que je les fuis dans la compulsion alimentaire. Je m'anesthésie mais elles "reviennent toquer à ma porte" comme dans l'ancien fil dans le forum.
Aujourd'hui, j'ai pu parler de ma culpabilité (énorme) avec une personne qui a su trouver les mots et l'écoute dont j'avais besoin et du coup, j'ai eu besoin de manger une bien moindre portion ce midi au déjeuner.
Je me sens bien maintenant alors qu'il y a deux heures, j'étais sous l'influence d'une émotion de culpabilité. Cette personne m'a beaucoup aidée. Que puis-je faire pour m'aider moi-même quand je ne peux rencontrer quelqu'un de disponible?
Je te souhaite une bonne journée.
Choucathou
Bonjour,
Les jours passent et j'observe que le retour à LC ne se fait pas avec la même implication dans le programme. la variation n'est pas en intensité, mais dans l'abord des étapes.
Côté émotions / pensées, elles sont mises au travail du fait du programme, mais bizarrement sans que la nourriture soit de la partie. Peut-être un signe que la prise alimentaire ne serait plus LA réponse au surgissement d'émotions ou de pensées ? A voir au fil du temps !
Finalement, je me détache très facilement des protocoles dès lors que je les ai compris. Ils focalisent simplement l'attention sur un problème, un comportement, une habitude. C'est de cette façon que des changements s'opèrent pour moi.
Je constate un allongement des temps de repas, une meilleure attention à la nourriture que je mange.
Comme je prends plus de temps, je ressens parfois la satiété avec de moindres quantités.
Tout à coup je prends conscience que les "Gervita fraise" m'intéressent pour le bruit de la mousse quand la cuillère la retourne et la texture particulière, mais que je m'accommode d'un surplus de sucre à mon goût. Je peux donc décider de ne plus en acheter sous cette forme, pour adapter l'aliment à mon goût personnel. Autrement dit, la dégustation affine mes choix.
On dirait bien que l'instant présent dispose de plus de place !
Bon dimanche à tous
Adonon